Municipales 2026 : Karine Mateos, infirmière, rejoint la liste de Julien Sueres

Julien Sueres et Karine Mateos devant le Centre Hospitalier Intercommunal Castelsarrasin Moissac
Julien Sueres, chef de file de Castelsarrasin en commun, et Karine Mateos, infirmière, devant l’hôpital de Castelsarrasin lors de l’annonce de son intégration à la liste municipale

Castelsarrasin en commun se renforce avec l’arrivée de Karine Mateos, infirmière de profession. Un engagement qui place la santé au cœur du projet municipal de Julien Sueres pour 2026. Continuer la lecture de Municipales 2026 : Karine Mateos, infirmière, rejoint la liste de Julien Sueres

La Fête de l’Humanité, au diapason des luttes de la rentrée sociale

 

La Fête de l’Humanité qui s’ouvre ce vendredi, au Plessis-Pâté (Essonne), dans un contexte politique explosif, offrira un point de ralliement à tous ceux qui cherchent à inventer un avenir de progrès.

 

 

Traditionnellement, c’est un de ces rendez-vous qui comptent dans une rentrée sociale parfois maussade, un long week-end passé à refaire le monde que l’on attend avec une fébrilité joyeuse. Et cette année, peut-être un peu plus que d’habitude.

« Pour tout militant syndical, la Fête de l’Huma, c’est le lieu où il faut être, résume Baptiste Talbot, membre du bureau confédéral de la CGT, qui s’y rendra comme tous les ans. Mais en cette période, on a plus que jamais besoin que les forces de progrès travaillent à faire émerger une alternative pour changer la donne dans ce pays. Il faut ouvrir les voies du possible. » Continuer la lecture de La Fête de l’Humanité, au diapason des luttes de la rentrée sociale

Le PCF sanctionné pour avoir présenté trop de femmes !

À l’attention de M. Bruno RETAILLEAU
Ministre de l’Intérieur
11 place Beauvau
75800 Paris Cedex 08

Paris, le 08 septembre 2025

Monsieur le ministre,

J’ai pris connaissance avec stupéfaction du décret portant répartition de l’aide publique aux partis politiques, publié le 6 septembre dernier.

En effet, si ce décret vise à appliquer l’article 9-1 de la loi de 1988 sur la transparence de la vie financière, article modifié par la loi 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, il tourne, dans les faits, résolument le dos à l’esprit de cette dernière qui visait à renforcer la représentation des femmes au sein de nos institutions.

Ainsi le Parti communiste Français voit sa part d’aide publique annuelle amputée de plus de 68.000 euros, non parce qu’il a renoncé à l’égalité entre les femmes et les hommes mais parce qu’il a eu le courage de présenter plus de femmes que d’hommes, dans une élection qui se traduit globalement par une sous-représentation des femmes sur les bancs de l’Assemblée nationale.

Cette sanction financière appliquée à la seule force politique qui a présenté plus de femmes que d’hommes aux élections législatives de 2024 relève de l’absurdité la plus totale alors même que de grands partis préfèrent, eux, être pénalisés financièrement plutôt que de satisfaire à la loi et participer à l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.

Je vous demande donc de revenir à l’esprit de la loi de 2014, en renonçant à cette pénalité financière parfaitement ubuesque, à contre-courant de l’histoire.

Le Parti Communiste Français, ainsi sanctionné pour sa contribution à l’égalité réelle, ne renoncera pas à son combat historique pour les droits des femmes, pour leur juste représentation dans nos institutions et au partage de tous les pouvoirs dans notre société.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le ministre, l’expression de ma considération distinguée.

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF

Fabienne Fédérini : « L’Etat privilégie l’enseignement privé au détriment de l’enseignement public de trois manières »

Pas de sectorisation, sélection des élèves et exclusion des élèves à profil éducatif spécifique, non mixité sociale, et répartition des moyens qui ne prend pas compte des points précédents : c’est ce que pointe Fabienen Fédérini dans Enseignement privé catholique. Comment l’Etat brise l’école de la République. La docteure en sociologie, professionnelle des questions éducatives et des politiques publiques des territoires prioritaires décrypte des décennies de choix politiques menant à une concurrence déloyale des écoles privées sous contrat au détriment du service public d’éducation. Ces écoles privées sont financées à 75% d’argent public et relèvent pour 96% d’entre elles, de l’enseignement catholique. Fabienne Fédérini répond aux questions du Café pédagogique à l’occasion de la sortie de son ouvrage publié aux éditions au Bord de l’eau. Continuer la lecture de Fabienne Fédérini : « L’Etat privilégie l’enseignement privé au détriment de l’enseignement public de trois manières »

Une carte interactive pour lutter contre les anti-Evars in Caf. Péda.

