Rentrée : La FAQ sanitaire arrive avec les élèves in Caf. Péda.

Encore une fois, les enseignants auront attendu longtemps et jusqu’au bout la Foire aux questions (FAQ), ce document qui décrit en détail le fonctionnement des établissements. Elle a été publiée dans la journée du 1er septembre. Par suite peu d’établissements ont pu informer leur personnel à temps pour que ceux-ci puissent informer les élèves ce 2 septembre. La FAQ traite notamment des capteurs de Co2 et des purificateurs d’air, des personnels à risque, des autorisations d’absence, des cas contacts et de nombreux points pour lesquels des réponses étaient attendues : gymnases des collectivités, réunions de parents, périodes de formation et restaurant d’application pour l’enseignement professionnel. Tout cela arrive bien tard…

Cours de récréation

La FAQ tranche définitivement le décalage entre la communication du premier ministre et de l’Education nationale sur le port du masque dans la cour de récération. Il n’est obligatoire que sur décision préfectorale locale. Le brassage des élèves doit être limité entre groupes différents. Ces groupes peuvent être des classes ou des niveaux , ce qui élargit beaucoup la donne. Il n’y a pas de distanciation à exiger des élèves en cours de récréation entre élèves du même groupe.

Aération et capteurs de Co2 Continuer la lecture de Rentrée : La FAQ sanitaire arrive avec les élèves in Caf. Péda.

PCF. Présidentielle, une rentrée dans les starting-blocks pour les communistes

Fabien Roussel lors de son discours à l'université d'été du PCF à Aix-en-Provence, samedi 28 août.

L’université d’été du PCF à Aix-en-Provence a été l’occasion pour Fabien Roussel de marteler ses priorités pour une élection à laquelle il participe « pour gagner ». Emploi, pouvoir d’achat, jeunesse et écologie seront, dans les semaines à venir, au menu des communistes qui partagent l’enthousiasme de leur candidat. La création de « comités locaux pour les Jours heureux » a également été annoncée.

Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.

Trente-deux semaines, soit 225 jours très précisément. Le candidat communiste à l’élection présidentielle n’a pas manqué de faire le compte du temps imparti d’ici le premier tour pour « relever le défi des jours heureux », samedi, lors de l’université d’été du PCF qui a réuni à Aix-en-Provence quelque 500 militants venus de toute la France. « Nous n’allons pas à cette élection pour faire de la figuration, nous y allons pour gagner, pour diriger le pays, pour redonner le pouvoir aux citoyens, au monde du travail », a lancé Fabien Roussel à ses troupes, assurant voir « grandir l’intérêt pour notre candidature » qui n’a rien d’une « aventure personnelle ». Continuer la lecture de PCF. Présidentielle, une rentrée dans les starting-blocks pour les communistes

Stéphanie Roza : « La focalisation sur la race et le genre fait aujourd’hui écran aux questions sociales »

Philosophe spécialiste des Lumières et des précurseurs du socialisme, Stéphanie Roza vient de publier « La gauche contre les Lumières ? » (Fayard, 2020) dans lequel elle revient sur l’émergence, au sein de la gauche intellectuelle, d’une critique radicale contre les principes fondateurs des Lumières, au risque de jeter le bébé avec l’eau du bain. À l’heure où le rapport à l’universalisme, à la science ou au progrès sont au cœur du débat public, nous avons souhaité nous entretenir avec elle.

Le Comptoir : Dans votre livre, vous analysez la manière dont s’est développée dans une partie de la gauche, à partir des années 1970, une critique radicale contre l’universalisme, le rationalisme et le progressisme des Lumières. En quoi s’agit-il d’une rupture avec les critiques qui avaient déjà pu être observées depuis le XIXe siècle ?

Stéphanie Roza © Celine Nieszawer

Stéphanie Roza : Dès le XIXe siècle, il y a déjà des critiques du machinisme mais qui ne sont pas forcément dirigées contre le progrès en tant que tel. En revanche, au début du XXe siècle, des syndicalistes révolutionnaires en rupture de ban par rapport au mouvement socialiste et la Deuxième Internationale, comme Georges Sorel et un certain nombre d’intellectuels regroupés autour de la Revue socialiste, développent une critique très radicale du progrès. Ce dernier est accusé d’être une valeur portée par la République bourgeoise qui compromet le mouvement ouvrier avec la bourgeoisie républicaine. S’il s’agit d’une critique radicale de l’héritage des Lumières, ce n’est pas une critique du rationalisme. Sorel prend soin de distinguer le rationalisme des Lumières, critiquable car lié au progressisme, du rationalisme de Pascal au XVIIe siècle qui constitue à ses yeux le bon rationalisme. Continuer la lecture de Stéphanie Roza : « La focalisation sur la race et le genre fait aujourd’hui écran aux questions sociales »

Moissac : quand le maire et sa police provoquent in Les Nouvelles du 82

Le contrôle du port du masque sanitaire au centre ville de Moissac sert-il de prétexte au maire lepéniste et à sa police pour sanctionner et réprimer des habitants dont les engagements citoyens ne leurs conviennent pas ? On peut l’affirmer quand on sait la provocation dont a été victime Françoise Fontanier.

