« Dépêche du Midi »: Arrangements… Par Alain Raynal in Les nouvelles 82 N°605

La liberté de la presse est un bien trop précieux pour ne pas veiller sur elle et garantir ainsi à chaque journaliste le droit d’écrire ce qu’il estime nécessaire. Ce droit fondamental va de pair avec celui du lecteur de s’interroger, de critiquer et d’alerter s’il le juge utile.

La lecture du billet « Les juges contre le peuple » rédigé par Laurent Benayoun, rédacteur en chef de l’édition Tarn-et-Garonnaise de « La Dépêche-du-midi » laisse un goût amer et c’est peu dire. Brigitte Barèges serait victime « d’une exécution provisoire qui a le goût du sang, d’une guillotine qui ne dit pas son nom ». Après six années d’enquêtes approfondies, Brigitte Barèges est condamnée, entre autres, à abandonner ses mandats. Elle peut faire appel. La justice suivra son cours.

Ne tournons pas autour du pot.

Bien au-delà des mots écrits dans le quotidien régional politiquement lié à la famille radicale du PRG, – et en soi ce n’est pas un problème – le malaise résulte de ce qui se raconte ouvertement à Montauban et ailleurs depuis de nombreux mois. A savoir : ces « petits arrangements » entre la droite LR et le PRG dans le Tarn-et-Garonne pour se répartir les manettes du pouvoir local. A moi le Département, à toi la Ville, à l’autre l’Agglomération…

Il est devenu malsain et dangereux de taire le malaise grandissant créé parmi les gens sincèrement de gauche dans la ville et le département.

A tous ces tripatouillages qui ne peuvent qu’accentuer le rejet de la politique parmi les électeurs viennent se greffer les rapports nauséabonds qu’entretient Brigitte Barèges avec le lepéniste Ménard.

« Y’a pas d’arrangement, pas de grimace.

« Juste le lendemain se regarder dans une glace… » Chantait le groupe Zebda.

Il n’y a pas d’arrangements sauf à y laisser son âme, ou son honneur, selon…

Alain Raynal


 

Tribune : Igor Garncarzyk : Pour les personnels de direction, trop, c’est trop (snU.pden-FSU)

Nous sommes arrivés à un point de rupture. Point de rupture pour les personnels, point de rupture pour le système. Ils doivent comprendre les orientations politiques libérales définies par le gouvernement et mises en œuvre à l’Éducation Nationale par Jean-Michel Blanquer. Chacun doit en percevoir les conséquences immédiates ainsi que mesurer les transformations profondes qui en découleront.

Fatigués, épuisés, éreintés, en burn out, en quête de reconversion professionnelle pour certains ou certaines, au bord de la démission pour d’autres, la tête dans le guidon pour les mieux lotis : cette brève énumération caractérise le vécu actuel des personnels de direction dans les collèges et lycées. Nous alertons solennellement, nous qui, aujourd’hui, ne sommes plus que la courroie de transmission indispensable aux réformes de l’Education Nationale. Mais, à force d’être trop tendues, c’est bien connu, les courroies s’usent plus que de raison, s’échauffent. Et rompent.

Parlons d’abord du slogan de Jean-Michel Blanquer, « l’école de la confiance » qui prévaut depuis son arrivée à la tête du ministère. Nous savons bien, nous les chefs d’établissement, que ce slogan est une véritable imposture. D’abord, parce que la confiance ne peut pas être une injonction ministérielle. La confiance est une construction progressive, impliquant un investissement dans les relations interpersonnelles, avec les personnels de nos établissements, les élèves, les parents, les partenaires, les autorités hiérarchiques. Elle implique la concordance des mots et des actes, c’est là que le bât blesse. Non seulement nous sommes régulièrement confrontés à des injonctions paradoxales, mais cette valeur de la confiance portée si haut par le Ministre, se heurte régulièrement à nos propres valeurs tant elle est mise à mal par des pratiques quotidiennes. Continuer la lecture de Tribune : Igor Garncarzyk : Pour les personnels de direction, trop, c’est trop (snU.pden-FSU)

Vaccins. Décryptage des contrats signés entre les laboratoires et l’Union européenne

Les contrats signés par la Commission européenne, que nous publions, montrent comment cette dernière s’est pliée aux demandes des firmes pharmaceutiques. Dans les trois contrats rendus publics, tous les passages cruciaux pour les bénéfices et la protection du monopole des laboratoires ont été censurés. Une clause est très claire en revanche : tout effet indésirable des vaccins relève de la seule responsabilité des Etats membres… 

