En débat avec Sigrid Gerardin, syndicaliste, 2ème de la liste Gauche Unie pour le Monde du travail
Après leur prise de pouvoir dans certains pays (Italie, Hongrie), ses forces politiques cherchent à engranger de nouvelles positions au sein du Parlement européen, en menaçant les droits et les progrès conquis par les luttes sociales et environnementales.

© Alexis Jumeau/ABACAPRESS.COM
L’extrême droite européenne a le vent en poupe. Déjà au pouvoir dans 5 des 27 États membres, certaines projections la feraient passer de 17 % à 25 % de sièges au Parlement européen. Une ascension liée à sa banalisation médiatique, la « dédiabolisation » de ses idées, et un discours faussement « social ». La future influence qu’elle peut avoir et surtout les alliances qu’elle renforcera avec la droite menacent de remettre en cause les progrès obtenus pour l’environnement et pour les droits de l’homme, les droits sociaux et ceux des minorités, en matière de libertés et de protection de la biodiversité notamment.
Les mouvements d’extrême droite sont en bonne place pour renforcer leur présence au Parlement européen. De quelle façon peuvent-ils modifier les équilibres actuels de l’Union européenne et quelles avancées menaceraient-ils en priorité ? Continuer la lecture de Quels risques l’extrême droite fait-elle peser sur l’Europe ?

La mobilisation contre les réformes Attal-Belloubet bat son plein. Du moins est-ce l’impression que l’on a dans les nombreuses boucles de communication et les réunions publiques organisées pour informer les parents de ce qui se prépare dans les collèges à la rentrée. Mais le miroir est-il déformant ? À Paris par exemple, les arrondissements des quartiers populaires sont très mobilisés. Profs, parents et même certain·es élu·es sont vent debout contre la réforme. Mais un bref passage dans un arrondissement plus cossu du centre m’a particulièrement alertée : dans une réunion organisée dans l’un des lycées les plus célèbres du pays, seulement cinq parents.


À grand renfort de communication mais sans véritables nouvelles annonces, Gabriel Attal, un des trois Ministres de l’éducation nationale avec Emmanuel Macron et Nicole Belloubet, vient d’annoncer un train de mesures contre les élèves « perturbateurs » et les violences qui en découlent : placement en internat, sanctions sur les diplômes du Brevet des collèges, du CAP et du Baccalauréat, « commission éducative » – reproduction du conseil de discipline du second degré – dès le primaire malgré les réticences des enseignants et des chercheurs, mention apposée sur le dossier Parcoursup, doublement des cours d’éducation civique – comme si les enseignants ne traitaient pas de ce sujet – …
