Le PCF opte pour un « large front contre l’impérialisme américain »

Voilà qui est satisfaisant… Franck excuse-moi je ne peux m’empêcher de mettre un point final à ta livraison du jour avec cette déclaration de Fabien Roussel… Tu devrais demander à notre préfacier qu’il vienne débattre avec toi sur ce que nous Français nous devons construire pour entrer dans cette alliance non pas contre les États-Unis mais au nom de tous les peuples y compris celui que l’on nomme américain, avec la proposition chinoise d’un destin commun… Ce que nous pouvons apporter, défendre, vouloir… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

par Esteban Evrard

Sous couvert de « stabilisation commerciale », Ursula Von der Leyen a négocié en catimini un « accord » qui livre les clés de notre avenir industriel, énergétique et militaire aux États-Unis de Donald Trump. Dans un communiqué, le Parti communiste français (PCF) dénonce une reddition pure et simple et appelle à construire un front large et populaire contre cette soumission organisée. Continuer la lecture de Le PCF opte pour un « large front contre l’impérialisme américain »

Un événement politique de haute portée

À l’initiative d’Éléonore Pattery, 23 ans, actuellement étudiante en Master QSE et RSE (Qualité, Sécurité, Environnement / Responsabilité Sociétale des Entreprises), la pétition contre ce qui est communément appelée « Loi Duplomb » est en train de devenir un événement politique de haute portée. À l’heure où ces lignes sont écrites, nous marchons vers les 2 millions de signatures.

Non à la loi Duplomb 

C’est en tant que future professionnelle de la santé environnementale et de la responsabilité collective, qu’Éléonore Pattery a initié cette campagne de signatures sur le site de l’Assemblée nationale quand cette loi n’a été adoptée que par l’entremise de manigances d’arrière-salles au Parlement. L’Assemblée nationale n’a pas eu à en débattre véritablement. Les amendements déposés par l’opposition de gauche et des écologistes ayant été rejetés sans débat.

En plus d’être une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire, cette loi devient le symbole de la démocratie parlementaire foulée au pied par les intérêts de l’agrochimie et de l’agrobusiness. Et maintenant, la Présidente de l’Assemblée nationale, bien contrainte de la remettre à l’ordre du jour des débats, ne veut surtout pas de nouveau vote.

Or, il peut devenir impossible de nier cette vague citoyenne qui montre le rejet massif d’une loi qui menace notre santé, notre biodiversité et l’avenir de notre agriculture en réintroduisant des pesticides néonicotinoïdes, comme l’acétamipride, ou en facilitant l’appropriation de la ressource en eau au profit de quelques gros agri-manager et l’agrandissement de fermes-usines.

Un débat doit avoir lieu, avec un droit d’amendement et un vote. Le président de la République a le pouvoir de ne pas promulguer cette loi qui ne « protège » pas le travail paysan, mais protège les firmes de l’agro-industrie. 

Non à la loi Duplomb 

Et, l’Anses

Mieux encore, alors que la loi ne traite pas avec précision les missions de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), un décret publié le 8 juillet prévoit deux dispositions particulièrement préoccupantes. L’une permet au ministre de l’Agriculture de décider, par arrêté, d’une liste de pesticides qu’il souhaite voir examiner de manière prioritaire et contraint l’Anses à prendre en considération cette liste dans la définition de son calendrier d’autorisation de mise sur le marché.

Il s’agit d’une pression directe sur l’agence veillant à la qualité alimentaire et à l’environnement, -l’Anses-, qui devra désormais d’abord examiner les demandes de pesticides choisis par le ministre.

La seconde disposition, complémentaire de celle-ci, introduit dans les critères de mise sur le marché, celui dit « de condition agronomique ». Ceci cache en fait  la volonté de permettre l’utilisation de produits dont la nocivité est avérée, mais jugée par certains indispensable à la production.

L’affaire est grave. Laisser seul le ministère de l’Agriculture prendre de telles décisions est contraire à notre droit puisque l’Anses est sous la triple tutelle des trois ministères.

Les principes de précaution et de prévention, qui, tous deux, figurent dans la Constitution, sont allègrement violés, tout comme le principe de non-régression. L’indépendance de l’Anses est mise en cause, ainsi que la possibilité de faire prévaloir les critères de santé et environnementaux sur les enjeux d’augmentation de la productivité – afin de ne pas traiter ceux de la rémunération du travail paysan.

