Retour de l’Université du PCF, par Franck Marsal + Video de clôture de Ian Brossat

 

Je conclus cette série sur le courage face à la montée des affrontements de classe et de la guerre par le Parti Communiste Français, et ma « note d’ambiance » de retour de l’Université d’été. Pour garder courage, il faut des points d’appui, des choses dont on ne doute pas quoiqu’il advienne. Pour moi, il y en a trois majeurs : le premier est la confiance dans la justesse de la théorie communiste, du matérialisme dialectique historique, formulé par Marx, Engels, Lénine et tant d’autres et surtout confirmées par l’histoire dans un nombre désormais très conséquents de situations et de pays. Il faut lire, se former et apprendre cette théorie pour comprendre à quel point chaque jour l’actualité politique nationale et internationale la confirme. Le second point d’appui, c’est la confiance dans le peuple, dans sa créativité pour surmonter les obstacles et dans sa capacité à triompher. Dans le mouvement du peuple qui accomplit l’histoire dans toutes ses contradictions, il n’y a ni véritable échec, ni pure répétition. Il n’y a que recherche de la solution, et comme le fleuve trouve toujours la mer, le peuple, même s’il doit passer par de longs détours, trouve toujours la solution des problèmes historiques. Pas par magie, mais parce qu’il contient l’intelligence sociale et qu’il est dans la confrontation permanente de cette intelligence et de cette créativité avec la réalité. Le troisième point d’appui dans les circonstances du capitalisme finissant, ce sont les partis communistes, et en particulier, pour la France, le PCF. L’apprentissage théorique et pratique du marxisme ; il n’y a pas de meilleur lieu pour le faire que dans l’action et dans la discussion avec les communistes eux-mêmes, c’est à dire au sein du parti. Là non plus, ce n’est pas de la magie, c’est que les communistes rassemblent le lien avec le peuple (même s’il peut sembler aujourd’hui distendu par rapport à ce qu’il a pu être) et la réflexion théorique (même remarque, quelles que soient les limites dans la situation actuelle). Et la confiance n’exclue pas la critique, au contraire, elle s’y développe. Quelle confiance accorder à quelqu’un qui ne vous dit jamais rien, vous laisse avancer sans rien questionner et finalement, cache son opinion derrière des convenances ? C’est l’esprit qu’a établi Maurice Thorez au sein du PCF, lorsqu’il a lancé sa campagne « Que les bouches s’ouvrent » et qu’il relayait vertement par une rubrique spéciale dans l’Humanité les lettres des communistes dénonçant les insuffisances de cadres du parti qui étaient cités nommément. « Il faut critiquer les directions et ne pas craindre, ainsi que l’a indiqué le comité de la région parisienne, de changer les directions qui n’acceptent pas la critique ou qui ne changent pas leur pratique » (l’Humanité, 23 septembre 1931) (Note de Franck Marsal pour Histoire&Société)

Je suis sur le retour après 3 jours de débats à Montpellier, marqués pour moi par la préparation et l’animation du débat autour de notre livre collectif « Quand la France s’éveillera à la Chine ». Ce débat a eu lieu ce dimanche matin, dans une salle archicomble et une qualité d’écoute et d’échanges remarquable. De nombreux camarades n’ont pu entrer dans la salle et se sont reportés sur d’autres sujets proposés en même temps. Ce débat et les réflexions que notre travail apporte étaient donc attendus. La vente de livres qui s’en est suivie a épuisé le stock disponible (et se poursuivra en ligne par une nouvelle série de commande auprès de l’éditeur), tant ceux qui avait été transmis à la librairie par la fédération de l’Hérault que les exemplaires que j’avais avec moi. On me pardonnera j’espère cette coquetterie, c’était un vrai plaisir de voir tout ces camarades finissant l’Université d’été avec notre ouvrage sous le bras. Continuer la lecture de Retour de l’Université du PCF, par Franck Marsal + Video de clôture de Ian Brossat

Julien Sueres aux universités d’été du PCF, construire pour riposter!

Julien SueresJulien Sueres Crédits : DR

Les universités d’été du Parti communiste français se sont tenues du 22 au 24 août à Montpellier, rassemblant plus de 900 militants et élus venus de toute la France. Parmi eux figurait Julien Sueres, candidat déclaré aux municipales de Castelsarrasin, représentant le Tarn-et-Garonne.

