Alors que le groupe lepéniste espérait piéger la gauche avec sa proposition de loi, examinée ce jeudi, d’abrogation des réformes Borne et Touraine, le texte a été jugé irrecevable. Deux jours plus tôt, les députés d’extrême droite ont voté contre un amendement rejetant le report de l’âge légal de départ. Récit d’une hypocrisie révélée.

Pris à leur propre piège. Fluctuant sur le sujet des retraites depuis plusieurs années, le Rassemblement national espère, depuis les mobilisations de 2023 (auxquelles il n’a pas participé), capitaliser sur son opposition de façade à la réforme d’Élisabeth Borne. Ce jeudi, sa niche parlementaire (journée consacrée aux propositions de son groupe à l’Assemblée nationale) commencera ainsi par un texte proposant de revenir sur la réforme de 2023 et celle, dite Touraine, de 2014.
Une façon d’embêter la gauche, tiraillée entre le refus de voter un texte servant surtout à la communication de l’extrême droite et de saisir l’occasion d’abroger ces textes antisociaux. Seuls les socialistes avaient annoncé ne pas le voter, les avis divergeant au sein des autres groupes de gauche. « Nous verrons alors qui veut réellement combattre cette réforme », avait promis Marine Le Pen, début septembre. Continuer la lecture de Retraites : comment le RN s’est pris à son propre piège





Jeudi 10 septembre 2024, le cabinet de la ministre a présenté le projet de loi de finances 2025. Au regard des chiffres, s’il est une priorité pour le gouvernement, c’est celle de l’austérité. C’est le ministère de l’Éducation nationale qui en fait le plus lourdement les frais avec 4000 postes d’enseignants en moins.