Le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État devraient être saisis immédiatement. 

Amplifions le grand mouvement citoyen en cours. 


Image by jette55 from Pixabay.

Plus la situation est complexe …

La Chine remet une couche sur la prochaine visite des représentants de l’UE, dont l’anticommuniste congénitale et farouche atlantiste von der Leyen. A plusieurs reprises l’UE a monté des procès à la Chine pour justifier des entraves au commerce. Depuis longtemps ce sont les USA qui poussent l’Europe à rejeter la technologie chinoise. On se souvient de la façon dont la 5G de Huawei avait été écartée à la demande des USA et de Pompeo. Ainsi le 14 juillet 2020 le ministre britannique de la Culture, Oliver Dowden annonce l’interdiction du calendrier des équipements 5G de Huawei, reconnaissant que cette exclusion retarderait la 5G de 2 à 3 ans et coûterait jusqu’à 2,5 milliards de dollars.

Pour les dirigeants européens la balance commerciale au 4e trimestre 2024 était positive de près de 70 milliards de dollars avec les USA et négative de près de 85 millions de dollars avec la Chine. Les sanctions US pèsent donc lourd dans les relations commerciales entre la Chine et l’Europe.

Xuan

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Plus la situation est complexe, plus la Chine et l’UE devraient maintenir leurs aspirations initiales d’établir des relations diplomatiques – éditorial du Global Times

Par Global Times Publié le 21 juil. 2025 à 20h02

https://www.globaltimes.cn/page/202507/1338889.shtml

https://www.globaltimes.cn/Portals/0/attachment/2025/2025-07-21/544e71eb-8b34-4ec2-b018-a6b1a83d8efd.jpeg

Lundi, le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé que, conformément à l’accord entre la Chine et l’UE, le président du Conseil européen, Antonio Costa, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendraient en Chine jeudi. Continuer la lecture de Plus la situation est complexe …

Loi Duplomb : le point de vue de la commission écologie du PCF

Communiqué du groupe de travail « Pollution-Santé-Environnement » de la commission Ecologie du PCF.

Comme les syndicats agricoles Confédération paysanne et MODEF, la commission écologie du PCF dénonce le caractère mortifère pour l’agriculture, l’environnement et la santé publique, de la proposition de loi du sénateur LR Laurent Duplomb. Votée en juillet 2025 par le Parlement et visée par une pétition pour son abrogation ayant déjà recueillie 1 million de signatures, cette proposition de loi affiche le but populiste de « Lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » au prix de reculs environnementaux et sanitaires majeurs et d’une main mise sur les moyens de contrôle de l’État.

PETITION

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Quels rapports syndicats/partis construire pour défendre une agriculture familiale et émancipatrice?

Vice-président du MODEF et militant PCF, Agriculteur, vice-président du Mouvement de défense des exploitants familiaux (MODEF) et militant au Parti communiste français (PCF), Olivier Morin revient sur les enjeux des rapports syndicats/partis dans le monde agricole, ainsi que sur les initiatives communes passées et à imaginer.

C’est peu de dire que syndicalisme et engagement politique sont étroitement liés. Le monde agricole n’échappe pas à la règle. Il suffit d’observer les responsables de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) qui deviennent parlementaires et, plus récemment, les liens constatés entre une frange non négligeable des militants de la Coordination rurale et les partis d’extrême droite. Si les forces réactionnaires et d’argent agissent de la sorte, de manière décomplexée, c’est qu’elles ont conscience que les liens entre organisations syndicales agricoles et partis politiques peuvent permettre d’asseoir leur idéologie. D’autant plus lorsqu’elles actionnent les rouages du monde agricole tel qu’il va. Continuer la lecture de Quels rapports syndicats/partis construire pour défendre une agriculture familiale et émancipatrice?

Budget d’austérité : face à ce braquage inédit de nos richesses, j’appelle le pays à résister et à se mobiliser ! (Fabien Roussel)

Publié le 15 juillet 2025

Le Premier Ministre vient d’annoncer une cure d’austérité historique – inédite depuis des décennies – décidée avec Emmanuel Macron. Cette politique vise à financer les profits des actionnaires des grands groupes et à nourrir la guerre par la militarisation.

