Matignon : Michel Barnier nommé premier ministre, le vieux monde se perpétue + Manif + communiqué

Michel Barnier, 73 ans, ancien commissaire européen et ministre sous Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron. À gauche, on fustige un « déni démocratique ».

 

Après des semaines d’attente et plusieurs cycles de consultations, Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier premier ministre. Le président de la République a demandé au nouvel occupant de Matignon de « constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays », selon un communiqué de l’Élysée.

« Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations au cours duquel, conformément à son devoir constitutionnel, s’est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réunissent les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement », indique l’Élysée dans un communiqué.

Vieux monde

Michel Barnier a été ministre de l’Environnement en 1993, puis trois fois sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy (ministre délégué aux Affaires européennes en 1995, ministre des Affaires étrangères en 2004 et ministre de l’Agriculture en 2007). Continuer la lecture de Matignon : Michel Barnier nommé premier ministre, le vieux monde se perpétue + Manif + communiqué

Fabien Roussel: Le responsable du chaos dans le pays, c’est Emmanuel Macron

 


Le Président doit accepter le changement !

Publié le 31 août 2024

Désormais, il faudrait ensemble se mobiliser pour qu’ils ne soient pas, de nouveau, les grands absents d’un futur gouvernement. L’appel à manifester du 7 septembre prochain comme celui du 1er octobre, sera l’occasion de se faire entendre.

Nous en serons.

Nous en serons car nous ne serons jamais dans le camp du chaos et du désespoir.

Nous en serons pour combattre toute résignation individuelle, terreau de l’extrême-droite. Nous en serons car les politiques que nous entendons défendre au Parlement sont partagées par une majorité de Français au-delà de nos propres électeurs.

Voilà tous les leviers possibles, toutes les actions, les lieux de discussions envisageables pour faire respecter les messages issus des urnes, réparer notre pays en pesant sur les choix politiques de la France.

Les communistes, les élus communistes dans les collectivités comme au Parlement, seront plus que jamais combatifs et toujours constructifs.

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF
André Chassaigne, Député du Puy de Dôme, co-président de groupe GDR de l’Assemblée nationale
Cécile Cukierman, Sénatrice de la Loire, conseillère régionale, présidente de groupe CRCE-K du Sénat


Je veux être utile, je rejoins le PCF

« Les moyens, ils les donnent au privé ! » : comment l’enseignement privé parvient à maintenir ses financements

Jusque dans leur dotation en heures d’enseignement par l’État, lycées publics et privés ne sont pas traités à égalité. C’est ce que révèle une enquête au long cours, publiée mardi 3 septembre par France Info.

 

C’est un élément de plus, et de taille, à verser au dossier déjà volumineux du financement public de l’enseignement privé sous contrat. Au terme d’une enquête de plusieurs mois, France Info a révélé, mardi 3 septembre, que l’inégalité de financement entre public et privé porte jusque dans le cœur du fonctionnement du système : la dotation horaire globale (DHG).

Sous ce sigle abscons se cache tout simplement le nombre hebdomadaire d’heures de cours que l’État finance dans chaque établissement. En rapportant cette dotation au nombre d’élèves du collège ou du lycée, on obtient le nombre d’heures financées par élève (H/E). En accédant pour la première fois à des données nationales pour tous les lycées, que le ministère se refuse à rendre publiques, l’enquête montre que ce taux est plus élevé dans les lycées privés sous contrat que dans les lycées publics. Continuer la lecture de « Les moyens, ils les donnent au privé ! » : comment l’enseignement privé parvient à maintenir ses financements

Lucie Castets : « La politique de Macron en matière éducative est un échec »

Sur quoi peut se réaliser l’unité des communistes ? ultimes conclusions de l’Université d’été, conclusions toutes personnelles? (4)

NDLR de MAC: texte long (environ 19 minutes) avec de nombreuses argumentations qui méritent une analyse et une attention particulière… Un texte à verser à la construction du PCF de demain qui s’appuyant sur les fondamentaux sera le pivot de la construction du socialisme.

