La crise politique en France et le rôle essentiel du Parti Communiste Par Franck Marsal

« Mon parti m’a rendu les couleurs de la France
Mon parti, mon parti, merci de tes leçons
Et depuis ce temps-là, tout me vient en chansons
La colère et la joie l’amour et la souffrance
Mon parti m’a rendu les couleurs de la France »

Du poète à son parti, La Diane Française, Louis Aragon, 1944

Contribution de Franck Marsal (Fédération de la Gironde) pour la conférence nationale du PCF.

Le Conseil National du Parti Communiste Français a décidé de lancer un grand débat au sein du parti. Trois questions sont posées : l’analyse électorale ; la lutte contre l’extrême-droite, les politiques capitalistes et les victoires révolutionnaires et enfin, l’organisation du parti.

Comme le note la résolution du CN elle-même, pour répondre à ces trois questions cruciales, on ne peut éviter de procéder à une analyse globale, et notamment, d’examiner les racines internationales de la crise. Le monde change. Plus précisément, il a déjà beaucoup changé. Il y a 50 ans, le monde connaissait sa croissance démographique la plus importante. Au plus fort de cette croissance, en 1967, le rythme était d’un doublement de la population du globe tous les 30 ans. Des 3 milliards d’habitants, atteints en 1961, nous sommes parvenus à 8 milliards en 2023. Cette population nouvelle, située dans les anciennes colonies et semi-colonies de l’occident s’est maintenant urbanisée, elle s’industrialise et s’éduque, malgré tous les obstacles que l’occident a mis sur sa route. Comptant des milliards d’actifs, salariés, ouvriers, employés, prolétaires donc, elle porte avec elle désormais des changements profonds de l’ordre du monde. Les pays du Sud, les BRICS, aspirent à changer les rapports mondiaux, et eux-mêmes changent rapidement sous l’effet d’une lutte de classes qui s’intensifie partout. Les classes opprimées, partout, innovent, expérimentent et cherchent des réponses, dans leur action et dans leur expérience historique. La France, par son histoire et sa géographie, est questionnée par ces changements. Pour les classes dominantes, c’est une nouvelle marginalisation avec la nostalgie de l’empire colonial. Pour les couches populaires, c’est l’opportunité de bâtir une nouvelle grande étape de modernisation, de changement social et de nouveaux liens internationaux. Nous devons nous en saisir à pleines mains.

C’est le sens de cette contribution, qui propose au parti de se situer dans une perspective globale pour tenter de répondre aux questions posées par le Conseil National. Elle a été déposée sur le site officiel des contributions du PCF et y sera donc prochainement publiée. Continuer la lecture de La crise politique en France et le rôle essentiel du Parti Communiste Par Franck Marsal

Le militant Julien Getliffe-Quillot souhaite « une seule liste humaniste, de gauche et progressiste » pour les municipales de 2026 à Moissac In DDM

NDLR de MAC: A l’heure ou un rassemblement des forces de gauche et progressiste se dessine, cet appel a un sursaut pour battre l’idéologie RN à Moissac est salutaire. Autant faut-il ne pas répéter les erreurs passées et construire un projet collectif ancré sur des valeurs républicaines qui dépasse les égos des uns et des autres, et qui s’identifie à la mise en place d’une politique claire au service des Moissagais. Si les objectifs sont clairs, porteurs de progrès social avec des axes forts pour accompagner nos concitoyens-nes dans leur quotidien, les communistes soutiendront, voire participeront à un tel rassemblement.

Militant de la Gauche démocratique et sociale, le Moissagais Julien Gettlife-Quillot a publié une tribune dans laquelle il évoque les prochaines municipales de 2026. Interview.

Assis sur une table d’un troquet de la place des Récollets de la cité uvale, Julien Gettlife-Quillot commente la vie politique de Moissac (Tarn-et-Garonne) à travers la publication d’une tribune sur les sociaux réseaux*. Qui est-il ? Pourquoi évoque-t-il un « projet municipal gagnant » ? Nous l’avons interrogé pour mieux cerner ces ambitions.

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« Une saignée », « un sabordage » : les syndicats d’enseignants dénoncent la suppression de 4 000 postes prévus dans le budget 2025

Sous couvert de démographie scolaire, le gouvernement a annoncé la suppression de 4 000 postes dans l’Éducation nationale, jeudi 10 octobre lors de la présentation du projet de budget 2025. Pour les syndicats l’argument ne tient pas. Ils dénoncent une scandaleuse « saignée » qui mettra à mal leurs missions.

 

« Nous voulons faire mieux avec moins. Je sais, vous avez déjà entendu cela avant. Sauf que nous, nous ferons moins d’abord. » La sentence prononcée par le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, jeudi 10 octobre à l’heure de présenter le projet de budget 2025, prend une dimension toute particulière dans l’Éducation nationale. Elle devrait être amputée, selon les prévisions de l’exécutif, de pas moins de 4 000 postes. Et le gouvernement Barnier a beau se réfugier derrière la démographie scolaire (« 97 000 élèves en moins à la rentrée 2025 », selon la rue de Grenelle) et l’augmentation du nombre d’AESH (+ 2 000 postes d’accompagnants d’élèves en situation de handicap), l’argument est loin de convaincre les syndicats d’enseignants. Continuer la lecture de « Une saignée », « un sabordage » : les syndicats d’enseignants dénoncent la suppression de 4 000 postes prévus dans le budget 2025

Une profession sous le choc in Caf. Péda.

