Éducation, santé, transport, justice, sécurité… un collectif dénonce l’état des services publics

Le collectif « Nos services publics » publie un rapport accablant sur l’état des services publics en France. Éducation, santé, transport, justice, sécurité : l’analyse de 20 ans de politiques publiques montre le décalage entre besoins de la population et l’évolution du secteur.

 

« Les moyens des services publics augmentent depuis vingt ans moins rapidement que les besoins sociaux », dénoncent le rapport du collectif « Nos services publics » publié jeudi 14 septembre, auquel ont collaboré plus de 100 experts, agents de terrain et citoyens.

Les auteurs du rapport ont décidé de dépasser la critique des services publics, qui coûteraient « trop cher » ou seraient « sous-financés », dans lequel il y aurait « trop » ou « pas assez » d’agents publics, pour se concentrer sur la comparaison de l’évolution des besoins sociaux avec l’investissement dans les services publics. Selon eux, le constat est sans appel : les politiques publiques n’ont pas su s’adapter à l’évolution de la société. Continuer la lecture de Éducation, santé, transport, justice, sécurité… un collectif dénonce l’état des services publics

Pauvreté : un tiers des Français peinent à faire trois repas par jour

La 17e édition du baromètre de la pauvreté et de la précarité, publiée ce mercredi 5 septembre, par le Secours populaire français, montre que la situation économique des Français ne cesse de se détériorer, particulièrement pour les plus modestes.

Les revenus des foyers ne suffisent plus pour beaucoup à finir le mois et 18 % d’entre eux vivent continuellement à découvert
© Mathieu Dréan

 

Alors que les prix n’en finissent plus d’augmenter, d’une année sur l’autre, la situation financière des Français continue d’empirer. Les chiffres le confirment amèrement. C’est ce qui ressort, une fois de plus, du baromètre de la pauvreté et de la précarité du Secours populaire français (SPF).

Dans un contexte toujours plus préoccupant, la 17e édition de cette enquête très complète, réalisée par Ipsos auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 Français de 16 ans et plus et rendue publique mercredi 6 septembre, révèle que les difficultés à assurer les dépenses courantes augmentent encore et atteignent de nouveaux records. Ainsi, 45 % des personnes interrogées avouent avoir des difficultés pour payer certains actes médicaux mal remboursés par la Sécurité sociale. Elles étaient 39 % en 2022. Continuer la lecture de Pauvreté : un tiers des Français peinent à faire trois repas par jour

Sommet des BRICS : il y a urgence à agir pour un nouvel ordre du monde de paix et de coopération (PCF)

Le sommet des BRICS qui s’est tenu à Johannesburg du 22 au 24 août marque une étape majeure dans la possibilité d’une recomposition en cours du monde. Avec six nouveaux membres, dont deux producteurs majeurs d’hydrocarbures, les BRICS représenteront à partir de janvier 2024 plus du quart du PIB mondial (plus de 35% en mesurant les PIB en parité de pouvoir d’achat) et près de 50% de la population de la planète.

C’est donc un élément important dans la remise en cause de l’hégémonie états-unienne et occidentale et dans la contestation de ses outils que sont principalement le dollar et l’Otan. Le grand nombre de pays ayant le statut d’observateurs montre la volonté de peser dans la recomposition des rapports de force. Cela ouvre également au sein du groupe de nouvelles contradictions : fractures accrues du monde ou nouvelle unification pour un monde commun et un nouvel ordre économique mondial ?
Le monde est à la croisée des chemins et de nouvelles perspectives s’ouvrent renforçant le refus de l’engrenage des confrontations militaires, économiques, commerciales et énergétiques, de l’égoïsme climatique et appelant à l’action pour un monde de sécurité commune et de coopérations dans le respect de la souveraineté des peuples.

Nous appuyons l’exigence des BRICS de paix, de partage et de co-développement. Nous appuyons et appuierons leur exigence d’une réforme profonde du FMI : le droit de veto, de fait, des États-Unis au FMI doit être supprimé et les droits de vote doivent tenir compte du poids démographique des pays. Nous appuyons leur exigence d’une alternative au dollar des Etats-Unis.

