L’amputation par l’État de 50 M€ dans le contrat de présence postale territoriale, qui finance les 17 000 antennes de La Poste en France, suscite un tollé chez les maires, qui haussent le ton.
Les Français sont attachés à leur bureau de Poste. Philippe Wahl, le PDG du groupe, le sait bien, et s’en est encore rendu compte vendredi. En annonçant en marge du congrès de l’Association des maires ruraux de France à Saint-Julien (Côte-d’Or), que le contrat de présence postale territoriale – qui finance les 17 000 antennes de La Poste en France et lui permet de remplir sa mission de service public – doit être amputé de 50 millions d’euros cette année, il a déclenché un tollé. Continuer la lecture de Les bureaux de poste des petites communes menacés : les maires haussent le ton in DDM
Le fameux « Héritage des Jeux », largement mis en avant à l’occasion de Paris 2024, est rattrapé par la réalité. Les nouvelles mesures viennent encore grignoter le temps consacré au sport à l’école. Quatre professeurs d’EPS racontent à l’Humanité les difficultés de leur pratique, pourtant bénéfique à tous les élèves.
Nathalie Vernier : « En une heure, nous faisons 25 minutes de cours effectif »
C’est la communauté de communes qui nous prête ses installations. Nous disposons d’un gymnase, d’une salle plus petite et d’une salle de gym avec tapis. Cela nous permet de faire cours avec trois classes en intérieur. Mais avec la mise en place des groupes de niveau en 6e et 5e et les très fortes contraintes que cela fait peser sur l’emploi du temps, on se retrouve parfois avec 4 voire 5 classes sur le même créneau horaire. Cela signifie qu’en hiver, au moins une classe se retrouve dehors. Continuer la lecture de Manque de temps, infrastructures inadaptées, pas d’accès à la piscine… des professeurs d’EPS racontent les maux du sport à l’école
Les « nouveaux monstres », évoqués dans son livre par le socio-anthropologue et ancien élu communiste, sont à l’œuvre en France et dans le monde. Leur ascension est résistible, insiste l’auteur, à condition de démythifier les discours dominants.
Alain Hayot, sociologue et anthropologue, a aussi une longue expérience d’élu : à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), en 1992, dans la liste qui a battu Bruno Mégret, puis à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, comme vice-président chargé de la culture, comme ce fut le cas au PCF. L’auteur de Face aux nouveaux monstres, le sursaut sait de quoi il parle, lui qui vit dans une région véritable laboratoire de l’implantation des extrêmes droites et de leur alliance avec des droites locales.
Dans cet ouvrage, qu’il a présenté lors d’une carte blanche au Village du livre de la Fête de l’Humanité, il démonte les mythes d’une France qui serait majoritairement à droite, déconstruit les mots-valises de la propagande réactionnaire et mortifère. Mais, surtout, Alain Hayot nous invite à mener les batailles culturelles, celles qui doivent prendre en compte les imaginaires de la peur et les représentations du réel. Car, la puissance médiatique de forces au service d’un capitalisme prédateur d’humains et de nature ne fait que travestir et instrumentaliser le réel. Continuer la lecture de Alain Hayot, sociologue : « Pour battre l’extrême droite, il faut agir sur les imaginaires de la peur »
« Si à 50 ans tu n’es pas chef d’établissement, c’est que tu as raté ta vie », n’a pas dit Jacques Séguéla… Avec un concours de recrutement en berne et une charge de travail en hausse, les chefs d’établissement « souffrent des réformes successives à mettre en place dans l’urgence », écrit l’IGSER. Paru ce mois-ci, le rapport de 70 pages montre une diminution des candidats pour être chef d’établissement et une augmentation de leurs arrêts maladies. Cependant « les fonctionnaires de l’Etat les mieux rémunérés » restent « loyaux envers l’institution ».
Quel est le profil type du directeur de collège ou de lycée ?
« Le chef d’établissement est un homme de 54 ans, ancien professeur certifié ou CPE, devenu personnel de direction à 41 ans et resté adjoint pendant 7 ans », souligne le rapport rédigé par des inspecteurs généraux et rendu public ce mois de septembre. En France, l’ensemble collège-lycée public comptent 7500 personnels de direction. L’enquête ici a été faite dans les académies de Créteil, Dijon, Lille, Nice, Rennes, La Réunion et Toulouse. A noter, qu’il y a davantage d’hommes proviseurs de lycée que de femmes (37%). Continuer la lecture de Qui veut devenir chef d’établissement ?
Lors de la passation du pouvoir, les ministres Genetet et Portier ont exprimé leur volonté de stabilité, de continuité de la politique mise en œuvre par leurs prédécesseurs, mais dans sa version Attal. Les ministres veulent de la sérénité, ont-ils fermement affirmé. Les conditions sont-elles réunies pour retrouver de la sérénité dans l’École. Parler de stabilité et de garder le cap dans une École traversée par de multiples crises n’est-il pas contradictoire ? La stabilité souhaitée par les ministres sera-t-elle celle d’une profonde colère qui s’ancre chez les personnels et agents du ministère ? Le Café pédagogique est allé à la rencontre des syndicats pour prendre la température, et leur accueil des nouveaux ministres. Force est de constater une unanime méfiance et colère envers une ministre considérée hors-sol et un ministre délégué défenseur de l’école privée, alors que l’école publique vit une crise inédite. Continuer la lecture de Nouveaux ministres : unanime méfiance des syndicats (Éducation Nationale)
Sous l’impulsion de l’association Unité laïque dans laquelle la sœur de Samuel Paty assassiné pour avoir défendu le droit à l’émancipation humaine et à la liberté de conscience est présente et de la municipalité de Castelsarrasin, une place éponyme a été inaugurée ce vendredi matin devant le Lycée Jean de Prades en présence de nombreuses personnalités et citoyens-nes.
