Plusieurs dizaines de partisans du président battu ont voulu empêcher la certification de la victoire de Joe Biden et ont fait intrusion dans le siège du Parlement, à Washington.
« L’invasion du Capitole » : une superproduction de Donald Trump. Une fois encore, dans la vie politique américaine, le script de la réalité a dépassé le scénario de la fiction. Après une année 2020 déjà truffée de rebondissements, un cap a sans doute été franchi mercredi 6 janvier avec des manifestants trumpistes pénétrant dans le siège du Congrès, à l’appel du président des États-Unis encore en exercice.
Alors que toute la politique de revalorisation du ministère repose sur des primes, l’analyse de la dernière édition du Bilan social du ministère montre que ce sont surtout elles qui creusent les inégalités entre les genres et entre les corps. Les écarts de rémunération à l’intérieur de l’éducation nationale sont importants. Ils se maintiennent de façon très nette entre les sexes.
Inégalités entre premier et second degré
Le salaire net moyen des salariés de l’Éducation nationale se monte à 2270 € contre 2530 € pour les salariés du privé. Si l’écart avec le privé est à relever, ce chiffre moyen n’a pas grande signification tant les écarts de salaire sont importants entre les différents corps du ministère et aussi entre les genres.
On peut relever l’écart entre premier et second degré. Le salaire net moyen dans le premier degré est de 2310€ contre 2800€ dans le second degré. Le second degré se caractérise par des corps mieux rémunérés (agrégés) et des possibilités de primes importantes.
Car ce sont bien les primes qui sont au cœur des inégalités salariales de l’Éducation nationale. Ainsi les professeurs des écoles ont un salaire net moyen de 2316€ avec un écart de 250€ entre hommes (2517€) et femmes (2276€). En principe les PE devraient gagner autant que les certifiés du second degré. Mais ceux-ci gagnent en moyenne 2624€ avec aussi un écart entre les genres (2774 et 2592€). Continuer la lecture de Les primes principal outil des inégalités salariales dans l’Education Nationale in Caf. Peda.
Myriam Baghouli, avocate au barreau de Seine-Saint-Denis.
Le Code de justice pénale des mineurs, adopté à l’Assemblée nationale le 11 décembre dernier, fait l’objet d’un débat public au Sénat le 26 janvier 2021. La juge Sophie Legrand, le magistrat Jean-Pierre Rosenczveig, l’avocate Myriam Baghouli et Josselin Valdenaire, secrétaire général CGT de la Protection judiciaire de la jeunesse,reviennent sur la dangerosité de ce texte.
Ce code signe la mort de l’ordonnance de 1945
Par Sophie Legrand Secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, juge des enfants à Tours
Le 11 décembre 2020, après à peine deux jours de débats dans une Assemblée nationale quasi vide, le Code de justice pénale des mineurs a été adopté. Ce code, très légèrement amendé par rapport à la version initiale du gouvernement, signe la mort de l’ ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante.
Ce texte fondateur de la justice pénale des enfants a été adopté après guerre, alors que les pertes humaines étaient telles qu’il fallait préserver notre jeunesse et l’aider à construire une société meilleure. L’idée phare de cette ordonnance était d’assurer la protection de ces enfants, les passages à l’acte délictueux étant perçus comme révélateurs de la situation de détresse et de danger dans laquelle ils se trouvaient. Continuer la lecture de Protection de l’enfance : quels dangers derrière la réforme de la justice des mineurs ?
En juin 2020, le Rassemblement national a pris la mairie de Moissac (Tarn-et-Garonne). Le maire, Romain Lopez, était l’ancien assistant parlementaire de Marion Maréchal Le Pen lorsque cette dernière était députée. Cette situation est très préoccupante pour la gauche.
L’enjeu central est l’implantation de l’extrême-droite à moyen et long terme dans le Sud-Ouest, plus précisément dans le territoire qui correspond à l’ancienne région Midi-Pyrénées. La stratégie de M. Lopez dépasse largement la mairie de Moissac, puisqu’il vise les élections cantonales, puis régionales. Par ailleurs, il ne cache pas ses ambitions nationales.
