Anti-masques, antivax, anti-confinement : crier au complot sanitaire, un jeu politique viral

Le 17 avril, les membres des Patriotes, le parti de l’ancien numéro deux du Front national Florian Philippot, se rassemblent à Lyon, pour contester toutes les mesures sanitaires.

 

Plusieurs élus, très à droite, mais pas seulement, ont fait de la défiance envers les autorités un véritable business. Quitte à mépriser les faits, la science et à alimenter les pires théories conspirationnistes. Vaccins fourrés à la 5G, covidistes, plandémie, great reset… Quel peut être le débouché politique pour les nouvelles figures du complotisme ?

Florian Philippot et Martine Wonner. D’un côté, l’ex-numéro deux du FN, désormais à la tête de son propre microparti, Les Patriotes. De l’autre, une députée diplômée de médecine psychiatrique, élue en 2017 sous l’étiquette En marche avant d’en être exclue, et qui se définit comme sociale-libérale. Deux figures politiques sur le papier opposées. Pourtant, depuis le début de la crise sanitaire, leurs trajectoires convergent.

VACCIN FOURRÉ À LA 5G. À la croisée des craintes envers deux technologies, cette théorie du complot prétend que des « nanoparticules de 5G » sont contenues dans les doses vaccinales, afin de ficher et tracer la population.

Car Florian Philippot et Martine Wonner font leur beurre sur le même créneau : la lutte contre la « dictature sanitaire ». Autrement dit, la contestation du port des masques, de la vaccination, du confinement et de l’ensemble des contraintes fixées par le gouvernement. Une critique qui, du reste, a tout à fait sa place dans une démocratie. Sauf quand elle s’accompagne d’un discours complotiste, au mépris des faits et de la science. Continuer la lecture de Anti-masques, antivax, anti-confinement : crier au complot sanitaire, un jeu politique viral

Collectivités. Malgré les oppositions, l’exécutif relance son « big bang » territorial

Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, est chargée de défendre le projet de loi voulu par Emmanuel Macron, désireux de séduire les élus locaux. Gilles Bassignac/Divergence

Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, est chargée de défendre le projet de loi voulu par Emmanuel Macron, désireux de séduire les élus locaux. Gilles Bassignac/Divergence

Après l’avoir remisée au placard, le gouvernement prévoit de présenter la loi 4D, très contestée, au Sénat en juillet. Objectif caché : réconcilier Emmanuel Macron et les territoires.

Emmanuel Macron déclarait, le 2 juillet, à la presse régionale qu’il était « favorable à ce qu’on ait plus de différenciations » entre les collectivités, car cela correspondait à leur « demande » et au « besoin des territoires ». Et puis… plus rien. Les contours d’une loi de différenciation territoriale avaient pourtant été dessinés par Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, sans qu’une réelle suite soit donnée aux velléités de réforme du président. Mais voilà que le gouvernement ressort maintenant de ses cartons son projet de loi 4D – ​​​​​​​ « décentralisation », « différenciation », « déconcentration » et « décomplexification ». Il sera finalement présenté, ce mercredi, en Conseil des ministres avant d’arriver début juillet au Sénat puis à l’Assemblée nationale à la rentrée, malgré un calendrier lourdement chargé jusqu’à la fin de la législature. Continuer la lecture de Collectivités. Malgré les oppositions, l’exécutif relance son « big bang » territorial

Hydrogène : le pilier de la transition énergétique ?

Déjà utilisé comme carburant dans l’aérospatiale, l’hydrogène décarboné est employé à titre expérimental dans tous les transports (à Nantes, une station fournit les véhicules à hydrogène de la région). Ce gaz qui ne rejette que de la vapeur d’eau a montré son immense potentiel.

C’est une solution qui défie les états de penser le long terme. Produit proprement, l’hydrogène pourrait favoriser une transition verte. L’industrie lourde et les transports, grands émetteurs de CO2, comptent sur lui pour décarboner leurs activités sans perdre en compétitivité. A condition d’investir dès maintenant et massivement.

