Premier ministre : après le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets, la gauche appelle à la mobilisation (video)

Le président de la République a annoncé lundi 26 août dans la soirée refuser de nommer Lucie Castets à Matignon. Depuis, la gauche est vent debout contre ce « déni de démocratie » et appelle à la mobilisation. La France insoumise et plusieurs organisations syndicales étudiantes ont d’ores et déjà appelé à « une grande manifestation contre le coup de force » d’Emmanuel Macron le 7 septembre prochain.

Les quatre formations du Nouveau Front Populaire ont d’autre part refusé de participer, mardi 27 août, aux nouvelles consultations lancées par Emmanuel Macron.

Lire aussi: communiqué PCF

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Voyage au cœur de l’Université d’été (2) Le off ou Comment agir pour la paix ?

Je m’étais trompée en croyant que la question du gouvernement avec la présence de Lucie Castets serait le centre des débats de cette université d’été…

Peut-être certains l’auraient-ils conçu ainsi mais le fait est que ce ne fut pas l’essentiel, et quand nous analyserons l’atelier animé par Léon Desffontaines sur la question de l’organisation du parti nous verrons encore mieux ce qui se joue entre l’ancien et le nouveau et que j’ignorais… J’avais même pensé être censurée parce qu’il fallait que ce soit la bataille pour un gouvernement du Nouveau Front populaire qui s’imposerait en tant qu’ordre du jour… Que certains aient eu cette orientation, c’est possible mais ça c’est passé autrement … Et même la censure, la tentative de poursuivre notre stigmatisation nous et les questions que nous posons, a perdu de son impact, d’abord dans nos têtes…

L’image qu’a encore pu donner à l’extérieur cette université est partiellement inexacte, la réalité de ce que pourrait être ce parti a débordé et la fraternité a vaincu quelques idées préconçues…

C’est un peu comme le festival d’Avignon, il y a eu le programme et le off qui débordait, vivait … Continuer la lecture de Voyage au cœur de l’Université d’été (2) Le off ou Comment agir pour la paix ?

À Montpellier, les communistes veulent réorganiser leur parti + discours de F. Roussel

Un PCF toujours influent malgré les défaites électorales et une extrême droite à son plus haut historique, plus menaçante que jamais. Lors de leur université d’été, les militants cherchent un second souffle pour la rentrée.

 

« Après la période qu’on vient de vivre, ça rebooste… » Avant de rentrer dans l’Aude, le secrétaire de la section de Narbonne, Patrick Castey, exprime un sentiment très partagé après l’université d’été de son parti, le PCF.

Préoccupé par la situation politique mais galvanisé par ces trois journées studieuses dans le grand auditorium du Corum de Montpellier. Un rendez-vous qui a commencé fort, vendredi en fin de journée, avec l’arrivée de Lucie Castets et de Fabien Roussel, sous les ovations des militants communistes.

La candidate du Nouveau Front populaire à Matignon, inconnue du grand public il y a un peu plus d’un mois, était très attendue des communistes après sa rencontre avec Emmanuel Macron et le sujet de sa nomination à Matignon aura occupé les discussions entre militants en marge des ateliers qui se sont succédé jusqu’à dimanche en fin de matinée. Continuer la lecture de À Montpellier, les communistes veulent réorganiser leur parti + discours de F. Roussel

Université d’été : pour le PCF, une rentrée pleine de paradoxes

En recul électoral aux législatives, le Parti communiste conserve une influence forte sur la vie politique, laquelle se trouve agitée par le refus d’Emmanuel Macron de confirmer la victoire de la gauche. C’est dans ce contexte qu’il tient son université d’été à Montpellier du 23 au 25 août.

 

L’université d’été du PCF s’ouvre ce vendredi, à Montpellier (Hérault), dans un contexte politique historique pour la gauche mais difficile pour les communistes. Le programme à lire ici!

Une rentrée qui n’est pas sans contradictions pour leur parti. Quatre députés communistes ont été battus lors des dernières élections législatives, dont le secrétaire national Fabien Roussel.

Ce recul électoral a également fait suite au scrutin européen du 9 juin, au cours duquel la liste conduite par Léon Deffontaines n’a pas franchi la barre des 5 %, score qui permet d’obtenir des élus à Strasbourg. Mais, dans la séquence des législatives anticipées et des suites de la victoire du Nouveau Front populaire, le PCF a joué un rôle moteur.