De la classe ouvrière aux classes populaires ?

En débat

En partenariat avec la Fondation Gabriel-Péri, une rencontre s’est déroulée le 15 septembre à l’Agora de la Fête de l’Humanité. L’échange a permis de mesurer les évolutions du travail dans notre pays à travers l’histoire, la sociologie et l’action politique.

 

Notre partenaire, la Fondation Gabriel-Péri, réalise un travail de longue haleine avec la tenue de nombreuses rencontres organisées sous la forme de colloques et de cycles de conférences, mais aussi à travers la parution de publications, de revues ou d’actes. En 2022, le colloque « Les classes populaires à l’écart du politique ? » a réuni de nombreux chercheurs.

Dans sa continuité, un débat se déroulait, le 15 septembre dernier, à la Fête de l’Humanité. La juriste Louise Gaxie, directrice de la Fondation Gabriel-Péri, coanimait la rencontre. En conclusion, elle a convié le public à venir fêter, le 9 novembre, à l’Espace Niemeyer, les vingt années d’existence de la fondation, engagée dans la bataille des idées.

Quelles sont les évolutions de la classe ouvrière à travers l’histoire ? Continuer la lecture de De la classe ouvrière aux classes populaires ?

« Une France de seconde zone » : des tours aux bourgs, une France abandonnée par les services publics + video

Privatisation, réduction des coûts, suppression de guichets d’accueil, sous-traitance… En Indre-et-Loire, la population rurale du bassin savignéen autant que les habitants du quartier de la Rabaterie, dans l’est de la métropole de Tours, souffrent au quotidien du désinvestissement de l’État.

 

Tours, Savigné-sur-Lathan (Indre-et-Loire), envoyée spéciale.

Sous une pluie battante, la Loire a viré au brun, ce mardi 8 octobre. Face à la gare routière de Tours (Indre-et-Loire), le chassé-croisé cadencé des autocars Rémi a commencé, en ce début de soirée, heures de pointe. Savigné-sur-Lathan, Channay-sur-Lathan, Avrillé-les-Ponceaux, Château-la-Vallière, Langeais… les véhicules aux couleurs criardes absorbent leurs passagers engourdis pour les acheminer dans la vingtaine de villages enclavés au cœur du Nord-Ouest Touraine, bassin de vie de 10 000 habitants.

Quai 6, départ de la ligne P : des grappes de lycéens, capuche sur la tête, attendent debout sous l’averse. Parmi eux, Léa*, 17 ans, en terminale, patiente face aux portes encore closes de l’autocar. Scolarisée au lycée François-Clouet de Tours, la jeune fille s’apprête à entamer, après un premier trajet de vingt minutes en bus, la seconde étape de son voyage vers Cléré-les-Pins, soit encore une heure trente de car avant de rentrer chez elle, au moment où le trafic est le plus dense.

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Aide sociale à l’enfance : le Cese alerte sur le désengagement institutionnel

Le Conseil économique, social et environnemental publie mardi 8 octobre un avis sur la protection des mineurs. Il insiste sur la nécessité de renforcer la coordination entre l’État et les départements.

 

C’est une bonne nouvelle : jamais la société civile ne s’est autant préoccupée du sort des enfants. Les lois de 2007, 2016 et 2022 sont venues affirmer et réaffirmer leurs droits. Pourtant, les chiffres restent effarants. Vingt ans. C’est le nombre d’années d’espérance de vie en moins des enfants maltraités.

Plus de 2 000 enfants vivent dans la rue, dont 500 de moins de 5 ans, selon le dernier baromètre de l’Unicef. Le Syndicat de la magistrature, lui, révèle que 70 % des juges n’ont pas prononcé de décisions de protection parce qu’ils savaient qu’elles ne seraient pas mises en œuvre. Et il faudrait 38 000 professionnels supplémentaires afin que les structures dédiées à la protection de l’enfance fonctionnement correctement. Continuer la lecture de Aide sociale à l’enfance : le Cese alerte sur le désengagement institutionnel

Électricité : comment le gouvernement veut récupérer 6 milliards d’euros en taxant les usagers

Alors que le projet de loi de finances 2025 doit être présenté en Conseil des ministres ce 10 octobre, Bercy planche sur l’augmentation d’une taxe sur l’électricité. Celle-ci pourrait être doublée au 1er février 2025.

 

Pour ramener le déficit public à 5 % du PIB en 2025, alors attendu à plus de 6 % cette année, le nouveau gouvernement semble déterminé à repousser les limites… du pouvoir d’achat des Français. Lors de son discours de politique générale, mardi 1er octobre, le premier ministre Michel Barnier avait pourtant évoqué un relèvement de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR), laissant entrevoir une mise à contribution significative des plus aisés.

Mais économiser la somme de 60 milliards d’euros, que s’est fixée l’exécutif fraîchement nommé, ne se fera pas sans douleur pour le contribuable. En effet, le nouveau ministre de l’Économie, Antoine Armand, envisage de profiter d’une retombée du prix de l’électricité sur les marchés internationaux pour augmenter la taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité (TICFE) au-delà de 32,44 euros par mégawattheure, qui était le niveau de taxation d’avant la crise inflationniste. Continuer la lecture de Électricité : comment le gouvernement veut récupérer 6 milliards d’euros en taxant les usagers

Budget : priorité à l’austérité, 4000 postes de professeurs en moins in Caf. Péda.

UNSS: Pas d’effet Jeux Olympiques pour l’EPS et le sport scolaire