Ruée. Nom féminin. Correspond à un mouvement rapide d’un grand nombre de personnes dans la même direction. Il y a eu l’or, le pétrole et d’autres, ce serait maintenant au tour du dihydrogène, plus connu sous le nom d’hydrogène. États et industriels y vont tous de leurs annonces afin de produire ou de fournir massivement ce gaz paré de vertus climatiques séduisantes : lors de sa combustion pour créer de l’énergie, il ne rejette que de la vapeur d’eau. Pas de dioxyde de carbone (CO2) à l’horizon. Continuer la lecture de Hydrogène : le pilier de la transition énergétique ?

MAC, c’est 13 ans d’existence…

Moissac au Cœur, c’est déjà 13 ans d’existence et 3 ans avec la mouture actuelle….

Un bail si l’on s’en tient a la durée de vie moyenne des sites internet politique qui ne durent souvent que le temps d’une élection, voire deux… Mac est différent! Cela reste un site d’informations locales et un lieu pour passer des infos sur des thématiques sociétales et politiques.

Les 1471 abonnés-es semblent en tirer partie et prendre du plaisir à lire les sujets abordés. Il est temps de donner des chiffres pour comprendre la portée de ce site aux prétentions modestes.

En 3 ans donc

  • 160 794 vues

soit en vues

  • 4463/mois avec 27527 en AOUT 2020 au plus et seulement 112 en JUIN 2018
  • une moyenne de 148/jour avec 6606 le 14 MAI 2020 et seulement 3 le 4 JUILLET 2018

C’est aussi 1875 articles avec 3 contributeurs en permanence et plusieurs dizaines d’auteurs différents… Le tout est réparti en 34 catégories différentes. Les sujets de prédilection des lecteurs restent les questions locales comme la lutte contre le RN/FN, les sujets de l’école et de l’éducation, les articles sur les campagnes électorales, les dessins de presse, les débats sur l’écologie… Mais surtout les articles sur les luttes des salariés-es restent un sujet très apprécié.

Ce fut, il n’y a pas si longtemps, durant 2 ans 21 émissions politiques mensuelles sur Radio d’OC avec des invités-es sur des sujets de société très divers. Nous remettrons les podcasts en ligne bientôt.

Nous poursuivons l’aventure et lançons un appel pour élargir le champ des contributions écrites et/ou médias pour rendre plus vivant encore ce site.

Merci de nous être fidèle.

Pour le site Moissac Au Coeur

Maximilien

A déguster in Caf.Péda.: L’apprentissage et la sélection !

 

Patricia Kergoat (Certop) publie les résultats d’une étude sur la sélection en apprentissage. « Les  résultats  de  l’enquête présentée  dans  le  cadre  de  cette  communication conduisentà discuter  de  la  performance  de  l’apprentissage,  à  avancer  que  celle-ci s’enracine d’abord dans  sa sélectivité. Ce sont 30% des candidat.es qui ne parviennent pas à signer un contrat d’apprentissage auprès d’un employeur, condition sine  qua  non pour s’inscrire  en  CFA  et  décrocher  un  diplôme.

À rebours des représentations sociales, il est parfois plus difficile de trouver une place d’apprenti.e que d’entrer en seconde  générale. Loin d’accueillir les élèves dont l’école ne veut plus, l’apprentissage introduit un nouveau sas de sélection déplacé en amont même de l’entrée en formation. Comment caractériser une sélection qui,d’une part, s’effectue au carrefour de l’école et du marché du travail et qui, d’autre part, différencie et hiérarchise les «réprouvé.es» du système scolaire? », écrit-elle.

« L’entrée en formation professionnelle est un puissant révélateur tant de la manière dont se constituent, s’entremêlent et se succèdent les inégalités sociales que de la façon dont se  combinent  les  rapports  sociaux  et se  fabrique  la division  sociale du  travail  dans  ses  différentes dimensions (classe, «race», sexe et génération). L’apprentissage n’est pas un bien public, au sens de bien  universel (Moreau,  2015), il est particulièrement sélectif. D’inspiration libérale, il représente une forme accomplie de ces politiques qui inscrivent les préoccupations de l’emploi au cœur du système éducatif, et c’est ce qui explique, pour partie, qu’il fasse encore mieux que le lycée professionnel  en matière de production des inégalités« .

L’étude

 

Manifestation du 1er mai : un observateur filme, la police réplique

Un bénévole de l’Observatoire parisien des libertés publiques a été pris pour cible par un brigadier casqué, lors du défilé du 1er-Mai.

