Les violences conjugales progressent encore de 20 % en 2023 dans le Tarn-et-Garonne in DDM

Le procureur de la République de Montauban, Bruno Sauvage
Le procureur de la République de Montauban, Bruno Sauvage DDM, Max Lagarrigue

Avant le dévoilement des chiffres consolidés des violences faites aux femmes, le procureur de Montauban Bruno Sauvage a confirmé la tendance et ses axes d’action pour réduire ce fléau national.

Année après année, les chiffres des violences conjugales sont en hausse. Au niveau national, un doublement des plaintes est constaté entre 2016 et 2022.

Le département n’est pas épargné par ce fléau confirme le procureur de la République de Montauban qui nous a livré la tendance, avant les chiffres consolidés dévoilés lors de l’audience solennelle judiciaire en janvier. Continuer la lecture de Les violences conjugales progressent encore de 20 % en 2023 dans le Tarn-et-Garonne in DDM

Éducation nationale : pourquoi la grève couve dans les écoles ?

Premier syndicat de l’enseignement primaire, le FSU-Snuipp, a déposé 102 alertes sociales dans tout le pays pour dénoncer une situation « explosive » dans les écoles.

L’alerte sociale est le dernier stade avant le préavis de grève. © Saada R/ANDBZ/ABACAPRESS.COM

Pendant que le ministre amuse la galerie en (re) mettant sur la table le redoublement ou le port de l’uniforme, l’école continue à se dégrader et celles et ceux qui la font – élèves, personnels, familles – à souffrir. À quelques jours du dévoilement de la très attendue enquête internationale PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), le 5 décembre, la FSU-Snuipp, premier syndicat de l’enseignement primaire, a pris une initiative sans précédent : déposer 102 alertes sociales, dans chaque département de France, en métropole et dans les outremers. Continuer la lecture de Éducation nationale : pourquoi la grève couve dans les écoles ?

Le vrai visage de l’extrême droite : le désordre public et la violence

Par Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord

Lorsque l’extrême droite tente de nous faire croire qu’elle est devenue respectable, et même fréquentable, grâce à certains médias engagés dans une croisade d’un autre temps, que constate-t-on en réalité ? Qu’elle s’acharne à semer le poison de la division, à provoquer des violences et à tenter d’engager la nation sur l’autoroute de la guerre civile, pied au plancher.

Ses méthodes ? D’un côté, des forces politiques qui exploitent sans vergogne des faits divers pour faire le lien entre immigration, délinquance et terrorisme. De l’autre côté, des milices, encagoulées, armées de barres de fer, qui passent aux actes, provoquent des révoltes, organisent des « ratonnades », attaquent des policiers, dessinent des croix gammées.

Elles s’en prennent, dans un même élan nauséeux, aux Arabes, aux juifs, aux communistes et aux organisations de défense des droits de l’homme. Les sièges locaux du PCF, à travers la France, ont subi une trentaine d’attaques et de dégradations. Des militants envahissent le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, défilent à Rennes, Laval, Lyon, scandent et menacent : « Un bon musulman est un musulman mort. »

Voilà ce que révèle la terrible séquence que nous venons de vivre, marquée par la mort d’un adolescent de 16 ans, Thomas, qui n’aurait dû entraîner que notre compassion unanime et la colère la plus digne. Au lieu de cela, nous avons assisté, horrifiés, à une campagne de fausses informations, de récupération politique et de haine. Tel est le vrai visage de l’extrême droite, si loin des oripeaux de notabilité qu’elle tente désespérément d’arborer.

Ouvrons plutôt les yeux et tenons-nous-en aux faits. L’extrême droite, une mouvance au service des intérêts du peuple ? Vraiment ? Sur les salaires, elle refuse l’indexation sur l’inflation et la hausse du Smic. Les déserts médicaux ? Elle s’oppose à la régulation de l’installation des médecins, pourtant soutenue par 75 % des Français. La fiscalité ? Elle est contre le retour de l’ISF, plébiscité par 80 % de nos concitoyens. La Sécurité sociale et les retraites ? Le RN propose de supprimer les cotisations sociales. L’avenir de nos agriculteurs ? Le parti de Marine Le Pen ne trouve rien de mieux que de proposer la baisse du budget de la PAC attribué à la France. Et l’on pourrait ainsi décliner un programme que n’auraient pas renié Margaret Thatcher et Ronald Reagan.

