Tandis que 80% des Français∙es ne reçoivent aucune donation du vivant et que parmi celles et ceux qui héritent, 9 sur 10 touchent moins de 100 000€ au cours de leur vie, Oxfam France publie un nouveau rapport alertant sur l’émergence d’une minorité d’ultra-riches touchant des super-héritages insuffisamment taxés.
Ce rapport montre notamment que le top 0,1% des héritiers ne paye qu’environ 10% de droits de succession – contre 45% en théorie – et met en lumière un système de taxation des successions opaque et inadapté.
Est-ce que la Cour des Comptes apportera un coup fatal au SNU ? « Les ambitions du dispositif ne sont pas atteintes », peut-on lire. Dans son rapport, publié le 13 septembre 2024, la cour critique le Service National Universel (SNU) et ses 5 à 10 milliards d’euros dépensés. Le dispositif du SNU déployé depuis 2019 sur la base du volontariat est jugé coûteux. Dans un contexte de rigueur budgétaire, la généralisation du dispositif prévue en 2026 verra-t-elle le jour ? Le rapport dénonce les aspects budgétaires comme les insuffisances et les impensés du déploiement du SNU mené dans l’urgence.
Le SNU est porté par une politique volontariste menée par l’Elysée et Matignon. En revanche, les personnels éducatifs, leurs organisations syndicales, les organisations lycéennes et étudiantes et les partis politiques du NFP exigent son abrogation au profit d’un investissement dans les associations de l’éducation populaire. Ces derniers rejettent une vision militariste et non éducative et émancipatrice de la jeunesse et dénoncent les nombreuses dérives observées.
Le porte-parole du PCF dénonce un « coup d’État qui ne dit pas son nom » à la suite de la nomination de Michel Barnier à Matignon, et fustige une entente tacite entre la Macronie, la droite et l’extrême droite.
Que pensez-vous de la nomination de Michel Barnier à Matignon ?
En faisant ce choix, Emmanuel Macron se comporte en agent provocateur. Rien ne justifie que le représentant d’un parti qui a fait 5 % des voix aux législatives et qui dispose de moins de 40 députés obtienne le poste de premier ministre. C’est parfaitement absurde et scandaleux, car c’est faire fi du vote des Français.
Cela revient à balayer d’un revers de main les aspirations qu’ils ont exprimées en portant en tête le Nouveau Front populaire. Nous vivons un terrible déni démocratique, car c’est la gauche qui a obtenu le plus grand nombre de députés et c’est donc Lucie Castets qui aurait dû être nommée à Matignon. Mais le but du président n’est pas de respecter nos institutions, il est avant tout d’empêcher toute alternative à sa politique.
La nomination du premier ministre, totalement à contre-courant du message envoyé par les urnes aux législatives, a plongé la France dans un malaise démocratique profond. Et conduit la gauche à remettre sur la table sa proposition d’instaurer une VIe République pour en finir avec le pouvoir discrétionnaire et démesuré du président.
Lors d’une manifestation contre le coup de force de Macron et la nomination de Michel Barnier, le 7 septembre 2024
Sa carte électorale lui brûle les doigts et tombe au sol. Violaine vient d’y mettre le feu : « Cela ne sert à rien de voter », s’écrie-t-elle. Si la colère de cette manifestante bretonne contre la nomination de Michel Barnier, le 7 septembre à Brest, a fait le tour des réseaux sociaux, c’est qu’elle incarne parfaitement le profond malaise démocratique qui s’est emparé du pays. « Les électeurs se disent ”même quand on gagne, on perd”, et c’est très dangereux pour la démocratie », soupire l’eurodéputée FI Emma Fourreau.
Le moment politique que nous traversons provoque chez de nombreux citoyens un sentiment de trahison comparable à 2005 et à l’enjambement du « non » au traité constitutionnel européen. Comme si le périmètre du vote s’arrêtait à la question économique. « Macron prouve qu’il hait la gauche plus que l’extrême droite, et qu’il avait tout prévu pour nous empêcher de gouverner ! tempête l’eurodéputée Chloé Ridel, porte-parole du PS. Et le pire, c’est qu’il est dans les clous de la Constitution. Il n’y a rien pour empêcher cela. Nous sommes otages de la situation. » Continuer la lecture de Michel Barnier à Matignon : une trahison qui appelle à un changement de République
Les acteurs de la société civile mobilisés pour la défense des droits des immigrés sont vent debout contre la nomination d’un premier ministre qui, en matière d’immigration, est de longue date sur les positions défendues par l’extrême droite.
Remaniement ministériel à Kiev, crise ouverte à Berlin, mais un premier ministre Michel Barnier a surgi du chapeau du secrétariat de l’Elysée, avec en sous-main la même inspiration, celle qui fait de madame Ursula Gertrud von der Leyen et de l’UE assiégée par les peuples mécontents, la faiseuse de roues de secours pour gouvernements en crise… Avec la bénédiction des Meloni et autres Le Pen… En général, on procède à des autopsies sur des cadavres, là ce sont des agonisants exhalant leur puanteur, celle du fascisme… Pour ceux qui penseraient que j’exagère voici les FAITS :
illustration le jugement de Cambyse par Gérard David à Bruges, fascinant tableau sur la naissance de la bourgeoisie dans l’Europe du nord avec ce juge obligé de s’asseoir sur le siège fait de la peau de son prédécesseur convaincu de prévarication et dont on voit le dépeçage. Ursula Gertrud von der Leyen, née Albrecht, descend d’une famille de la bourgeoisie hanséatique, la famille Albrecht, avec des connexions aristocratiques, et dont l’origine remonte au XVIIe siècle, celle que l’on voit peinte dans ce musée de Bruges qui par ailleurs illustre si parfaitement les complaisances envers le nazisme.