La scène s’est produite à 15h58, selon la caméra d’un manifestant, présent lors de la journée de manifestation pour les droits des travailleurs, dans le cortège parisien. L’avancée des manifestants est alors arrêtée pendant de longues minutes par les manœuvres et bonds offensifs opérés par la police. Le cortège est coupé en deux et les forces de police, présentes en nombre, chargent sans raison apparente.

Jeter violemment au sol

C’est lors de l’une de ces attaques qu’un agent des Brigades de répression de l’action violente (BRAV), casque noir sur la tête et matraque télescopique à la main, fond sur un observateur, reconnaissable à sa caméra, son chasuble clair et son casque bleu, pour le jeter violemment au sol. La victime, Daniel Bouy, 62 ans, a pour seul tort d’exercer sa mission en tant que membre de l’Observatoire parisien des libertés publiques.

« On documente les manifestations, on produit des informations écrites et audiovisuelles de la manière la plus neutre possible », explique le bénévole. Le collectif, composé des sections parisiennes de la Ligue des droits de l’homme et du Syndicat des avocats de France, veille depuis deux ans au respect des droits humains lors des rassemblements et en rend compte dans des notes juridiques.

Si Daniel Bouy connaît l’animosité des forces de sécurité à l’égard de ceux qui les filment, il ne se doutait pas que le simple fait de filmer, depuis le cortège, les manœuvres en pleine rue, lui vaudrait d’être agressé. « On se présente à la hiérarchie autant qu’on peut. Avant le départ, les supérieurs nous avaient même donné leur accord et souhaité une bonne manif’», résume l’observateur.

Loi Sécurité globale

Sur la vidéo transmise à l’Humanité, le policier en question s’élance vers le porteur de la caméra avec un recul d’une dizaine de mètres. Pour Daniel Bouy, l’événement a une portée symbolique, « révélatrice de l’état du débat sur la loi Sécurité globale et sur le rôle de ceux qui filment la police ». Pour dénoncer la gravité des faits, il réfléchit à saisir la justice. « L’identité du fonctionnaire en question ne me préoccupe pas pour le moment, ajoute-t-il. Ce que je vois, c’est la pratique illégale d’un policier parmi d’autres, envers ceux qui les observent. »

Le rôle des observateurs citoyens est reconnu par les instances internationales, dont la Cour européenne des droits de l’homme, comme un contre-pouvoir, au même titre que celui des journalistes. Pourtant, en France, le nouveau schéma de maintien de l’ordre ne prend pas en compte leur spécificité. En 2019 à Toulouse, certains avaient été pris à partie, frappés et insultés par la police lors d’un rassemblement de gilets jaunes.

Paul Ricaud

L’OCDE et l’internationale de l’éducation demandent des mesures pour les professeurs in Caf. Peda.

C’est assez rare de voir une internationale syndicale et l’OCDE faire programme commun. C’est pourtant ce que proposent les « 10 principes pour une reprise de l’éducation efficace et équitable » publiés par l’OCDE et l’Internationale de l’éducation. Ils invitent notamment à ne pas oublier les enseignants dans les conditions de la reprise.

L’OCDE inquiète de la baisse des budgets éducation

« Les principes reconnaissent aussi que les enseignants sont plus efficaces quand leurs besoins en santé, sécurité et bien être sont reconnus », annoncent les « 10 principes ». Si l’OCDE est allé trouver une alliance avec le syndicats de l’éducation c’est que l’organisation a déjà dénoncé le risque d’une baisse générale de la dépense d’éducation en sortie de crise pour relancer l’économie.

Dès septembre 2020, Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE, a insisté sur l’importance de la crise économique qui accompagne la crise sanitaire et la nécessité de maintenir la dépense d’éducation. « Si l’on ne sait pas avec certitude quel sera l’impact global de la pandémie de COVID-19 sur les dépenses d’éducation, les pouvoirs publics risquent néanmoins de devoir prendre des décisions difficiles quant à l’affectation des fonds publics à mesure que la croissance économique ralentira, que les recettes fiscales baisseront et que les coûts de la santé et de la protection sociale augmenteront », écrivait l’OCDE dans l’édition 2020 des Regards sur l’éducation.  » « Le renforcement des systèmes éducatifs doit être au cœur des plans des gouvernements pour sortir de cette crise et doter les jeunes des compétences et des qualifications dont ils ont besoin pour réussir », disait alors A Gurria. Et pour lui cela passait déjà par la revalorisation de la profession enseignante. Continuer la lecture de L’OCDE et l’internationale de l’éducation demandent des mesures pour les professeurs in Caf. Peda.

