L’âcre goût du grand capital dans nos assiettes

Il m’arrive souvent de répondre à des interlocuteurs déclarant qu’ils ne font pas de politique, que, pourtant la politique se niche jusque dans leur assiette.

Nous venons d’en avoir un sinistre aperçu en cette fin du mois de novembre. Il oblige à réfléchir tant il éclaire les choix du pouvoir en faveur du grand capital agro-alimentaire international. Continuer la lecture de L’âcre goût du grand capital dans nos assiettes

Suicide des agriculteurs : une proposition de loi pour endiguer la détresse paysanne (In Huma)

Près d’un agriculteur se suicide chaque jour. Face au drame, une proposition de loi sera examinée en commission à l’Assemblée nationale ce mercredi pour améliorer les dispositifs de détection et d’accompagnement. Une première étape nécessaire, mais qui ne s’attaque pas aux racines du mal.

La santé mentale des agriculteurs est encore un sujet tabou. 

Un mort tous les jours. Environ 300 agriculteurs s’ôtent la vie chaque année en France. Ces effroyables données témoignent d’une surmortalité par suicide des paysans évocatrice par rapport aux autres professions : en 2020, un non-salarié agricole (comprendre, un exploitant ou un membre de sa famille) présentait un risque de se donner la mort supérieur de 77 % à l’ensemble de la population, selon les données de la Mutualité sociale agricole (MSA). Continuer la lecture de Suicide des agriculteurs : une proposition de loi pour endiguer la détresse paysanne (In Huma)

Ruralité 2025 : sentiment d’abandon, dépendance à la voiture… ce que révèle cette vaste étude à la veille des municipales in DDM

 

À quatre mois des élections municipales de 2026, la nouvelle vague du baromètre « Territoires ruraux » de l’Ifop pour Familles rurales révèle une image toujours positive du monde rural mais minée par un sentiment d’abandon croissant, une dégradation de l’accès aux services et des attentes locales renforcées.

À quatre mois des municipales, la quatrième édition du baromètre « Territoires ruraux : perceptions et réalités de vie » de l’Ifop pour Familles rurales, publié mercredi dernier, confirme la solidité de l’attachement des habitants à leur cadre de vie, tout en mettant en évidence une inquiétude croissante quant à l’avenir de leurs territoires. Continuer la lecture de Ruralité 2025 : sentiment d’abandon, dépendance à la voiture… ce que révèle cette vaste étude à la veille des municipales in DDM

Petition: Dites-le directement à Monsieur Lescure (Affaire Michelin)

Aidez-nous à récupérer l’argent public en interpellant le Ministre👇

Dites-le directement à Monsieur Lescure

Envoyer simplement un rappel au Ministre pour qu’il en dise plus sur l’échéancier de remboursement.

Interpeller le ministre de l’Économie

211 milliards d’euros

C’est le montant total des aides publiques accordées tous les ans aux grandes entreprises, sans réelle condition. Une somme vertigineuse : rapportée à la population française active, cela représente environ 6 900 € par personne par an. Continuer la lecture de Petition: Dites-le directement à Monsieur Lescure (Affaire Michelin)

Sortir du temps des troubles: -I- La question communiste

Notre titre générique, « sortir du temps des troubles », s’adresse aussi bien au défi posé par la crise politique et sa récente aggravation consécutive à la dissolution de 2024, qu’à la crise spécifique du Parti communiste français, dont les communistes, avec Fabien Roussel, cherchent à se dégager depuis leurs 38e et 39e congrès.

« Pour qu’au jour de la décision le prolétariat soit assez fort pour vaincre, il est nécessaire qu’il se constitue en un parti autonome, un parti de classe conscient, séparé de tous les autres.

C’est ce que Marx et moi nous n’avons cessé de répéter depuis le Manifeste de 1848. » – Lettre d’Engels à Gerson Trier, 18 décembre 1889, dans « Marx Engels, La Commune de 1871 », Paris : Union Générale d’Éditions, 1971 col.10/18.


Il ne viendrait à personne, aujourd’hui, l’idée de lier la résolution de la crise systémique à la « question » communiste, vu la réalité des forces politiques en présence. Pourtant l’histoire nous encourage à le faire. Dans une France bien plus affaiblie qu’elle ne l’est aujourd’hui, traumatisée à la fois par la guerre, l’occupation et la trahison ; une France où tout était à reconstruire, le Parti communiste dirigé par Maurice Thorez, a pris la tête d’une force progressiste qui s’est non seulement engagée dans la voie de la reconstruction mais a choisi d’un même mouvement la construction d’une République sociale dont la bourgeoisie n’est pas parvenue jusqu’à ce jour à totalement s’en débarrasser.

Quelles qu’aient été les vicissitudes, l’expérience acquise par les communistes entre 1944 et 1947 représente un capital qui n’a peut-être pas été suffisamment réinvesti dans l’action quotidienne. Car une chose est de commémorer -on l’a toujours fait – autre chose est de tirer du passé les outils nécessaires à l’action.