Le dimanche est un jour où l’audience est moindre qu’en semaine, celui où nous choisissons de publier des articles qui sont plus de réflexion, ce sera le cas de la plupart des textes que nous publions aujourd’hui, en exposant des points de vue venus d’horizons divers, sur quel est l’état du monde dans lequel nous agissons. Voici, à ce titre, le dernier article sur le mode de la confidence personnelle sur ce voyage à l’Université d’été du PCF hanté par l’idée de connaitre et de comprendre pour transformer… Une observation participation, à distance, dans laquelle, pour faire simple, j’ai eu la joie de découvrir que les communistes n’étaient pas aussi totalement intoxiqués par la propagande occidentale que ce que pouvait le faire croire l’image qu’ils en donnaient dans certaines interventions publiques et malheureusement plus généralement dans leur presse… ou ce qui en tient lieu… Notre point d’observation, ce qui réunit dans ce blog, auteurs, lecteurs, la paix et les relations internationales. Notre conclusion : un dialogue est possible, nécessaire et au-delà des communistes, il concerne le peuple français, avec et au-delà de la gauche. Comme tout combat idéologique, il exige des principes et de la patience et le travail sera collectif ou il ne sera pas…

En sachant que le choix de l’international n’est en rien une sous-estimation de l’importance de la situation vécue par le peuple français, les couches populaires mais la conviction qu’il ne saurait y avoir de politique pour ses couches populaires, la jeunesse dans un contexte belliciste, qui crée une aggravation de l’exploitation pour l’adversaire supposé mais surtout pour le peuple qui accepte la guerre… Continuer la lecture de Sur quoi peut se réaliser l’unité des communistes ? ultimes conclusions de l’Université d’été, conclusions toutes personnelles? (4)

Guerre commerciale ou coopération ? In l’Humanité

On doit saluer cet article de Robert Kissous, paru dans l’Humanité, un article qui tranche positivement sur l’ordinaire de l’international sous la férule et l’enfumage permanent de Kamenka et son adhésion aux thèses de l’OTAN. Mais cela nous paraît refléter l’exigence qui s’est manifestée dans l’université d’été et dont nous avons rendu compte. Malicieusement on se dit qu’on pourrait faire lire cet article à l’incroyable Clémentine Fauconnier qui s’est permis 45 minutes sur le thème Où va la Russie? en ignorant ce qu’étaient les BRICS… et n’ayant jamais entendu parler de la campagne du KPRF contre la réforme des retraites, comme elle ignorait le rôle de l’OTAN après la fin du pacte de Varsovie, et son avancée malgré les promesses de n’en rien faire. Si l’Humanité pouvait enfin être une aide pour recycler les conférenciers proposés par le secteur international du PCF ce serait une avancée incontestable pour les militants et ce serait plus “sérieux” que tout ce qui existe aujourd’hui dans le domaine politico-médiatique … (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)



Par Robert Kissous, économiste, militant associatif. Publié le 28 août 2024

Selon les projections d’institutions économico-financières d’ici 2050 sept pays émergents représenteraient 50 % du PIB mondial contre 20 % pour les pays du G7.

Les cinq pays du BRICS ont vu leur poids dans l’économie mondiale croître sans cesse et leur PIB dépasser, en parité de pouvoir d’achat (PPA), celle du G7 : 20 % en 2003 à 32 % en 2023 tandis que la part du G7 a reculé sur la même période de 42 % à 30 %. La part des BRICS + (élargis à dix Etats membres au 1er janvier 2024) dans le PIB (PPA) mondial est de 35 % contre 30 % pour le G7. En 2023, le G7 représentait 43,7 % du PIB (nominal) mondial contre 75 % à la fin des années 1990. En une trentaine d’années le recul du poids du G7 dans l’économie mondiale est considérable.

