Privatisation, réduction des coûts, suppression de guichets d’accueil, sous-traitance… En Indre-et-Loire, la population rurale du bassin savignéen autant que les habitants du quartier de la Rabaterie, dans l’est de la métropole de Tours, souffrent au quotidien du désinvestissement de l’État.
Sous une pluie battante, la Loire a viré au brun, ce mardi 8 octobre. Face à la gare routière de Tours (Indre-et-Loire), le chassé-croisé cadencé des autocars Rémi a commencé, en ce début de soirée, heures de pointe. Savigné-sur-Lathan, Channay-sur-Lathan, Avrillé-les-Ponceaux, Château-la-Vallière, Langeais… les véhicules aux couleurs criardes absorbent leurs passagers engourdis pour les acheminer dans la vingtaine de villages enclavés au cœur du Nord-Ouest Touraine, bassin de vie de 10 000 habitants.
Quai 6, départ de la ligne P : des grappes de lycéens, capuche sur la tête, attendent debout sous l’averse. Parmi eux, Léa*, 17 ans, en terminale, patiente face aux portes encore closes de l’autocar. Scolarisée au lycée François-Clouet de Tours, la jeune fille s’apprête à entamer, après un premier trajet de vingt minutes en bus, la seconde étape de son voyage vers Cléré-les-Pins, soit encore une heure trente de car avant de rentrer chez elle, au moment où le trafic est le plus dense.
Le Conseil économique, social et environnemental publie mardi 8 octobre un avis sur la protection des mineurs. Il insiste sur la nécessité de renforcer la coordination entre l’État et les départements.
C’est une bonne nouvelle : jamais la société civile ne s’est autant préoccupée du sort des enfants. Les lois de 2007, 2016 et 2022 sont venues affirmer et réaffirmer leurs droits. Pourtant, les chiffres restent effarants. Vingt ans. C’est le nombre d’années d’espérance de vie en moins des enfants maltraités.
L’austérité budgétaire ou l’attractivité du métier ? L’éducation est un droit humain fondamental, nous rappelle l’Unesco. L’attractivité en berne du métier creuse la pénurie d’enseignants. Les contextes d’austérité ne sont pas favorables à l’attractivité du métier enseignant. Les conclusions du rapport de l’Unesco publié vendredi 4 octobre 2024 dans le cadre de la journée mondiales des enseignants tomberaient-elles à pic pour inspirer les politiques publiques de la France ? A la veille des discussions et de la publication sur la PLF 2025, le rapport de l’Unesco résonne comme une alerte pour le nouveau gouvernement et la ministre de l’Éducation nationale quand souligne qu’« il est inquiétant de constater que des mesures d’austérité prévues dans certains pays pourraient avoir des répercussions importantes sur les dépenses publiques». Et si certaines dépenses n’étaient que des investissements nécessaires pour un pays ?
Depuis que la France a libéralisé le marché de l’électricité, Bruxelles somme Paris d’ouvrir les barrages hydrauliques à des opérateurs extérieurs. Au Forum social de la Fête de l’Humanité, quatre intervenants ont débattu de l’avenir de ces équipements.
Des débatteurs hors normes : le secrétaire général adjoint de la CGT mines et énergie, Fabrice Coudour ; la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier ; Luc Rémont, président-directeur général d’EDF, et Albane Crespel, cofondatrice du collectif Construire l’écologie. Enfin, le public du Forum social de la Fête de l’Humanité, farouche dès qu’on touche à des biens communs comme l’eau et l’électricité.
Dans son discours de politique générale, le Premier ministre fait le choix de la poursuite de la politique du président de la République qui a échoué et a été massivement sanctionnée dans les urnes par les Françaises et les Français.