Cette rencontre annuelle a été marquée par une actualité politique brûlante : l’annonce par François Bayrou d’un budget prévoyant 44 milliards d’euros d’économies. Une orientation que le PCF qualifie d’austéritaire et contre laquelle il prépare une riposte politique d’ampleur. Le parti a d’ores et déjà annoncé qu’il voterait toute motion de censure si le gouvernement ne recule pas. « Les communistes seront de toutes les mobilisations, y compris celle du 10 septembre. Il faut respecter ce peuple qui se cherche et ne se retrouve pas dans les syndicats ou les partis », explique Julien Sueres. Continuer la lecture de Julien Sueres aux universités d’été du PCF, construire pour riposter!

Ce que propose Fabien Roussel est la seule chose sensée, il y manque encore une chose: un parti à la hauteur d’une telle ambition…… (+ vidéo UEP Montpellier)

Nous publions en vidéo l’ensemble du discours et ce résumé mérite l’attention de tous et bien au-delà des partis, pas sans eux, pas contre eux mais avec le peuple français qui doute du monde politique et a besoin d’avoir autour de lui, avec lui des gens qui lui ressemblent et qui donne la force de leur conviction et de leur exemple à ceux qui s’estiment non sans raison abandonnés… Et que surtout on ne nous refasse pas les coup de tous les « régimes socialistes passés, présents, sont des vrais horreurs mais moi je serai parfait promis, juré… C’est sans hostilité le discours des trotskistes qui partout les a conduit à 2%, nous y sommes est-ce qu’on continue? On a mieux à faire… je ne fais pas partie du fan club de Fabien Roussel, nous avons des divergences qui n’ont pas disparues mais le courage politique et le désintéressement a toujours ma sympathie par rapport à ceux qui jugent sur le bord de la route… (note de danielle Bleitrach)

Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, aux Universités d'été du parti à Montpellier le 23 août 2025

Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, aux Universités d’été du parti à Montpellier le 23 août 2025© GABRIEL BOUYS

Le Parti communiste (PCF) va proposer un « pacte pour la France » prônant « un plan d’investissement de 500 milliards d’euros sur cinq ans », « au service du climat et de la réponse aux urgences sociales », a déclaré samedi son secrétaire national Fabien Roussel. Continuer la lecture de Ce que propose Fabien Roussel est la seule chose sensée, il y manque encore une chose: un parti à la hauteur d’une telle ambition…… (+ vidéo UEP Montpellier)

Municipales 2026 : les communistes veulent faire basculer des villes à gauche et s’inquiètent de la stratégie de LFI

À l’occasion des universités d’été du PCF, ce vendredi 22 août dans l’Hérault, les communistes ont avancé leurs pions pour les municipales, tandis que certains militants s’alarment des appétits de LFI, notamment en banlieue parisienne.

 

Un scrutin après l’autre. Alors que la question de la présidentielle a sans surprise largement animé les universités d’été des autres partis de gauche – écologistes et insoumis -, les communistes, réunis du 22 au 24 août au Corum de Montpellier (Hérault), ont appelé à « ne pas enjamber les municipales » de 2026. « Si nous gagnons des villes, ce scrutin sera le meilleur tremplin pour 2027 », avait tranché en amont le secrétaire national du PCF Fabien Roussel. « Les mairies de gauche sont souvent le dernier filet de sécurité pour les gens, après bientôt dix ans de macronisme et de néolibéralisme », abonde Assan Lakehoul, dirigeant des Jeunes communistes. Continuer la lecture de Municipales 2026 : les communistes veulent faire basculer des villes à gauche et s’inquiètent de la stratégie de LFI

COMMUNISME ET NUMÉRISATION DE LA SOCIÉTÉ : QUAND LES DONNÉES (DATA) DEVIENNENT UN OUTIL SUPRÊME POUR L’EXPLOITATION CAPITALISTE