Dans toute sa carrière, lui, il en a vu des vertes et des pas mûres. Cette fois, pourtant, il n’en revient pas. « Plus j’avance dans ma lecture des contrats entre les industries pharmaceutiques et la Commission européenne, plus je comprends pourquoi les entreprises se sont senties très à l’aise au moment de les signer», confie ce bon connaisseur du secteur à Bruxelles, bien introduit également à l’Agence européenne du médicament (AEM). À l’examen, c’est évident, et le caviardage vient souligner encore le parfum global, entremêlant la privatisation des profits, camouflée sous les traits noirs, et la socialisation des pertes qui, elle, apparaît en clair (voir en fac-similé le contrat signé entre Sanofi-GSK et l’UE). Continuer la lecture de Vaccins. Décryptage des contrats signés entre les laboratoires et l’Union européenne

La scandaleuse expulsion d’Arben Collaku, bénévole du Secours populaire 82

© Thomas Samson/AFP

© Thomas Samson/AFP

Engagé dans l’action humanitaire, ce  ressortissant albanais a été expulsé samedi malgré une promesse d’embauche.

Depuis deux ans et demi à Montauban, Arben Collaku était bénévole à temps plein du Secours populaire français, complètement engagé pour venir en aide aux personnes les plus précaires, alors que lui-même était confronté à une existence compliquée. Aujourd’hui « Ben » n’y est plus bénévole : samedi, les autorités françaises l’ont embarqué de force dans un avion pour l’expulser. Destination son pays natal, l’Albanie, où il se sentait en danger, qu’il avait dû quitter en mars 2018, après avoir reçu des menaces de mort. Il avait choisi la France, où vivent son ex-femme et ses enfants.

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Arben Collaku, 56 ans, avait trouvé sa place dans l’équipe de bénévoles de l’association caritative. « Il venait chaque jour pour charger ou décharger les camions de colis alimentaires, participait au tri, à la mise en rayon, raconte Bernard Frauciel, dirigeant du Secours populaire du Tarn-et-Garonne. Il était très disponible, parlant assez bien français. »

La préfète ne répond pas

Sauf que, le 1er octobre 2020, le quinquagénaire a reçu une obligation de quitter le territoire, et devait se présenter tous les deux jours au commissariat. Et c’est précisément au commissariat qu’il a été interpellé, fin janvier, et placé au centre de rétention administrative de Cornebarrieu, au bord des pistes de l’aéroport de Toulouse-Blagnac.

Ses amis se sont démenés pour empêcher son expulsion : courriers à la préfète de Tarn-et-Garonne, rassemblements devant la préfecture, pétition… La préfète n’a pas daigné répondre aux missives, ni recevoir une délégation. Rien ne l’a fait changer d’avis. Ni l’engagement écrit du Secours populaire d’embaucher Arben Collaku. Ni la grève de la faim qu’il a entamée le mardi 9 février. Ni sa décision d’arrêter son traitement contre le diabète. Depuis samedi, Bernard Frauciel a pu garder un contact téléphonique : « Arben est hébergé par un parent. Mais il a très peur, dans ce pays où il ne voulait pas revenir. »

Un billet indigne à «La Dépêche du Midi»: Pas en notre nom, ni en celui de la démocratie! (SNJ)

NDLR de MAC: Nous reproduisons ici le texte complet du communiqué du SNJ qui épingle le rédacteur en chef de l’édition du Tarn et Garonne suite à l’article « Les juges contre le peuple ». Malgré nos protestations (syndicats, partis politiques, associations….) et les rappels à la loi sur la contestation des décisions de justice, la rédaction de la Dépêche a poursuivi ses allégations (Voir les indiscrétions du dimanche 14 février en fin d’article) en utilisant une rubrique anonyme et en faisant paraitre des billets insupportables, portant atteinte a l’honneur de militants et de personnalités politiques. Nous espérons qu’à l’avenir ce journal en quasi-monopole redevienne un journal pour toutes et tous et non celui des intérêts partisans et électoralistes de quelques-uns.
Section SNJ Midi Pyrénées

« Le journal de la démocratie », sous-titre de « La Dépêche du Midi », l’est-il encore ? On peut légitimement se poser la question. Surtout lorsqu’un chef de rédaction départementale (celle du Tarn-et-Garonne) remet en cause les fondements de la démocratie dans un billet paru ce mercredi 10 février 2021 et intitulé « Les juges contre le peuple ? ».

Commentant la décision de justice qui a condamné la maire de Montauban, Brigitte Barèges (LR), à 1 an de prison avec sursis, 15 000 € d’amende et 5 ans inéligibilité, avec exécution provisoire, l’auteur se livre à un exercice de démagogie populiste et d’insinuations contraires à la déontologie.