Une boussole est au cœur des annonces de Michel Barnier : mener une politique d’austérité confirmant que les deux tiers de la réduction du déficit public, plus de 20 milliards d’euros, seront assurés par la réduction des dépenses de l’Etat et des collectivités, affaiblissant ainsi les services publics de proximité et l’ensemble de notre économie. Il confirme ainsi un cap : servir le capital, au détriment du travail et de la réponse aux besoins des Français et des Françaises en métropole comme dans les Outre-Mer, des TPE-PME dont le nombre de faillites atteint un record, et des collectivités dont les ressources ne cessent d’être amputées.
Les salariés, leurs salaires et retraites, sont les grands absents de cette déclaration.
Des millions de salariés demandent de véritables hausses de salaire pour un travail qui paie, et ils obtiennent pour seule réponse une revalorisation minimale anticipée du Smic et les fausses recettes libérales que sont l’intéressement et la participation salariée.
Des millions de salariés demandent l’abrogation de la réforme des retraites, et celle-ci est rejetée par le Premier ministre qui confirme qu’aucun moyen supplémentaire ne sera dégagé au nom de « l’équilibre financier ».
Quant aux enseignants et soignants mobilisés au quotidien au service de nos concitoyennes et concitoyens, ils n’obtiennent rien d’autre qu’une vague promesse de renforts de bénévoles retraités !
Et aucune mesure n’est annoncée pour l’avenir de la jeunesse du pays, traitée sous le seul angle de la délinquance, celle-ci se voit stigmatisée et la justice des mineurs menacée de destruction.
En matière d’immigration, le Premier ministre cède à l’argumentaire du Rassemblement national, comme en témoigne notamment sa volonté de renforcer Frontex et ses pratiques contraires aux droits humains.
Pire, le Premier ministre décide d’aller plus loin dans l’austérité comme en témoignent les plafonds de dépenses prévus dans le cadre du budget 2025, en baisse de 10 milliards d’euros, touchant massivement le travail et l’emploi.
Au regard de ces choix, la surtaxe sur les grandes entreprises — qui n’est en fait qu’un retour, pour une petite minorité de grandes entreprises, sur certains cadeaux fiscaux accordé par Emmanuel Macron – vise à masquer cette nouvelle cure d’austérité. L’heure est à une remise à plat total de la politique d’exonérations et d’aides publiques aux entreprises, pour servir le progrès social et écologique.
Nous combattrons de toutes nos forces le choix de l’austérité. La France a besoin d’un nouveau mode de développement, éradiquant le chômage etgarantissant un emploi de qualité pour tous et toutes et la formation, davantage de dépenses orientées vers une nouvelle industrialisation sociale et écologique du pays et le développement des services publics.
En matière de politique étrangère, la voix de la France ne sera pas plus forte avec Michel Barnier, alors même que la situation européenne et mondiale, les risques d’escalade en Ukraine et au Proche-Orient appellent plus que jamais une voix indépendante de la France et une diplomatie au service de la paix.
Aux côtés de nos parlementaires qui appellent à censurer ce gouvernement, le PCF salue les organisations syndicales qui ont organisé une première journée d’action interprofessionnelle. Il appelle à amplifier la mobilisation pour combattre la politique du gouvernement Barnier.
Le géant de l’industrie agroalimentaire a annoncé vouloir réduire sa commande de lait de près de 9 % dès cette année. Une décision jugée « mortifère » par les éleveurs laitiers.
Un terrible coup pour les producteurs laitiers. Mercredi 25 septembre au soir, le géant français de la transformation du lait Lactalis a annoncé qu’il allait réduire, dès 2024, les volumes prélevés auprès des éleveurs. Au total, sur les 5,1 milliards de litres collectés en France, 450 millions de litres, dédiés à la transformation pour des produits à l’export, ne seront plus commandés.
« La nécessité de se recentrer sur les produits de grande consommation français, mieux valorisés car moins sujets aux aléas des marchés mondiaux, implique de réduire la part du lait qui est collecté pour être transformé en ingrédients industriels destinés aux marchés internationaux », détaille le premier groupe laitier mondial dans un communiqué de presse. Continuer la lecture de Agroalimentaire : Lactalis annonce l’abandon d’une partie des éleveurs + Communiqué PCF82
Après des années de ponctions financières par l’État, le secteur de l’habitat social, qui tient son 84e congrès ce mardi et ce mercredi, à Montpellier, est confronté à une équation complexe : croissance du nombre de demandeurs, d’un côté ; pertes de moyens financiers pour construire et rénover, de l’autre.