Alors, oui, ouvrons les yeux et déjouons les manœuvres de l’extrême droite coordonnées avec ses milices. Rappelons qu’en France, le racisme et l’antisémitisme ne sont pas des opinions. Depuis la loi Gayssot, votée en 1990, ce sont des délits. Il nous revient d’appeler à l’unité de la nation et au respect des valeurs de la République. Et de mobiliser toutes nos énergies pour résoudre la grave crise sociale qui mine autant le moral que le pouvoir d’achat des Français.

Non, la montée de l’extrême droite n’est pas une vague irrésistible. Certes, elle avance, en Italie, en Hongrie ou tout récemment aux Pays-Bas. Mais elle connaît aussi des reflux, comme en Pologne cet automne ou en Espagne avec la victoire de la gauche et des communistes. Il n’y a aucune fatalité dans le désastre annoncé.

 

« La Maison du Peuple ne vous appartient pas » : vives tensions au conseil municipal de Montauban autour de l’avenir d’un bâtiment symbole in DDM

Une page s'est tournée pour la Maison du Peuple jeudi soir au conseil municipal de Montauban: la majorité a voté pour la désaffectation et le déclassement de ce bâtiment emblématique... ce qui ouvre la voie à sa mise en vente.
Une page s’est tournée pour la Maison du Peuple jeudi soir au conseil municipal de Montauban: la majorité a voté pour la désaffectation et le déclassement de ce bâtiment emblématique… ce qui ouvre la voie à sa mise en vente. DDM – ERIC THERON

l’essentiel Le déclassement de la Maison du peuple a cristallisé les débats au conseil municipal de Montauban, ce jeudi soir 30 novembre. L’opposition a voté contre après une salve de réactions hostiles. Une manifestation a même réuni une quarantaine de personnes devant les grilles de l’hôtel de Ville, essentiellement des membres de la CGT.

C’était attendu et on n’a pas été déçu. Alors que quelques représentants de la CGT battaient le pavé sous la pluie devant l’hôtel de ville de Montauban, l’ordre du jour du conseil municipal de ce jeudi 30 novembre a rapidement évoqué le sort futur de la Maison du Peuple. Fermé depuis le 1er septembre 2020 après le départ des syndicats (CGT, FO, UNSA), le bâtiment a longtemps fait l’objet d’un contentieux entre la mairie et la CGT.

Après avoir réalisé des travaux, notamment un désamiantage pour un coût de 1 à 2 M€ dixit Brigitte Barèges, il était question de faire du site un tiers lieu numérique. Mais devant le coût de la remise en état, la municipalité a renoncé au projet, préférant miser sur une location, vente totale ou partielle du bâtiment. Ce jeudi, il n’était pas encore question de location ou de vente mais de « constater la désaffectation de la Maison du Peuple », qui n’abritera plus de syndicats et de « prononcer son déclassement ».

La Maison du Peuple rejoint la longue liste des bâtiments communaux enlevés à l’usage public. C’est une erreur et une faute, considère Jeanine Meignan.

Malgré l’absence de Rodolphe Portoles, l’opposition l’a joué collective pour dénoncer ces décisions. À commencer par Cathy Philippe (Montauban Citoyenne). « Fermer les portes d’un bâtiment aussi symbolique n’est pas une bonne chose. La Maison du Peuple ne vous appartient pas. C’est un bien commun qui a été le poumon de notre démocratie. Vous enlevez à la ville l’un de ses derniers bâtiments publics pour l’offrir au privé. »

A lire aussi : 1er Mai : « On reprendra un jour la Maison du Peuple »

Jeanine Meignan a à son tour pris la balle au bond. « La Maison du Peuple rejoint la longue liste des bâtiments communaux enlevés à l’usage public. C’est une erreur et une faute. Ce n’est pas un bâtiment comme les autres. Il a été construit grâce à des dons d’un million de francs de l’époque offert par les habitants de la ville de Paris suite aux crues de 1930 pour créer des activités populaires. C’est pourquoi nous demandons de la conserver dans le bien commun. »

« Allez-vous nous refaire le coup pour la cathédrale ? » demande Arnaud Hilion.