Par Jean-Paul LEGRAND
Marx nous a appris que l’histoire de l’humanité est avant tout celle des rapports de production : qui possède les outils, qui les utilise, qui en tire profit.
Au XIXᵉ siècle, il observait déjà que la machine industrielle n’était pas neutre : entre les mains du capital, elle devient un instrument d’exploitation, concentrant en elle le temps de travail des ouvriers, divisant celui-ci en multiples tâches pour produire massivement des marchandises, permettant aux capitalistes de réaliser des profits croissants par l’accumulation du temps de travail qu’il ne paye pas.
Aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les machines-outils qui façonnent la société, mais les machines numériques : serveurs, algorithmes, bases de données. Ces nouvelles « usines invisibles » produisent un or moderne : la data autrement dit la masse d’informations utiles à toute production, son contrôle, sa logistique, sa commercialisation, sa consommation .
Comme hier la vapeur et l’acier, la donnée devient le levier indispensable de l’accumulation capitaliste du XXIeme siècle . Les profits des GAFAM en donnent la mesure : Alphabet (Google) a engrangé près de 84 milliards de dollars de bénéfices en 2023, Meta (Facebook) plus de 40 milliards, Amazon plus de 30 milliards. Ces chiffres vertigineux révèlent une vérité simple : ce n’est plus seulement le travail d’extraction et d’utilisation du pétrole ou la fabrication de l’acier qui sont les bases de l’enrichissement capitaliste, mais nos clics, nos gestes, nos mots, notre vie même qui contribuent involontairement au renforcement de cette exploitation.
C’est ce que nous allons tenter de démontrer ici.
L’homme et ses outils : une vieille histoire
Le préhistorien André Leroi-Gourhan nous rappelle que l’outil n’est pas seulement un objet extérieur à l’homme. Depuis la première pierre taillée, il est un prolongement du corps, une extension de la main, de l’œil, du cerveau. Sans outil, pas d’humanité ; sans humanité, pas d’outil. C’est une co-évolution.
Mais là où Leroi-Gourhan voyait une dynamique de libération — l’homme augmentant ses capacités grâce à ses instruments — Marx nous met en garde, cette dynamique homme-outil existe socialement dans des rapports de production dans lesquels s’opposent classe dominante et classe dominé : tout dépend donc entre quelles mains se trouvent alors ces outils. Dans le capitalisme, ils sont confisqués, car tous les moyens de production sont appropriés par une minorité qui les utilise pour exploiter la majorité.
Aujourd’hui, ce qui était vrai pour la pierre taillée ou la machine à vapeur l’est aussi pour les algorithmes et les mégabases de données. Ce sont de nouveaux outils anthropologiques. Mais sous le contrôle du capital, ils deviennent des armes de renforcement de la domination de classe.
L’outil numérique : prothèse de l’homme ou piège du capital ?
On pourrait dire que le smartphone est notre nouveau silex : il nous prolonge, il nous connecte, il nous donne accès à une puissance inédite. Mais à la différence du silex qui était propriété de son fabriquant, le smartphone ne nous appartient pas vraiment : l’appareil peut-être mais pas ce qui est nécessaire à son fonctionnement. D’ailleurs chacun sait qu’il doit faire des mises à jour des logiciels qui le font fonctionner et que le propriétaire du smartphone n’est aucunement propriétaire des données qui permettent ces mises à jour. Ce n’est donc pas nous qui décidons de son usage ultime : ce sont les grandes firmes qui captent et monétisent nos gestes les plus intimes.
Ainsi, ce prolongement technique de l’humain devient aussi dans le capitalisme une forme d’aliénation de l’homme exploité qui se voit utiliser des machines qui paraissent lui faciliter la vie c’est la valeur d’usage mais que cette facilité n’a qu’un but et est organisé pour faire du profit c’est la valeur d’échange.
Autrement dit la globalité des machines qui sont produites qui pourrait devenir une source d’épanouissement et de bien être social toujours plus grand est détournée au seul objet d’exploiter le travail humain pour en tirer profit capitaliste.
Nos comportements, nos relations, nos désirs sont analysés, découpés, transformés en profits. Les données, censées être le langage de notre époque, se changent en chaînes invisibles d’exploitation.
Le risque d’un Léviathan numérique
Certains répondront : qu’à cela ne tienne, confions ces données à l’État, mettons-les sous contrôle public. Mais là surgit un autre question. Car l’État tel qu’il existe aujourd’hui, dans les pays capitalistes, est l’instrument de la grande bourgeoisie. Centraliser les données dans ses mains reviendrait à confier notre intimité, nos comportements, notre vie sociale à un Léviathan numérique, capable de contrôler la population avec une efficacité sans précédent. D’ailleurs des bases de données sont déjà sous « protection » étatique mais qui nous garantit qu’elles ne seraient pas utilisées pour des fins autres pour lesquelles nous avons théoriquement donné notre accord ?
Le risque est réel : un capitalisme de collecte de données et de surveillance peut se doubler d’un étatisme de surveillance. Dans les deux cas, l’individu est pris dans un double filet serré de domination et d’aliénation. Cette crainte est fondée : n’avons-nous pas vu, dans l’histoire, des régimes utiliser les fichiers, les statistiques, les technologies de communication pour renforcer leur pouvoir sur les citoyens au lieu de les libérer ?
Transformer l’État pour transformer l’usage des données
Lénine, dans L’État et la Révolution, rappelait que l’État est toujours un instrument de domination de classe. Sous le capitalisme, il sert à maintenir l’ordre bourgeois et à protéger les profits. Mais la classe ouvrière, lorsqu’elle prend le pouvoir, doit aussi s’emparer de l’État et le transformer en un instrument de dictature démocratique contre la bourgeoisie.