8 septembre 2025

Alors que l’EVARS devrait se mettre en place dès cette rentrée 2025, on appréciera de pouvoir se reporter à la carte interactive  « Cartographie – Les croisé·es anti-Évars : qui a peur du genre à l’école ? ». Téléchargeable sur le site coopératif « Questions de classe(s) », elle fait le point sur les discours anti-Evars, religieux, politiques, complotistes… et les personnalités ou médias les portant. Parce que pour combattre la désinformation, il faut savoir d’où elle vient et comment elle cherche à se diffuser.

Carte interactive : les croisé.es anti-Evars et anti-genre

Suicide de Caroline, professeure des écoles, victime de harcèlement homophobe

Caroline, enseignante dans le Cantal, s’est suicidée lundi 1er septembre 2025. Caroline n’a pas pu faire sa rentrée en 2024 dans son école, elle n’a fait pas de rentrée en 2025 et elle n’en fera plus. C’est une immense tragédie pour l’Éducation nationale. Caroline a été victime d’insultes homophobes et de menaces de mort au sein de son école. Elle a souffert de ces actes mais aussi du manque de soutien de l’institution.

Des menaces dans l’école

En 2023, Caroline Grandjean découvre l’inscription homophobe « sale gouine » sur le mur de l’école du village et dépose plainte. Elle enseigne depuis trois ans dans cette école. Trois mois plus tard, un autre tag apparaît sur le mur de l’école. Malgré la demande de son inspectrice et des réserves côté mairie, elle adresse aux familles un communiqué cosigné avec les parents d’élèves et le maire pour dénoncer l’insulte. Quand elle reçoit une menace de mort, elle porte plainte, soutenue par la directrice académique. Un troisième tag apparait « dégage la gouine ». Remedium relate que l’inspectrice demande alors à Caroline « ce qu’elle a pu faire pour qu’on s’en prenne à elle ». L’auteur de bandes dessinée et de livres pour enfants, a relaté dans Cas d’école l’histoire de Caroline en janvier 2025.

Quand la directrice académique lui propose de changer d’école pour la protéger, Caroline « refuse de plier face au corbeau ». L’administration lui propose un autre poste à la rentrée 2024, contre son gré mais pour son bien et sa protection. Mais pour elle, c’est une double sanction : victime de harcèlement et mutée loin de chez elle.

L’isolement d’une victime

Pour Caroline, garder son poste est ne pas faiblir dans la lutte contre les discriminations. Elle se sent seule et isolée dans sa circonscription. Quand elle n’a pas pu faire la rentrée en 2024 dans son école, dans un règne du #pas de vague, Caroline a des messages de la mairie du village, non de soutien mais de soulagement qu’elle ne soit pas dans son école à la rentrée, ce qui la mènera à une tentative de suicide. Le corbeau ne sera pas identifié malgré les 5 plaintes et l’enquête judiciaire.

Pour Remedium, « dernièrement il y a eu une accumulation de plusieurs événements qui ont renforcé son sentiment d’injustice. D’abord le classement sans suite de sa plainte, et puis la promotion de l’inspectrice de l’éducation nationale qui, selon elle, ne l’avait pas vraiment soutenue tout au long de cette affaire. Il y a un message dans le fait qu’elle ait choisi cette date de la rentrée pour se donner la mort. »

Son suicide révèle une nouvelle fois les manquements de l’Éducation nationale dans la gestion des violences et la protection de ses agents. Le FSU-SNuipp et le S2DE demandent l’ouverture d’une enquête administrative pour faire la lumière sur cette affaire. Pour le syndicat des directions, Caroline était « broyée par l’institution, par son village […], elle avait écrit sur un groupe de directeurs : « lundi… sera bien plus difficile pour moi que pour vous ».

Djéhanne Gani

*Au printemps, le Café pédagogique voulait échanger avec Caroline, mais sa santé ne le permettait pas. Le Café pédagogique adresse son soutien à ses proches, à la communauté éducative endeuillée.