Arnaud Hilion, qui piaffait d’impatience, ne pouvait pas laisser passer ce dossier sans broncher. « C’est avec une certaine tristesse que je vous vois pousser cette logique contre la Maison du Peuple. Tout ne se vend pas, tout ne s’achète pas. Vous nous dites qu’elle est fermée depuis trois ans. Allez-vous nous refaire le coup pour la cathédrale ? »

De la tristesse, on est passé à la colère dans la bouche d’Olivier Fournet. « La politique, c’est aussi des symboles et la Maison du Peuple représente la résilience de Montauban. C’était un lieu de rencontre et de lutte sociale et c’est là que vous avez fêté votre victoire de 2001… »

« Redonner un nouvel élan à ce bâtiment »

Étonnamment magnanime, Brigitte Barèges a répondu point par point aux allégations de ses opposants. « Je suis attachée au droit syndical, mais nous avons longtemps maintenu une coutume qui consistait à loger des syndicats départementaux alors que ce n’est pas une obligation légale. En 2001, la Ville était très endettée et nous avons dû vendre des bâtiments. Depuis, on a rénové et construit. M. Hilion vous êtes triste, M. Fournet vous êtes en colère, mais il y avait encore pour plusieurs millions de travaux à effectuer. Nous ne nous interdisons rien. Il manque une locomotive en centre-ville, des salles de réunion ou de conférence. Nous voulons donner un nouvel élan à ce bâtiment. Ce ne sera peut-être pas avec des galas de la CGT, mais la Maison du Peuple sera ouverte au public. »

Sans surprise, l’opposition a voté contre à l’unisson. Une page d’histoire locale s’est définitivement tournée ce jeudi soir.


Manifestation devant la mairie de Montauban : « Non à la vente de la Maison du Peuple »

Pas trop de monde, mais de la colère, beaucoup d’amertume et aussi de la nostalgie.
Pas trop de monde, mais de la colère, beaucoup d’amertume et aussi de la nostalgie. DDM – Hugues de LESTAPIS

l’essentiel Avant la séance du conseil municipal qui devait entériner la désaffectation et le déclassement du bâtiment de la Maison du Peuple, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies devant l’hôtel de Ville de Montauban. Pour réclamer que ce bâtiment symbolique reste un bien public.

À l’initiative de plusieurs organisations syndicales, l’UD CGT 82 en tête, puis relayée par les élus du groupe d’opposition L’alternative pour Montauban, une manifestation a eu lieu ce jeudi soir 30 novembre devant la mairie à 18 heures, à l’amorce du conseil municipal, pour dénoncer « la future vente » de la Maison du Peuple.

A lire aussi : « La Maison du Peuple ne vous appartient pas » : vives tensions au conseil municipal de Montauban autour de l’avenir d’un bâtiment symbole

Une cinquantaine de personnes se sont retrouvées sous une pluie battante, pour dire en substance leur « stupeur » d’avoir appris que dans l’ordre du jour de ce conseil du 30 novembre, « Brigitte Barèges entendait faire voter une délibération lui donnant les pleins pouvoirs pour vendre la Maison du Peuple ». Et de rappeler, à qui l’ignorerait, que ce bâtiment historique a été construit avec les dons de la commune de Paris pour y héberger les organisations syndicales d’ouvriers et les associations venant en aide aux populations.