Il est urgent d’agir pour un nouvel ordre du monde régi par la paix, la sécurité commune et par des rapports internationaux équitables, rompant avec la logique de blocs qui est celle que cherchent à imposer les États-Unis et à laquelle l’Union Européenne emboîte le pas, contre l’intérêt même de l’Europe et de ses peuples. Cela implique d’agir pour une véritable monnaie commune mondiale alternative au dollar à partir des droits de tirage du FMI panier de monnaies qui doit être réformé et élargi à d’autres monnaies. Le rôle du dollar doit reculer dans les échanges commerciaux comme dans les réserves mondiales ou le crédit. Contrairement au « pacte financier » conservateur et paternaliste proposé par E. Macron, il est urgent d’émettre massivement des financements mondiaux à taux très bas pour répondre aux besoins de développement de tous les peuples : affectés à la protection sociale, aux services publics, aux investissements écologiques et créateurs d’emploi.

L’essor et le juste partage des biens communs universels doivent être les forces motrices de la mise en place de ces coopérations internationales émancipatrices d’un nouveau type. Le PCF s’y emploiera et considère que c’est une responsabilité de l’ensemble des forces progressistes et communistes pour un monde et une humanité commune. La France et l’Union européenne ont une responsabilité majeure en ce sens, contre la montée des fractures dans le monde et contre la domination impériale du dollar et de sa logique de guerre et de divisions.


Lire aussi: L’élargissement des Brics l’aube d’un monde nouveau in Histoire & Société

 

À la veille de la rentrée scolaire, au moins 2000 enfants sont sans abri

Au moins 2 000 enfants vivent dans la rue, un chiffre en hausse de 20 % sur un an, selon un rapport publié le 30 août par l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). Alors que le gouvernement s’était engagé à éradiquer ce fléau, les associations dénoncent une politique court-termiste et une « gestion à l’urgence ».

Au moins 2 000 enfants vivent dans la rue, soit 20 % de plus qu'en 2022.

Au moins 2 000 enfants vivent dans la rue, soit 20 % de plus qu’en 2022.
AFP

À l’heure où les familles s’affairent à préparer les dernières fournitures scolaires en cette veille de rentrée, d’autres se demandent où elles passeront la nuit. Cette situation concernerait près de 2000 enfants, livrés à la rue, selon un baromètre publié le mercredi 30 août par l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). Un chiffre en hausse de 20 % en une année.

Lire aussi: 1 990 enfants dorment dans la rue (Unicef)

Ce décompte, réalisé sur la base des appels au 115 des familles n’ayant pas obtenu de solutions d’hébergement, est « un minimum » ne tenant pas compte de celles qui, découragées ou mal informées, renoncent à appeler.  « C’est un échec collectif », déplore Pascal Brice, le président de la FAS, interrogé par franceinfo. Continuer la lecture de À la veille de la rentrée scolaire, au moins 2000 enfants sont sans abri

Nos priorités pour les Français (Fabien Roussel PCF)

TÉLÉCHARGER LA LETTRE DE FABIEN ROUSSEL À EMMANUEL MACRON


Monsieur le Président de la République,

La France est belle, riche, forte mais nos concitoyens subissent les durs effets de votre politique et de vos choix imposés de manière autoritaire. Notre pays affronte une situation très grave, au sein d’un ordre mondial en pleines convulsions.

Dans un tel contexte, dans ce moment de crise aiguë, démocratique, écologique et sociale, le Parti communiste français est convaincu de l’impérieux besoin pour la Nation de se projeter dans un avenir heureux, de bonheur partagé, respectant chaque citoyen et garantissant à chacun, chacune, sa place dans la société.

Au sortir de l’occupation hitlérienne, les gouvernements formés sur la base du programme du Conseil national de la Résistance avaient, dans cet esprit, favorisé des avancées sociales et démocratiques comme il en aura rarement existé dans notre histoire.

Je vous parlerai avec franchise : le problème vient du fait que vous faites exactement l’inverse, et que vous vous employez à détricoter ces belles conquêtes de la Libération.

Il est ainsi pour le moins stupéfiant de lire sous votre plume un éloge de « l’esprit de dépassement et de dialogue » que démentent vos six années d’exercice de la magistrature suprême.

Les souffrances et les attentes du peuple de France ont été purement et simplement ignorées.