Qu’un parti qui, dès sa fondation, s’est trouvé à la tête des luttes anticolonialistes ; ait, à partir de l’arrivée de Maurice Thorez, œuvré avec constance pour l’unité de la classe ouvrière puis pour l’union antifasciste pour enfin en appeler au rassemblement national pour la reconstruction ; se soit battu contre les guerres impérialistes, pour la solidarité internationale et pour la paix, finisse par « fuir l’histoire » (Losurdo) est incompréhensible.

Il est vrai, nous savons bien, que ce ne sont pas les exemples que nous venons de donner qui sont la cause de la « fuite ». C’est le « fardeau » de l’Est, du « socialisme réel », de l’Union soviétique. Mais quoi, la honte du goulag est-elle plus forte que la fierté des soldats à l’étoile rouge sur les marches du Reichstag ? Est-elle plus forte que la fierté de l’accouchement sans douleur et de la conquête spatiale ?

« Le refus d’hériter ne conduit en réalité qu’à des impasses. Il conduit à toujours recommencer à zéro comme si l’histoire n’avait pas eu lieu. Là est la prétention : tout refaire seul, partir du présent », écrit Florian Gulli dans sa préface au livre d’Éric Le Lann, Communisme, un chemin pour l’avenir. Ou, comme l’écrivait Marc Bloch : « l’ignorance du passé ne se borne pas à nuire à la connaissance du présent ; elle compromet, dans le présent, l’action même. »

Disons-le franchement : si les communistes ne se réapproprient pas leur histoire – toute leur histoire – ils seront dans l’impossibilité de comprendre le présent et d’ouvrir un chemin vers l’avenir. Comme le disait Engels, « c’est la leçon de l’histoire ».

Or, le « fardeau » dont certains voudraient se débarrasser ou se sont déjà débarrassés, ferait mieux d’être posé pour être inventorié. Au grand jour.

Cela permettrait d’éviter les erreurs, notamment quant aux questions internationales qu’on ne saurait plus séparer de la politique nationale. Un exemple : placer la Russie et Poutine dans le camp d’une « Internationale noire » avec Trump, Orban et consorts est non seulement une tragique erreur face aux réalités historiques mais cela empêche d’apprécier le formidable mouvement d’émancipation qui se développe avec et autour des BRICS+ vers un monde multipolaire et anti-hégémonique.

Comment résoudre la crise de régime en France si on n’a pas une claire conscience des nouveaux rapports de force sur le plan international ? « Tout le monde dans le même sac » est un avatar du « tous pourris » dont se nourrit à l’envi cette fameuse « Internationale noire » dont le concept lui-même gomme l’hétérogénéité et s’oppose à « l’analyse concrète » des situations concrètes dans lesquelles évoluent les États et les peuples.

Combattre l’impérialisme, aujourd’hui, implique qu’on sache qui le combat déjà, d’une manière ou d’une autre et avec qui, nous-mêmes, nous pouvons le combattre.

On connait la formule de Jaurès, « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène ». Au moment où nous vivons en Europe une guerre dont les causes sont soigneusement cachées et ses protagonistes soigneusement ignorés pour permettre sa prolongation et si on n’y prend garde sa dangereuse extension, il est urgent que la « question communiste » vienne mettre dans cette obscurité mortifère de la lumière.


À lire aussi :

Temps de l’enfant : « Les élèves français ont été spoliés d’un temps considérable pour apprendre » in Caf. Péda.

Au lendemain du rapport de la convention citoyenne sur les temps de l’enfant, Stéphane Bonnery alerte sur les mauvaises réponses et « des constats justes, mais expliqués à l’envers, ce qui conduit à dégrader les situations que ces réformes prétendent améliorer ».

 

Pour le chercheur en sciences de l’éducation et directeur de la revue Pensée, la question du temps scolaire est liée à celle du manque de temps d’école et à la question des inégalités : « réduire l’école à s’adapter à ce que sont les élèves, c’est enfermer la masse des autres élèves dans les limites de leur socialisation familiale, qui peut leur apporter beaucoup de choses, mais pas la connaissance de la culture savante, celle qui permet de réussir des études longues ».

« Il faut cesser de reprocher aux élèves leur « niveau » : la baisse de celui-ci s’explique en partie par les politiques de réduction de l’école. Ce manque de temps accroît la pression pour « aller plus vite », et laisse davantage d’élèves de côté » affirme Stéphane Bonnery, qui vient de publier Temps de l’enfant, rythmes scolaires : vraies questions et faux débats. Il répond aux questions du Café pédagogique.

Vous présentez un ouvrage intitulé Temps de l’enfant, rythmes scolaires : vraies questions, faux débats. Quelles sont ces vraies questions mal posées selon vous ? Continuer la lecture de Temps de l’enfant : « Les élèves français ont été spoliés d’un temps considérable pour apprendre » in Caf. Péda.

Assassinat de Mehdi Kessaci : un défi pour la République.

 

Publié le 20 novembre 2025

Le Parti communiste Français exprime sa profonde indignation après l’assassinat à Marseille de Mehdi Kessaci, petit frère du militant écologiste Amine Kessaci, particulièrement engagé dans la lutte contre les narcotrafics et ses dramatiques conséquences.