Plus généralement les pays du Sud global sont devenus le lieu où se créent de plus en plus les richesses, développant leur propre dynamique, leur poids dans l’économie mondiale croissant sans cesse. Les pays émergents sont les moteurs du développement économique mondial. Continuer la lecture de Guerre commerciale ou coopération ? In l’Humanité

Choc des savoirs, manque de remplaçants, ministre démissionnaire… Une rentrée scolaire sous le signe de l’incertitude

Le 2 septembre, 12 millions d’élèves et 1 million de salariés vont retrouver l’école, profondément déstabilisée par des années de réformes réactionnaires et antisociales. Alors que le flou règne sur les conditions d’application du « choc des savoirs », le futur gouvernement ne pourra pas esquiver ses responsabilités.

Cette rentrée s’annonce « encore plus chaotique que d’habitude », avertit Zoé Butzbach, de la CGT-Éduc’action de Seine-Saint-Denis. Aux données de base que sont le déficit d’enseignants dû à la crise de recrutement, le manque de moyens général, la vétusté du bâti dans les grandes métropoles comme l’Île-de-France ou Marseille, ou encore l’état d’épuisement et de découragement d’un personnel durement maltraité ces dernières années, s’ajoute une nouveauté imprévue. On pense bien entendu à la désorganisation du système scolaire qu’entraîne l’absence concrète de gouvernance depuis qu’Emmanuel Macron a accepté, le 16 juillet, la démission du gouvernement. Pour l’école, avec une période estivale signifiant la préparation de la rentrée, les effets sont d’autant plus lourds que ce lundi 2 septembre doit être le premier jour de mise en œuvre du « choc des savoirs », cette réforme aussi importante par ses ambitions affichées que contestée dans ses modalités et ses finalités. Continuer la lecture de Choc des savoirs, manque de remplaçants, ministre démissionnaire… Une rentrée scolaire sous le signe de l’incertitude

Teng Hsiao Ping, Lénine, Mao, Politzer et la théorie du “reflet” ou le léninisme est-il marxiste ? un débat à l’université d’été(3) …

Il s’avère que j’ai beaucoup apprécié les débats de cette université d’été du PCF; parce que comme j’ai essayé de le rendre à travers des compte-rendus précédents, ils étaient tous d’un bon niveau et d’une grande courtoisie. Il s’agissait alors d’exposer clairement les enjeux politiques actuels, à savoir:

1) le choix d’un parti communiste totalement intégré à une gauche ralliée à l’atlantisme. Un parti en rupture à la fois dans son histoire et en géopolitique avec toutes les expériences socialistes existantes au nom souvent d’un idéal marxiste, républicain. Cette orientation pouvait s’assortir de théories comme ici sur les conditions de la connaissance.

2) Face à ces “propositions” des organisateurs de l’Université, il y avait l’immense majorité des communistes qui en se référant aux 38 et 39e congrès voulaient l’autonomie du PCF et refusaient d’être impliqués dans les aventures atlantistes. Ces communistes étaient plus partagés sur l’héritage historique du PCF, sur la responsabilité de l’OTAN en Ukraine. Le débat allait souvent de ce fait dans le sens d’un éclaircissement en tous les cas d’une écoute réciproque, ce qui était une grande nouveauté après des années de censure et de diffamation. Il n’y a pas eu de fausse note jusqu’au dimanche matin où a eu lieu une intervention totalement scandaleuse qui a été celle de Clémentine Fauconnier. 45 minutes pour nous exposer une analyse digne de LCI ne laisser la parole qu’à des “questions” et pas de contradicteurs. C’était une véritable provocation. Continuer la lecture de Teng Hsiao Ping, Lénine, Mao, Politzer et la théorie du “reflet” ou le léninisme est-il marxiste ? un débat à l’université d’été(3) …

Éducation : l’étrange rentrée de Nicole Belloubet

Au titre de la « continuité de l’État », la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a présenté la rentrée 2024 avec une forme de détachement assez incongrue. Les syndicats ont annoncé, eux, un premier préavis de grève pour le 10 septembre.