L’auteur semble ignorer qu’un des principes de la démocratie et de l’État de droit est la séparation des pouvoirs et qu’un système politique où les élus sont au-dessus de la justice se nomme dictature. Car en appeler, comme il le fait, à la légitimité du vote des électeurs pour la mettre en balance avec la légitimité d’une décision de justice, revient, en effet, à remettre en cause les fondements de la démocratie dont se revendique pourtant chaque jour à sa Une « La Dépêche du Midi ».

Quelle mouche poujadiste a piqué l’auteur de ce billet qui, à contre-courant des valeurs de la démocratie, s’interroge sur « la pertinence morale d’une décision qui met un terme brutal à une carrière politique ».
Les propos outranciers utilisés dans ce contexte pour qualifier la décision (« exécution provisoire qui a le goût du sang », « enterrement de première classe », « derrière le paravent de la justice, le coup est rude »,…), aux relents sensationnalistes, sont symptomatiques d’un changement de ligne éditoriale tournant le dos aux valeurs que porte depuis 150 ans « La Dépêche ».

Tout aussi problématiques, d’un point de vue déontologique cette fois, sont les amalgames de l’auteur qui n’hésite pas à citer pêle-mêle des condamnations ou mises en cause d’hommes politiques divers dont les déboires judiciaires n’ont rien en commun (Sarkozy, Balkany, le maire de Gaillac !) et dont il se garde bien de rappeler ou mettre en perspective les divers actes et faits reprochés ou condamnés. Le complotisme n’est pas loin non plus lorsqu’il évoque ceux qui bénéficieraient d’un « deux poids, deux mesures ? » de la justice (avec un point d’interrogation hypocrite, comme si cela suffisait à écarter tout reproche). Et de citer dans ce cas Yvon Collin, ex-sénateur de Tarn-et-Garonne, objet d’insinuations sans preuves.

Si la charte d’éthique professionnelle des journalistes SNJ 1918-38-2011, en application à « La Dépêche du Midi », défend la liberté d’expression et d’opinion, elle énonce aussi que tout journaliste digne de ce nom « tient l’esprit critique, la véracité, l’exactitude, l’intégrité, l’équité, l’impartialité pour des piliers de l’action journalistique et tient l’accusation sans preuve et l’intention de nuire […], la déformation des faits pour les plus graves dérives professionnelles ». Un membre de la hiérarchie de la rédaction de « La Dépêche » ne peut pas s’exonérer de
ces principes, même dans un billet.

« Ce billet engage toute la rédaction !», a même osé le rédacteur départemental en réunion de rédaction.

C’est faux ! Les journalistes de « La Dépêche » ne peuvent se sentir impliqués dans cet écrit qui abaisse le niveau du débat au lieu d’éclairer le lecteur. Les journalistes de « La Dépêche » ne peuvent cautionner que soient ainsi foulées au pied les valeurs de démocratie, de justice et les principes déontologiques. Ce billet n’engage que son auteur, voire la hiérarchie de la rédaction et la direction qui, nous n’en doutons pas, lui apporteront leur soutien, volontairement ou sur ordre.
Aucun journaliste de « La Dépêche » digne de ce nom ne saurait se reconnaître dans ce billet nauséeux.

Toulouse, le 11 Février 2021


Les billets parus le 14 février suite à des demandes multiples d’explications et de rectifications, voire de droits de réponse! Sans commentaires…

Montauban. 850 personnes manifestent pour soutenir Brigitte Barèges, condamnée à 5 ans d’inéligibilité! in Actu.fr

(NDLR de MAC: le cortège de la honte)

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi 13 février 2021 leur soutien à Brigitte Barèges, maire déchue de Montauban, condamnée pour détournement de fonds publics.

Des centaines de personnes ont manifesté leur soutien à Brigitte Barèges, samedi 13 février 2021 à Montauban (Tarn-et-Garonne
Des centaines de personnes ont manifesté leur soutien à Brigitte Barèges, samedi 13 février 2021 à Montauban (Tarn-et-Garonne)(©Twitter / Marie-Dominique Bagur)

C’est l’une des images du jour en Occitanie : des centaines de personnes qui manifestent – à l’appel de l’intéressée – afin de soutenir une maire déchue, condamnée à cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics. Selon les estimations de la préfecture de Tarn-et-Garonne, environ 850 manifestants ont battu le pavé, samedi 13 février 2021, derrière une pancarte intitulée « Soutiens à Brigitte Barèges », désormais ex-maire (Les Républicains) de Montauban.