Après sept ans de politique du logement désastreuse guidée par le seul objectif d’économies, les acteurs du logement social voient d’un bon œil l’arrivée de Valérie Letard au ministère du Logement.
Après quasiment sept années d’une politique du logement guidée par la seule volonté de réaliser des économies budgétaires, la nomination de l’UDI Valérie Letard au poste de ministre du Logement, est plutôt une bonne nouvelle.
Dans le marasme politique ambiant, celle-ci a été accueillie avec soulagement par les acteurs du secteur, à commencer par les bailleurs sociaux, qui se réunissent à partir de ce mardi 24 septembre à Montpellier (Hérault) pour leur 84e congrès annuel.
« C’est un signal positif en ces temps de crise du logement », a ainsi salué la Fédération des offices publics de l’habitat (Foph). L’arrivée de cette élue de terrain, considérée comme une bonne connaisseuse du logement, « pourrait augurer d’une reprise du dialogue avec les associations de locataires et les acteurs du logement social, rendu impossible par Guillaume Kasbarian », le ministre sortant, a estimé de son côté la Confédération nationale du logement (CNL).
A noter: Castelsarrasin, Jeudi 3 octobre de 10h00 à 11h00 café débat à l’Espace Métais: « La crise du logement »
Les salariés et les employés se sont beaucoup abstenus. Mais quand ils ont voté, ils ont été nombreux à choisir l’extrême droite. Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et la candidate du NFP à Matignon, Lucie Castets, livrent leur analyse et dessinent des pistes pour la gauche et les syndicats.
Sans tirer des leçons en profondeur de la séquence électorale, « le sursaut ne sera qu’un sursis », prévient Sophie Binet. Le Rassemblement national (RN), entre les mains duquel s’est placé le nouveau gouvernement, reste en embuscade, prêt à conquérir le pouvoir. Il prospère sur les divisions du monde du travail orchestrées par le capitalisme contemporain.
Réunis au stand du Conseil national du PCF, à la Fête de l’Humanité, les deux responsables politiques et la syndicaliste alertent sur l’urgence de rassembler pour obtenir des victoires et appellent la gauche à se réconcilier avec les classes populaires.
« Si à 50 ans tu n’es pas chef d’établissement, c’est que tu as raté ta vie », n’a pas dit Jacques Séguéla… Avec un concours de recrutement en berne et une charge de travail en hausse, les chefs d’établissement « souffrent des réformes successives à mettre en place dans l’urgence », écrit l’IGSER. Paru ce mois-ci, le rapport de 70 pages montre une diminution des candidats pour être chef d’établissement et une augmentation de leurs arrêts maladies. Cependant « les fonctionnaires de l’Etat les mieux rémunérés » restent « loyaux envers l’institution ».
Quel est le profil type du directeur de collège ou de lycée ?
« Le chef d’établissement est un homme de 54 ans, ancien professeur certifié ou CPE, devenu personnel de direction à 41 ans et resté adjoint pendant 7 ans », souligne le rapport rédigé par des inspecteurs généraux et rendu public ce mois de septembre. En France, l’ensemble collège-lycée public comptent 7500 personnels de direction. L’enquête ici a été faite dans les académies de Créteil, Dijon, Lille, Nice, Rennes, La Réunion et Toulouse. A noter, qu’il y a davantage d’hommes proviseurs de lycée que de femmes (37%). Continuer la lecture de Qui veut devenir chef d’établissement ?
Deux structures de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) pour l’aide et le maintien à domicile pour les personnes âgées se sont donné rendez-vous, mardi 24 septembre 2024, pour dénoncer leur manque de moyens.