Avec Amandine Demore, maire d’Échirolles (38) Anne Vignot, maire de Besançon (25) Vincent Bouget, conseiller départemental du Gard (30)
Un espace d'échanges, d'informations et de constructions pour des Jours Heureux
Avec Amandine Demore, maire d’Échirolles (38) Anne Vignot, maire de Besançon (25) Vincent Bouget, conseiller départemental du Gard (30)
« L’école touche le fond : des fonds pour l’éducation », le mot d’ordre dans les rues était fin de l’austérité, un autre budget pour les services publics. Grève massive dans l’Éducation nationale ce 18 septembre : enseignants, lycéens, parents d’élèves et syndicats dénoncent un budget insuffisant, des conditions de travail dégradées et un avenir menacé pour l’école publique. Continuer la lecture de Forte mobilisation dès la rentrée : « Maintenant l’enjeu, ce sont les suites ! » in Caf. Péda.
« Près de 4 enseignants sur 10 ont plus de 50 ans en France ». Dans un contexte de pénurie et crise du recrutement, que dit le rapport de l’OCDE sur le métier enseignant : vieillissement, manque d’attractivité du métier, salaires inférieurs. Quelles sont les spécificités françaises ? des professeurs plus âgés avec plus d’élèves, moins bien payés, avec un milieu de carrière oublié, plus de contractuels dans le second degré. Tour d’horizon sur la question du métier de professeur. Continuer la lecture de Que dit le rapport de l’OCDE sur le métier enseignant ? Réponses : vieillissement, manque d’attractivité du métier, salaires inférieurs
L’Humanité s’entretient avec Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF appelle à changer non seulement de gouvernement, mais surtout de politique. Il décrit la période qui s’ouvre comme celle d’un « bras de fer » contre les politiques favorables au capital et invite à la mobilisation.

En cette rentrée, alors que le gouvernement Bayrou est sur la sellette, le PCF exige des mesures d’urgence : augmentation du Smic à 2 000 euros brut, abrogation de la réforme des retraites, remise à plat des aides publiques aux entreprises, moratoire sur les licenciements, action pour la paix.
Redoutant la désignation d’un nouveau premier ministre dans la lignée des précédents, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, invite à la mobilisation les 10 et 18 septembre. En cas de dissolution, il appelle toute la gauche à se rassembler pour faire émerger, dans les territoires, les candidatures les mieux placées pour battre l’extrême droite.
François Bayrou souhaite que le vote de confiance scelle un « constat » sur l’état des finances publiques. Quel est le vôtre ? Continuer la lecture de Fabien Roussel : « L’intervention des citoyens dans les jours qui viennent sera déterminante »
Alors que l’EVARS devrait se mettre en place dès cette rentrée 2025, on appréciera de pouvoir se reporter à la carte interactive « Cartographie – Les croisé·es anti-Évars : qui a peur du genre à l’école ? ». Téléchargeable sur le site coopératif « Questions de classe(s) », elle fait le point sur les discours anti-Evars, religieux, politiques, complotistes… et les personnalités ou médias les portant. Parce que pour combattre la désinformation, il faut savoir d’où elle vient et comment elle cherche à se diffuser.
Carte interactive : les croisé.es anti-Evars et anti-genre
Si les chiffres officiels montrent une augmentation constante du niveau de vie des Français, les enquêtes d’opinion disent au contraire le sentiment de déclassement. La faute au coût croissant des dépenses contraintes, dont le poids, qui pèse surtout sur les ménages les plus pauvres, contribue à l’accroissement des inégalités.