En juin et au cours de l’été, on a vu apparaître des affiches d’organisations néo-fascistes dans les rues de Moissac et de Castelsarrasin. L’extrême-droite tente de s’implanter durablement, en prenant la place de ce qui fut le radical-socialisme, et qui a dominé le champ politique local durant des décennies. Continuer la lecture de Arc Républicain des forces de gauche « Moissac Mérite Mieux ! » (A signer)
Las de ne plus vivre autrement qu’enfermés dans les certitudes des autres, il est grand temps que 2020 s’éloigne et vit ses dernières heures dans une agonie sans fin. Des remous du monde montent le bruit des bottes ici, les cris de haine là jusque dans nos campagnes où s’esbaudissent les fâcheux en bande organisée pour un pillage en règle de notre démocratie.
Là où le citoyen se fait consentement tacite, d’autres relèvent la tête, avec la timidité de ceux qui savent et qui ne veulent pas laisser ce monde à nos enfants. En sinistre écho, l’argent-roi bannit nos libertés, laissant exsanguent les peuples à leurs chaines, leur labeur et leurs espoirs. Partout, les injustices rythment les jours et d’un virus apparut avec ses frères, l’humain redécouvre l’incertitude et le jeu mortifère des gouvernants à la solde des labos et de la finance. Une année à marquer à l’encre rouge, dans laquelle il est bien vain d’y puiser l’espoir d’un monde meilleur tant l’affront fait à l’humanité est multiple et génère une vague pessimiste sans égale comme à l’aube d’une de ces guerres dont nous avons bien trop souvent eu la primeur.
Ici, pourtant, en l’absence de lumières, ils sont présents, portant les combats de la dignité pour des salaires décents dans une obscure banlieue, redonnant du sens à la valeur travail, ailleurs entonnant les chants féministes pour le choix du corps dans un pays trop souvent rétrograde, élisant une jeune femme maire dans un pays au patriarcat essentiel, renversant la table pour affirmer des droits sur ce continent pendant qu’à l’autre bout du monde les armes cessent en fin de cracher la mort… 2020 semble s’éterniser et déjà 2021 apparait dans l’aurore septentrionale.
Ici comme là-bas, 2021 aura le gout des absents
Alors avec nos volontés partagées, nous rallumerons les étoiles pour que des consciences naissent à de nouveaux horizons car nous ne sommes pas ce qu’ils essaient de nous faire croire, nous sommes nés de la pensée universelle, avec un sens aigu du commun et face aux obscurantismes, nous portons collectivement les idées et les choix pour demain. Des joutes électorales avec des résultats incertains aux combats qui font sens au quotidien, nous œuvrons ensemble avec nos différences.
Nous sommes de ce peuple porteur de rêve-lutions, nous sommes l’utopie joyeuse qui enfantera les pires cauchemars pour les repus aux richesses incalculables, les dirigeants, les dictateurs de ce monde tant virtuel que réel.
Nous sommes de celles et ceux qui arpentent les chemins des possibles cherchant sans cesse l’adhésion du plus grand nombre pour construire et opposer, la raison à l’iniquité, la solidarité à la haine de l’autre, le respect à l’insulte, la liberté aux noirs desseins policés.
Nous sommes humains, à la pensée bouillonnante et féconde, n’en déplaisent aux sinistres directeurs de consciences qui ne servent qu’eux-mêmes, qui ne servent que les puissants.
Nous sommes … ce que nous entreprendrons en 2021, pour reprendre en main nos destinées, nos rêves et notre vie, ensemble… 2021, toi, moi, nous….
Il y a les belles paroles sur la revalorisation nécessaire des enseignants et il y a la réalité des politiques poursuivies. En 2018 les salaires des enseignants ont diminué deux fois plus vite que ceux des autres personnels de l’Etat. C’est ce que l’INSEE établit dans sa note annuelle sur les salaires dans la fonction publique.
Inversion de tendance pour les fonctionnaires
Globalement l’année 2018 a été une mauvaise année pour les salariés de la fonction publique d’Etat avec une chute moyenne du salaire net de 1.2% en euros constants, établit l’Insee dans sa note n°1810. » En euros courants, le salaire net augmente de 0,6 %. Avec le regain de l’inflation, le salaire net moyen en euros constants se replie nettement (– 1,2 % en 2018 après + 1,0 % en 2017) ». La chute est plus brutale pour les fonctionnaires que pour les contractuels.