Un haut lieu de rassemblement

Les conditions qui ont permis la construction de la Maison du Peuple faisaient suite aux terribles inondations de 1930. L’endroit est devenu, « un haut lieu de vie et de rassemblement des Montalbanaises et Montalbanais, et bien au-delà. Depuis 1945, ce bâtiment a vu se dérouler toute l’histoire sociale, politique et associative du département. Un « forum » de construction des luttes syndicales, de manifestations culturelles, humanitaires, associatives, bref elle appartient à tous ! ».

Les drapeaux de la CGT étaient ce jeudi soir les plus visibles. Ce rassemblement a été aussi l’occasion, pour de vieux militants, de se remémorer des souvenirs politiques, dont la victoire de Louis-Jean Delmas à la mairie en 1965. « Lui, en tout cas, il aimait le peuple ».

 

Gratuité des premiers mètres cubes : « L’eau doit être librement accessible », revendique Patrice Bessac

La collectivité territoriale Est Ensemble (Seine-Saint-Denis) a voté, mardi 28 novembre, la gratuité des premiers mètres cubes d’eau. Son président, Patrice Bessac (PCF), explique ce choix.

« À travers cette mesure sociale, nous avons la volonté de montrer que nous devons disposer, quel que soit notre niveau de revenu, d’un socle de droits fondamentaux et que les biens communs doivent être gérés de manière publique », insiste Patrice Bessac, maire (PCF) de Montreuil. © Victor Joly/ABACAPRESS.COM

Un an après s’être doté d’une régie publique pour la gestion de l’eau, l’intercommunalité Est Ensemble, dirigée par le communiste Patrice Bessac, accélère. Elle vient de voter, ce mardi 28 novembre, la suppression de la part fixe sur la facture d’eau et la gratuité des 10 premiers mètres cubes.

Dans quelle philosophie s’inscrit ce changement de tarification de l’eau ? Continuer la lecture de Gratuité des premiers mètres cubes : « L’eau doit être librement accessible », revendique Patrice Bessac

Agriculture: remettons l’humain et la planète au cœur des débats (Communiqué PCF82)

                Sous pression depuis des décennies, les agriculteurs français font part de leur colère au travers de manifestations dans tout le pays. Nous soutenons nos paysans dans leur combat pour défendre la juste rémunération de leur travail.

                Attention cependant au discours de la droite et de l’extrême droite : la solution ne réside pas dans l’abaissement des cotisations sociales ou le déni des normes environnementales, qui nous enverraient droit dans le mur. Nous avons besoin de financer nos retraites autant que de nous assurer de garder une planète cultivable.

La vraie raison de la situation intenable dans laquelle ont été précipité nos agriculteurs : c’est la pression des capitalistes à laquelle nous devons mettre fin. Soutenons un pôle énergétique public faisant chuter le prix de l’électricité pour nos paysans. Supprimons les accords de libre-échanges suicidaires imposés par l’Union Européenne, décidément bien affairée à mettre tous les agriculteurs d’Europe en concurrence. Contrôlons les filières industrielles, logistiques, et les filières de distributions qui se gavent sur le dos des agriculteurs et des consommateurs, empochant des marges parfaitement démesurées et injustifiées.

Proposons une politique de contrôle des prix pour donner de la visibilité à nos producteurs. Et, c’est un gros chantier qui attend Léon Deffontaines pour les élections Européennes : Orientons les aides de la PAC vers les actifs du monde agricole et les pratiques durables plutôt que vers des exploitations usines qui enferment notre modèle agricole dans des logiques destructrices pour la terre et ceux qui la travaillent.

Nous avons, en France, un des modèles agricoles les plus durables du monde : renforçons-le !

La fédération PCF du Tarn et Garonne

Lire aussi le programme du PCF: Un nouveau modèle de développement, pour nous libérer des dégâts sociaux, écologiques et climatiques du capitalisme

 

Après l’attaque de néonazis à Romans-sur-Isère, partout en France, des cortèges menaçants se multiplient

NDLR de MAC: La porosité avec les insultes et anathèmes proférées par des responsables locaux du RN et de Reconquête, y compris des élus-es est flagrante comme si l’ensemble de la fachosphère se mettait en mouvement et tentait d’occuper le terrain pour faire oublier l’échec de son populisme. Dernier exemple en date, le tweet de M. Lopez fustigeant les « bobos-ecolos urbains » au prétexte qu’il a été invité à l’AG de la FDSEA82 qui se tenait à Moissac. AG qui s’est prolongé par des dégradations ce matin devant la sous préfecture de Castelsarrasin, sur le pont de l’avenir et à différents rond-points. Les comptes X et Facebook pullulent avec des profils tous plus inquiétants les uns que les autres… il est temps que la République prennent ses responsabilités contre ces gens là.