Pourquoi dictature ? Parce qu’il faut briser la résistance acharnée des capitalistes qui ne renonceront jamais d’eux-mêmes à leurs privilèges. Pourquoi démocratique ? Parce que cette dictature légale, décidée par le peuple, s’exerce au profit de la majorité, en mettant les leviers du pouvoir entre les mains des travailleurs et du peuple.
Appliqué au monde numérique, cela signifie deux choses :
1. Confisquer aux capitalistes les données et les machines qui permettent de les exploiter, pour les socialiser.
2. Utiliser ces données pour accroître la démocratie réelle : non pas pour surveiller les individus, mais pour élever leur niveau de connaissance, améliorer les services collectifs, et les associer aux décisions.
Imaginez un État où les données de santé, de mobilité, d’éducation servent à améliorer la vie collective, mais aussi à rendre chaque citoyen plus savant, plus acteur, plus capable de participer aux décisions autrement dit de mener un combat politique pour transformer l’Etat afin qu’il soit l’affaire de tous et dirigé par le plus grand nombre jusqu’au fil du temps arriver à son dépérissement.
Dans cet esprit, la donnée devient un instrument de connaissance partagée : elle peut accroître la puissance intellectuelle des citoyens par une politique d’éducation de masse de haut niveau et transformer le rapport entre gouvernés et gouvernants. C’est là l’idée léniniste de la démocratie prolétarienne : un État qui prépare son propre dépérissement en se vidant peu à peu de ses fonctions coercitives, au profit de la gestion consciente par la collectivité.
Le dépérissement de l’État : horizon communiste
Lénine insistait : ce nouvel État des travailleurs n’est pas une fin en soi. Sa fonction est transitoire. Plus il réussira à organiser la vie sociale de manière démocratique, plus il verra sa nécessité diminuer. À mesure que les citoyens deviendront capables de gérer collectivement la société, l’État commencera à dépérir, perdant ses fonctions répressives pour laisser place à une auto-organisation des producteurs et des citoyens.
Dans cette perspective, la donnée devient un levier essentiel. Non pas une chaîne, mais une bibliothèque collective vivante, où chacun puise pour comprendre, décider, agir. Loin d’être un instrument de contrôle, elle devient un vecteur d’autonomie.
C’est ainsi que l’on évite à la fois la privatisation capitaliste et la centralisation autoritaire : en orientant la donnée vers l’émancipation, en transformant l’État bourgeois en État des travailleurs, puis en organisant progressivement sa disparition au profit d’une société communiste, où l’administration des choses remplacera le gouvernement des hommes.
D’aucuns diront que voilà une belle utopie. Mais songeons aux utopies des philosophes des Lumières qui se sont réalisées avec la révolution française. Certaines utopies liées à l’analyse de l’évolution des forces productives s’avèrent devenir des réalités, construites dans la lutte des classes.
Pour un socialisme cybernétique
Reprenant Marx, nous savons donc que le problème n’est pas la technique elle-même, mais le rapport social qui la commande. Reprenant Leroi-Gourhan, nous savons que la technique est inséparable de l’humain. Alors, pour que cette co-évolution devienne libératrice, il faut socialiser la donnée : la confier à une pratique légiférée et démocratique, transparente dans sa gestion, contrôlée et encadrée par les travailleurs et les citoyens de telle sorte qu’elle ne soit pas privatisée et utilisée par le capital mais pour le bien commun.
C’est ce que nous appelons un socialisme cybernétique : faire en sorte que les données et les algorithmes servent l’émancipation collective (soins de santé, transports écologiques, éducation, culture), au lieu de nourrir l’accumulation de profits privés ou d’être instrumentalisés par un État-bourgeois autoritaire.
L’horizon chinois : une voie socialiste de l’IA ?
Les réflexions des marxistes chinois apportent ici un éclairage précieux. Ils considèrent l’intelligence artificielle et la donnée comme des enjeux stratégiques de souveraineté. Inspirés par la méthode d’Ai Siqi, qui adaptait le marxisme aux transformations de son temps, ils cherchent à intégrer l’IA dans le développement socialiste.
Leur démarche est triple :
• Faire de l’IA un levier de puissance nationale, pour ne pas rester dépendants du capitalisme américain.
• Soumettre l’IA à une régulation éthique socialiste, afin qu’elle serve les masses et non une minorité.
• Utiliser la donnée et l’IA pour renforcer la démocratie socialiste et non pour consolider un capitalisme de surveillance.
Cette perspective ne résout pas encore toutes les contradictions, mais elle montre une voie : celle d’un usage socialiste de la technique, où l’accumulation de données ne serait plus une arme du capital ni un outil de coercition étatique, mais un bien commun au service de l’humanité:
Orienter le combat en faveur du socialisme pour vaincre l’exploitation et l’aliénation du capitalisme.
• Marx nous enseigne que l’outil peut devenir instrument d’exploitation dans la lutte des classes.
• Leroi-Gourhan nous rappelle que l’outil est constitutif de l’humanité.
• Lénine nous montre que l’État, transformé, peut devenir l’instrument de la libération avant de dépérir.
• Les marxistes chinois expérimentent déjà, dans la pratique, des formes de socialisme technologique.
Alors, pour rester pleinement humains et développer la civilisation à l’ère numérique, il nous faut arracher les données des mains du capital, refuser qu’elles deviennent un Léviathan d’État, et les réorienter vers une civilisation où la technique, socialisée démocratiquement, sera l’alliée des travailleurs et non un outil d’exploitation décuplée.
Rendez-vous à la fête de l’huma à l’espace « Sciences et Numérique »
 

