Reprendre les combats émancipateurs

Le contraste était saisissant entre les beautés de la grande fête du sport mondial et le cratère brûlant d’un monde fracturé, déchiré par ses guerres sanglantes en Ukraine, à Gaza ou au Soudan, par le pillage ininterrompu des richesses par des minorités de possédants quand la famine sème la mort et augmente le nombre de déplacés.

 

Les jeux Olympiques, trop enserrés dans la loi de l’argent, devraient être ce moment de fraternité mondiale et de paix, une respiration utile pour réveiller les consciences et poser des actes forts pour des projets communs et un monde meilleur.

Les grands de ce monde feraient bien d’entendre l’aspiration à cette  envie d’être ensemble qui parcourt les rues et les stades. Il y a tant de défis à relever en commun : ceux de la santé, des combats contre les dérèglements climatiques, les sécurités alimentaires et sociales à bâtir partout.

Mais la trêve olympique n’est pas plus respectée que les résolutions de l’ONU. Pourtant, la France qui accueille ces jeux devrait se saisir du moment pour faire valoir un grand projet de paix, de sécurité humaine et de justice. Elle ne le fait pas car elle est trop alignée sur l’impérium nord-américain, trop enserrée dans les guerres intra-capitalistes.   Continuer la lecture de Reprendre les combats émancipateurs

LA LOI DE PETER, OU L’INSONDABLE MÉDIOCRITÉ DES ÉLITES

L’hebdomadaire Marianne a redécouvert ce qui faisait les délices de tout étudiant de sociologie de première année et que je me suis bien des fois répété devant l’insondable nullité de nos “élites” politico-médiatiques : la loi de Peter… Malheureusement je crains que cela ne ruisselle… Parfois il suffit d’un détail, un rien et la machine s’emballe comme dans cet invraisemblable engouement pour le schtroumpf devenu le symbole des vertus d’impertinence française… J’ai même eu un individu pas complètement idiot qui m’a expliqué que c’était “dada”, je lui ai fait remarqué que dada c’était l’horreur de la boucherie, l’absurdité de cette saignée alors que le schtroumph était du plus pur style “pompier” des croutes Napoléon III. Ramener à ce machin toute la rébellion française était digne de la gauche néocoloniale actuelle… Et on se dit stupéfait à voir ce qui se diffuse dans les réseaux sociaux que le peuple français n’a que ce qu’il mérite et les dirigeants qui lui ressemblent… Fort heureusement au sortir de tout ça il y la vie… Celle dans laquelle chacun constate que ces gens-là mentent effrontément parce que ce qu’ils ont à dire est indéfendable… (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)


"Nous serions dans une situation paradoxale où les élites seraient par définition médiocres."

“Nous serions dans une situation paradoxale où les élites seraient par définition médiocres.”© FABRICE COFFRINI / AFP

Emmanuel Macron, président de la République, Cyril Hanouna, roi du PAF, Éric Zemmour, comète politique, Bruno Roger-Petit, conseiller du roi… Sommes-nous aujourd’hui gouvernés par des médiocres ? Selon le principe de Peter théorisé en 1969, « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence ». Corollaire : « Avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité. » Continuer la lecture de LA LOI DE PETER, OU L’INSONDABLE MÉDIOCRITÉ DES ÉLITES

Marie-George Buffet : « Le sport doit faire l’objet d’un combat politique »

Ancienne ministre des Sports de 1997 à 2002, la communiste Marie-George Buffet revient pour l’Humanité sur son rapport aux jeux Olympiques et Paralympiques et le sens qu’elle donne à cette compétition.

 

Qu’auriez-vous changé dans l’organisation de ces JOP si vous l’aviez pu ?

J’aurais avant tout travaillé à bâtir un véritable héritage pour ces Jeux. C’est une chance de les accueillir, mais qu’en fait-on une fois passé l’événement ? Le pire serait de refermer une parenthèse, alors que ces JOP doivent servir de tremplin pour la démocratisation du sport en France.

Nous devons monter le budget du sport à 1 % du PIB, et lancer une grande concertation pour construire une loi-cadre. Ces jeux ne seront populaires que si 2024 devient une année charnière dans l’accès à la pratique sportive, dans l’amélioration de la situation des clubs et associations, dans la création d’un statut du bénévole et la diffusion d’idées neuves. Continuer la lecture de Marie-George Buffet : « Le sport doit faire l’objet d’un combat politique »

Déserts médicaux : la région Occitanie ouvre 17 centres de santé en deux ans, qui dit mieux ? in Quotidien du Médecin

Avec plus de soixante généralistes recrutés en deux ans, le dispositif « Ma Santé Ma Région » confirme son excellent démarrage en Occitanie. Le Dr Vincent Bounes, vice-président de la région et patron du Samu 31, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin.

