La Convention citoyenne sur les temps de l’enfant présente un rapport séduisant en apparence, mais qui détourne l’attention des besoins réels de l’école publique : des moyens, du temps et des personnels.
En acceptant comme une fatalité l’insuffisance budgétaire, ses propositions réduisent encore le temps scolaire, ce qui pénaliserait d’abord les élèves les plus fragiles et creuserait les inégalités.
Le rapport oppose apprentissages théoriques et pratiques, affaiblit l’EPS, les arts et la technologie, et ouvre la voie à leur externalisation. Il risque d’abandonner les élèves dès 15h30, donnant un avantage au privé et aggravant le décrochage. Il renforce aussi les inégalités territoriales en laissant aux collectivités la charge de nouvelles missions sans moyens. Enfin, il expose l’école à la marchandisation des activités éducatives, au détriment des familles populaires.
Le PCF défend au contraire la reconquête du temps scolaire, la restauration d’un enseignement commun exigeant et d’un cadre national des formations et diplômes, des investissements massifs (7,5 % du PIB) et 100 000 recrutements, le retour à 4,5 jours pour regagner les heures perdues, et un découplage du temps enseignant / temps élève, garder l’EPS et l’enseignement artistiques comme obligatoire et recréer la discipline technologie. C’est ainsi que nous reconstruirons une école publique réellement égalitaire et émancipatrice.
Au lendemain du rapport de la convention citoyenne sur les temps de l’enfant, Stéphane Bonnery alerte sur les mauvaises réponses et « des constats justes, mais expliqués à l’envers, ce qui conduit à dégrader les situations que ces réformes prétendent améliorer ».
Pour le chercheur en sciences de l’éducation et directeur de la revue Pensée, la question du temps scolaire est liée à celle du manque de temps d’école et à la question des inégalités : « réduire l’école à s’adapter à ce que sont les élèves, c’est enfermer la masse des autres élèves dans les limites de leur socialisation familiale, qui peut leur apporter beaucoup de choses, mais pas la connaissance de la culture savante, celle qui permet de réussir des études longues ».
« Il faut cesser de reprocher aux élèves leur « niveau » : la baisse de celui-ci s’explique en partie par les politiques de réduction de l’école. Ce manque de temps accroît la pression pour « aller plus vite », et laisse davantage d’élèves de côté » affirme Stéphane Bonnery, qui vient de publier Temps de l’enfant, rythmes scolaires : vraies questions et faux débats. Il répond aux questions du Café pédagogique.
Les chercheurs invités à la table ronde « Police et démocratie » de la Fête de l’Huma pointent les dysfonctionnements et un rapport problématique de la police aux populations rappelant que la doctrine française de maintien de l’ordre peine à s’affranchir des ses enjeux de pouvoir et de domination.
De la Révolution à nos jours, le rapport entre police et politique questionne notre démocratie. Ainsi, l’usage de la violence est étroitement lié à la perception de la légitimité des personnes ou des groupes ciblés. La doctrine de maintien de l’ordre fait ainsi l’objet de nombreux débats, comme le montrent deux récentes publications : Comment les États répriment. Une courte histoire du pouvoir de punir, de Vanessa Codaccioni (Divergences, 2025), ou encore Que peut la police ? d’Anthony Caillé (l’Atelier, 2025).
Cette année, elles sont déjà 145 à avoir perdu la vie sous les coups de leur conjoint, de leur ex, de leur fils… La réalité des chiffres et le manque de moyens alloués aux associations contredisent les grands discours du gouvernement. Pour les féministes, qui appellent à manifester samedi, « l’heure n’est plus à l’alerte mais à l’action ».
Samedi 1er janvier. Il est minuit passé lorsqu’un homme appelle les secours du Nord. « J’ai fait une bêtise », dit-il comme un gosse qui aurait cassé son jouet. Le corps roué de coups d’Isabelle, 51 ans, aide à domicile, est découvert par les pompiers au domicile familial, à Hautmont, dans le Nord. Son compagnon vient de la tuer. Isabelle devient la première victime de féminicide en 2025, seulement trois heures après le début de la nouvelle année.
Heureusement qu’il existe l’ARAC pour tenir le discours qui aurait été jadis celui du PCF. Nous en profitons pour signaler la parution chez Delga de « Guerre à la Guerre » d’un collectif d’historiens rassemblés par l’ARAC… (note de Danielle Bleitrach pour histoiretsociete)
Lire aussi le communiqué du PCF: 107ᵉ Congrès des maires. Entre guerre aux communes et guerre tout court, l’État au service de l’affaiblissement de la République.
Stupeur lors du 107ème Congrès des Maires de France qui croyaient assister à un discours protocolaire.
Invité à prendre la parole à l’ouverture du Congrès, le général Fabien Mandon a déclaré : « Nous avons tout pour dissuader Moscou. Ce qu’il nous manque, c’est la force d’âme pour accepter de nous faire mal pour défendre la Nation. (…) Il faut accepter de perdre nos enfants, de souffrir économiquement. Si nous ne sommes pas prêts à cela, alors nous sommes en risque. Il faut en parler dans vos communes ».
En fait, le général Mandon, chef d’état-major des armées, proche du président Macron, a servi un discours en vue de conditionner le pays à l’idée de pertes humaines et d’une économie brisée, d’étouffer la colère des Français en semant la peur.
Ce n’est pas le rôle d’un Chef d’Etat-Major des Armées de dicter la politique internationale de la France et de préparer les esprits à une guerre… avec un discours belliciste.