Stoppons Netanyahou ! Vie sauve et libération pour Marwan Barghouti

Publié le 15 août 2025

Le plan Netanyahou pour « prendre le contrôle » de Gaza-Ville, marque une nouvelle étape dans sa politique d’épuration ethnique des territoires palestiniens. Cette annonce intervient alors que la famine continue de sévir dans l’ensemble de la bande de Gaza, du fait du blocus israélien et que, sous les ordres de ce Premier ministre et de son cabinet d’extrême droite, les massacres de masse, les crimes de guerre et crimes contre l’humanité se poursuivent. Dans le même temps, la colonisation s’intensifie en Cisjordanie, en violation de toutes les résolutions des Nations unies.

Pourtant, alors que les pressions internationales se multiplient, l’opposition à cette politique criminelle ne cesse de grandir en Israël. Après les familles d’otages, les responsables d’organisations humanitaires, les mouvements citoyens agissant pour la paix, des intellectuels en nombre croissant, des centaines d’anciens hauts responsables de l’armée ou des services de sécurité, c’est le chef des forces armées qui vient de s’opposer au plan de Netanyahou. Une grève générale est appelée pour le 18 août. Continuer la lecture de Stoppons Netanyahou ! Vie sauve et libération pour Marwan Barghouti

“On tranchera à la rentrée” : la polémique sur Pierre‑Édouard Stérin fait vaciller le label “Les Plus Belles Fêtes de France”

NDLR de MAC: même au cœur de l’été, il faut être vigilant et ne pas laisser le RN s’approprier l’histoire locale ou nationale à son profit avec révisionnisme et propagande. Pas de compromission avec le milliardaire STERIN et ses affidés, avec les maires RN/UDR/Zemouristes. La bataille idéologique contre l’extrême droite ne se réduit pas à des combats électoraux. Il est multiforme et les communistes le dénoncent comme pour ces affiches douteuses stigmatisant les éleveurs qui sont l’émanation d’un groupe d’extrême droite!

En cet été 2025, plusieurs fêtes historiques quittent « Les Plus Belles Fêtes de France » après les révélations sur ses liens avec Pierre‑Édouard Stérin. Des événements phares de l’ancienne région Midi‑Pyrénées comme la fête de l’ail rose de Lautrec (Tarn), les Médiévales du Pays Toy (Hautes-Pyrénées) ou l’omelette géante de Bessières (Haute-Garonne) sont liés à ce label.