Pari tenu pour le dispositif occitan « Ma Santé Ma Région » qui fête cet été sa deuxième année d’existence. À ce jour, quatre-vingts personnels évoluent dans les 17 nouveaux centres de santé répartis sur l’ensemble du territoire et gérés par le Groupement d’intérêt public (GIP) régional.

Dans le détail, 61 médecins généralistes et cinq sages-femmes, assistés par des secrétaires médicales qui s’occupent de toute la partie administrative inhérente au fonctionnement d’un cabinet, ont réalisé, en deux ans, plus de 165 000 consultations. « Nous sommes ainsi parvenus à freiner la désertification médicale. Les premiers endroits où on a mis les centres, c’étaient des territoires qui étaient déjà, soit en situation de désert, soit qui souffraient de grosse pénurie de médecins », se réjouit le Dr Vincent Bounes, vice-président en charge de la Santé de la région Occitanie, l’une des chevilles ouvrières de l’opération. Continuer la lecture de Déserts médicaux : la région Occitanie ouvre 17 centres de santé en deux ans, qui dit mieux ? in Quotidien du Médecin

Signez la lettre ouverte à Emmanuel Macron : « Cessez de brutaliser la démocratie ! »

mercredi 24 juillet 2024, par Attac France

Le 23 juillet, dans une interview sur les antennes de France Télévisions, Emmanuel Macron a une nouvelle fois contesté la victoire du Nouveau Front Populaire aux élections législatives anticipées.

Il a refusé de nommer Lucie Castets, désignée comme candidate au poste de Première ministre par les différentes composantes du Nouveau Front Populaire. Il a réaffirmé son souhait d’imposer une coalition large dont son ex-majorité serait le pivot.

Signer la lettre ouverte

Dans une lettre ouverte publiée le 11 juillet et mise à jour au lendemain de l’interview d’Emmanuel Macron, Attac appelle le président à respecter le vote populaire. Vous pouvez signer cette lettre ouverte via le formulaire ci-dessous.

Monsieur le président,

Votre décision de dissoudre l’Assemblée nationale a fait courir un risque immense pour le pays en rendant possible l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Celle-ci n’a été empêchée que grâce à une mobilisation sociale sans précédent qui s’est conclue par une victoire du Nouveau Front Populaire.

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Macron décide de faire traîner la nomination d’un premier ministre

Gaël De Santis

Le président de la République a accordé ce mardi soir à France 2 et Franceinfo sa première interview depuis son échec aux élections législatives. Il annonce qu’un premier ministre pourrait être nommé après les Jeux Olympiques, à la mi-août. Il écarte la proposition de Lucie Castets faite par le Nouveau Front Populaire, estimant que ce dernier n’a pas de majorité à l’Assemblée.

Emmanuel Macron a enfin pris la parole ce mardi soir, sur France 2. La question était de savoir s’il a entendu le message qui lui a été adressé aux européennes et aux législatives : une grande partie des Français désavouent sa politique. Pas vraiment. Il a écarté l’idée de nommer un premier ministre issu des rangs du Nouveau Front Populaire (NFP) qui dispose d’une majorité relative à l’Assemblée nationale. À 19 heures pourtant, la gauche a proposé le nom de Lucie Castets.

Le député communiste « André Chassaigne était un candidat estimable et expérimenté et il n’a pas été élu au Perchoir », la présidence de l’Assemblée nationale, a tranché Emmanuel Macron, précisant qu’il « est faux de dire que le NFP a gagné », la coalition de gauche étant « à cent voix de la majorité absolue ». « Ce président est décidément très dangereux. Enfermé dans sa bulle, coupée du peuple, il refuse de nommer la candidate au poste de Premier Ministre proposée par la coalition arrivée en tête des élections », a réagi Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. Continuer la lecture de Macron décide de faire traîner la nomination d’un premier ministre

Discours de Jean Vignoboul en 1990 (J.P. Damaggio)

In La brochure

Ce jour-là, le maire de Montauban, Hubert Gouze refuse, la salle du Marché-Gare à Jean-Marie Le Pen et une manifestation est décidée pour appuyer cette décision.  Coïncidence du calendrier, cette manifestation aura lieu après des profanations de tombes juives au cimetière de Carpentras (9 mai 1990).  Le refus d’Hubert Gouze n’a pas été immédiat mais une fois le refus affiché, le rassemblement fut très bien organisé et la manifestation est entrée dans l’histoire. Le FN tentera le lendemain une contre-manifestation mais elle fut très limitée. On le voit avec la banderole et le discours, la stratégie fut offensive et très unitaire.