 

La différence entre la rentrée scolaire et la guerre de Troie, c’est que la première aura bien lieu, même avec une ministre démissionnaire et un gouvernement censé se contenter d’expédier les « affaires courantes ». « Les sonneries des salles de classe ne se calent pas sur celles du Palais-Bourbon » a ainsi lancé Nicole Belloubet pour ouvrir la traditionnelle conférence de presse de rentrée, rappelant que les 12 millions d’élèves, leurs familles, et les 1,2 million de personnels, seront quoiqu’il arrive au rendez-vous du 2 septembre. Malgré tout on a senti, à certaines nuances de son discours, que son temps rue de Grenelle touchait probablement à sa fin. Continuer la lecture de Éducation : l’étrange rentrée de Nicole Belloubet

Le racisme de classe, socle idéologique du macronisme … Olivier Barbarant

Ce diagnostic paru dans la revue Commune sous la signature d’Olivier Barbarant met en évidence la “nature” du pouvoir de Macron, on pense irrésistiblement à l’anarchiste couronné Heliogabale d’Artaud détruisant l’empire romain dont il est l’incarnation de la toute puissance illusoire de la décadence… Il y a la France, mais Macron et le défi lancé aujourd’hui à la raison “étatique”, celle de la bourgeoisie, est un des avatars de la crise politique de cette classe dominante occidentale… La bourgeoisie pouvoir de classe limite de l’exercice citoyen devient un racisme de classe pour tenter de survivre … La pièce centrale du dispositif en est les USA avec l’élection présidentielle, l’impossible régulation de la crise multiforme du capitalisme, aucune “démocratie” n’y échappe. C’est la chute d’une hégémonie, faut-il pour autant affirmer que la Ve République est morte ? Que l’impérialisme US n’est plus qu’un tigre de papier ? Au contraire, l’exigence “théorique”, celle de savoir où l’on va et sur quelle base on se rassemble, devient plus que jamais nécessaire. Il est suicidaire de passer du constat de l’anarchie dynamitant les institutions de l’Etat capitaliste à l’idée que l’appareil d’Etat est détruit par cet anarchiste couronné. C’est la tentation de ceux qui partagent le “spontanéisme” du capital à son stade ultime impérialiste. C’est la crainte de cette illusion qui mène aux massacres qui a poussé à l’Université d’été un certain nombre d’entre nous à mettre en cause l’opération derrière Lucie Castets, dans sa confusion idéologique en particulier en ce qui concerne la guerre et nous battre pour que le parti communiste opère un véritable travail théorique sur la reconquête d’un parti de classe en particulier sur la question de la paix et de la guerre, qui n’est que la volonté d’élargir le régime d’exploitation à l’intérieur comme à l’extérieur… et qui pour cela a besoin du fascisme… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Il arrive encore qu’on s’interroge sur ce que peut être le macronisme, qui partage avec la droite la totalité de son libéralisme économique, et tente de voler à la gauche sociétale l’essentiel de ses slogans pour l’égalité sexuelle ou le droit de certaines minorités – certaines et non pas toutes, en effet. Malgré les évidents démentis de l’expérience, on a même pu prendre pour du keynésianisme le moment désormais passé à la postérité sous le nom de « quoi qu’il en coûte ». Or ce considérable déversement de fonds publics n’a donné lieu à aucune contrepartie, aucune régulation étatique : il s’est agi, sous couvert d’intervention de l’Etat en matière économique, d’un pas supplémentaire dans son suicide programmé : affaiblir encore davantage les finances publiques, pour que le privé continue de tourner. Continuer la lecture de Le racisme de classe, socle idéologique du macronisme … Olivier Barbarant