Dans le Sud-Ouest, il n’y a pas que les thermomètres qui montent en température pendant cette période de canicule. Les fêtes de villages connaissent actuellement une certaine surchauffe. Depuis une semaine, plusieurs manifestations locales ont annoncé quitter le label « Les Plus Belles Fêtes de France » ou renoncer à y adhérer, lui reprochant ses liens avec le milliardaire conservateur Pierre-Edouard Stérin. Continuer la lecture de “On tranchera à la rentrée” : la polémique sur Pierre‑Édouard Stérin fait vaciller le label “Les Plus Belles Fêtes de France”

Politiser l’entreprise : l’éternel enjeu de classe

© Christina Morillo – Pexels

Membre de l’exécutif du PCF en charge de l’activité à…

Comment (re)politiser l’entreprise ? Dans cet article, Aymeric Seassau rappelle que le lieu de travail est un lieu décisif de pouvoir, de politisation et de lutte des classes. Selon lui, il faut mettre fin à l’abandon de l’entreprise par la gauche et prendre résolument le parti du travail, afin d’engager la révolution des rapports de production.

Deuxième siècle avant notre ère. Les premières révoltes serviles agitent la République romaine. Suffisamment pour établir en Sicile pour une petite dizaine d’année un royaume dit « syrien » qui frappera monnaie. On sait peu de choses de son leader, Eunus. Les sources le présentent tantôt comme occupant le rôle de « bouffon » pour ses maitres tantôt comme « mage » initié à quelques mystères orientaux. Peu importe. Il n’y a pas là matière à exemple personnel. L’esclavage n’est pas aboli, il le pratiquera d’ailleurs lui-même (en forçant les hommes libres à construire notamment les armes qui lui permettront de tenir à distance les légions durant quelques années ce qui, convenons-en ne manque pas de panache). Cela provoque pour autant débats et émeutes dans la lointaine Rome où le premier des Gracques s’acharne à faire passer réforme agraire et politique de redistribution. Continuer la lecture de Politiser l’entreprise : l’éternel enjeu de classe

Incendies dans l’Aude : « Nous vivons une double catastrophe, écologique et économique » alerte le maire PCF de Camplong-d’Aude

Le mégafeu de Ribaute (Aude), un désastre en lui-même, intervient sur un territoire déjà éprouvé par les crises viticoles et par une sécheresse sans précédent, où les flammes trouvent un terrain d’autant plus favorable.

 

Avec le gigantesque incendie qui dévore les Corbières depuis mardi 5 août vers 16 heures, le pays cathare endure un martyre. Camplong-d’Aude, petite commune située au pied du mont Alaric, à un jet de pierre du départ de l’incendie, à Ribaute, a été épargnée de justesse par les flammes.

Mais son maire, Serge Lépine (PCF), joint mercredi matin par l’Humanité, redoute que cette nouvelle catastrophe porte le coup de grâce à ce territoire historique de la viticulture française, déjà en grande difficulté économique.

Votre commune a-t-elle été touchée par l’incendie ?

Serge Lépine, Maire PCF de Camplong-d’Aude (Aude)

 

 

Non, nous avons eu de la chance, Camplong a été épargnée. La tramontane, qui souffle terriblement depuis le nord-ouest, a poussé les flammes à toute vitesse directement de Ribaute vers Tournissan et Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, qui ont brûlé. C’est là qu’il y a des victimes. Continuer la lecture de Incendies dans l’Aude : « Nous vivons une double catastrophe, écologique et économique » alerte le maire PCF de Camplong-d’Aude

RN/FN : la cryptomonnaie, symbole du virage ultralibéral de Marine Le Pen

Depuis peu, le Rassemblement national et sa patronne se sont convertis au Bitcoin et à ses concurrents. Un pas de plus vers une idéologie économique et politique prônant l’individualisme, le rejet de l’intervention de l’État et l’autoritarisme.

 

Dix ans après avoir voulu les interdire, Marine Le Pen est devenue fan des cryptomonnaies. Dans le sillage des parlementaires de l’Union des droites pour la République (UDR) ou de Reconquête, le Rassemblement national planche de plus en plus sur cette monnaie électronique échappant au contrôle et à la régulation des États. Continuer la lecture de RN/FN : la cryptomonnaie, symbole du virage ultralibéral de Marine Le Pen