D’un côté, c’est tout le pays qui doit se serrer la ceinture. Année blanche qui frappera d’abord les plus modestes avec des hausses d’impôts, moins de services, et des baisses de pensions et de prestations sociales, suppression de 3000 agents publics et non remplacement d’un fonctionnaire sur trois qui affaibliront nos services publics, 5 milliards de coupes dans la santé dont le doublement de la franchise sur les remboursements de médicaments et le moindre soutien aux patients souffrant d’ALD, suppression de 2 jours fériés, 5,3 milliards de coupes dans les dépenses des collectivités… c’est un programme de combat contre le monde du travail presenté par le Premier Ministre.

De l’autre, pour les actionnaires, le Premier Ministre avoue ne pas compter !

En effet, face au scandale des 211 milliards d’euros d’aides publiques aux multinationales sans critère qui pourraient être réduites : François Bayrou « ne comptabilise pas ». Et 6,7 milliards d’euros supplémentaires pour les industriels de l’armement en 2026 si la LPM est renforcée. Combien de temps encore ce pouvoir va-t-il s’aligner sur les exigences de Trump qui impose la hausse des dépenses militaires et sur les dogmes néolibéraux de la Commission européenne ?

La guerre aux salarié·es et aux retraité·es plutôt qu’aux profiteurs, la guerre aux chômeurs plutôt qu’au chômage, la guerre tout court, voilà le seul horizon de leur système capitaliste en faillite. Loin de renforcer la souveraineté de la France, cette politique la soumet au diktat des financiers !

Lorsqu’on y ajoute les projets de réformes de l’assurance chômage et du marché du travail et le scandaleux projet d’aide sociale unifiée qui a pour seul objectif de diminuer les prestations, ce n’est plus un budget mais une contre-révolution que propose François Bayrou qui vise à détruire les piliers de notre modèle social : les droits des salarié·es, les services publics de l’État et de nos collectivités locales et la sécurité sociale. En outre, en annonçant de nouvelles ordonnances prétendument « de simplification », le Premier Ministre veut à nouveau contourner le Parlement.

Ce plan gouvernemental aura un effet désastreux pour la France. Il mène la nation droit à la récession, à l’effondrement industriel, au creusement des inégalités en tout domaine !

L’avenir de la France se joue maintenant, dans notre capacité à résister à cette fuite en avant austéritaire et militariste, à un sursaut collectif pour prendre le pouvoir sur les grands choix qui engagent le pays.

Face à ce budget d’austérité Bayrou – Macron qui est un braquage inédit de nos richesses, j’appelle le pays à résister et à se mobiliser : refusons la guerre de tous contre tous, l’économie de guerre, les reculs sociaux, écologiques et démocratiques !

Construisons ensemble un pacte pour l’avenir de la France qui favorise le travail, s’attaque à la vie chère, défend les services publics, l’industrie et garantit une énergie moins chère, décarbonée, pour le climat et notre pouvoir d’achat.

L’heure est à prendre le pouvoir sur l’argent et sur les choix des entreprises et du pays pour augmenter les salaires et les pensions, baisser le prix de l’électricité, garantir tout de suite l’égalité professionnelle, l’emploi et la formation pour tous et pré-recruter des dizaines de milliers d’agents pour nos écoles, nos hôpitaux, nos trains, nos commissariats et nos tribunaux, développer l’industrie et l’agriculture pour répondre aux besoins, relever les défis énergétique, climatique et alimentaire, et agir pour la paix par la diplomatie et le respect du droit international, en Ukraine et à Gaza !

Paris, le 15 juillet 2025

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF.


Lire aussi: Appel de Fabien Roussel : c’est juste mais comment on fait ?

