L’enseignement privé sous contrat est financé pour 73% par des fonds publics. Pourtant, les contrôles financiers, pédagogiques et administratifs sont quasi inexistants déplore la cour des comptes dans un rapport publié jeudi 2 juin. Tout aussi grave, en concentrant un nombre élevé d’élèves de milieux favorisés, l’enseignement privé risque d’aggraver « certaines faiblesses du système éducatif » pointent les sages de la rue de Cambon qui appellent à moduler les moyens en fonction du profil social des élèves. Pierre Moscovici assure que ce rapport est « intemporel » et qu’il n’a pas de lien avec la signature récente du protocole mixité entre Pap Ndiaye et le secrétaire général de l’enseignement privé ». Le président de la cour des comptes se défend de vouloir porter une parole politique, pour autant, il enjoint les collectivités à prendre en charge les frais de restauration et de transport scolaire pour permettre le « libre choix » des familles les moins favorisées. 

Une image contenant intérieur, Gestion, Visage humain, Porte-parole Description générée automatiquement Lors de la présentation du rapport de la cour des comptes sur l’enseignement privé sous contrat, Pierre Moscovici s’est dit ravi de cet « état des lieux complètement inédit ». Et en effet, c’est la première fois que les sages de la rue Cambon se penchent sur la situation de l’enseignement privé sous contrat. L’ancien ministre de l’Économie et président de la cour précise que ce rapport est « une enquête objective et n’a pas pour but de nourrir la polémique ou de s’inscrire dans le débat actuel ». Il prend aussi la précaution d’indiquer que ce « rapport n’est pas une comparaison entre le privé et le public ». « Il ne s’agit pas non plus d’une remise en cause loi Debré » ajoute-t-il. « Cette enquête vise la bonne information du citoyen. C’est un tableau général pour nourrir le débat public en l’objectivant ». Continuer la lecture de Enseignement privé : 8 milliards de fonds publics et pas de contrôles in Caf. Péda.