Intervention du comité de défense au Conseil Communautaire du 7 juin 2022 à Castelmayran. (Gilles Neupont)

Mesdames et Messieurs les Élus,

Le Comité de Défense du CHIC Castelsarrasin-Moissac n’a pas l’intention de perturber votre séance de travail abusivement, mais souhaite profiter de votre réunion ce soir pour vous faire part de notre interrogation au sujet de votre absence de réponses à nos différentes invitations successives.

En effet, nous vous avons proposé un questionnaire sur les difficultés rencontrées localement dans le domaine de la santé mais n’avons reçu aucune réponse.

De même, nous vous avons invités à participer aux rassemblements contre la fermeture des Urgences de nuit ; hélas, nous avons été déçus par la faible participation d’élus alors que nous pensions que vous auriez à cœur de soutenir publiquement la défense de cet outil commun en matière de soins qu’est l’hôpital public intercommunal Castel-Moissac, en solidarité avec la population.  Pour être justes, permettez nous d’ouvrir une parenthèse pour souligner, tout de même, la présence régulière d’une délégation du Conseil Municipal de Castelsarrasin et les en remercier.

Nous rappellons que l’une des missions dévolues au Conseil Communautaire a trait à la politique locale de santé. C’est aussi pourquoi nous voudrions connaître,
– d’une part, l’évolution de cette mission confiée à un personnel en poste à la Maison de l’Intercommunalité,
– d’autre part, les véritables objectifs que vous lui assignez,
– enfin, le bilan actuel de la situation sanitaire du territoire de Terres des Confluences et les actions entreprises, tout particulièrement pour que soit assurée la complémentarité hôpital public-médecine de ville.

Notre démarche est guidée par l’intérêt général et non le dénigrement. Nous rappelons que notre association a pour objectif de:

« défendre la pérennité, la qualité, la diversité et faire la promotion de l’offre de soin du Centre Hospitalier Intercommunal de Castelsarrasin-Moissac. La poursuite de ces objectifs se fera au travers d’actions de communication vers les populations concernées, de concertations et négociations avec les différentes autorités parties prenantes, ARS, direction de l’hôpital intercommunal, assemblée départementale, intercommunalités, mairies, médecins, sans que cette liste ne soit limitative. L’association pourra également organiser et/ou participer et/ou s’associer à toute action revendicative liée à son objet, sur le domaine public. » (extraits des statuts de l’association).

L’intercommunalité, comme les mairies, font partie de nos interlocuteurs possibles pour faire avancer la résolution des problèmes rencontrés par les citoyens en demande de soins ou de prévention.

Voilà pourquoi ce soir nous tenions à réitérer notre demande de soutien, si ce n’est de participation à la défense de l’hôpital public de notre territoire.

Nous vous remercions de nous avoir permis de nous exprimer et gageons sur votre compréhension de l’esprit qui nous anime en toute indépendance.

Pour le Comité de défense du CHIC, Gilles Neupont.

La santé à l’école (en morceaux) In Caf. Péda. + le contenu de la revue Sèvres

Existe-il des convergences entre les systèmes éducatifs sur la santé à l’école ? La question pourrait sembler urgente puisqu’on sort (?) d’une pandémie mondiale particulièrement sévère. Le nouveau numéro de la Revue internationale d’éducation de Sèvres (n°89) n’apporte pas vraiment de réponses. Mais il laisse deviner des évolutions mondiales tant en ce qui concerne la médicalisation croissante des difficultés scolaires des élèves que le rapprochement (timide) entre professionnels de santé, parents et enseignants.

Frustrations

Quand on interroge des enseignants sur la question de la santé à l’école, remontent les mêmes questions. Comment le covid est-il été géré et particulièrement son impact sur les élèves et le système éducatif ? Que sait-on de la santé des enseignants ? Où en est la médecine scolaire ? Voilà trois questions restées sans réponse dans ce numéro de la Revue internationale de Sèvres (n°89). Les coordinateurs du numéro, Hélène Buisson Fenet et Yannick Tenne, ont fait le choix de ne pas les traiter. On n’aura pas plus d’écho des statistiques mondiales sur le bien être à l’Ecole. Coté frustrations ça fait beaucoup ! Continuer la lecture de La santé à l’école (en morceaux) In Caf. Péda. + le contenu de la revue Sèvres

Victime de prix bas, la filière laitière va de mal en pis

Les éleveurs tirent la sonnette d’alarme : sans augmentation du prix du litre, la hausse des coûts des matières premières aura raison de nombre d’exploitations.