Il a évoqué une Russie prête à affronter l’OTAN d’ici 2030 et une possible invasion chinoise de Taïwan dès 2027. Or ce n’est que spéculation. Il ne sert que les intérêts américains, les contrats d’armement, et l’extension de l’OTAN jusqu’aux portes de la Russie. C’est aussi un discours qui s’inscrit dans la stratégie de peur distillée par Emmanuel Macron pour faire écho à la politique imposée par Ursula von der Leyen avec pour objectif la création d’un État d’Europe abolissant la souveraineté des nations.
Dans le cadre des politiques d’austérité que l’on connait, l’augmentation exponentielle des dépenses militaires est criminelle. Tout l’argent public dépensé pour la militarisation est de l’argent qui n’est pas dépensé pour la santé, l’éducation, la justice, les infrastructures, donc pour le bien-être des populations.
N’oublions jamais que l’impérialisme, le capitalisme ont toujours utilisé la guerre pour sortir des crises économiques et sociales qu’ils engendrent.
Pour l’ARAC, s’engager pour la paix, pour un désarmement universel, demander la dissolution de l’OTAN, faire jouer tout son rôle à l’ONU, mettre en œuvre la Charte des Nations Unies, respecter le droit international et la souveraineté des peuples est un enjeu majeur aujourd’hui.
La paix passe par la satisfaction des besoins économiques et sociaux des peuples.
La paix est l’affaire de chacun d’entre nous.
Nous devons nous rassembler pour faire entendre la voix de toutes celles et tous ceux qui sont épris de justice, du respect des peuples, d’égalité.
Voilà pourquoi l’ARAC, depuis 1917, en s’attaquant à la guerre, aux causes des guerres, au respect des peuples, à leur sécurité, permet à des millions de femmes et d’hommes, d’avoir la foi dans leur engagement, dans leur avenir.
Villejuif, le 20 novembre 2025
ARAC, 2 Place du Méridien- 94807 Villejuif cedex Tél. 01 42 11 11 11 arac.nationale@orange.fr
Le Parti communiste Français exprime sa profonde indignation après l’assassinat à Marseille de Mehdi Kessaci, petit frère du militant écologiste Amine Kessaci, particulièrement engagé dans la lutte contre les narcotrafics et ses dramatiques conséquences.
« Au-delà même du temps scolaire, sur le temps périscolaire et l’accueil des enfants en dehors des heures de classe, les communes supportent des coûts significatifs – accueils du matin et du soir, mercredis, centres de loisirs rattachés aux écoles ». Dans cette tribune, le conseiller régional Yannick Trigance (PS) rappelle et souligne le rôle des communes pour l’éducation, l’école. « Une commune qui mobilise ressources et partenaires pour l’éducation favorise l’émancipation en démocratisant les opportunités culturelles, sportives et citoyennes, renforce la fraternité en créant des lieux et des temps partagés – écoles, cantines, activités périscolaires, maisons de quartier – où se construisent la solidarité et le vivre-ensemble, soutient des politiques préventives – médiation, accompagnement des familles, lutte contre le décrochage – moins coûteuses et plus efficaces que des interventions palliatives tardives ». Continuer la lecture de L’éducation : un enjeu majeur pour les municipales de mars 2026 In Caf. Péda.
Cécile Cukierman, la présidente du groupe CRCE-K, lance un appel solennel à la veille de l’examen par le Sénat du projet de loi de finances de la Sécurité sociale.
Il y a de plus en plus des rumeurs qui se font insistantes sur la gabegie et possible corruption jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. J’ai signalé hier les accusations d’Orban concernant directement Macron et sa complicité avec Zelenski. La vente envisagée des rafales à un Etat en faillite est de l’ordre de ce qui favorise les agiotages et les « croissances » fictives comme on le voit ici. Quand on en est là, il n’est pas rare que le scandale débute comme ici par la découverte incompréhensible d’un « trou » ou les propos menaçants d’un Manuel Valls évincé qui en tant qu’ancien premier ministre lui aussi met directement en cause la probité de l’ancien ministre de l’économie de Hollande qui lui aussi à des rancunes. tous ce gens ont perdu toute crédibilité tant ils ont le museau sali à force de plonger dan le pot de miel. Le contexte est celui de la corruption européenne dont la présidente de la Commission européenne a envoyé lundi une lettre aux États membres, les exhortant à trouver rapidement un accord pour financer l’énorme besoin budgétaire de 135 milliards d’euros de l’Ukraine pour l’année prochaine et 2027. Jusqu’où les citoyens français et leur dérisoire représentation politicienne feindra-t-elle d’ignorer ce qui est déversé dans ce puits sans fond et donc la nature des complicités qui unissent ceux qui acceptent d’alimenter le gouffre comme le président français, Emmanuel Macron, a reçu, ce lundi 17 novembre, son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, pour renforcer les liens entre les industries de défense des deux pays et répondre aux besoins urgents de Kyiv face aux frappes aériennes incessantes menées par Moscou.Les deux présidents ont donc signé une lettre d’intention pour l’achat futur d’une centaine d’avions de combat Rafale par l’Ukraine, accompagnés de systèmes de défense aérienne de nouvelle génération. Selon l’Élysée, cet accord, qui s’inscrit sur une dizaine d’années, pourrait inclure d’autres équipements français, dont des systèmes SAMP-T, des radars et des drones. Pour le moment, aucun calendrier n’a été fourni pour la livraison des premiers Rafale. Quand l’on entend sur LCI, qui appartient à Bouygues, le journaliste du Figaro qui appartient à Dassault , Guetta, dire que les Français ne sont pas des lavettes, qu’ils n’ont pas peur de faire la guerre à Poutine, on se dit que ce genre de pression mérite un procès en forfaiture. La honte est d’avoir des parlementaires qui se taisent face à un tel scandale.