Pesticides et santé : les agriculteurs ont été, sont et seront les principales victimes de ces substances (La Terre)

Par Pierre Lebailly, Maître de Conférences en Santé publique, membre de l’Unité de recherche Interdisciplinaire pour la prévention et le traitement des cancers – ANTICIPE, chercheur en épidémiologie au Centre de Lutte Contre le Cancer François Baclesse à Caen, Université de Caen Normandie et Isabelle Baldi, Professeur des Universités – Praticien Hospitalier, co-directrice de l’équipe EPICENE (Épidémiologie du cancer et des expositions environnementales) – Centre de Recherche INSERM U 1219, Université de Bordeaux


Plus d’un an après l’annonce de la mise en pause du plan Écophyto II+, qui visait à « réduire les usages de produits phytopharmaceutiques de 50 % d’ici 2025 », et son remplacement par la controversée stratégie Écophyto 2030, la question des pesticides revient sur le devant de la scène parlementaire dans le cadre des débats autour de l’adoption de la proposition de loi « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », dite loi « Duplomb » (du nom du sénateur Les Républicains Laurent Duplomb, qui l’a initiée). L’occasion de rappeler que les agriculteurs sont les premiers exposés aux produits phytosanitaires, ce qui n’est pas sans conséquence pour leur santé. Continuer la lecture de Pesticides et santé : les agriculteurs ont été, sont et seront les principales victimes de ces substances (La Terre)

Un pacte national pour l’avenir de la France (PCF)

Publié le 09 juillet 2025

Résolution du Conseil national du PCF – 5 juillet 2025

Le monde, l’Europe et la France s’enfoncent dans les guerres, les crises économiques, énergétiques et financières, les régressions sociales et démocratiques, le dérèglement climatique. L’humanité est à un tournant de son histoire. L’affrontement entre le capital et le travail est exacerbé. Le capitalisme, en crise systémique depuis des décennies, se montre incapable de répondre aux immenses défis posés à l’humanité. Ce sont les peuples qui en paient le prix par le chômage, la précarité, la dégradation de leurs conditions de vie sociales et environnementales.

L’accession de Donald Trump à la tête des États-Unis a déchaîné les compétitions entre puissances et multinationales. Le néolibéralisme et le libre-échangisme d’hier ont révélé leurs failles, mais les logiques nationalistes et protectionnistes mènent tout autant à la catastrophe. Continuer la lecture de Un pacte national pour l’avenir de la France (PCF)

Loi « Duplomb ». Un écocide pour lever quelles « contraintes » ?

Quel tribunal devra demain juger celles et ceux qui ont participé au coup de force anti-démocratique pour faire passer une loi visant « à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » ?

Les protagonistes de cette machination ont construit à l’Assemblée nationale une majorité allant des macronistes à l’extrême droite pour rejeter leur propre texte, de telle sorte qu’il ne soit pas discuté, et pour le faire adopter « automatiquement » par un quarteron de sept députés et de sept sénateurs réunis en conclave baptisé poliment « commission mixte paritaire ». Continuer la lecture de Loi « Duplomb ». Un écocide pour lever quelles « contraintes » ?

Fréquentation en baisse, séjours plus courts et plus coûteux… pourquoi les colonies de vacances sont menacées

Hausse des prix, infrastructures datées et manque d’ambition de l’État, les colonies réunissent de moins en moins d’enfants. Une tendance particulièrement marquée chez les familles les plus modestes. Et si on réinventait ces moments de vacances solidaires ?

Moins d’enfants, moins de centres, des séjours écourtés… « Il ne faudrait pas que, pour des choix financiers de l’État, les colos disparaissent. » Comme de nombreux acteurs de l’éducation populaire, Jean-Baptiste Clerico, directeur général des Cemea (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active), s’inquiète du devenir des colonies de vacances. Longtemps symbole des grands départs estivaux populaires, elles subissent une érosion continue depuis les années 1990, aggravée par la crise sanitaire. En 1960, ils étaient 4 millions d’enfants à partir chaque année. Ils n’étaient plus que 589 432 en 2020-2021, selon les chiffres de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep).

Si un léger rebond a été observé en 2023-2024, les perspectives pour 2025 restent moroses. « Il y a énormément d’inquiétudes dans de nombreux organismes, qui anticipent déjà une baisse de fréquentation par rapport à 2024, note Yasmine Boudjenah, première adjointe à la mairie de Bagneux et présidente de l’association VVL (Vacances Voyages Loisirs). Ce qui est préoccupant, c’est que le rebond post-Covid n’a pas permis de retrouver les niveaux d’il y a dix ans, alors même qu’ils étaient déjà en recul. » Continuer la lecture de Fréquentation en baisse, séjours plus courts et plus coûteux… pourquoi les colonies de vacances sont menacées