Depuis l’expédition punitive d’environ 80 néonazis à Romans-sur-Isère, samedi 25 novembre, plusieurs dizaines de nervis ont continué à défiler dans de nombreuses villes de France. Sur leurs réseaux, les appels à « venger » la mort du jeune Thomas à Crépol se multiplient.

À Paris, le 6 mai dernier, des néonazis manifestaient en plein centre ville. © EPA-EFE/STR

L’échec de l’expédition punitive menée à Romans-sur-Isère par environ 80 néonazis, samedi soir, n’a pas refroidi les ardeurs des groupes d’extrême droite violents. Au contraire. « Nous aussi, sortons dans la rue pour défendre les nôtres », appellent les identitaires rennais de L’Oriflamme.

Dans la capitale bretonne comme à Laval, Reims, Valence, Colmar, Aix-en-Provence, Grenoble, des ultranationalistes, le plus souvent cagoulés, parfois munis de fumigènes et de barres de fer, ont défilé dans les rues. À Lyon, lundi 27 novembre au soir, ils étaient près d’une centaine à déambuler au cri de « Justice pour Thomas ! », mais aussi « Islam hors d’Europe ! » et « L’immigration tue ! ».

Des cortèges menaçants qui se multiplient. Cette semaine, les identitaires de La Citadelle prévoient un rassemblement, mercredi 29 novembre au soir, à Lille ; ceux de La Bastide, à Bordeaux, jeudi 30 ; et, à Paris, les Natifs, composé d’anciens de Génération identitaire, organisent un rassemblement, vendredi 1er décembre, devant la Sorbonne. Continuer la lecture de Après l’attaque de néonazis à Romans-sur-Isère, partout en France, des cortèges menaçants se multiplient

Stop au cycle sans fin des violences contre les femmes ! Agir pour que la vie des femmes ne soit plus classée sans suite

La référence au mythe des Danaïdes, condamnées à remplir éternellement des jarres percées, permet d’illustrer le cycle sans fin des violences faites aux femmes, génération après génération.

Une fatalité qui n’est qu’apparente pour les communistes : si la situation actuelle des femmes est préoccupante, le continuum des violences allant des stéréotypes sexistes et des inégalités salariales jusqu’au féminicide, des solutions politiques assorties de moyens proportionnés peuvent enrayer cette spirale infernale.

Le gouvernement n’est pas au rendez-vous

Les femmes parlent mais qui écoute, qui répond, qui agit ? La mal-nommée grande cause du quinquennat n’a rien produit : une femme est tuée tous les trois jours en France, soit 94 femmes à ce jour.

Quand la Fondation des femmes estime à 2,6 milliards d’euros par an le budget minimum que l’État devrait consacrer à la protection des victimes de violences conjugales, sexistes et sexuelles en France, il n’en dépense que 184,4 millions…

Face à cette situation insupportable, le PCF est partie prenante du collectif « Grève Féministe » réunissant syndicats, associations et partis politiques et appelle à la mobilisation le 25 novembre !

De nombreuses raisons de se mobiliser

La justice est aujourd’hui dans l’incapacité d’assurer la sécurité des femmes par manque d’investigation : 80 % des plaintes pour viol classées sans suite ; moins de 1 % d’entre elles aboutit à une condamnation ; 80 % des plaintes des victimes de féminicide classées sans suite.