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Némésis, le collectif d’extrême droite qui provoque le cyberharcèlement de militantes féministes et d’élues de gauche

Sans appeler directement au harcèlement en ligne, le collectif qui se dit « féministe » cible régulièrement des figures de gauche sur les réseaux sociaux, souvent des femmes, sur lesquelles se déversent ensuite des torrents de haine.

 

Elles se proclament « féministes » mais conduisent des femmes à se faire harceler. Le collectif Némésis, proche de Reconquête et du Rassemblement National, a bien compris comment provoquer le harcèlement en ligne de militants et personnalités de gauche – parmi lesquelles des féministes – sans pouvoir être directement tenu pour responsable. L’Humanité donne la parole à plusieurs victimes de ces méthodes. Contacté, Némésis n’a pas voulu répondre à nos questions.

Marie Coquille-Chambel, militante féministe du #MeToo théâtre, est une cible régulière du collectif d’extrême droite, notamment sur X. Or, à chaque fois que Némésis retweete un de ses posts pour lui répondre, s’ensuit une vague de harcèlement. Continuer la lecture de Némésis, le collectif d’extrême droite qui provoque le cyberharcèlement de militantes féministes et d’élues de gauche

Annulation de la projection du film « Barbie » : « Je suis autant outré par l’intervention des auteurs que par la récupération de l’extrême droite », réagit le maire PCF de Noisy-le-sec

Alors que la ville de Noisy-le-sec préparait la diffusion en plein air du film « Barbie », prévue le 8 août, un groupe de jeunes a menacé de saboter la projection. Olivier Sarrabeyrouse, le maire PCF, a porté plainte ce matin, ainsi que la ministre de la Culture, Rachida Dati.

La soirée du 8 août aurait dû être un moment chaleureux pour celles et ceux qui n’ont pas les moyens de partir en vacances. Au lieu de ça, un petit groupe de jeunes a intimidé des agents du service public et menacé de saboter le matériel de projection du film Barbie.

La raison ? L’œuvre de Greta Gerwig « prône l’homosexualité » et porterait « atteinte à l’intégrité de la femme », ont-ils déclaré. Dans un communiqué, le maire communiste de la ville, Olivier Sarrabeyrouse a dénoncé des « arguments fallacieux, traduisant l’obscurantisme et le fondamentalisme instrumentalisés à des fins politiques », précisant que les habitants du quartier de Londeau, où devait avoir lieu la projection, avaient eux-mêmes choisi le film. Continuer la lecture de Annulation de la projection du film « Barbie » : « Je suis autant outré par l’intervention des auteurs que par la récupération de l’extrême droite », réagit le maire PCF de Noisy-le-sec

Comment lutter contre l’invisibilisation du sport féminin ?

Se basant sur un modèle sportif masculin, les médias laissent une place insuffisante aux sportives et entretiennent une discrimination genrée, obligeant les athlètes à prouver leur valeur pour obtenir reconnaissance et respect.

 

Il faut une organisation sportive égalitaire, excluant les stéréotypes, et qui donne les moyens aux femmes de rayonner dans leur discipline.

Sandy Montañola, Maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Rennes

Le sport est un milieu historiquement construit comme masculin : les institutions sportives, les médecins et les politiques en ont écarté les femmes. Leur intégration s’est donc faite discipline par discipline, au prix de nombreuses luttes. Les inégalités sont néanmoins encore nombreuses, notamment dans les médias, où les sportives sont largement invisibilisées. Continuer la lecture de Comment lutter contre l’invisibilisation du sport féminin ?

Terrorisme masculiniste: une menace sous-estimée que les autorités refusent de voir

À la faveur des discours de haine diffusés en masse sur les réseaux sociaux, le risque d’attaque contre les femmes prend de l’ampleur en France. La saisine du parquet national antiterroriste dans l’attentat « incel » déjoué début juillet signe un début de prise de conscience des autorités.

Deux couteaux en poche, Timoty G. s’approche du lycée de Saint-Étienne (Loire) où il est interne en classe préparatoire. Le jeune homme de 18 ans a un objectif : s’en prendre à des femmes. In extremis, il est interpellé avant d’atteindre le bâtiment par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), mis en examen et placé en détention provisoire. Continuer la lecture de Terrorisme masculiniste: une menace sous-estimée que les autorités refusent de voir