Michel Barnier, que Chirac désignait avec un dédain corrosif comme “le moniteur de ski”, comme beaucoup de médiocres bellâtres de cette espèce avait trouvé refuge dans les replis de la bureaucratie de l’UE en tant que “commissaire européen”. Ces commissaires nommés par les gouvernements qui les casent là pour cinq ans renouvelables après approbation de pure forme du Parlement européen. Cette commission dirigée par Ursula Gertrud von der Leyen dirige le navire sous l’influence des grands financiers et marchands d’armes, qui l’ont placée là après un parcours assez catastrophique garant de sa soumission, ne rendant de compte qu’à eux.
Michel Barnier, 73 ans, ancien commissaire européen et ministre sous Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron. À gauche, on fustige un « déni démocratique ».
Emmanuel Macron et Michel Barnier, le 31 janvier 2020. Stephane Lemouton/Pool/ABACAPRESS.COM
Après des semaines d’attente et plusieurs cycles de consultations, Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier premier ministre. Le président de la République a demandé au nouvel occupant de Matignon de « constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays », selon un communiqué de l’Élysée.
« Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations au cours duquel, conformément à son devoir constitutionnel, s’est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réunissent les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement », indique l’Élysée dans un communiqué.
Jusque dans leur dotation en heures d’enseignement par l’État, lycées publics et privés ne sont pas traités à égalité. C’est ce que révèle une enquête au long cours, publiée mardi 3 septembre par France Info.
Sous ce sigle abscons se cache tout simplement le nombre hebdomadaire d’heures de cours que l’État finance dans chaque établissement. En rapportant cette dotation au nombre d’élèves du collège ou du lycée, on obtient le nombre d’heures financées par élève (H/E). En accédant pour la première fois à des données nationales pour tous les lycées, que le ministère se refuse à rendre publiques, l’enquête montre que ce taux est plus élevé dans les lycées privés sous contrat que dans les lycées publics. Continuer la lecture de « Les moyens, ils les donnent au privé ! » : comment l’enseignement privé parvient à maintenir ses financements
Le 2 septembre, 12 millions d’élèves et 1 million de salariés vont retrouver l’école, profondément déstabilisée par des années de réformes réactionnaires et antisociales. Alors que le flou règne sur les conditions d’application du « choc des savoirs », le futur gouvernement ne pourra pas esquiver ses responsabilités.
Cette rentrée s’annonce « encore plus chaotique que d’habitude », avertit Zoé Butzbach, de la CGT-Éduc’action de Seine-Saint-Denis. Aux données de base que sont le déficit d’enseignants dû à la crise de recrutement, le manque de moyens général, la vétusté du bâti dans les grandes métropoles comme l’Île-de-France ou Marseille, ou encore l’état d’épuisement et de découragement d’un personnel durement maltraité ces dernières années, s’ajoute une nouveauté imprévue. On pense bien entendu à la désorganisation du système scolaire qu’entraîne l’absence concrète de gouvernance depuis qu’Emmanuel Macron a accepté, le 16 juillet, la démission du gouvernement. Pour l’école, avec une période estivale signifiant la préparation de la rentrée, les effets sont d’autant plus lourds que ce lundi 2 septembre doit être le premier jour de mise en œuvre du « choc des savoirs », cette réforme aussi importante par ses ambitions affichées que contestée dans ses modalités et ses finalités. Continuer la lecture de Choc des savoirs, manque de remplaçants, ministre démissionnaire… Une rentrée scolaire sous le signe de l’incertitude
Le président de la République a annoncé lundi 26 août dans la soirée refuser de nommer Lucie Castets à Matignon. Depuis, la gauche est vent debout contre ce « déni de démocratie » et appelle à la mobilisation. La France insoumise et plusieurs organisations syndicales étudiantes ont d’ores et déjà appelé à « une grande manifestation contre le coup de force » d’Emmanuel Macron le 7 septembre prochain.
Les quatre formations du Nouveau Front Populaire ont d’autre part refusé de participer, mardi 27 août, aux nouvelles consultations lancées par Emmanuel Macron.
Les superlatifs ne manquent pas chez les représentants des partis de gauche pour qualifier le communiqué d’Emmanuel Macron rendu public lundi 26 août dans la soirée dans lequel il annonce refuser de nommer un gouvernement issu du Nouveau Front Populaire et porté par Lucie Castets, candidate désignée par les quatre partis de gauche. « La stabilité institutionnelle impose de ne pas retenir cette option », avance-t-il, car un tel gouvernement « sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l’alliance regroupant le plus de députés, le Nouveau Front populaire, serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale », argumente ainsi le chef de l’État, faisant fi du résultat des urnes.