Les annonces sur le sort de la CIIVISE sont floues. Son travail avec le juge Durand doit être pérennisé pour suivre la mise en œuvre des propositions élaborées et assurer prévention, détection, prise en soin des victimes et lutte contre la reproduction des violences, le tout dans le cadre d’un service public doté d’agent·es et de moyens suffisants.

Les trafics de femmes précaires et vulnérables sont massifs, ils ont même encore augmenté depuis le début de la guerre en Ukraine. Le corps des femmes n’est pas une marchandise et ne doit faire l’objet d’aucun contrat : la GPA « éthique » n’existe pas.

Dans un contexte international guerrier, le PCF cultive la paix car les femmes des pays en guerre, réfugiées ou déplacées pour cause de conflit sont souvent en première ligne. Nous exprimons notre solidarité avec les Iraniennes, les Afghanes, les Kurdes, les Ukrainiennes, les Israéliennes, les Palestiniennes, les Yéménites, les Arméniennes, les Syriennes qui vivent dans des territoires où des conflits perdurent. Nous soutenons les mobilisations des femmes pour la démocratie, la justice, l’égalité et la paix, contre les politiques d’extrême-droite, qui prônent la haine et la division, contre les intégrismes religieux. Et nous rendons femmage à Viviane Silver, militante pacifiste canado-israélienne et co-fondatrice de Women Wage Peace, tuée par le Hamas le 7 octobre dernier.

Des points d’appui pour sortir des violences

Le rapport conduit notamment par la sénatrice communiste Laurence Cohen a mis en lumière les violences constitutives de l’industrie lucrative de la pornographie, adossée à un système de traite des êtres humains à des fins sexuelles, ainsi que l’ampleur des réseaux de proxénétisme et le danger que ce système représente pour les enfants.

Le Parlement européen a également reconnu le caractère violent de la prostitution, qui touche de plus en plus les mineur·es. C’est pourquoi la loi de 2016 doit être garantie dans une perspective d’abolition de la prostitution. Le PCF dénonce l’idée mensongère selon laquelle l’interdiction de la prostitution contreviendrait à la liberté des femmes à disposer librement de leur corps quand elle le réduit à un objet à disposition de la jouissance d’un tiers. La prostitution, complice d’une économie néolibérale dans laquelle tout s’exploite et tout se vend, nie les droits fondamentaux de la personne.

Des propositions pour la sécurité des femmes, contre toutes les formes de violences :

✦ Créer des brigades et juridictions spécialisées pour une justice dotée de formations, moyens humains et financiers à la hauteur des enjeux spécifiques des violences sexistes et sexuelles, en s’inspirant du modèle espagnol.

✦ Mettre fin à l’impunité : établir une liste d’actes d’enquête minimaux sans lesquels le procureur ne pourrait pas classer sans suite une affaire.

✦ Mettre en place un dispositif visant à assurer le respect d’une ordonnance de protection par la police.

✦ Rendre gratuite l’assistance juridique pour les personnes victimes de violences sexuelles et/ou conjugales et informer les victimes de leurs droits dès le dépôt de plainte.

✦ Modifier rapidement la position de la France qui refuse aujourd’hui de définir le viol comme un crime dans la directive sur la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.

✦ Appliquer la loi Aubry de 2001 relative à la dispense de cours d’éducation à la vie sexuelle et affective.

✦ Pérenniser le travail de la Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (CIIVISE) et suivre ses recommandations.

✦ Permettre l’accès, immédiat et gratuit, à des soins en psycho-traumatologie pour toutes les victimes et co-victimes.

✦ Chaque département doit se doter d’un centre de psycho-traumatologie avec un accueil médico-judiciaire et un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS).

✦ Porter la création d’un Protocole européen d’accueil et de respect des droits des femmes migrantes afin de lutter contre la traite des êtres humains et les violences sexuelles subies dans le cadre du parcours migratoire.

✦ Renforcer la loi du 13 avril 2016 relative à la lutte contre le système prostitutionnel grâce à des moyens supplémentaires, humains et financiers : lutter plus efficacement contre les réseaux de proxénétisme, déployer les commissions départementales, augmenter de manière significative le nombre de parcours de sortie, revaloriser l’allocation actuelle, permettre l’accès effectif au logement et aux titres de séjour, à une formation professionnelle, à la protection et aux soins.