Active animatrice de plusieurs associations solidaires et culturelles, dont « Le Nouvel Amphi », elle organisait vendredi 13 août une déambulation musicale et poétique dans les rues de Moissac avec les enfants du quartier. Alors que les gosses défilaient, masqués et jouant aux côtés des animatrices, arrivent sur la place principale à l’angle de la rue de la République et de rue Sainte Catherine, deux policiers municipaux dont une femme qui intiment l’ordre à Françoise de placer immédiatement son masque sur le visage. Alors qu’elle demande aux policiers de patienter quelques instants, la policière trébuche et tombe au sol. Françoise qui n’est en rien responsable de cette chute est immédiatement saisie par les agents et plaquée au sol. En charge et responsable à ce moment là d’une quinzaine d’enfants, elle indique vouloir venir au poste de police dès l’initiative festive achevée.

Ce n’est pas tout. Pourtant absent de la scène, le maire Romain Lopez n’hésite pas à raconter des mensonges dans la Dépêche du mardi suivant en déclarant que Françoise Fontanier aurait tenu des propos agressifs. Des contres-vérités de la part du maire que Françoise dénonce fermement. Toujours profondément choquée et ébranlée par cette provocation, la présidente du « Nouvel Amphi » prévoit de porter plainte.

Promeneurs, attention ! A Moissac le danger peut venir de là ou on ne l’attend pas.

Alain Raynal

École primaire. Le Covid n’étouffe pas la colère des profs contre Blanquer

Respect des distances de sécurité pour entrer en classe dans une école à Marseille. Anthony Micallef/Haytham-Rea

Le Snuipp-FSU, syndicat du primaire, juge insuffisantes les mesures sanitaires pour la rentrée, et dresse un bilan amer des quatre ans d’exercice du ministre de l’Éducation.

« Il est impensable de faire la rentrée au niveau 2 du protocole sanitaire. » Porte-parole du Snuipp-FSU, Guislaine David a tenu à mettre les choses au clair pour le retour aux affaires du premier syndicat du primaire. Combattant l’idée que ce mois de septembre serait comparable à celui de l’année dernière, elle a martelé que « la nouveauté, c’est le variant Delta ». « La rentrée va bien se passer, a-t-elle poursuivi , mais que va-t-il arriver au bout de deux ou trois semaines ? » Continuer la lecture de École primaire. Le Covid n’étouffe pas la colère des profs contre Blanquer

En souvenir d’Anahita Ratebzad, dirigeante socialiste et mère de la libération des femmes afghanes

Anahita Ratebzad, debout à droite, s’entretient avec un groupe de militantes. | Famille Ratebzad via Twitter

Je suis à la recherche du livre collectif paru aux éditions sociales dont j’avais écrit le chapitre consacrée aux femmes de Biélorussie et du Tadjikistan. C’est dans le cadre de ce reportage qui avait duré sept semaines qu’il m’avait été donné la possibilité de rencontrer des femmes tadjiques et afghanes. Elles m’avaient étonnée par leur force et leur foi dans le communisme, ce qui n’était pas toujours évident ces années-là quand on se rendait dans l’URSS en proie à la perestroïka. Si quelqu’un a ce livre pourrait-il me le prêter, je l’ai perdu comme tout ce que j’ai écrit, y compris les reportages que je faisais pour Révolution et mêmes les photos qu’avait faites de moi Willy Ronis. Cela m’aiderait à réécrire cet indispensable témoignage sur ce que les femmes d’Asie centrale ont accompli. En attendant ce texte pose les jalons de la véritable histoire des femmes afghanes. Ces femmes ont été trahies par le capital et ses alliés mais elles l’ont été aussi par certains partis communistes dont le PCF de Robert Hue, Marie-Georges Buffet et Pierre Laurent, Patrick Le Hyaric qui ont inventé un féminisme petit bourgeois qui niait le combat historique des femmes communistes. Nous en sommes encore là.. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

 PAR TIM WHEELER

Tous les journaux et les émissions de télévision en ce moment sont remplis d’histoires sur l’avenir sombre qui plane sur les femmes et les filles afghanes alors que les talibans reprennent le contrôle de leur pays. Le Guardian a publié à la fin de la semaine dernière un article d’une femme afghane anonyme qui a déclaré qu’elle cachait maintenant les deux diplômes universitaires qu’elle avait obtenus, à la recherche d’une burqa pour couvrir chaque centimètre d’elle-même alors que les fondamentalistes des talibans détestant les femmes se rapprochent. Continuer la lecture de En souvenir d’Anahita Ratebzad, dirigeante socialiste et mère de la libération des femmes afghanes

Marché de l’occasion : les dessous d’un succès

29,4 millions, c'est le nombre de visiteurs uniques mensuels affi ché par Leboncoin en 2020. © Sadak Souici

Un Français sur deux utilise Leboncoin, géant de la vente entre particuliers qui bouscule les pratiques. Le marché de la « seconde main » explose, boosté par la crise. Le désir de consommer autrement cohabite avec une frénésie d’échanges. Un phénomène vertueux ? Pas si sûr… 