À la morgue, au mépris parfois se sont ajoutées des politiques et des pratiques qui ont tragiquement creusé les inégalités, affaibli nos services publics, déconsidéré les corps intermédiaires, bafoué la démocratie sociale et foulé aux pieds la souveraineté du Parlement.

Les six premiers mois de cette année vous ont encore vu conduire une réforme des retraites poussant nos concitoyens à travailler au-delà de 64 ans, jusqu’à 67 ans pour de nombreuses femmes.

Vous avez choisi de passer en force face à l’un des plus grands mouvements sociaux qu’ait connu notre pays, de refuser toute négociation avec les organisations syndicales unies, de ne tenir aucun compte des propositions de juste réforme de notre système de retraite que nous avions avancées.

Et voilà que, pour la première fois depuis de très nombreuses années, des dirigeants syndicaux nationaux voient engagées contre eux des poursuites. Pour le monde du travail, cette atteinte supplémentaire aux libertés syndicales est légitimement ressentie comme une hostilité brutale. Nous vous demandons solennellement de veiller à garantir le libre exercice du droit syndical dans notre pays.

Inutile de vous dire que j’éprouve quelques difficultés à voir dans votre initiative de ce jour autre chose qu’un exercice de communication.

Si vous vouliez vraiment répondre aux angoisses du moment, vous vous mettriez enfin à l’écoute de nos compatriotes, du monde du travail qui ne ménage pas ses efforts mais n’en profite jamais, de la jeunesse qui voit son avenir bouché par la précarité ; vous renonceriez à une politique qui ne sert que le capital et taxe sans fin les salariés et les retraités.

Si, à l’instar de l’un de vos ministres, vous souhaitiez parler aux classes populaires, votre priorité dans la période devrait être d’agir au service de la justice, de l’égalité sociale, de la démocratie.

C’est le sens des propositions que nous portons pour la France, avec nos parlementaires et nos élus présents dans tous les territoires de la République, dans le cadre d’une ambition collective, d’un projet partagé avec le plus grand nombre de nos concitoyens.

La priorité des priorités reste et demeure l’inflation, la lutte contre la vie chère, les bas salaires, la précarité du travail.

C’est réparer la France du travail par un pacte pour le pouvoir d’achat, pour le travail et la formation, avec des hausses des salaires et des pensions, par des conditions de travail dignes.

Avec les forces de gauche et écologistes, nous vous proposons une série de mesures très concrètes dont l’indexation des salaires sur l’inflation, l’augmentation du smic à 1 600 euros net, la conditionnalité des aides publiques versées aux entreprises, l’égalité réelle des salaires entre les femmes et les hommes.

Au regard de la gravité de la situation du pays, je vous propose aujourd’hui de réunir en urgence un Grenelle des salaires et des pensions, et de mettre en œuvre sans attendre un plan de lutte contre l’inflation reposant sur le blocage des prix, la baisse de la TVA et la taxation des superprofits des entreprises.

Faire Nation nous invite à nous adresser fortement à la jeunesse.

Nous vous proposons un pacte pour la jeunesse : ayons l’ambition de garantir à chaque jeune un avenir avec un emploi durable ou une formation qualifiante et un salaire. Nous voulons 0 jeune au chômage. Et reconstruisons l’école publique ; ce qui suppose de garantir la gratuité des fournitures scolaires, de mettre en place un revenu étudiant, de construire des logements étudiants, d’abroger Parcoursup et de donner aux enseignants, comme aux personnels de l’Éducation nationale, les moyens d’exercer vraiment leurs missions, sans leur demander de travailler davantage, alors qu’il s’agit d’abord de respecter et revaloriser leur métier.

Nous demandons d’augmenter leur point d’indice pour que le salaire minimum atteigne 2 000 euros net. Nous proposons un plan de pré-recrutement en urgence de 10 000 étudiants en L3 à former en deux ans et leur permettant d’atteindre la titularisation avec un niveau master.

L’heure est à lancer un grand plan de reconstruction des services publics. Je pense en particulier à la santé qui est au cœur des préoccupations de nos concitoyens. À l’opposé de toute augmentation des franchises médicales, nous proposons d’aller vers une véritable prise en charge à 100 % des soins et la reconquête de la Sécurité sociale sur la base de ses principes fondateurs de solidarité et d’universalité des droits. Il est également plus que jamais nécessaire de refonder l’hôpital public pour lui donner les moyens de ses missions et d’engager une nouvelle stratégie nationale de santé.

