Avec 220 voix, Yaël Braun-Pivet est parvenue à se maintenir au Perchoir à la faveur de magouilles avec « Les Républicains ». Le candidat du Nouveau Front populaire, le communiste André Chassaigne, échoue de peu à la renverser.

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Il leur fallait se sauver à tout prix. Quitte à verser dans la tambouille. Quitte à oublier que les Français viennent de voter aux législatives. Mais voilà venue la « clarification » attendue par Emmanuel Macron, qui a tout fait pour éviter d’avoir à reconnaître sa défaite électorale. À l’issue des trois tours de scrutin pour désigner le président de l’Assemblée nationale, le camp présidentiel a réalisé un hold-up. Les députés ont réélu Yaël Braun-Pivet, avec 220 voix.
Dont 17 voix de ministres démissionnaires toujours en poste au mépris de la séparation des pouvoirs inscrite dans la Constitution. La titulaire du Perchoir pour la mandature à venir ne doit sa survie qu’à un deal d’arrière-cuisine avec « Les Républicains » (LR), qui l’ont aidé à battre le communiste et candidat commun du Nouveau Front populaire (NFP), André Chassaigne, qui a rassemblé 207 voix. Continuer la lecture de Le piège LR-Macronie se referme sur la gauche à l’Assemblée nationale



Dans l’académie de Rennes, le recteur a envoyé un mail à tous les personnels soutenant que les « fonctionnaires de l’État sont tenus de s’abstenir de participer à toute manifestation ou cérémonie publique de nature à présenter un caractère électoral ». Les professeur·es et leurs collègues n’auraient donc pas le droit de manifester, de distribuer des tracts, d’assister à des assemblées générales ? Interpelé sur X (anciennement Twitter) par la porte-parole de la FSU-SNuipp, Guislaine David, le recteur a reconnu une erreur, « vérification faite de la circulaire qui à destination des personnels d’encadrement du second degré et des corps d’inspection qui sont amenés à participer à des manifestations publiques et à des cérémonies officielles sur la période. Un erratum est envoyé ».
Dans le programme du parti d’extrême droite, l’école est le lieu de la bataille idéologique : vision passéiste et rétrograde, lutte contre le wokisme, mis au pas des enseignants et enseignantes, retour de l’autorité, fin du collège unique…

Dans la continuité malsaine de ses déclarations à l’emporte- pièce, Gabriel Attal a affirmé le 6 mars dernier devant l’Assemblée nationale qu’« il ne peut pas y avoir de laïcité à la carte ».