C’est une révolution silencieuse qui a débuté bien avant la crise sanitaire, sur fond de préoccupations financières et écologiques, mais qui s’est transformée, au fil des confinements, en un véritable phénomène de société : l’incroyable essor du marché de l’occasion. Désormais, les Français n’hésitent plus, quand ils cherchent un nouveau canapé, une tenue d’été ou leur prochaine voiture, à jeter leur dévolu sur des produits de seconde main, hier pour certains méprisés. Alors qu’ils n’étaient que 17 % en 2005 à consommer des biens d’occasion, cette proportion a littéralement explosé, et désormais plus des deux tiers de la population se disent prêts à délaisser le neuf pour satisfaire leurs besoins ou envies. Et, au cœur de cette tendance de fond, qui surfe sur le développement du e-commerce, un acteur fait la course en tête dans l’Hexagone, mariant des résultats en hausse constante et une popularité sans faille : Leboncoin. Continuer la lecture de Marché de l’occasion : les dessous d’un succès

Financiarisation. Les patrons du CAC 40 nous coûtent cher

Les dirigeants des grandes entreprises devraient toucher, en moyenne, 5,3 millions d’euros de rémunération en 2021. Une inflation salariale dangereuse et infondée.

Cette année encore, ils seront à la fête. Alors que le reste du pays remonte péniblement la pente après le plongeon économique de 2020, et que l’immense majorité des salariés vont devoir se contenter d’augmentations symboliques, les 40 patrons les mieux payés de France s’apprêtent à décrocher la timbale.

Selon l’estimation de l’Hebdo des AG, spécialiste des entreprises cotées, ils pourraient empocher, en moyenne, 5,3 millions d’euros cette année. Soit 40 % d’augmentation en un an ! Dans le même temps, les entreprises françaises devraient, dans l’ensemble, accorder moins de 2 % d’augmentation à leurs salariés en 2021 : en ces temps de péril sanitaire, les directions jugent la reprise économique trop fragile pour se montrer généreuses. Il faut croire que les actionnaires du CAC 40, qui ont voté les rémunérations de leurs PDG, ne nourrissent pas les mêmes angoisses… Continuer la lecture de Financiarisation. Les patrons du CAC 40 nous coûtent cher

Moissac: Le contrôle de Police dérape in DDM + Communiqué de presse du PCF

Tarn-et-Garonne : obligation de port du masque: le contrôle de police dérape à Moissac

Françoise Fontanier en train de se relever, entourée des deux agents de la police municipale.
Françoise Fontanier en train de se relever, entourée des deux agents de la police municipale. Photo DDM

C’est en plein centre-ville, qu’un contrôle de police pour non-port du masque a mal tourné vendredi dernier. Une policière est tombée à terre et a déposé une plainte.

Que s’est-il passé vendredi dernier à l’angle de la rue Sainte-Catherine et de la rue de la République? Contrôlée par la police municipale, Françoise Fontanier, présidente de l’association Le Nouvel Amphi, a été maîtrisée au sol par l’un des agents. Une scène inhabituelle qui n’a pas manqué d’attiser la curiosité des passants. Une plainte a été déposée par la policière, tandis que Françoise Fontanier en aurait l’intention également.

Deux versions des faits s’affrontent en effet, et demandent une enquête approfondie.

Un contrôle pour non-port du masque Continuer la lecture de Moissac: Le contrôle de Police dérape in DDM + Communiqué de presse du PCF

RN/FN.: Un « verdissement » sur fond identitaire #moissac #lopez

Autour de la question du localisme, Andrea Kotarac (à gauche) et Hervé Juvin, ont articulé le virage idéologique de l’extrême droite. © Alain Robert/SIPA

Historien des idées au CNRS, spécialiste de l’extrême droite et de l’écologie politique, Stéphane François analyse les tentatives du parti de Marine Le  Pen de se doter d’un corpus idéologique en matière d’écologie. Entretien

Pourquoi et comment le RN – et le FN avant lui – tente-t-il de développer un discours écologique, alors qu’il a toujours été sceptique sur les questions environnementales et notamment le changement climatique ?

Stéphane François Les tentatives d’élaboration d’un discours écologique sont très récentes en fait… les premières datent des années 1990, lorsque Bruno Mégret était le numéro 2 du parti. Mais Jean-Marie Le Pen était sceptique et voyait dans l’écologie une « préoccupation de bobos ». Et, de fait, l’écologie était absente des programmes du parti. Il y a eu une deuxième tentative en 2011, lorsque Marine Le Pen devint présidente du FN. Elle chargea Laurent Ozon de piloter le comité d’action présidentielle « écologie ». Celui-ci était un vieux militant écologiste, il a dirigé une collection chez Sang de la Terre et était responsable du Recours aux forêts, la revue écologiste de la Nouvelle Droite. Sauf que ses propos sur le massacre d’Utoya l’ont poussé à démissionner de ce parti… La question écologique n’est redevenue importante que ces dernières années, avec l’arrivée à la fois d’identitaires, très portés sur le localisme, et d’Hervé Juvin, ancien barriste devenu proche de Corinne Lepage.