Favoriser l’essor des arts, de la culture et des politiques sportives, c’est un grand enjeu d’émancipation qui nécessite de transformer profondément les politiques publiques et d’y consacrer au moins 1 % du PIB pour chacune d’entres-elle.

Faire Nation appelle également à respecter la démocratie, à écouter le cœur battant du peuple, à aimer nos concitoyens dans leur diversité et dans leurs engagements.

Les événements tragiques qui se sont déroulés suite au meurtre de Nahel doivent nous inviter à beaucoup d’humilité. La France ne se parle plus, ne se comprend plus. Il est donc urgent de bâtir un pacte pour la réconciliation nationale.

L’appel de Grigny, porté par notre collègue Philippe Rio et des maires de toutes sensibilités, a présenté des propositions en ce sens.

Certaines d’entres-elles ont été retenues mais si peu ! C’est tellement insuffisant par rapport aux inégalités existantes. Qu’attendez-vous vous pour aller au bout ? Vous le savez pourtant : ce que vous n’investissez pas aujourd’hui coûtera plus cher à la France demain.

Le droit à des services publics de qualité, à l’emploi, à des logements décents, à la tranquillité publique, à une police de proximité sont au cœur de ce plan pour nos villes et nos quartiers. Il n’y a pas d’économie à faire en ces domaines.

Faire reculer les trafics de drogues, d’armes, s’attaquer à la prostitution impose de mettre en place des moyens sans précédent localement, avec beaucoup plus de moyens d’enquête, de justice, d’accompagnements sociaux, de prévention, de suivi des peines par des éducateurs et des agents de probation aujourd’hui débordés.

Comment lutter contre l’argent facile de la drogue quand elle coule à flots dans nos quartiers ? Il faut s’attaquer à la source, aux narco-trafiquants, au blanchiment de l’argent et en redonnant des moyens aux services des douanes le long de nos frontières.

En s’attaquant au blanchiment de l’argent, vous vous rendrez compte à quel point les banques sont parfois complices, aidées par des paradis fiscaux toujours présents.

Le respect de notre pacte républicain impose d’être extrêmement ferme avec la délinquance en col blanc, la corruption, la fraude et l’évasion fiscale.

Enfin, faire Nation exige de respecter la dignité humaine et les droits de tous les travailleurs. Comme beaucoup d’autres, nous réclamons la régularisation des travailleurs sans papiers et l’élaboration avec les pays de l’Union européenne, les élus locaux et les associations concernées d’une politique d’accueil des personnes fuyant leur pays afin de ne plus laisser quiconque mourir dans la Mer du Nord ou en Méditerranée.

Concernant nos institutions, notre pacte républicain doit reposer sur la confiance envers elles et ses représentants. Comment les Français peuvent-ils avoir encore confiance dans leur Parlement, leurs députés, lorsque le gouvernement sanctionne les débats à coup de 49-3 ?

Nous demandons, là aussi, de réformer nos institutions pour les rendre plus démocratiques en rééquilibrant les pouvoirs en faveur du Parlement et de la démocratie sociale.

Nous proposons la suppression des articles 49-3, 40, 47-1 de la Constitution, car ils privent le Parlement de son rôle démocratique. Nous proposons l’instauration d’élection à la proportionnelle aux élections législatives, sans diminuer le nombre de députés et de rétablir les élections législatives avant l’élection présidentielle.

Nous proposons de donner de nouveaux pouvoirs d’intervention aux salariés dans les entreprises afin qu’ils participent, avec les actionnaires, aux choix les concernant.

Nous demandons de redonner du pouvoir et des moyens aux élus locaux, notamment les maires et les conseillers départementaux, de compenser strictement l’ensemble des compétences transférées par l’État et de mettre fin à la loi NOme. Le couple département-communes doit redevenir l’interlocuteur privilégié de l’État.

La réforme de nos institutions doit permettre un dialogue réel et sincère avec les élus de Corse comme avec ceux des territoires d’Outre-mer qui attendent, eux aussi, que l’on tienne compte de leurs spécificités, du poids de la vie, des monopoles privés, du sous-investissement chronique de l’État qui les prive aujourd’hui des moyens nécessaires pour le traitement des déchets, l’approvisionnement en eau ou le développement de leur souveraineté alimentaire.