Aux familles, aux proches de la victime et à toute la ville de Marseille, nous adressons nos sincères condoléances et toute notre solidarité. Continuer la lecture de Assassinat de Mehdi Kessaci : un défi pour la République.

Cécile Cukierman, sénatrice PCF : « Vote du PLFSS : la gauche ne doit pas oublier d’être de gauche » (video)

Cécile Cukierman, la présidente du groupe CRCE-K, lance un appel solennel à la veille de l’examen par le Sénat du projet de loi de finances de la Sécurité sociale.

 

À la veille de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) au Sénat, rappelons que ce texte n’est pas un simple budget : il est un révélateur politique. Alors que l’Assemblée nationale a été empêchée de voter sur l’ensemble du texte par la stratégie d’obstruction gouvernementale, le texte arrive ce mercredi au Sénat. Continuer la lecture de Cécile Cukierman, sénatrice PCF : « Vote du PLFSS : la gauche ne doit pas oublier d’être de gauche » (video)

TVA : 10 milliards évaporés – le prochain scandale d’État ? La vente « fictive » des rafales devrait déjà en être un…

Il y a de plus en plus des rumeurs qui se font insistantes sur la gabegie et possible corruption jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. J’ai signalé hier les accusations d’Orban concernant directement Macron et sa complicité avec Zelenski. La vente envisagée des rafales à un Etat en faillite est de l’ordre de ce qui favorise les agiotages et les « croissances » fictives comme on le voit ici. Quand on en est là, il n’est pas rare que le scandale débute comme ici par la découverte incompréhensible d’un « trou » ou les propos menaçants d’un Manuel Valls évincé qui en tant qu’ancien premier ministre lui aussi met directement en cause la probité de l’ancien ministre de l’économie de Hollande qui lui aussi à des rancunes. tous ce gens ont perdu toute crédibilité tant ils ont le museau sali à force de plonger dan le pot de miel. Le contexte est celui de la corruption européenne dont la présidente de la Commission européenne a envoyé lundi une lettre aux États membres, les exhortant à trouver rapidement un accord pour financer l’énorme besoin budgétaire de 135 milliards d’euros de l’Ukraine pour l’année prochaine et 2027. Jusqu’où les citoyens français et leur dérisoire représentation politicienne feindra-t-elle d’ignorer ce qui est déversé dans ce puits sans fond et donc la nature des complicités qui unissent ceux qui acceptent d’alimenter le gouffre comme le président français, Emmanuel Macron, a reçu, ce lundi 17 novembre, son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, pour renforcer les liens entre les industries de défense des deux pays et répondre aux besoins urgents de Kyiv face aux frappes aériennes incessantes menées par Moscou.Les deux présidents ont donc signé une lettre d’intention pour l’achat futur d’une centaine d’avions de combat Rafale par l’Ukraine, accompagnés de systèmes de défense aérienne de nouvelle génération. Selon l’Élysée, cet accord, qui s’inscrit sur une dizaine d’années, pourrait inclure d’autres équipements français, dont des systèmes SAMP-T, des radars et des drones. Pour le moment, aucun calendrier n’a été fourni pour la livraison des premiers Rafale. Quand l’on entend sur LCI, qui appartient à Bouygues, le journaliste du Figaro qui appartient à Dassault , Guetta, dire que les Français ne sont pas des lavettes, qu’ils n’ont pas peur de faire la guerre à Poutine, on se dit que ce genre de pression mérite un procès en forfaiture. La honte est d’avoir des parlementaires qui se taisent face à un tel scandale.

Et qui d’autre en « croque »?

rédigé par Philippe Béchade 17 novembre 2025

Bercy a découvert un nouveau trou de 10 milliards d’euros dans les encaissements de 2025. Fraudes, consommation en berne, cadeaux fiscaux discrets ou manipulations comptables à visée politique : personne ne semble en mesure d’expliquer cette disparition. Continuer la lecture de TVA : 10 milliards évaporés – le prochain scandale d’État ? La vente « fictive » des rafales devrait déjà en être un…

Occitanie: « 40 millions pour sécuriser l’approvisionnement en eau des agriculteurs »

Président du groupe des élus communistes à la région Occitanie, Eric Cadoré est aussi président de la commission eau de l’institution. A ce titre, il a œuvré pour la création d’un service public régional de l’eau qui porte une attention particulière à l’agriculture.

Pourquoi la région Occitanie a-t-elle placé l’eau au centre de ses choix d’aménagement du territoire ? Existe-t-il une réelle menace sur l’eau dans cette région ?

Nous imaginions autrefois l’eau toujours disponible au robinet, dans nos lacs et rivières, dans nos nappes souterraines. On sait désormais qu’il n’en est rien. Les impacts climatiques des alternances sécheresses, inondations, souvent catastrophiques, bousculent notre vie quotidienne, jouent sur les rendements agricoles, l’état sanitaire de nos élevages, notre souveraineté alimentaire. Continuer la lecture de Occitanie: « 40 millions pour sécuriser l’approvisionnement en eau des agriculteurs »