Photo JEAN-FRANCOIS MONIER. AFP

 

Joyeuse journée mondiale du lait ! La dernière édition, le 1er juin dernier, a été particulièrement lugubre. En France, selon la Fédération nationale des producteurs de lait, il manque en moyenne 50 euros par 1 000 litres livrés aux industriels pour permettre aux producteurs de gagner leur vie. Concernant le lait en bouteille plastique, les prix de ces flacons ont augmenté de plus de 70 % ces derniers mois et ceux des cartons d’emballage de 40 %.

Selon un communiqué publié le 27 par la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), affiliée à la FNSEA, « l’amont de la filière est aujourd’hui à un tournant décisif ». Car « la décapitalisation est en marche, même dans les régions très laitières ». Dit autrement, faute d’en tirer un revenu décent, de plus en plus de producteurs laitiers décident de s’orienter vers d’autres productions, surtout en céréales et graines à huile. Car les prix du blé, du maïs, du colza et du tournesol sont en hausse sensible depuis des mois. Continuer la lecture de Victime de prix bas, la filière laitière va de mal en pis

CHIC: Le comité de défense ne désarme pas!

C’est tout à l’honneur du comité de défense du CHIC, de son président et des membres du bureau de continuer sans relâche à exiger le retour de de l’ouverture de nos urgences la nuit, mais aussi de rappeler haut et fort notre exigence d’être soigné au plus près de nos lieux de vie et de travail.

 

Crédit photo: Julien Gettliffe

Devant une cinquantaine de personne et avant de partir en déambulation dans le centre de Moissac pour rejoindre les URGENCES, Gilles Neupont prenait la parole pour rappeler ces exigences.

Nous notions la présence d’une délégation d’élus-es de la majorité municipale de Castelsarrasin, mais aussi de sympathisants socialistes locaux, de syndicalistes et de membres du PCF. Les elus-es RN brillaient par leur absence, une fois encore. Heureusement, Mme Manchado candidate pour la NUPES, et son suppléant, M. Petitou, fidèles à leurs convictions étaient en tête du cortège qui se formait, derrière la banderole du comité de défense. Merci à eux de porter une autre espérance pour notre santé (Voir Comité de Défense du CHIC: Le grand oral!).

Ils étaient les seuls parmi les 9 qui briguent nos suffrages les 12 et 19 juin prochain. La mobilisation est certes difficile mais elle a le mérite de se poursuivre malgré les aléas et une conjoncture défavorable en cette période électorale.

Au delà de l’échéance électorale, et dans le cadre des mobilisations partout en France pour nos Hôpitaux et notre santé, nul doute que nous battrons à nouveau le pavé.

Urgences en péril : la carte des 120 hôpitaux concernés, les témoignages de soignants + Appel à manifester à Moissac

NDLR de MAC: Rassemblement mardi 31 devant le CHIC à Moissac à 18h00  (Communiqué de presse manif du 31 05 2022 )

À Bordeaux, Rennes ou encore Oloron-Sainte-Marie, rares sont les hôpitaux épargnés par la crise de ces services vitaux. Partout, bricolages et bouts de ficelle soutiennent l’édifice. Pour combien de temps ? La parole à celles et ceux qui sont encore et toujours en première ligne pour pallier le manque de moyens.

Tous les établissements publics sont désormais touchés. Face à cette situation, la CGT et neuf syndicats et collectifs appellent à une journée d’action nationale le 7 juin prochain. Rémi Dugne/La Montagne/MaxPPP

Tous les établissements publics sont désormais touchés. Face à cette situation, la CGT et neuf syndicats et collectifs appellent à une journée d’action nationale le 7 juin prochain. Rémi Dugne/La Montagne/MaxPPP PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

Au moins 120 services d’urgence contraints de limiter leur activité en France. L’ampleur est inédite. Des hôpitaux de proximité aux CHU, tous les établissements publics sont désormais touchés. Face à cette situation, la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, promet de nouvelles mesures avant cette saison estivale qui s’annonce chaotique.

