Agriculture : L’arbre est un intrant, pas un intrus #Donzac20mars

Gérard Le Puill

Notre article publié hier montrait comment la forêt française se met en scène du 15 au 23 mars afin de sensibiliser les Français sur l’importance des surfaces boisées pour capter du carbone et freiner le réchauffement climatique. Notre article du jour met en exergue le rôle de l’agroforesterie qui consiste à planter des rangées d’arbres dans les champs cultivés et dans les prairies. Continuer la lecture de Agriculture : L’arbre est un intrant, pas un intrus #Donzac20mars

Sophie Binet : « Les profiteurs de guerre sont à l’affût »

À l’heure où les bouleversements géopolitiques se multiplient depuis l’investiture de Donald Trump, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, dénonce le discours belliciste d’Emmanuel Macron et plaide pour une stratégie industrielle et sociale européenne, qui renouerait avec un multilatéralisme en direction du Sud global.

 

ONU, climat, multilatéralisme, justice internationale… Le retour de Donald Trump au pouvoir a accéléré un basculement de l’ordre mondial. Pour contrer la nouvelle internationale d’extrême droite, la secrétaire générale de la CGT plaide pour une unité d’action syndicale au niveau international et une convergence des luttes.

Sophie Binet dénonce par ailleurs la stratégie d’évitement du patronat visant à ne pas revenir sur la réforme des retraites de 2023. Alors que l’idée d’une dose de retraite par capitalisation est avancée par le patronat, une ligne rouge pour la CGT, la confédération entend maintenir la pression sur le « conclave » organisé par le premier ministre.

Quel regard portez-vous sur le contexte international bouleversé par le retour de Donald Trump au pouvoir ? Continuer la lecture de Sophie Binet : « Les profiteurs de guerre sont à l’affût »

Pas d’agriculture prospère sans ruralités vivantes #Donzac20mars

Texte collectif

 

Plus de la moitié des agriculteurs français vont prendre leur retraite dans les dix ans à venir. Face à cet effondrement générationnel, l’installation de dizaines de milliers d’agriculteurs et d’agricultrices par an devrait faire l’objet d’une grande cause nationale. La sécurisation du revenu, la gestion des risques et la régulation des marchés constituent un triptyque indispensable au renouvellement des actifs. Toutefois, cette intention est rendue complexe dans des territoires où la République est démissionnaire.

En effet, comment se projeter sur une exploitation si localement il n’y a plus de médecin, plus d’école, plus d’administrations, plus de commerces ? Au-delà du strict repli des services publics, les villages et bourgs ruraux sont aussi victimes de la concentration de l’activité économique dans les pôles urbains. Et, dans bien des communes, le tissu associatif souffre, tandis que les solidarités entre habitants sont compromises par la montée de l’individualisme et la peur de l’autre. Ainsi, pour les communistes, installation agricole et défense de la ruralité vont de pair.

Les agriculteurs n’évoluent pas dans des unités de production déconnectées de leur environnement. Au-delà de leur fonction de producteur, ce sont aussi des habitants insérés dans un monde social. Alors, comment rendre le métier attractif si le territoire ne l’est pas ?

Au sentiment de déclassement économique se rajoute ainsi une forme de déclassement territorial, avec l’impression de vivre dans des communes « où tout fout le camp ». Malgré les mouvements de protestation, le pouvoir poursuit sa trajectoire budgétaire austéritaire vis-à-vis des collectivités territoriales et des services publics, dans une logique de soutien à la concentration financière capitaliste. La colère et l’impuissance à se faire entendre amènent rapidement à la recherche de boucs émissaires qui, dans un cercle vicieux, alimentent directement les intérêts du capitalisme, se nourrissant des divisions des travailleurs – urbains contre ruraux, nous contre eux – pour imposer des régressions sociales supplémentaires.

C’est pour inverser ce processus que le PCF défend des investissements publics massifs en direction des ruralités afin de rompre avec des décennies d’abandon. Ces derniers, bien loin d’être des coûts, constituent des avancées indispensables pour maintenir des emplois agricoles et créer des richesses sur les territoires.