« Pour 100 balles t’as plus rien », dit l’adage populaire. Après deux années d’inflation galopante en 2022 et 2023, la formule fait plus que jamais écho au quotidien des Français. Enquête après enquête s’exprime leur sentiment d’avoir perdu du pouvoir d’achat. Selon l’étude « Fractures françaises 2024 », quelque 70 % d’entre eux estiment que « les gens comme (eux) ont des conditions de vie de moins en moins bonnes ». Les statistiques économiques disent pourtant le contraire.
« Le pouvoir d’achat par unité de consommation (individus qui composent un ménage – NDLR) a crû en moyenne de 0,5 % par an sous le quinquennat d’Emmanuel Macron, ce qui correspond à un gain annuel moyen de 170 euros. C’est plus que durant le quinquennat de François Hollande (+ 0,1 %) ou celui de Nicolas Sarkozy (+ 0,2 %), mais moins que durant les mandats précédant la crise de 2008 », écrivaient, en 2023, les économistes Pierre Madec, Mathieu Plane et Raul Sampognaro. Continuer la lecture de Pouvoir d’achat : comment le libéralisme nous fait les poches
Des menaces dans l’école
En 2023, Caroline Grandjean découvre l’inscription homophobe « sale gouine » sur le mur de l’école du village et dépose plainte. Elle enseigne depuis trois ans dans cette école. Trois mois plus tard, un autre tag apparaît sur le mur de l’école. Malgré la demande de son inspectrice et des réserves côté mairie, elle adresse aux familles un communiqué cosigné avec les parents d’élèves et le maire pour dénoncer l’insulte. Quand elle reçoit une menace de mort, elle porte plainte, soutenue par la directrice académique. Un troisième tag apparait « dégage la gouine ». Remedium relate que l’inspectrice demande alors à Caroline « ce qu’elle a pu faire pour qu’on s’en prenne à elle ». L’auteur de bandes dessinée et de livres pour enfants, a relaté dans Cas d’école l’histoire de Caroline en janvier 2025.
Quand la directrice académique lui propose de changer d’école pour la protéger, Caroline « refuse de plier face au corbeau ». L’administration lui propose un autre poste à la rentrée 2024, contre son gré mais pour son bien et sa protection. Mais pour elle, c’est une double sanction : victime de harcèlement et mutée loin de chez elle.
L’isolement d’une victime
Pour Caroline, garder son poste est ne pas faiblir dans la lutte contre les discriminations. Elle se sent seule et isolée dans sa circonscription. Quand elle n’a pas pu faire la rentrée en 2024 dans son école, dans un règne du #pas de vague, Caroline a des messages de la mairie du village, non de soutien mais de soulagement qu’elle ne soit pas dans son école à la rentrée, ce qui la mènera à une tentative de suicide. Le corbeau ne sera pas identifié malgré les 5 plaintes et l’enquête judiciaire.
Pour Remedium, « dernièrement il y a eu une accumulation de plusieurs événements qui ont renforcé son sentiment d’injustice. D’abord le classement sans suite de sa plainte, et puis la promotion de l’inspectrice de l’éducation nationale qui, selon elle, ne l’avait pas vraiment soutenue tout au long de cette affaire. Il y a un message dans le fait qu’elle ait choisi cette date de la rentrée pour se donner la mort. »
Son suicide révèle une nouvelle fois les manquements de l’Éducation nationale dans la gestion des violences et la protection de ses agents. Le FSU-SNuipp et le S2DE demandent l’ouverture d’une enquête administrative pour faire la lumière sur cette affaire. Pour le syndicat des directions, Caroline était « broyée par l’institution, par son village […], elle avait écrit sur un groupe de directeurs : « lundi… sera bien plus difficile pour moi que pour vous ».
Djéhanne Gani
*Au printemps, le Café pédagogique voulait échanger avec Caroline, mais sa santé ne le permettait pas. Le Café pédagogique adresse son soutien à ses proches, à la communauté éducative endeuillée.
Lire aussi : Suicide d’une professeure des écoles : le ministère saisit l’Inspection générale
Sur fond de coupes budgétaires massives, les nouveautés de cette année (éducation à la sexualité, tests de forme physique, mathématiques) ne semblent pas estomper le malaise enseignant.

Igor Martinache, Sociologue et auteur
C’est un fait bien connu : le nombre de candidat.es aux concours de recrutement de professeur.es de collège et lycée ne cesse de diminuer, tandis qu’augmente, quoique dans des proportions bien plus restreintes, le nombre de démissions dans leurs rangs. En découlent des difficultés à pourvoir les postes disponibles qui se font au détriment des élèves, à commencer par les plus défavorisés. Continuer la lecture de Rentrée scolaire : où en est l’Éducation nationale ?