Faire Nation, c’est respecter tous les peuples de la République française, leurs cultures, leurs histoires, leurs langues. Et là aussi, toute réforme devra être soumise par voie de référendum aux habitants des territoires concernés. C’est aussi savoir les écouter quand ils expriment leur colère.

Concernant l’ISF ou plus récemment la réforme des retraites à 64 ans, les Français ont souhaité être interrogés. Écoutez-les. Donnez-leur la parole. Cela fait maintenant des mois que nous réclamons un référendum sur ces sujets.

De même, nous vous demandons d’interroger les Français sur le retour du pacte budgétaire européen qui impose tant de rigueur et d’austérité.

Nous n’en voulons pas. Nous demandons pour notre part l’instauration d’un autre pacte budgétaire européen, permettant de mettre l’argent de la BCE au service de l’emploi, de la transition écologique, des services publics avec des taux 0 % pour les États et les collectivités.

Nous proposons ainsi la création d’un fonds européen de développement écologique et social, qui financerait des embauches massives dans les services publics et permettrait également de faire face aux enjeux climatiques.

Sur ce sujet, l’accélération du dérèglement climatique n’est pas une question pour nous. C’est une réalité. C’est une urgence.

Soyons à la hauteur du bouleversement en cours et cessons de culpabiliser les Français individuellement : il faut révolutionner notre système économique pour agir rapidement et en profondeur.

Nous appelons la France à mettre en place un pacte annuel pour le climat à hauteur de 6 % du PIB, comme le recommande le Giec.

En matière énergétique, la France doit retrouver toute sa souveraineté et ne plus céder aux injonctions de l’Allemagne, comme aux lobbies anti-nucléaire. Il est urgent de sortir du marché européen de l’énergie, de baisser les tarifs du gaz et de l’électricité pour les ménages, les communes, les services publics, les entreprises, et d’investir massivement dans la production d’électricité décarbonée issue du renouvelable et du nucléaire. Voilà un choc de pouvoir d’achat et de compétitivité utile et efficace, garanti par un service public de l’électricité et du gaz. Vous faisiez référence au CNR. Voilà de quoi s’en inspirer.

Ce pacte pour le climat doit permettre la rénovation de 700 000 logements par an, la création d’un service public de l’eau, la gratuité des transports publics dans les métropoles, la prime à la conversion pour les véhicules électriques d’occasion avec un véhicule populaire produit en France, la relocalisation de l’activité industrielle, la promotion de la souveraineté alimentaire garantissant à chacun de manger sain et à sa faim.

Concernant la paix, vous connaissez notre attachement à toutes les initiatives permettant d’ouvrir un espace de dialogue en faveur d’un cessez-le feu en Ukraine et pour l’ouverture de négociations.

Dans une lettre que je vous ai récemment adressée, je vous disais que la France doit prendre une initiative avec quelques propositions que j’ai esquissées. Je sais qu’elles font débat parmi les parlementaires, de droite comme de gauche. C’est l’occasion de dépasser les clivages et de proposer un chemin pour la paix en Europe et de renoncer à inscrire cette guerre dans le temps long, avec son cortège de souffrances et de désespérance pour les peuples d’Ukraine, de Russie, mais aussi d’Europe.

Enfin, pour œuvrer à un nouvel ordre du monde, de justice et de droit, la France doit entendre l’aspiration des peuples d’Afrique à conquérir leur souveraineté ; l’heure est venue d’en finir avec les vestiges du néocolonialisme, et de construire avec les nations de ce continent une nouvelle relation, basée sur la coopération et un co-développement solidaire. Plus généralement, notre pays doit de nouveau faire entendre sa voix afin que soient appliquées les résolutions des Nations unies, partout dans le monde où elles ne sont pas respectées et où la liberté des peuples se trouve bafouée.

En résumé, Monsieur le Président de la République, nous sommes disposés à travailler s’il s’agit de répondre aux urgences du moment et de permettre des avancées sociales et démocratiques pour nos concitoyennes et concitoyens. Pas de participer à un théâtre d’ombres…

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en ma haute considération.

