C’est un texte intéressant que propose Gilbert Rodrigue dans son blog Front syndical de classe.. Effectivement le retour à Marx s’impose mais pas seulement pour démontrer le caractère illusoire de la dette publique mais c’est toute la « comptabilité » du capital, y compris le rôle que joue l’endettement monstrueux des Etats-Unis et l’inflation qu’elle génère avec au coeur les dépenses d’armement. La baisse de fait de la prouctivité des « services » que le citoyen peut attendre de l’élévation des coûts liés à cette inflation qui pèse sur le niveau de vie entraine un mécontentement populaire, mais aussi le choix fasciste qui couvre avec un Etat toujours plus autoritaire le recours à la seule « propriété privée » sous sa forme financiarisée la gestion d’une « division du travail » de plus en plus destructrice des emplois et des qualifications. (note de danielle Bleitrach histoireetsociete)
Nos médias et ses chiens de garde se déchaînent en ce moment afin de culpabiliser le bon peuple qui, s’il n’acceptait pas les sacrifices et les remises en cause exigées par l’extrême centre serait hautement fautif au regard des générations à venir.
À l’attention de M. François Bayrou
Premier ministre
Hôtel de Matignon
57 rue de Varenne
75007 Paris
Paris, le 11 janvier 2025
Monsieur le Premier ministre,
Depuis la nomination de votre prédécesseur au poste de Premier ministre le 5 septembre dernier, nous avons, avec constance et vigueur, dénoncé le déni démocratique que constituait le choix du président de la République de ne pas tenir compte du résultat d’un scrutin qu’il avait lui-même provoqué et de ne pas, conformément à l’esprit de la Constitution, nommer un Premier ministre issu des rangs de la coalition de gauche, première force en nombre de députés à l’Assemblée nationale. Continuer la lecture de Courrier à M. Bayrou : Nos demandes et exigences !
Le tribunal administratif de Versailles ordonne la réintégration dans son établissement d’origine de ce professeur de mathématiques et militant syndical, muté de force en 2022 sans véritable motif.
l’essentiel Dans le cadre du budget 2025, le ministre du Budget Eric Lombard a reçu le PS, le PCF et les Écologistes. Une rencontre qui n’est pas du goût de Jean-Luc Mélenchon qui a publié un tweet cinglant. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure lui répond.
Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF, André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale et Cécile Cukierman, présidente du groupe CRCE-K au Sénat, accompagnés d’Emmanuel Maurel et de Nicolas Sansu, députés GDR, membres de la commission des Finances, ont été reçus ce mercredi au ministère de l’économie par Eric Lombard, en présence de la ministre chargée des comptes publics Amélie de Montchalin.
A l’occasion de cet entretien d’une heure trente, la délégation a interrogé le ministre de l’Economie sur la volonté réelle du gouvernement de modifier substantiellement le budget présenté initialement par Michel Barnier. Elle a également exigé une clarification de la méthode retenue par le gouvernement afin de s’assurer que soient créées les conditions d’un débat parlementaire respectueux et utile au pays.
A ce titre, la simple reprise des débats au Sénat, à partir du budget élaboré par le précédent gouvernement, s’apparenterait à un contournement du message démocratique délivré par la censure et le rejet par l’Assemblée nationale de la première partie du PLF. Continuer la lecture de PCF: Nous ne signerons aucun chèque en blanc ! + Vidéo
« La mixité sociale est une des conditions de la réussite de tous dans la perspective d’une société plus égalitaire et fraternelle » rappelle l’OZP dans ce manifeste, pointant que la mixité sociale est inscrite dans le Code de l’éducation. Il formule quelques préconisations et priorités, parmi elles la formation, la stabilité, l’allocation des moyens en fonction de la situation sociale des établissements.
L’absence de tout discours et tout projet conséquents sur l’éducation prioritaire de ce gouvernement, comme de ceux qui l’ont précédé depuis 2017, est révélatrice d’orientations politiques qui ont renoncé à toute visée de lutte contre les inégalités scolaires et de démocratisation de notre système éducatif. Les dédoublements des classes de CP, CE1 et GS, obtenus grâce à la baisse démographique et dont les premiers résultats sont décevants, ne sauraient suffire. Continuer la lecture de Manifeste pour le développement de la mixité sociale et pour la consolidation de la politique d’éducation prioritaire
Les salariés ont appris le 15 novembre avec stupeur la volonté de la nouvelle secrétaire d’État à la Consommation, Laurence Garnier, de vendre le titre 60 Millions de consommateurs à un groupe privé.
Une décision d’autant plus incompréhensible que six mois plus tôt, le 2 mai, la ministre de la Consommation, Olivia Grégoire, avait arbitré en faveur d’un plan de rebond se traduisant par un investissement de l’État pour relancer le titre 60 Millions, accélérer la transformation numérique du site Internet du magazine et la production de supports permettant de générer de nouvelles recettes. Continuer la lecture de Pétition: Non à la privatisation de 60 Millions de consommateurs
L’agent SNCF décédé le soir du réveillon de noël était incinéré, ce 3 janvier. Sa famille et quelque 2000 de ses camarades de la CGT lui ont rendu hommage. Alors que la piste du suicide est avancée les responsables cégétistes n’écartent aucune hypothèse, y compris celle de l’accident.
Plus de 2000 cheminots ont rendu hommage à leur camarade Bruno Rejony à Saint-Etienne (Loire) . (ici en 2018 contre la réforme ferroviaire) CGT Cheminots
Saint-Etienne (Loire), envoyé spécial.