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Robert Ménard dans le cortège

Axel de Labriolle (futur maire) et Thierry Deville (futur président de l’agglomération), successeurs désignés par Brigitte Barèges pour assurer « provisoirement » selon elle son intérim à Montauban, étaient aux avant-postes. Autre présence très remarquée aux côtés de l’avocate qui a présidé aux destinées de la Cité d’Ingres pendant 20 ans : celle de Robert Ménard, le maire apparenté extrême-droite de Béziers (Hérault), qui avait dénoncé quelques heures plus tôt « un scandale » et affiché son soutien à « la courageuse maire de Montauban ». Les deux édiles s’étaient, rappelons-le, rapprochés ces derniers mois, dans la perspective de faire émerger une ‘union des droites’ aux Régionales en Occitanie. Continuer la lecture de Montauban. 850 personnes manifestent pour soutenir Brigitte Barèges, condamnée à 5 ans d’inéligibilité! in Actu.fr

Les écoles et Castelsarrasin: je t’aime moi non plus….

L’histoire castelsarrasinoise retiendra 2 aspects des relations entre la municipalité de Castelsarrasin et les écoles: l’une sera la période faste et apaisée du temps ou siégeaient au conseil des élus et adjoints communistes et des directeurs et directrices porteur de l’école de la République (dont il faudra un jour ériger une stèle à leurs actions, n’est ce pas Gilberte, Michel et Geneviève….) et de l’autre les 3 derniers mandats qui ont été source de malentendus et de conflits larvés.

Nous en sommes rendus aujourd’hui à une bataille nécessaire pour garder le quotas d’encadrement en maternelle avec le rôle prépondérant des ATSEM, la mise en œuvre d’un encadrement de qualité pour les maternelles et nous saluons ici la lutte de la FCPE locale et départementale. Pour autant nous nous interrogeons quand sous les traits d’un plumitif de la DDM, cette question des ATSEM devient une polémique avec le maire actuel en voulant faire de la démission de l’adjointe au maire chargée des affaires scolaires la finalité des actions parentales.

La question des ATSEM est plus complexe qu’il n’y parait et le raccourci serait audacieux si l’on faisait croire que l’enjeu se situe dans le nombre et non dans l’évolution logique d’un métier qui s’affirme. En effet depuis un décret parut le 3 mars 2018, les missions et attributions des ATSEM sont spécifiées et l’accession à ce métier par voie de concours aussi. De fait, fini les promotions internes et avec la courbe des ans, de nombreux agents territoriaux étant partis à la retraite sans qu’il n’aient été remplacées, nous avons pu noter l’absence de candidats-tes aux concours de la fonction publique. Les communes ont ainsi évité de recruter de nouveaux agents, cette fois-ci, diplômés-es et nécessairement rétribués-es à leur juste valeur.

Une telle politique d’économies de bout de chandelle est condamnable et nous le faisons avec force.

Mais nous ne pouvions laisser la polémique en l’état et ce qui se passe à Castelsarrasin est valable dans toutes les communes qui pâtissent d’une dotation financière en diminution. Seule la question de la volonté politique est à poser. Pas sur que par un article du journal cela soit mis en place publique car ainsi il faudrait interroger toutes les communes et intercommunalités de notre département et sur cette question, nous aurions des surprises en pratiquant la comparaison. L’auteur de l’article de la DDM voulant rester dans la ligne éditoriale du journal qui le rétribue a oublié le sens des investigations. Les actions à mener n’en seront que plus difficiles.

Bref, il est temps d’en finir avec les raccourcis qui desservent la cause que l’on veut défendre!

Aujourd’hui place à une réflexion plus large sur le devenir de nos écoles, de notre éducation nationale, place à une réflexion qu’il est urgent de porter avec tous les acteurs de l’éducation de nos enfants: les territoires (mairie, départements, région), les parents d’élèves (APE et FCPE) et les enseignants (direction, équipes et syndicats). Cette réflexion ne pourra pas faire l’économie du débat sur les moyens (ATSEM, poste enseignants…) sur l’état des bâtis, des accès, des outils et sur les liens indispensables avec le péri-scolaire comme sur l’indispensable inclusion/intégration des enfants en situation de handicap car l’école est avant-tout l’école de la République, elle s’adresse à toutes et tous.

Les communistes de Castelsarrasin et d’ailleurs l’ont bien compris.

Ils s’adressent à tous les citoyens avec le tract qui circule sur le marché et devant les écoles (a lire ICI) pour donner du sens et de l’exigence quand aux nécessaires moyens pour l’école de nos enfants, l’école du XXIème siècle.