Fabien Roussel
Secrétaire national du PCF

Le Parti communiste galvanisé par la popularité de Fabien Roussel

À Strasbourg, les militants communistes avaient le sourire. Renouvellement générationnel, nouvelles adhésions… Ils attaquent la prochaine campagne électorale avec l’objectif de faire leur retour au Parlement européen.

Fabien Roussel, lors de l'université d'été du PCF, le 26 août à Strasbourg. © Julien Jaulin

Fabien Roussel, lors de l’université d’été du PCF, le 26 août à Strasbourg. © Julien Jaulin

Strasbourg (Bas-Rhin), envoyé spécial.

Après trois jours de débats intenses à Strasbourg, les communistes entament leur rentrée « requinqués ». C’est le sentiment exprimé par la plupart d’entre eux, alors que leur parti lance déjà la mobilisation pour la campagne des européennes. « On est venus à six, dont cinq camarades qui ont adhéré il y a moins de trois ans », se réjouit Michèle, qui les décrit « enthousiasmés par les changements politiques au PCF ».

Depuis la candidature de leur secrétaire national, Fabien Roussel, à la présidentielle, les communistes se sont retrouvé une voix dans le débat politique national. Sa popularité, encore mesurée récemment par les sondages, n’est pas pour rien dans leur engouement à retourner militer sur le terrain. Continuer la lecture de Le Parti communiste galvanisé par la popularité de Fabien Roussel

À Strasbourg, Fabien Roussel tacle un président qui « ne vit pas en France » (Vidéo)

Le secrétaire national du PCF a prononcé son discours de rentrée samedi soir, à l’université d’été des communistes. Il a dressé les priorités de son parti, appelant les militants à se mobiliser pour la campagne des élections européennes.

La paix, le climat, la question sociale : ce sont les priorités du PCF pour cette rentrée, tracées par le secrétaire national Fabien Roussel ce samedi 26 août à Strasbourg. Le dirigeant communiste a pris la parole à l’issue de la deuxième journée de débats à l’université d’été de son parti. Un rendez-vous de fin d’été qu’il a qualifié de « nécessité, tellement les communistes ont une grande responsabilité ». Dans une salle qui a entonné l’Internationale avant la prise de parole de Fabien Roussel, ovationné les salariés en lutte de Clestra qui sont intervenus devant les communistes, le secrétaire national du PCF a choisi de démarrer son allocution par les « événements internationaux graves » liés à la guerre en Ukraine. Il a ainsi relancé son « plan de paix » en cinq points, qu’il a déjà proposé au président de la République. Continuer la lecture de À Strasbourg, Fabien Roussel tacle un président qui « ne vit pas en France » (Vidéo)

Il n’y a pas d’Intelligence.Artificielle in the New Yorker

Illustration par Nicholas Konrad / The New Yorker
Il existe des moyens de contrôler la nouvelle technologie, mais nous devons d’abord cesser de la mythifier dit cet informaticien. Une proposition de simple bon sens à partir du moment où on est convaincu de l’essentiel de l’article à savoir que l’IA est un outil pas une créature et donc en tant qu’outil une forme innovante de collaboration sociale. “Après tout, qu’est-ce que la civilisation sinon la collaboration sociale ? Voir l’IA comme un moyen de travailler ensemble, plutôt que comme une technologie pour créer des êtres indépendants et intelligents, peut la rendre moins mystérieuse, moins comme hal 9000 ou Commander Data. Mais c’est bien, car le mystère ne fait que rendre la mauvaise gestion plus probable”. Peut-être ce constat peut-il nous aider à percevoir à quel point nos peurs sont liées à des formes de “collaboration” en crise profonde plutôt qu’à l’outil ? Nous sommes dans une société disons capitaliste dans laquelle la contradiction entre la socialisation toujours plus poussée des moyens de production entre en contradiction avec pas seulement “la propriété” en tant que mode juridique mais l’appropriation réelle et la désappropriation massive des producteurs. Un ébranlement de toutes les bases sociales s’ensuit, ébranlement de toutes les institutions et mêmes la représentation de notre être, de nos rapports sociaux culminent dans ce mythe d’une créature qui nous remplacera et sera plus compétitive. Et il y a aussi le modèle d’exclusion qui a été celui de chaque mutation scientifique et technique dans la société capitaliste face à de nouvelles phases d’accumulation du capital. Mais c’est tout sauf une fatalité qui ne peut qu’engendrer déni et anxiété dans ce domaine comme dans d’autres… (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

NDLR de MAC: une réflexion qui replace l’humain au centre du débat…. temps de lecture 16 minutes

Par Jaron Lanier 20 avril 2023

En tant qu’informaticien, je n’aime pas le terme « I.A. ». En fait, je pense que c’est trompeur, peut-être même un peu dangereux. Tout le monde utilise déjà le terme, et il peut sembler un peu tard pour en discuter. Mais nous sommes au début d’une nouvelle ère technologique, et le moyen le plus simple de mal gérer une technologie est de mal la comprendre.