La carte des services d'urgence en difficulté en France. Infographie Humanité

La carte des services d’urgence en difficulté en France. Infographie Humanité

Pour Mireille Stivala, secrétaire générale de la CGT santé et action sociale, il est plus que temps d’agir. « On se demande comment on va continuer à tenir avec les collègues qui démissionnent. Tant qu’il n’y aura pas d’augmentation significative des salaires et des recrutements massifs, ça continuera de se dégrader. » La CGT et neuf syndicats et collectifs appellent à une journée d’action nationale le 7 juin prochain. Continuer la lecture de Urgences en péril : la carte des 120 hôpitaux concernés, les témoignages de soignants + Appel à manifester à Moissac

Recrutement des enseignants : chronique d’une crise organisée

C’est un grand « décrochage » qui sonne l’alarme. La dernière session de concours des professeurs, désertée par les candidats, annonce des classes sans enseignants à la rentrée. L’éducation publique est un noble et dur métier que la Macronie démonétise par des salaires lamentables et une formation au rabais.

Un tel niveau d’imprévoyance laisse les syndicats d’enseignants perplexes. Malgré leurs nombreuses alertes, il est quasi certain que de nombreuses classes n’auront pas d’enseignant devant elles à la rentrée. En cause, la baisse sans précédent du nombre de candidats admissibles aux concours (donc avant les épreuves orales, qui décident des admissions définitives) que laissent apparaître les premiers résultats, publiés le 10 mai par le ministère. C’est en mathématiques que les chiffres sont les plus inquiétants : seulement 816 potentiels professeurs ont réussi l’écrit du concours, en attendant l’oral, quand 1 035 devaient être recrutés. En allemand, on ne trouve que 83 admissibles pour 215 postes. Sans connaître un déficit aussi criant, d’autres disciplines jusque-là moins atteintes affichent cette année un taux d’admissibilité à peine suffisant par rapport au nombre de postes ouverts. C’est le cas en sciences économiques et sociales, avec 175 admissibles pour 121 postes, ou en lettres, avec 720 pour 755 postes. Les chiffres des admis définitifs seront encore plus faibles, et c’est donc « plus d’un millier de postes dans le second degré, soit entre un poste sur cinq et un sur quatre, qui ne trouveront pas preneur », estime le site spécialisé le Café pédagogique. Continuer la lecture de Recrutement des enseignants : chronique d’une crise organisée

Comité de Défense du CHIC: Le grand oral!

Une quarantaine de personnes présentes et 3 candidats-tes aux législatives qui répondent présents pour un jeu de questions/réponses avec un public attentif sous l’égide du Comité de Défense du CHIC et M. Gilles Neupont en M. Loyal pour la bonne cause.

C’est M. Astruc accompagné de Mme Baulu qui ouvriront les débats, suivi par Mme Pinel et M. Deprince pour qu’enfin les candidats de la Nupes, Mme Manchado et M. Petitou puisse s’exprimer. Le premier s’est appuyé sur son expérience à la tête du département et sur la « confiance » que lui a accordé le gouvernement de M. Macron s’attribuer la construction du nouvel hôpital, laissant Mme Baulu fustiger une fois de plus le manque de médecin. Le duo LR/LREM est bien au point!

Mme Pinel, forte de 2 législatures a rappelé les propositions de loi sur la santé et le numérus clausus pour lesquelles elle est intervenue, utilisant souvent le travail fait par la région pour l’embauche de médecins salariés-es. Il faudra attendre l’intervention de la NUPES pour avoir enfin quelques éléments d’avenir et de mise en perspective de propositions concrètes pour la prochaine législature.

Débutés par la question des Centres de Santé Publics (et non des centres de santé pluridisciplinaires différents des Maisons de santé du même nom qui sont libérales) avec le salariat des médecins, les échanges devenus confrontations traitaient du manque de personnels, des urgences et services fermées, des déremboursements de médicaments (Homéopathie), des EHPAD, des difficultés à se soigner, puis enfin des questions de prévention, de la médecine du travail, scolaire et des addictions…

Chaque fois, seule la NUPES alignait des propositions.

Même si le débat fut un peu atone, il fallut attendre un temps avant que ne soit rappelé par M. Petitou, le rôle primordial de la sécurité sociale, son financement par les cotisations du travail (salariés-es et patrons). A l’heure des appétits voraces des assurances et du détricotage de la Sécu, ce rappel était salutaire sans pour autant faire ciller les 2 autres binômes présents (Le RN et Z ont préféré s’abstenir… Ils étaient les hôtes de M. Lopez au tournoi international de Basket minime de Moissac).

Il manquait cependant, au cours des échanges, l’affirmation de plus de services publics de santé et d’un accès égal pour toutes et tous à un parcours de santé gratuit, accessible et de qualité.