Alors que la gauche négocie le nom d’un (ou d’une) futur(e) premier(e) ministre, les communistes portent alors le nom d’Huguette Bello le 12 juillet, en accord avec les Écologistes et les insoumis. Le refus des socialistes ferme cette possibilité. Le 18 juillet, le président du groupe GDR, le communiste André Chassaigne, est le candidat à la présidence de l’Assemblée nationale au nom de la coalition mais échoue de peu à renverser Yaël Braun-Pivet, soutenue par les voix de la droite.

Et ce vendredi 23 août, à l’issue de la rencontre entre le président de la République et la gauche, c’est à Montpellier que la candidate à Matignon, Lucie Castets, se rend pour un échange avec Fabien Roussel devant les militants. Le PCF, tout en connaissant un affaiblissement électoral, conserve donc une véritable influence sur la vie politique française. Continuer la lecture de Université d’été : pour le PCF, une rentrée pleine de paradoxes

NFP : ce que contient la lettre de Lucie Castets aux Français

À la veille de sa rencontre avec Emmanuel Macron, Lucie Castets adresse aux Français une lettre cosignée avec les représentants du Nouveau Front populaire. La candidate à Matignon affirme que « l’inaction du président de la République est grave et délétère ».

 

Lucie Castets est prête, et elle le répète aux Français. Dans une lettre publiée ce jeudi 22 août, la candidate du Nouveau Front populaire à Matignon et les représentants de l’union de la gauche affirment une fois de plus leur capacité à gouverner. À la veille de leur rencontre avec le président de la République, ce message est adressé « aux électeurs qui se sont mobilisés massivement » autour du NFP, et à ceux « qui n’ont pas voté pour nous, comme à ceux qui n’ont pas voté du tout ».

Majorité absolue ou non, l’heure est à l’action. « Qui refusera l’augmentation du pouvoir d’achat ? – Les parlementaires rendront compte de leurs votes, et les citoyennes et citoyens en seront témoins », écrivent-ils. Lucie Castets, Fabien Roussel (PCF), Marine Tondelier (Les Écologistes), Manuel Bompard (FI) et Olivier Faure (PS) rappellent que leur coalition est arrivée en tête et qu’ils ont pour devoir de « former un gouvernement, chercher des accords au sein du Parlement et [de] se mettre au travail. » Continuer la lecture de NFP : ce que contient la lettre de Lucie Castets aux Français

« Mur de la honte » : pourquoi les soignants du CHU de Brest dénoncent le temps d’attente aux urgences

Les membres du syndicat CGT ont affiché, à l’extérieur du CHU de Brest (Finistère), un « mur de la honte », ce mardi 20 août. Une action visant à dénoncer les temps interminables d’attente aux urgences, notamment pour les patients de plus de 75 ans. Une situation partagée par « une cinquantaine d’hôpitaux », a affirmé mardi le ministre délégué à la Santé démissionnaire Frédéric Valletoux auprès du journal local Ouest-France.

C’est une action coup de poing contre le manque de lits et de personnel à l’hôpital. « Madame C, 93 ans, qui a passé 23 heures sur un brancard, Monsieur S, 89 ans, a passé 30 heures sur un brancard… », peut-on lire sur le « mur de la honte », mardi 20 août, selon l’antenne locale France Bleu Breizh Izel. Une mobilisation menée par des membres de la CGT du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Brest, dans le Finistère. Continuer la lecture de « Mur de la honte » : pourquoi les soignants du CHU de Brest dénoncent le temps d’attente aux urgences

Bernard Cazeneuve, Karim Bouamrane… Comment l’aile droite du PS cherche à torpiller le NFP

Alors qu’Emmanuel Macron doit nommer un premier ministre, plusieurs noms circulent, dont ceux des deux socialistes sociaux-libéraux. Une hypothèse qui divise le parti à la rose et inquiète les autres formations de gauche.