Autotests : Le protocole ministériel jugé « irréalisable » par les personnels de direction 

Dans une lettre envoyée le 29 avril aux personnels de direction, la secrétaire générale du ministère et le directeur de l’enseignement scolaire fixent les conditions dans lesquels les autotests seront utilisés dans les établissements. Une organisation tellement lourde que les 3 syndicats de personnels de direction montrent qu’elle est irréalisable. Ils donnent consigne à leurs adhérents d’exiger du personnel spécial du ministère , sinon d’envoyer les élèves s’autotester chez eux.

Un protocole imaginé rue de Grenelle

« Le Gouvernement a décidé d’organiser des séances hebdomadaires de dépistage pour tous les lycéens au sein de leur établissement. Il vous appartient désormais d’organiser ces séances et de veiller plus particulièrement : au strict respect du protocole sanitaire établi spécifiquement pour ces séances par les personnels et les élèves ; à ce que les élèves majeurs et les responsables légaux des élèves mineurs aient donné leur consentement par écrit à la réalisation des autotests dans l’établissement ;  à ce que les élèves aient suivi avant la première itération une séance de formation sur les autotests dans le but de leur apprendre ce qu’est un autotest, comment on réalise le test et les finalités d’un dépistage collectif itératif dans une logique de responsabilisation individuelle ». Continuer la lecture de Autotests : Le protocole ministériel jugé « irréalisable » par les personnels de direction 

La note (à télécharger) qui révèle les 160 milliards d’euros volés chaque année au service public

Le recours à des cabinets de conseil sur la vaccination s’est chiffré à 11 millions d’euros. Une somme importante, mais qui représente moins de 0,01 % du total de l’argent alloué annuellement au privé au détriment des services publics.

Une note d’analyse de 14 pages qui paraît ce vendredi montre que le coût annuel de l’externalisation des missions de service public représente « l’équivalent du quart du budget de l’État ». Une politique qui revient, pour la puissance publique, à « saper sa capacité à agir », estiment une centaine de hauts fonctionnaires et d’agents publics. Ils critiquent ouvertement l’orientation austéritaire des gouvernements successifs qui ne cesse de faire la part belle au privé, au détriment de l’intérêt général.

Nos services publics : le nom du collectif se veut sobre et simple. En creux, il en dit pourtant long sur le hiatus qui existe entre ceux qui élaborent les politiques et ceux chargés de les mettre en œuvre.

Portée par une centaine de hauts fonctionnaires et d’agents publics issus de divers ministères et administrations, cette nouvelle entité livre une charge de l’intérieur particulièrement argumentée contre la logique de démantèlement du service public au profit du privé qui prévaut depuis une trentaine d’années. Continuer la lecture de La note (à télécharger) qui révèle les 160 milliards d’euros volés chaque année au service public

Plan de relance : Retour de la réforme des retraites in Caf. Péda.

Le document final du plan de relance transmis au Parlement évoque à nouveau la détermination du gouvernement d’aller au bout de la réforme des retraites. Si l’Education nationale y a sa part, l’essentiel des financements vont à des aides aux entreprises et au soutien à l’emploi. JM Blanquer a fait inclure dans le plan ses projets comme les internats d’excellence ou les Cordées de la réussite, des dispositifs qui n’ont pourtant pas fait leurs preuves.

Un plan de 100 milliards

Le plan de relance c’est 100 milliards dont 40 milliards de subventions européennes orientés sur trois axes : le verdissement de l’économie (30Mds), la compétitivité (34 Mds dont 20 de réduction d’impots) et la transition numérique (36 Mds). « Ces investissements seront accompagnés de réformes destinées à en accroître l’impact et à soutenir également le potentiel de croissance. Ainsi, entre autres, les réformes engagées amélioreront l’efficacité de la politique du logement, du marché du travail et de l’assurance-chômage, et, lorsque les conditions le permettront, du régime des retraites », précise d’emblée la  synthèse gouvernementale. Continuer la lecture de Plan de relance : Retour de la réforme des retraites in Caf. Péda.