L’Humanité a reçu le secrétaire national du PCF pour un dialogue a bâtons rompus avec plusieurs citoyens qui s’inquiètent de l’inflation, de la casse des services publics, de l’accès au logement, de l’ubérisation du monde du travail et d’un horizon bouché pour les étudiants comme les retraités, avec l’envie de trouver des solutions.
Autour de la table de conférence de rédaction, lundi, dans les locaux de l’Humanité, le dirigeant du PCF Fabien Roussel s’assoit aux côtés d’Andrée, Nathalie, Kader et Estelle. Et un débat démarre pendant une heure trente sur l’état du pays et la réalité des vies au quotidien. Compte rendu.
Andrée, retraitée et militante à la Confédération nationale du logement : En racontant que j’allais rencontrer Fabien Roussel, on m’a dit : « Dis-lui que nous ne pouvons plus manger de viande ou de poisson à cause de l’inflation. » Aux permanences de la Confédération nationale du logement (CNL), nous recevons des personnes dont les revenus ne suffisent plus pour vivre. Même moi, qui ai une retraite de 1 400 euros, je ne peux plus partir en vacances, je dois faire attention à tout. Que proposez-vous pour sortir de cette situation ?
Le constat que vous faites est partagé par des millions de Françaises et de Français. Quand on a une inflation à 20 % sur l’alimentation, 30 % sur l’électricité, l’essence à plus de 2 euros le litre, alors que les salaires et les pensions n’augmentent pas, c’est tout simplement intenable. La France est un pays riche et nous avons dans notre pays environ 10 millions de personnes en situation de pauvreté. C’est l’injustice de ce système. Continuer la lecture de Fabien Roussel face aux lecteurs de l’Huma : « Rassemblons-nous devant les préfectures »