 

Pour fracturer, il faut d’abord fissurer. Voilà le plan que le camp présidentiel compte imposer à la gauche en faisait fuiter, comme potentiels premiers ministrables, les noms de Bernard Cazeneuve et de Karim Bouamrane, respectivement ex-premier ministre de François Hollande et maire socialiste de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Une fissure qui s’agrandit avec la polémique sur la proposition de destitution d’Emmanuel Macron portée par les Insoumis. Suffisant pour que l’aile droite du PS, criant au scandale, s’y engouffre. Continuer la lecture de Bernard Cazeneuve, Karim Bouamrane… Comment l’aile droite du PS cherche à torpiller le NFP

Y a-t-il aujourd’hui la possibilité d’un mouvement de masse en faveur de la paix en France ? par Danielle Bleitrach + Programme Université d’été du PCF

C’est la question posée aujourd’hui par Jean-Luc Picker : “L’opposition à la guerre reste bien faible dans nos pays et le camp de la paix ne parvient pas à s’organiser et à agir à une échelle visible”
Il y a bientôt deux ans et demi qu’un mouvement d’opposition à la guerre nous fait un défaut cruel. Est-ce que ce blog – qui rassemble parmi les plus lucides sur les enjeux en cours – n’a pas un rôle à jouer pour l’aider à s’organiser?

Cette question telle que je l’entends ne met pas en cause le dévouement et l’action des dirigeants et militants du mouvement de la paix qui porte ce nom mais elle se situe au niveau réel du problème de la possibilité d’un tel mouvement à une échelle de visibilité qui ne dépend pas d’une association mais qui est politique et implique une perspective de transformation sociale, l’intervention des masses conscientes… A ce titre je crois que ce blog et d’autres joue un rôle non négligeable mais qui ne saurait remplacer celui d’un parti révolutionnaire porteur d’une théorie révolutionnaire. Continuer la lecture de Y a-t-il aujourd’hui la possibilité d’un mouvement de masse en faveur de la paix en France ? par Danielle Bleitrach + Programme Université d’été du PCF

À gauche, quelle suite donner aux Jeux olympiques ?

Entre analyse critique et respect absolu de ce moment de cohésion nationale, les différentes forces progressistes s’interrogent sur les suites politiques à donner aux jeux Olympiques de Paris.

La flamme s’est éteinte, mais reste une lueur. Après de longues semaines de crises (politique, géopolitique, agricole) et de fatigue généralisée, la France a découvert la possibilité d’une île, d’un répit. En deux semaines, par l’organisation et l’accueil de Jeux olympiques à Paris, elle a réappris à s’aimer, à se retrouver.

« C’est pas complètement foutu, on peut être ensemble et heureux ensemble ! s’est félicitée Anne Hidalgo, la maire socialiste de la ville. Le message de l’extrême droite est écrabouillé par ces Jeux. » Ce soulagement intense, d’autant plus fort que le Rassemblement national (RN) menaçait d’accéder au pouvoir, ne doit cependant pas faire oublier certains aspects peu reluisants de ces JO. Nettoyage social, dégâts sur l’environnement, exploitation des travailleursContinuer la lecture de À gauche, quelle suite donner aux Jeux olympiques ?

Sahara occidental : le Président de la République agit contre le droit international

Ce 30 juillet 2024, le Président de la République, Emmanuel Macron, dans un courrier adressé à Mohamed VI, Roi du Maroc, a radicalement fait évoluer la position française traditionnelle en assurant le souverain marocain que « le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».

Ce plan balaye les espoirs du peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance et renforce le gouvernement marocain dans sa guerre coloniale.

Ce courrier assure également « que le plan d’autonomie marocain est la seule base pour aboutir à une solution juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies ». Or, le Sahara occidental est un territoire non-autonome qui ne peut être placé sous souveraineté marocaine. A la suite de l’UA et de l’ONU, la Cour de justice européenne par ses arrêts de décembre 2016, de juillet et novembre 2018 et de septembre 2021, a rappelé que le Sahara occidental dispose d’un « statut séparé et distinct » par rapport au territoire marocain et que son peuple relève du droit à l’autodétermination et à l’indépendance.

Cette prise de position personnelle du Président de la République, qui agit sans gouvernement ni majorité, est une erreur historique qui a déjà d’importantes conséquences. Le gouvernement alégérien a décidé du retrait avec effet immédiat de son ambassadeur en France.

Le Parti Communiste Français condamne la position du Président de la République, partage l’exigence de respect du droit international defendue par le Front Polisario et la République Arabe Sahraouie Démocratique, et est pleinement engagé pour la liberté et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, contre le colonialisme. Le PCF exige que la France agisse pour :
  • Un cessez-le-feu immédiat, suite à la rupture de celui-ci en 2020 par le Maroc.
  • L’application de la résolution de l’ONU pour mettre en place un référendum d’auto-détermination avec les 11 conditions proposées en 1991.
  • Le respect des arrêtés de la Cour de Justice de l’Union Européenne
Paris le 31 juillet, Parti communiste français.