P.S. Photo Maurice Baux

Il n’y a pas écrit : « Barrage à l’extrême-droite » mais « Pour l’égalité, Pour la démocratie ». Et l’allocution de Jean Vignoboul fut la seule. Elle renvoie à des questions d’aujourd’hui et des arguments présents. Pour ma part, dès ce moment là, j’ai refusé le raccourci FN-Nazisme. Sur la manifestation j’ai diffusé un tract qui racontait l’assassinat à Moissac en 1935 d’Elie Cayla par l’extrême-droite. Fait largement oublié auquel j’ai par la suite consacré un livre. Continuer la lecture de Discours de Jean Vignoboul en 1990 (J.P. Damaggio)

« On prend les mêmes et on recommence ! » (Fabien Roussel)

 

Le Président de la République se moque bien des Français. Voilà le ressentiment qui monte dans notre pays aujourd’hui, conjugué avec beaucoup de colère. Car malgré deux défaites aux élections européenne et législatives, le camp présidentiel ne lâche pas le pouvoir.

Il ose même renvoyer dos à dos le Rassemblement national et les forces politiques du Nouveau Front Populaire, justifiant ainsi ses petits arrangements politiciens pour empêcher le NFP d’accéder aux responsabilités.

Pourtant, les Françaises et les Français ont, ces dernières semaines, exprimé à trois reprises dans les urnes leur volonté de changement. Certes en utilisant des bulletins différents, mais à chaque fois avec la même volonté, la même colère, le même objectif : en finir avec la politique d’Emmanuel Macron.

En refusant le changement, c’est tout le processus démocratique, toutes les institutions de la République qui se trouvent fragilisées. Continuer la lecture de « On prend les mêmes et on recommence ! » (Fabien Roussel)

André Chassaigne : « La solution du président Macron, c’est l’arrêt sur image »

André Chassaigne, chef de file des députés PCF, a failli être élu président de l’Assemblée nationale, jeudi 18 juillet, mais souligne que la gauche reste en position de force au Palais Bourbon. Il appelle le Nouveau Front populaire à désigner un premier ministre au plus vite pour mettre Emmanuel Macron au pied du mur.

 

Le 18 juillet, vous vous êtes incliné de très peu face à la sortante Yaël Braun-Pivet, qui briguait elle aussi la présidence de l’Assemblée nationale. Qu’est-ce qui a manqué ?

L’enjeu était extrêmement important et a très vite dépassé ceux strictement liés au Perchoir en tant que tel. Le président de la République a souligné qu’il s’appuierait sur la couleur de la présidence pour considérer la majorité politique de l’Assemblée. Dès lors, c’est l’interprétation des résultats des législatives qui était en jeu. Continuer la lecture de André Chassaigne : « La solution du président Macron, c’est l’arrêt sur image »

Le piège LR-Macronie se referme sur la gauche à l’Assemblée nationale

Avec 220 voix, Yaël Braun-Pivet est parvenue à se maintenir au Perchoir à la faveur de magouilles avec « Les Républicains ». Le candidat du Nouveau Front populaire, le communiste André Chassaigne, échoue de peu à la renverser.

Il leur fallait se sauver à tout prix. Quitte à verser dans la tambouille. Quitte à oublier que les Français viennent de voter aux législatives. Mais voilà venue la « clarification » attendue par Emmanuel Macron, qui a tout fait pour éviter d’avoir à reconnaître sa défaite électorale. À l’issue des trois tours de scrutin pour désigner le président de l’Assemblée nationale, le camp présidentiel a réalisé un hold-up. Les députés ont réélu Yaël Braun-Pivet, avec 220 voix.

Dont 17 voix de ministres démissionnaires toujours en poste au mépris de la séparation des pouvoirs inscrite dans la Constitution. La titulaire du Perchoir pour la mandature à venir ne doit sa survie qu’à un deal d’arrière-cuisine avec « Les Républicains » (LR), qui l’ont aidé à battre le communiste et candidat commun du Nouveau Front populaire (NFP), André Chassaigne, qui a rassemblé 207 voix. Continuer la lecture de Le piège LR-Macronie se referme sur la gauche à l’Assemblée nationale