Le terme « intelligence artificielle » a une longue histoire – il a été inventé dans les années cinquante, aux débuts des ordinateurs. Plus récemment, les informaticiens ont grandi avec des films comme « Terminator » et « The Matrix », et avec des personnages comme Commander Data, de « Star Trek : The Next Generation ». Ces pierres de touche culturelles sont devenues une mythologie presque religieuse dans la culture technologique. Il est naturel que les informaticiens aspirent à créer l’IA et à réaliser un rêve de longue date. Continuer la lecture de Il n’y a pas d’Intelligence.Artificielle in the New Yorker

Castelsarrasin: incendie chez Intersport

Castelsarrasin le 16 Aout 2023

Ce matin de bonne heure un incendie a détruit partiellement le magasin Intersport de Castelsarrasin, et endommagé la structure accueillant GIFI, GEMO, Picard. A quelques semaines de la rentrée scolaire c’est un mauvais coup porté à l’économie locale.

Les communistes de la section de Castelsarrasin/Moissac expriment leur solidarité à l’ensemble des salariés-es, à tous les personnels et dirigeants de ces entreprises. Ils souhaitent après enquête sur les causes, la mise en place d’une solution technique à court terme pour que le retour à la normale soit le plus rapide possible.

Ils saluent aussi l’engagement des pompiers venus de plusieurs casernes, leur professionnalisme ainsi que l’ensemble des élus, services municipaux et autorités qui ont été présents pour sécuriser les lieux. Le service public est une fois de plus sollicité et fait montre de son efficacité.

Maximilien Reynès-Dupleix, secrétaire PCF de la section

 

Lire aussi : VIDEO. Tarn-et-Garonne : un très gros incendie ravage un magasin dans une zone commerciale de Castelsarrasin

 

Oui il a fallu détruire l’État socialiste et le parti léniniste mais il demeure la question : Comment en est-on arrivé à Gorbatchev ? A Robert Hue ?

Temps de lecture: 18 minutes

Le livre d’Ostrovski Erreur ou trahison dans sa dernière partie, intitulée “la fin” ne laisse pas beaucoup de place au doute, il y a eu “trahison” et celle-ci a nécessité de la ruse et de l’obstination. Il décrit pourtant le caractère “objectif” d’un écroulement de l’URSS sous les effets conjugués d’une crise économique, de l’affaiblissement du pouvoir de l’union, de sa centralité autant que de sa maitrise sur les événements, de la croissance d’un mouvement d’opposition lié de fait directement à Washington, y compris sous ses formes nationalistes, qui développe sa prise sur le terrain que le pouvoir de l’union laissait en jachère, ainsi que de l’effondrement de l’ancienne idéologie et de la diffusion de nouvelles valeurs idéologiques occidentales. Si l’on en restait à ce constat, ce que font la quasi totalité de ceux qui parlent de la fin de l’URSS en France, communistes compris, l’affaire peut être jugée, ce système n’était pas viable.

En général, c’est même pire, la chute de l’URSS est devenue un lieu obscur dont on ne parle pas, le diagnostic est bien le caractère invivable et sordide, et ce silence sur les FAITS conditionne des attitudes fondamentales et devient force d’inertie. La première conclusion que l’on peut tirer de ce livre est qu’il est urgent que les communistes français mais en s’appuyant sur les nombreux travaux qui se développent au plan international affrontent à partir de leur propre but et valeurs cette question des raisons de la fin de l’URSS, comme celle de la liquidation de leur parti, une réalité. Continuer la lecture de Oui il a fallu détruire l’État socialiste et le parti léniniste mais il demeure la question : Comment en est-on arrivé à Gorbatchev ? A Robert Hue ?