Courrier à M. Bayrou : Nos demandes et exigences !

 

À l’attention de M. François Bayrou
Premier ministre
Hôtel de Matignon
57 rue de Varenne
75007 Paris

Paris, le 11 janvier 2025

Monsieur le Premier ministre,

Depuis la nomination de votre prédécesseur au poste de Premier ministre le 5 septembre dernier, nous avons, avec constance et vigueur, dénoncé le déni démocratique que constituait le choix du président de la République de ne pas tenir compte du résultat d’un scrutin qu’il avait lui-même provoqué et de ne pas, conformément à l’esprit de la Constitution, nommer un Premier ministre issu des rangs de la coalition de gauche, première force en nombre de députés à l’Assemblée nationale. Continuer la lecture de Courrier à M. Bayrou : Nos demandes et exigences !

Franck Marsal ou pourquoi le marché n’est pas le même sous la dictature du capital ou sur celle du prolétariat..

Oui nous en sommes toujours au problème soulevé par Marx pas seulement en « économie » mais en tant que matérialiste historique. Les obscurités et les contradictions des économistes tiennent toujours à leur négation des hommes concrets au profit de l’appropriation privée (privée de quoi disait déjà Henri Lefebvre), de ce qu’il appelle l’individu générique et identifie au « prolétaire »qui est la classe ouvrière mais plus que celle-ci, l’homme marchant dans l’histoire de son émancipation. Continuer la lecture de Franck Marsal ou pourquoi le marché n’est pas le même sous la dictature du capital ou sur celle du prolétariat..

Éduquer à la sexualité à l’école : un processus lent et difficile

Dirigé par Anne-Cécile Bégot, maitresse de conférence en sociologie, et Philippe Portier, directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études, Eduquer à la sexualité – Religions, laïcités, sexualités se propose d’étudier, en particulier en France, la genèse et l’évolution des dispositifs d’éducation publique à la sexualité à l’aune de la « sécularisation progressive de la société ». Car si la laïcité « définit un régime qui s’affirme neutre de toute option métaphysique », dans les faits, sur cette question, les programmes ne se sont que lentement affranchis du poids de l’église catholique. Quelles ont été les différentes étapes de cette émancipation ? Quels débats, voire conflits, a-t-elle suscités et suscite-t-elle encore ? Retour sur quelques-unes des questions abordées par cet ouvrage très riche, qui mêle, écrit Philippe Meirieu, « approches historiques et sociologiques, analyse des textes et regards sur des expériences françaises et internationales ». A découvrir dans son entièreté. Continuer la lecture de Éduquer à la sexualité à l’école : un processus lent et difficile

Muté de force, l’enseignant et militant syndical Kaï Terada devra réintégrer son établissement d’origine a tranché le tribunal administratif de Versailles

Le tribunal administratif de Versailles ordonne la réintégration dans son établissement d’origine de ce professeur de mathématiques et militant syndical, muté de force en 2022 sans véritable motif.

 

C’est un camouflet que vient d’essuyer le rectorat de Versailles. Le tribunal administratif de la même ville lui ordonne, dans un jugement rendu ce jeudi 9 janvier, de réintégrer Kaï Terada dans son établissement d’origine – le lycée Joliot-Curie, à Nanterre (Hauts-de-Seine) – où il avait exercé pendant 16 ans. Continuer la lecture de Muté de force, l’enseignant et militant syndical Kaï Terada devra réintégrer son établissement d’origine a tranché le tribunal administratif de Versailles

Hommage du PCF à Charlie Hebdo : « On peut rire de Dieu, surtout s’il existe » (Video)

Dix ans après l’attentat à Charlie Hebdo, le PCF a rendu hommage à la rédaction lors d’une soirée placée sous le signe de la défense de la liberté d’expression dans le monde, dont celle de critiquer les religions. Continuer la lecture de Hommage du PCF à Charlie Hebdo : « On peut rire de Dieu, surtout s’il existe » (Video)

76% pensent que « la liberté d’expression est un droit fondamental [et que] la liberté de caricature en fait partie »

Où en est l’esprit Charlie 10 ans après l’attaque terroriste qui a décimé une partie de la rédaction du journal Charlie Hebdo ?