En nous adressant à tous, nous exprimons notre soutien aux actions engagées par les parents et nous posons l’exigence d’une école ou il fait bon apprendre, ou il fait bon vivre et travailler. Alors, faisons en sorte que le débat ne se sclérose pas en une énième joute pour ou contre tel ou tel maire. Obligeons plutôt nos 1ers édiles à investir dans cette école que nous voulons plus juste, plus humaine… une vraie école de la réussite pour tous…

Finalement la démission d’une adjointe chargée des affaires scolaires n’est qu’une péripétie qui ne saurait éclipser les vrais enjeux de l’école d’aujourd’hui. L’école mérite mieux que cela… parce que nous l’aimons!

Elle mérite d’être défendue, maintenant!

tract PCF école

Protocole sanitaire renforcé dans les écoles : le décryptage de la FCPE + Protocole

Face à la menace des variants, le ministère de l’Éducation nationale a mis en place un protocole sanitaire renforcé dans les écoles en vigueur depuis le 1er février 2021. Les changements : le port du masque de catégorie 1 pour les enfants, la mise en place d’une distance de deux mètres entre chaque enfant dans les cantines, ainsi que la fermeture d’une classe si un élève de maternelle est positif au Covid. Analyse de la FCPE sur les nouvelles mesures en vigueur.

– Port du masque : depuis le 8 février 2021, les parents doivent se mettre en conformité avec le protocole, à savoir donner à leurs enfants des masques de catégorie 1 (cela exclut de fait les masques artisanaux). Tout d’abord, la FCPE s’interroge sur la capacité des personnels à « faire le tri » et à pouvoir certifier qu’un tissu est de catégorie 1 et pas tel autre.

Ensuite, la fédération aimerait s’assurer qu’aucun enfant ne sera exclu ou sanctionné pour ne pas porter « le bon masque ». Il faut pour cela que, dans le doute, les personnels puissent distribuer des masques chirurgicaux, deux fois par jour, à ces élèves.

 Aussi, la FCPE demande à ce que tous les élèves puissent bénéficier de ces masques distribués par la puissance publique. Continuer la lecture de Protocole sanitaire renforcé dans les écoles : le décryptage de la FCPE + Protocole

Justice. À Montauban, la page Barèges est tournée + rappel à la loi

Brigitte Barèges et son avocat et adjoint au maire, Thierry Deville, arrivent au palais de justice de Toulouse, le 10 décembre 2020. Lionel Bonaventure/AFP

Brigitte Barèges et son avocat et adjoint au maire, Thierry Deville, arrivent au palais de justice de Toulouse, le 10 décembre 2020. Lionel Bonaventure/AFP

Reconnue coupable de détournement de fonds publics, l’édile LR devient inéligible. Son départ de la mairie, après vingt ans de surenchère droitière, marque un tournant.

Cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat, 12 mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende. Brigitte Barèges a été hier reconnue coupable de détournement de fonds publics par le tribunal de Toulouse. La maire LR de Montauban a puisé dans le budget municipal pour rémunérer Jean-Paul Fourment, chargé d’écrire dans le Petit journal, publication locale, des articles dithyrambiques pour elle et très virulents envers son opposition de gauche. Ce dernier a été condamné à 10 mois de prison avec sursis. Alain Paga, patron du Petit journal, écope d’une amende de 5 000 euros en plus des 10 mois de prison avec sursis. Seul Stéphane Bensmaine, ancien directeur de cabinet, est relaxé. À la demande de trois élus d’opposition, la ville de Montauban sera partie civile.

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Luxleaks, ou la preuve que l’évasion fiscale est une pratique systématique chez les plus riches

Plus de 140 000 entités sont immatriculées dans le Grand-Duché dont la moitié sont des sociétés offshore

37 des 50 plus riches familles françaises et 279 milliardaires du classement du magazine Forbes ont au moins une société offshore dans le Grand-Duché. C’est ce que révèle la vaste enquête OpenLux, dirigée par un consortium des journalistes d’investigation.

Paradoxalement, ce sont les efforts de transparence ­effectués par le Luxembourg pour se conformer à une directive de l’Union européenne (UE) passée en 2018 qui permettent de démontrer que ce petit État fondateur de l’UE mérite bien sa place dans le top 5 des pires paradis fiscaux. « Et ce, même s’il n’est toujours pas reconnu comme tel par la Commission européenne ni pas la France, se désole Raphaël Pradeau, porte-parole d’Attac. Cette hypocrisie est terrible, le Luxembourg n’est pas une île exotique, c’est un paradis fiscal de proximité, particulièrement nocif pour ses voisins, c’est-à-dire nous. »

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