« Bruno, tu avais le Che tatoué sur la peau. Je me permets de le citer : « Ayons une grande dose de goût de la justice et de la vérité pour ne pas tomber dans des dogmes extrémistes et dans l’aliénation des masses. » » Ce vendredi 3 janvier, à la lecture de l’éloge funèbre de Bruno Rejony, le cheminot de 52 ans tragiquement décédé sur l’axe Paris-Sud-Est alors qu’il conduisait un TGV le soir du réveillon de noël, Raphaël Lyonnet n’a pu retenir son émotion. « Bruno mon camarade. C’est un joli nom camarade. Tu m’as appris les prises de paroles. À commencer par écrire la conclusion pour savoir où tu voulais emmener les camarades dans leurs réflexions », insiste, les mains tremblantes, celui qui lui a succédé comme secrétaire général CGT des cheminots de Saint-Etienne. Continuer la lecture de Depuis Saint-Etienne, la « famille cheminote » rend hommage à Bruno Rejony
Inscription d’office à France Travail, activité obligatoire, sanctions… un bouleversement est en cours pour les allocataires du revenu de solidarité active, avec la mise en œuvre à compter du 1er janvier de la loi plein emploi. Syndicats et associations dénoncent un risque de travail gratuit et une atteinte aux droits humains.
Pour l’avocat Vincent Fillola, expert en droit pénal et droit pénal international, de nombreux acteurs de la solidarité font face à une « stratégie globale de persécution politique et judiciaire ». Des actions illégales contre lesquelles il faut se battre pour les faire reconnaître comme telles.
Campagnes diffamatoires sur les réseaux sociaux, dégradations de locaux, déclarations hostiles de responsables politiques, menaces, agressions… Ces acteurs de la société civile sont dans la ligne de mire de ceux qui œuvrent à l’instauration d’une société autoritaire et répressive à l’égard des contre-pouvoirs. Pour l’avocat Vincent Fillola, ces organisations doivent saisir systématiquement la justice pour se défendre.
Les associations font l’objet d’attaques notamment lorsqu’elles abordent les sujets de l’accueil des exilés ou du conflit israélo-palestinien. Est-ce un fait nouveau ?
Vincent Fillola, Avocat
On assiste aujourd’hui à une conjonction entre la manière dont les réseaux sociaux fonctionnent et les choix éditoriaux d’une partie des médias français. Les espaces d’expression sont de plus en plus polarisés et radicalisés. Les combats portés par les organisations de la société civile y sont caricaturés en positions partisanes. Leurs observations documentées, étayées et factuelles sont décrédibilisées, qu’elles concernent les conflits au Proche-Orient, la défense de l’environnement, etc.
Quelles sont les formes que peut prendre cette persécution ?
D’abord, on empêche ces organisations de fonctionner correctement, par le chantage à la subvention, par exemple. Des actions sont mises en œuvre pour freiner leur travail par la loi, le décret ou l’action gouvernementale. On les contraint en les persécutant judiciairement, en plus de leur couper les vivres. Leurs missions sont perverties par la caricature. On les essentialise. On radicalise leurs propos de sorte qu’ils perdent leur sens et leur puissance.
Enfin, il y a aussi des conséquences individuelles. Des bénévoles ou des salariés sont très directement exposés à des campagnes de cyberharcèlement violentes, voire à des actions violentes tout court. Des locaux sont attaqués. Que ce soit dans la vie numérique ou dans le réel, on assiste à une mise en danger des organisations de la société civile et de leurs acteurs à tous les étages, politiques, réputationnels, communicationnels et physiques individuels.
Que penser de ministres de l’Intérieur comme Bruno Retailleau, dénigrant l’action de la Cimade au sein des centres de rétention, ou comme Gérald Darmanin, avant lui, jetant la suspicion sur la LDH ?
La bataille culturelle dérive sur le terrain de l’action publique. Des élus n’hésitent pas à utiliser leurs fonctions pour nuire directement à ces organisations. On est face à une stratégie globale de persécution politique et judiciaire. Je crois que le droit est un outil dont il faut que les organisations de la société civile s’emparent de manière quasi systématique pour répondre à ces attaques et stopper cette dérive.
Les organisations de la société civile utilisent depuis longtemps la justice pour mener des contentieux stratégiques. En revanche, elles l’utilisent beaucoup moins pour se protéger elles-mêmes. Je pense qu’il faut systématiser le recours au dépôt de plainte lorsque des agents ou des bénévoles sont pris à partie sur les réseaux sociaux ou physiquement dans le cadre de leur action, lorsque des locaux sont dégradés, lorsque des lignes rouges sont franchies sur le terrain de la liberté d’expression, lorsque des dirigeants d’organisation sont diffamés, accusés d’être des islamistes ou des écoterroristes, etc.
Pourtant, la justice ne semble pas très efficiente face à des États qui bafouent le droit des étrangers aux frontières, commettent des crimes de guerre ou ne respectent pas les résolutions de l’ONU…
La justice n’est pas parfaite mais constitue un recours utile et parfois même le seul. Nous avons désormais un pôle spécialisé du parquet de Paris contre la haine en ligne. Il y a un certain nombre de choses qui sont déployables, qui sont utilisables et dont on aurait tort de se priver d’utiliser, parce qu’on pense que cela n’aboutira pas. La justice peut être dysfonctionnelle, elle peut être décevante. Mais elle n’est pas inopérante ni aux ordres.
Le recours au droit de réponse, dans les médias, peut également être quelque chose d’utile. Il peut permettre de replacer la parole objective, les combats et les missions qui sont menés par les organisations de la société civile dans un contexte, pour lutter contre une volonté de les caricaturer, de les stigmatiser et, in fine, de cornériser leur action.