« Fruits d’une longue tradition républicaine, les principes fondamentaux de la liberté d’expression continuent de faire l’objet d’une adhésion massive de l’opinion publique. En dépit des controverses et des menaces récurrentes, ces valeurs démocratiques sont fortement ancrées et l’attentat du 7 janvier 2015 semble même avoir contribué à leur affermissement » rapportent les auteurs d’une enquête publiée 10 ans après l’attaque terroriste contre la rédaction du journal Charlie Hebdo. Dix ans après l’attentat, la Fondation Jean-Jaurès a mené une enquête avec l’IFOP en partenariat avec Charlie Hebdo sur le rapport des Français avec le dessin de presse, les caricatures et le soutien à la liberté d’expression. Quels enseignements livre cette enquête ?

76% des Français pensent que « la liberté d’expression est un droit fondamental [et que] la liberté de caricature en fait partie » Continuer la lecture de 76% pensent que « la liberté d’expression est un droit fondamental [et que] la liberté de caricature en fait partie »

Manifeste pour le développement de la mixité sociale et pour la consolidation de la politique d’éducation prioritaire

« La mixité sociale est une des conditions de la réussite de tous dans la perspective d’une société plus égalitaire et fraternelle » rappelle l’OZP dans ce manifeste, pointant que la mixité sociale est inscrite dans le Code de l’éducation. Il formule quelques préconisations et priorités, parmi elles la formation, la stabilité, l’allocation des moyens en fonction de la situation sociale des établissements.

L’absence de tout discours et tout projet conséquents sur l’éducation prioritaire de ce gouvernement, comme de ceux qui l’ont précédé depuis 2017, est révélatrice d’orientations politiques qui ont renoncé à toute visée de lutte contre les inégalités scolaires et de démocratisation de notre système éducatif. Les dédoublements des classes de CP, CE1 et GS, obtenus grâce à la baisse démographique et dont les premiers résultats sont décevants, ne sauraient suffire. Continuer la lecture de Manifeste pour le développement de la mixité sociale et pour la consolidation de la politique d’éducation prioritaire

A diffuser : Le Plan Climat du PCF

 

L’urgence est là. Planifier ou subir le changement climatique, voilà le carrefour auquel est arrivé l’humanité.

L’immense travail du GIEC, valorisant l’apport inestimable de scientifiques du monde entier, nous alerte sur la gravité des conséquences de ce changement. Et il nous permet aussi d’affirmer qu’une transformation radicale peut préserver l’habitabilité de la Terre et être bénéfique à toutes et tous.

Une conviction est au cœur de notre démarche : ce grand défi qu’est la lutte contre le changement climatique ne pourra être relevé que dans la justice sociale et la coopération internationale. Continuer la lecture de A diffuser : Le Plan Climat du PCF

« Les ONG ne doivent pas hésiter à saisir la justice pour se défendre » : alerte l’avocat Vincent Fillola face à la recrudescence des attaques politico-médiatiques

Pour l’avocat Vincent Fillola, expert en droit pénal et droit pénal international, de nombreux acteurs de la solidarité font face à une « stratégie globale de persécution politique et judiciaire ». Des actions illégales contre lesquelles il faut se battre pour les faire reconnaître comme telles.

 

Depuis plusieurs mois, les ONG telles que La ligue des droits de l’homme (LDH), Amnesty International, Médecins sans frontières, SOS Méditerranée, la Cimade ainsi que de nombreux acteurs associatifs alertent sur une intensification des attaques politico-médiatiques à leur encontre.

Campagnes diffamatoires sur les réseaux sociaux, dégradations de locaux, déclarations hostiles de responsables politiques, menaces, agressions… Ces acteurs de la société civile sont dans la ligne de mire de ceux qui œuvrent à l’instauration d’une société autoritaire et répressive à l’égard des contre-pouvoirs. Pour l’avocat Vincent Fillola, ces organisations doivent saisir systématiquement la justice pour se défendre.

Les associations font l’objet d’attaques notamment lorsqu’elles abordent les sujets de l’accueil des exilés ou du conflit israélo-palestinien. Est-ce un fait nouveau ?