Signataires :

Magali Balmefrezol, Sophie Barreau, Michel Beurier, Claudine Bonhomme, Dominique Boué, Nadia Boyer, Olivier Bronès, Julien Brugerolles, Philippe Brunet, Éric Cadoré, Julien Cantegreil, Christian Darriet, Sophie Delfino, Jonathan Dubrulle, Jean-Louis Durand, Nathan Goyer, Gérard Guérin, Patrick Fanet, Jean-Claude Lajous, Stéphane Le Bot, Gérard Le Puill, Anne Manauthon, Olivier Morin, Yannick Nadesan, Pierrick Nussbaum, Stéphane Pellerin, Luc Ripoll, Mathieu Soares, Guy Soulage, Marylène Tardy, Béatrice Tariol, Pierre Thomas, Alexandra Tricottet, Nathalie Vermorel, membres de la commission agriculture, pêche, forêt du PCF.

Guerre économique ou souveraineté alimentaire ? par Gérard Le Puill

 

Annie Genevard, ministre en charge de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, tient parfois des propos cohérents sur l’avenir de notre agriculture. Elle laisse entendre que cela suppose une meilleure rémunération du travail des paysans. Mais, selon le sénateur communiste Gérard Lahellec, la manière dont le gouvernement légifère ne pas en ce sens.

Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire « La France Agricole »  le 21 février, veille d l’ouverture du Salon de l’Agriculture, Annie Genevard, affirmait que ce salon devait permettre de « poser la première pierre d’une reconquête agricole et alimentaire. Il faut qu’on affirme que nous sommes entrés dans une nouvelle ère géopolitique qui requiert la reconquête de notre de notre puissance alimentaire(…) l’alimentation est aujourd’hui une arme géopolitique. Je refuse que nous laissions une dette alimentaire à nos enfants. Il est temps de reconquérir notre assiette », affirmait la ministre. Continuer la lecture de Guerre économique ou souveraineté alimentaire ? par Gérard Le Puill

Une très bonne déclaration de Marianne Margaté sénatrice communiste…

Hier le 8 mars, cet appel des communistes français en faveur de la paix a été dans la tradition de ce parti et le conduit comme nous pouvons l’espérer à se dégager du consensus atlantiste et en faveur des marchands d’armes sur lequel prétend surfer Macron pour imposer l’austérité, la misère et le déclin de la France, la perte de sa souveraineté. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

La guerre en Ukraine, trois ans après l’invasion russe, demeure une plaie ouverte au cœur de l’Europe. Derrière l’enlisement militaire et les discours belliqueux, une évidence s’impose : aucune solution purement militaire ne mettra fin à ce conflit. Les récentes déclarations d’Emmanuel Macron sur « l’autonomie stratégique européenne », évoquant notamment l’éventuelle extension du parapluie nucléaire français, révèlent moins une vision cohérente qu’un aveu d’impuissance. Ce projet, flou et dangereux, ne répond pas aux urgences actuelles : désamorcer l’escalade, assurer la sécurité collective et penser la paix hors des logiques de blocs. Continuer la lecture de Une très bonne déclaration de Marianne Margaté sénatrice communiste…

La position du PCF se confirme à l’Assemblée nationale avec le discours de Jean-Paul Lecoq : seuls les communistes refusent de s’en laisser conter par le parti de la guerre.

L’Assemblée nationale a débattu le 3 mars sur la guerre en Ukraine et la position de la France dans ce conflit. Il y a comme aux Etats-Unis une polarisation croissante mais elle masque mal une entente de classe et le refus de faire porter le débat sur le fond. Tout est fait pour nous porter à croire qu’une démarche pacifiste serait celle d’un nouveau Munich qui se rallierait à l’extrême-droite caricaturalement représentée par Trump et Marine le Pen en France. Dans un tel contexte, il faut affirmer que les seuls qui tentent – parfois avec difficulté vu la manière dont a été travaillée depuis des décennies l’opinion française de rester sur le fond et de relier l’intérêt de la nation à la paix en s’appuyant sur les travailleurs et non sur l’enfumage du capital qui est le fond de commerce de Macron. Un président qui brade la France en poussant des coquericos contre un ennemi qu’il invente de toutes pièces et en rampant en fait comme Zelenski devant celui qui nous humilie.

Le 3 mars 2025, l’Assemblée nationale s’est penchée sur la guerre en Ukraine et ses implications pour la France et l’Europe, dans un débat sans vote convoqué sous l’article 50-1 de la Constitution. François Bayrou, Premier ministre, a ouvert les discussions en qualifiant la situation de «plus grave» survenue depuis 1945, revenant sur l’altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky du 28 février. «Une scène sidérante de brutalité», a-t-il déclaré, saluant la «résistance ukrainienne» sous les applaudissements d’une partie de l’hémicycle, mais pas des députés du Rassemblement national. Oui, les communistes ont raison de dire que cette scène est écœurante et qu’elle témoigne de ce qu’on peut attendre de Trump.. Continuer la lecture de La position du PCF se confirme à l’Assemblée nationale avec le discours de Jean-Paul Lecoq : seuls les communistes refusent de s’en laisser conter par le parti de la guerre.