Bref une fin d’après-midi fructueuse (au creux d’un week-end prolongé), même si nous pouvions regretter le manque d’appétence de nos concitoyens-nes pour leurs droits à la santé! Une expérience à renouveler et pas forcément qu’en période électorale…

Alain Supiot : « Une société qui donne pour idéal à sa jeunesse de devenir millionnaire se condamne à la répétition des crises »

Le juriste, professeur émérite au Collège de France, publie la Justice au travail, ouvrage dans lequel il met en perspective historique cette grande question et analyse les évolutions en cours. Il présente, d’autre part, une nouvelle édition des Lettres persanes. Dans nos colonnes, il appelle à dépasser l’opposition entre justice distributive et justice recognitive, c’est-à-dire entre ce qu’on nomme aujourd’hui le « social » et le « sociétal ». Entretien.

Alain Supiot, juriste, professeur émérite au Collège de France. Hannah ASSOULINE/opale

Alain Supiot, juriste, professeur émérite au Collège de France. Hannah ASSOULINE/opale

Alain Supiot a occupé la chaire « État social et mondialisation : analyse juridique des solidarités » au Collège de France. Le professeur émérite a été membre, de 2016 à 2018, de la Commission mondiale sur l’avenir du travail. Ses travaux de juriste se sont principalement déployés sur deux terrains complémentaires : le droit social et la théorie du droit. Ses recherches en cours portent sur les mutations de l’État social dans le contexte de la globalisation.

Le titre de votre ouvrage, la Justice au travail (1), a, selon vous, une double signification : la « juste répartition du travail et de ses fruits » et « l’exigence de justice comme force historique ». Comment articulez-vous ces deux dimensions ?

La justice a souvent été conçue comme un ordre idéal et immuable auquel il conviendrait de se conformer. Mais c’est bien plutôt l’expérience historiquement changeante de l’injustice qui est première. C’est la misère ouvrière engendrée par l’essor du capitalisme industriel qui a suscité, au XIXe siècle, la volonté d’en comprendre les causes et d’en combattre l’extension. Cette expérience diffère de celle que peuvent avoir aujourd’hui les travailleurs sous plateforme ou les personnels de santé soumis au pilotage par indicateurs chiffrés. Continuer la lecture de Alain Supiot : « Une société qui donne pour idéal à sa jeunesse de devenir millionnaire se condamne à la répétition des crises »

Castelsarrasin: en finir avec les dépôts sauvages et les pollutions!

La récente prise de fonction d’un nouveau « garde champêtre » aux compétences environnementales pour la commune de Castelsarrasin laisse présager que les questions liées aux pollutions et dégradations environnementales sont  prises en compte avec plus de célérité de la part de la municipalité.

Après l’épisode de la décharge sauvage de Gandalou qui avait eu les honneurs de la presse locale et de la TV régionale, des amendes ont été délivrées et des entreprises ayant pignon sur rue ont été épinglées jusqu’à être obligées de retirer 4378 tonnes de déchets du site. Des particuliers locaux avaient aussi été « obligés » par la justice. Pour autant il en reste encore plusieurs milliers de tonnes et le propriétaire actuel, malgré l’astreinte financière (mais est-elle appliquée!) temporise attendant peut-être, vu son grand age, de laisser cet épineux dossier à ses héritiers. Même la FNE  avait déposé plainte dans cette affaire.

Lire aussi :

Décharge sauvage de Gandalou: Une victoire citoyenne!

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Mégabassines : les raisons d’une bataille sur l’eau dans les Deux-Sèvres

Bassines Non Merci  No Bassaran !

La sécheresse précoce qui sévit ce mois de mai remet sur le devant de la scène les conflits liés à la gestion de l’eau. Celui dit des mégabassines, dans les Deux-Sèvres, révèle les failles d’un projet de territoire mal partagé. Explications.

Des CRS qui montent la garde au milieu des champs ; des gendarmes qui procèdent, fusil-mitrailleur à la main, aux contrôles à l’entrée des villages ; des manifestants verbalisés ; des installations d’irrigation sabotées ; quelques baffes échangées… Depuis quatre ans, la vallée de la Sèvre niortaise est le théâtre d’un conflit qui vire à la bataille rangée entre agriculteurs.

Cette querelle-là porte sur l’eau, et n’est déjà plus la première du genre. Du projet de barrage de Sivens, abandonné en 2014, au lac de Caussade, rempli sans autorisation dans le Lot-et-Garonne, les pugilats se multiplient au fur et à mesure que le réchauffement climatique fait sentir ses effets. Continuer la lecture de Mégabassines : les raisons d’une bataille sur l’eau dans les Deux-Sèvres