Un évènement solennel avec porte-drapeaux, officiels et la communauté éducative présente avec des élèves, des enseignants…. Le maire et M. Matisson (Pour l’Union Laique), ainsi que M. Levy sénateur sont intervenus à tour de rôle élevant avec honneur les valeurs de la république, rappelant le rôle essentiel de l’école et des professeurs qui paient le prix fort de l’obscurantisme ambiant. Continuer la lecture de Place Samuel Paty : un acte laïque (Castelsarrasin)
Retailleau, Genevard, Dati, Vautrin, Lecornu… Au mépris des urnes, le camp présidentiel et « Les Républicains » se partagent les postes gouvernementaux. Un virage austéritaire et réactionnaire se dessine mais, au vu du rapport de force parlementaire, le nouvel exécutif n’aura pas les coudées franches. Sauf à s’acoquiner avec le RN.
Nouveau gouvernement ou remaniement ? Peu importe le terme choisi, le résultat est le même : la coalition des battus prend vie. Emmanuel Macron a officiellement topé avec « Les Républicains », qui font désormais office d’assurance-vie au chef de l’État. Il aura fallu attendre 66 jours depuis la démission de Gabriel Attal et ses ministres pour voir nommé un nouveau gouvernement. Un record sous la Ve République mais aussi sous la IVe.
« La guerre scolaire a lieu, même si c’est de façon silencieuse, et elle est conduite par les gouvernements successifs de droite en faveur du privé ». Stéphane Bonnery, professeur en sciences de l’éducation à Paris 8, considère que le tournant libéral qu’incarne les gouvernements Macron « réduit l’école et le collège publics à une mission d’éducation minimale pour rendre obéissants et employables les futurs travailleurs peu qualifiés ». Stéphane Bonnery fait le constat implacable d’une politique publique destructrice de l’école publique, dans laquelle « le collège public a été particulièrement saboté ».
Le sujet de l’école privée n’est pas une question idéologique mais une question démocratique. A l’occasion de la publication de la revue La Pensée, le Café pédagogique s’entretient avec Stéphane Bonnery pour éclairer le débat public avec les éclairages de la recherche. Il a étudié les politiques économiques depuis vingt-cinq ans et analysé les politiques d’affaiblissement de l’Ecole publique et le rôle des décisions politiques.
Les BRICS annoncent une monnaie de trading adossée à l’or pour briser l’emprise du billet vert sur la finance mondiale ou comme le préconisait Boccara l’équivalent de l’ECU, une monnaie commune qui ne prétendrait pas à la contrainte du dollar ou même de l’euro … Il faut bien mesurer que la puissance destructrice du dollar sur l’économie mondiale décrite ici est l’équivalent de celle de la pression militaire derrière l’OTAN et d’autres “alliances” et le primat du pillage, de l’échange inégal, du dévoiement de toutes les recherches et avancées scientifiques de l’humanité… Ce devrait être le rôle du PCF et de la gauche de faire mesurer à la population française dans quel système elle se trouve prise… Ne pas lancer des opérations hystériques comme la destitution de Macron qui aura comme résultat si elle réussit ce qui est impossible, de faire élire Marine le Pen, et une fois de plus de limiter à un individu ce qui est beaucoup plus structurel… Nous avons besoin d’une force collective organisée qui désignera la véritable racine du mal et se donnera les moyens d’un véritable combat qui ne sera pas réservé à des techniciens de la finance ou se contentera d’une opposition nord-sud… C’est ce qui a commencé à surgir et qu’il faut encourager. (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
Au début de ce mois-ci, lors d’un rassemblement de campagne dans le Wisconsin, le candidat à la présidence américaine Donald Trump a intensifié sa campagne America First en promettant d’imposer des droits de douane de 100% sur les marchandises de tout pays qui s’éloigne du dollar.
Trump n’a pas dit à ses partisans que la mesure visant à protéger le dollar serait douloureuse pour les ménages américains, avec de nombreux biens de consommation susceptibles de doubler leur prix. Environ 70 % des produits vendus chez Walmart et Target proviennent de Chine, le pays à l’avant-garde de la dédollarisation.
Trump a fait cette annonce à la veille du très attendu sommet annuel des BRICS, prévu du 22 au 24 octobre à Kazan, en Russie. De manière cruciale, la réunion pourrait annoncer une feuille de route pour développer une alternative au système financier mondial actuel centré sur le dollar. Continuer la lecture de BRIC par BRICS, la dédollarisation n’est qu’une question de temps
Paritarisme, partage de la valeur, transition écologique, montée de l’extrême droite. Samedi 14 septembre, la secrétaire générale de la CGT et le président du Medef ont débattu à la Fête de l’Humanité, devant un Forum social comble. Malgré des positions irréconciliables, le patron des patrons a fini par reconnaître la légitimité des revendications salariales.
Il a relevé le défi. Et il a apprécié, puisqu’il pense revenir l’année prochaine. Patrick Martin a accepté l’invitation de Sophie Binet à débattre samedi 14 septembre au Forum social, devenant ainsi le premier patron des patrons à croiser le fer devant le public de la Fête de l’Humanité avec la secrétaire générale de la CGT.
Tantôt à fleurets mouchetés, tantôt sabre au clair, leurs échanges confirment la volonté de la dirigeante de la centrale syndicale comme celle du président du Medef de reprendre la main sur un paritarisme et des négociations sociales affaiblies par sept années d’ingérence macroniste.