Bureau de presse du PCF, Paris, le 25 novembre 2023.


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Black Friday. Contre Amazon, le vendredi noir social d’Attac (Vidéo)

Franck Cartelet

En plein Black Friday, l’association Attac a ciblé ce vendredi 24 novembre, les « lockers » d’Amazon afin de sensibiliser les consommateurs au danger de la surconsommation. L’Humanité a rejoint des militants à la station de métro Château-Landon.

Il est 7 h 30 et Paris s’éveille avec des « lockers d’Amazon » mis hors service symboliquement. Pour le traditionnel Black Friday, dont on ne dira jamais assez les dégâts que cause cette fête de la surproduction et de la surconsommation, l’association Attac était une nouvelle fois dans l’initiative.

Un modèle dans l’impasse

Alors que les médias traditionnels incitent depuis une semaine les citoyen-nes à se ruer sur le net et/ou dans les magasins afin de bénéficier de « supposées » bonnes affaires, l’association Attac avait annoncé un week-end placé sous le signe d’un « vendredi noir » de l’injustice écologique, sociale et fiscale.

L’empreinte du Black Friday est globale rappelle l’association. Elle concerne les gaz à effet de serre, le cycle de vie des biens, des équipements et l’utilisation de l’eau. La plupart des produits vendus durant le « vendredi noir » sont fabriqués par des personnes mal rémunérées, dont les conditions de travail sont particulièrement dégradées et les droits sociaux ignorés, souligne Nicolas, militant d’Attac.

Un vendredi noir social

Le Black Friday est le symbole d’un modèle dépassé, qui détruit la planète, les territoires et les solidarités. Évasion fiscale massive, destruction d’emplois, dégradation des conditions de travail, activités climaticides… Un vendredi noir social.

Pour Sylvain, jeune militant d’Attac, ces actions sont aussi une occasion de retrouver des camarades alors que l’actualité n’est pas facile. « Si ça peut devenir une tradition, avant les fêtes, c’est chouette ! »

Lutte contre l’antisémitisme : pourquoi la gauche doit faire mieux

Une partie des forces progressistes est accusée d’avoir cédé aux sirènes de cette forme de racisme. Mauvais procès ou signe qu’elles auraient failli dans la défense des concitoyens de confession juive qui se sentent abandonnés ? Des voix demandent à la gauche de se ressaisir, loin des allégations outrancières orchestrées par la droite et l’extrême droite.

À la marche contre l’antisémitisme le 12 novembre à Paris, Fabien Roussel (PCF), Marine Tondelier (EELV) et Olivier Faure (PS) © Michel Stoupak / NurPhoto via AFP

La voix, rageuse, s’élève au-dessus des huées : « Collabos ! C’est eux les vrais fachos ! » L’homme vise le groupe d’élus socialistes, communistes et écologistes, venus participer à la marche du 12 novembre, à Paris, contre l’antisémitisme. À quelques centaines de mètres, le cortège d’extrême droite n’est pas autant chahuté. Comment en sommes-nous arrivés à ce monde à l’envers ?

Bien sûr, vingt ans de dédiabolisation de l’extrême droite et des décennies de stigmatisation de la cause pro-palestinienne, suspectée de se nourrir de l’antisémitisme, sont passés par là. Mais plusieurs voix progressistes pointent également, tantôt un « malaise », tantôt une « minimisation », voire un « déni », sur la question de l’antisémitisme, à gauche.

« Ce qui est sûr, c’est qu’un fil s’est rompu, constate Ian Brossat, porte-parole du PCF. Pendant la marche (du 12 novembre – NDLR), une jeune femme franco-israélienne est venue me voir, surprise que des communistes marchent contre l’antisémitisme. Nous ne sommes plus identifiés à ce combat-là, nous devons y travailler. » Continuer la lecture de Lutte contre l’antisémitisme : pourquoi la gauche doit faire mieux