Vincent Fillola, Avocat

On assiste aujourd’hui à une conjonction entre la manière dont les réseaux sociaux fonctionnent et les choix éditoriaux d’une partie des médias français. Les espaces d’expression sont de plus en plus polarisés et radicalisés. Les combats portés par les organisations de la société civile y sont caricaturés en positions partisanes. Leurs observations documentées, étayées et factuelles sont décrédibilisées, qu’elles concernent les conflits au Proche-Orient, la défense de l’environnement, etc.

Quelles sont les formes que peut prendre cette persécution ?

D’abord, on empêche ces organisations de fonctionner correctement, par le chantage à la subvention, par exemple. Des actions sont mises en œuvre pour freiner leur travail par la loi, le décret ou l’action gouvernementale. On les contraint en les persécutant judiciairement, en plus de leur couper les vivres. Leurs missions sont perverties par la caricature. On les essentialise. On radicalise leurs propos de sorte qu’ils perdent leur sens et leur puissance.

Enfin, il y a aussi des conséquences individuelles. Des bénévoles ou des salariés sont très directement exposés à des campagnes de cyberharcèlement violentes, voire à des actions violentes tout court. Des locaux sont attaqués. Que ce soit dans la vie numérique ou dans le réel, on assiste à une mise en danger des organisations de la société civile et de leurs acteurs à tous les étages, politiques, réputationnels, communicationnels et physiques individuels.

Que penser de ministres de l’Intérieur comme Bruno Retailleau, dénigrant l’action de la Cimade au sein des centres de rétention, ou comme Gérald Darmanin, avant lui, jetant la suspicion sur la LDH ?

La bataille culturelle dérive sur le terrain de l’action publique. Des élus n’hésitent pas à utiliser leurs fonctions pour nuire directement à ces organisations. On est face à une stratégie globale de persécution politique et judiciaire. Je crois que le droit est un outil dont il faut que les organisations de la société civile s’emparent de manière quasi systématique pour répondre à ces attaques et stopper cette dérive.

Les organisations de la société civile utilisent depuis longtemps la justice pour mener des contentieux stratégiques. En revanche, elles l’utilisent beaucoup moins pour se protéger elles-mêmes. Je pense qu’il faut systématiser le recours au dépôt de plainte lorsque des agents ou des bénévoles sont pris à partie sur les réseaux sociaux ou physiquement dans le cadre de leur action, lorsque des locaux sont dégradés, lorsque des lignes rouges sont franchies sur le terrain de la liberté d’expression, lorsque des dirigeants d’organisation sont diffamés, accusés d’être des islamistes ou des écoterroristes, etc.

Pourtant, la justice ne semble pas très efficiente face à des États qui bafouent le droit des étrangers aux frontières, commettent des crimes de guerre ou ne respectent pas les résolutions de l’ONU…

La justice n’est pas parfaite mais constitue un recours utile et parfois même le seul. Nous avons désormais un pôle spécialisé du parquet de Paris contre la haine en ligne. Il y a un certain nombre de choses qui sont déployables, qui sont utilisables et dont on aurait tort de se priver d’utiliser, parce qu’on pense que cela n’aboutira pas. La justice peut être dysfonctionnelle, elle peut être décevante. Mais elle n’est pas inopérante ni aux ordres.

Le recours au droit de réponse, dans les médias, peut également être quelque chose d’utile. Il peut permettre de replacer la parole objective, les combats et les missions qui sont menés par les organisations de la société civile dans un contexte, pour lutter contre une volonté de les caricaturer, de les stigmatiser et, in fine, de cornériser leur action.

Mayotte: Elisabeth Borne face à deux enseignants in Caf. Péda.

La nouvelle ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, s’est rendue à Mayotte ce lundi 30 décembre et a crée une polémique assez rapidement en tournant le dos à deux enseignants.

« Depuis 15 jours, dans tous les bidonvilles ici, personne n’est venu », lui explique un enseignant dans une vidéo retransmise sur BFM TV. « Vous pouvez dire ce que vous voulez aux informations, la réalité elle est là ». La ministre répond « qu’il y a eu des distributions comme vous l’avez fait ». Un autre enseignant indique « que personne n’a vu ces distributions ». Elisabeth Borne répond « qu’elles existent et que peut-être que les gens ne sont pas bien informés ». Continuer la lecture de Mayotte: Elisabeth Borne face à deux enseignants in Caf. Péda.