Non à la défense européenne, oui à la sécurité européenne

Publié le 05 mars 2025

Les effets de manche guerriers de nombre d’éditorialistes de plateau qui défilent sur les chaînes infos cherchent à justifier la marche à la guerre et le passage du pays, et de l’Europe, en économie de guerre. L’offensive de Trump prospère en réalité sur fond de krach politique, diplomatique et industriel de l’Union européenne. La construction capitaliste et atlantiste de l’Union européenne, forgée dans les traités européens, est incapable structurellement d’y répondre dans les intérêts des peuples européens. Elle fait ici la démonstration de son impasse. Continuer la lecture de Non à la défense européenne, oui à la sécurité européenne

Washington- Londres- Paris ou Les coulisses d’une comédie grotesque sur les contradictions internes de la classe « dominante » (sic) par Danielle Bleitrach

NDLR de MAC: ce texte et l’analyse qui en découle permet d’éclairer le débat au delà du discours dominant servit dans les médias. Lire les analyses alternatives et ne pas se contenter des coups de com est indispensable en cette période trouble et permet aussi de contrer les va-t’en guerre de tous poils!!! A nous de nous rassembler pour exiger la PAIX!

l’histoire retiendra que ces gens là sont la fine fleur de ce que l’impérialisme occidental à son stade est capable de produire en contrepoint de extraordinaire show offert par la maison blanche.

Comment un petit escroc flanqué de deux « chefs » de puissances néocoloniales en perdition a tenté de flouer un maquignon devenu président des Etats-Unis Et comment tout ce beau monde tente de nous vendre ce cirque comme la lutte de la démocratie contre « le totalitarisme » en nous poussant vers « le réamement national » sans la moindre « nation » dans tout ça…

Il faut comprendre que ce petit escroc de Zelenski en comprenant que les élections aux Etats-Unis allaient faire élire Trump qui ne cachait pas le fait qu’il considérait la guerre entamée en Ukraine par Obama et Biden était une monstrueuse erreur et que la prolonger est de la folie. Non pas parce qu’il serait un agent déguisé du KGB mais parce que le rapport qualité prix était négatif et que l’argent devait aboutir dans d’autres poches plus efficaces moins « idéologiques ». Il n’avait pas caché son mépris pour Zelenski qui vendait des victoires et une résistance du peuple ukrainien bidon, le front ne tenait qu’à coup de milliards déversés par les USA et le complément européen.Ce mec repart toujours avec des sommes fabuleuses dont on ne sait pas où elles passent d’ailleurs. Continuer la lecture de Washington- Londres- Paris ou Les coulisses d’une comédie grotesque sur les contradictions internes de la classe « dominante » (sic) par Danielle Bleitrach

« Une grande partie des agriculteurs travaillent à perte » : comment la question du revenu paysan a été évacuée #Donzac20mars

Alors que le salon de l’Agriculture ferme ses portes dimanche 2 mars, Emmanuel Macron n’a toujours pas mis en oeuvre l’instauration de prix planchers, promis il y a plus d’un an. Cette mesure revendiquée par certains syndicats permettrait pourtant à nombre de fermes d’arrêter de produire à perte.

 

N’était-ce que pour éteindre le feu de paille allumé par des milliers d’agriculteurs en colère qu’Emmanuel Macron avait fait de telles promesses ? Il y a un an, au Salon de l’agriculture 2024, le président de la République, secoué par des paysans en mal de réponses face à leurs souffrances, avait assuré vouloir « déboucher » sur des « prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole ».

Alors que s’achève dimanche 2 mars l’édition 2025 de la grande foire du monde rural, ces déclarations passées laissent un goût amer aux paysans. Les gouvernements de Macron ont bel et bien légiféré sur le monde agricole, mais ont préféré sapé les normes environnementales. La revalorisation de leurs revenus, elle, n’est restée qu’un vœu pieux. Continuer la lecture de « Une grande partie des agriculteurs travaillent à perte » : comment la question du revenu paysan a été évacuée #Donzac20mars

Politique agricole : quatre Premiers ministres en un an et des reculs environnementaux pour seul bilan

Depuis le mouvement de révolte des paysans, au début de l’année 2024, les différents gouvernements macronistes ont enchaîné les dispositions anti-écologiques pour satisfaire les tenants du productivisme.

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