Comme l’écrit l’Insee, « ce ralentissement provient notamment de l’absence de revalorisation du point d’indice, après deux augmentations successives de 0.6% en juillet 2016 puis en février 2017. Il s’explique également par le report à 2019 de l’application du protocole relatif aux parcours professionnels, aux carrières et aux rémunérations de la fonction publique (PPCR) et, dans une moindre mesure par le rétablissement du jour de carence ».
Reste que tous les agents de l’Etat n’ont pas été touchés de la même façon. En 2018 le salaire moyen des fonctionnaires a baissé en euros constants de 1.4% par rapport à l’année précédente. La baisse a été plus forte pour les fonctionnaires de catégorie B (-2%) que ceux de la catégorie A (-1.4%).
Les enseignants particulièrement visés
Quand on regarde les différents métiers de la fonction publique d’Etat, la situation des enseignants vaut qu’on s’y attarde. D’autant que le ministre de l’Education nationale ne cesse de mettre en avant son désir de revaloriser les enseignants.
L’Insee établit d’abord que le salaire net moyen des personnels enseignants à temps plein (EQTP) « est inférieur de 25.5% à celui de leurs homologues non enseignants ». Mais l’année 2018 a aussi vu un acharnement spécifique sur eux. Alors que le salaire des non enseignants a reculé en euros constants de 0.9% en 2018, celui des enseignants baisse de 1.5%, soit presque deux fois plus vite.
C’est à relier à la féminisation du corps enseignant. « Le salaire net des femmes reste inférieur de 13.5% en moyenne à celui des hommes », note l’Insee. « L’écart à âge, grade, catégorie et statut égaux est de 3% ».
Le 28 janvier 2018, sur France Inter, Jean-Michel Blanquer déclarait : » Il y a une légitimité à vouloir payer plus les professeurs dans le futur. Je ferai mon maximum ». On constate ce que valent les paroles ministérielles.
Le nombre d’allocataires s’envole, plongeant les finances des départements dans la tourmente et mettant au plus mal les budgets d’insertion. Les perspectives sont inquiétantes alors que la montée du chômage va encore éloigner les précaires de l’emploi. Manu, 41 ans, serveuse à Lourdes, a dû demander le RSA cette année pour la première fois de sa vie. Une démarche difficile. Cela faisait plus de vingt-cinq ans que Franck Waryn, 53 ans, exerçait son métier dans le catering, jusqu’à ce qu’il soit touché de plein fouet par la crise, comme des milliers d’autres travailleurs en contrats courts.
C’est un signe d’appauvrissement qui ne trompe pas. Le nombre d’allocataires du revenu de solidarité active (RSA) s’envole. Fin octobre, il atteignait déjà 2,1 millions, soit 8,5 % de plus qu’en 2019, selon les données publiées le 23 décembre par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Un chiffre jamais atteint, même après la crise de 2008. À l’époque, le nombre de bénéficiaires avait grimpé durant plusieurs années jusqu’à 1,7 million. Continuer la lecture de Avec la crise, le nombre de bénéficiaires du RSA s’envole (témoignages)
Cela fait maintenant trois ans que je pratique le même petit exercice pour compléter ma rétrospective de l’année écoulée. Je demande aux personnes qui me suivent sur les réseaux sociaux (essentiellement Facebook et Twitter) de donner 3 mots qui selon eux résument l’année éducative. Je passe ensuite ces réponses à la moulinette d’une application de « nuage de mots » qui les restitue avec une taille proportionnelle à leur fréquence.
En 2018, ce sont 230 réponses que j’ai rassemblées mais malheureusement je n’avais pas pu accompagner ce recueil de mots d’une synthèse écrite.
Cette année 2019, la récolte a été encore meilleure puisque ce sont 340 réponses qui m’ont été faites. Je vais essayer ici d’en dégager quelques idées même si les mots parlent d’eux-mêmes ! Et j’ai si souvent écrit sur la politique éducative menée depuis deux ans et demi que j’ai l’impression de me répéter…
Cliquez sur l’image pour l’agrandir…
Biais et limites
Un mot encore sur la méthode avant de rentrer dans le vif du sujet.
Je suis conscient des biais et limites de ce petit exercice sans prétention. Ce sont des personnes sur les réseaux sociaux qui ont répondu et ils ne sont pas représentatifs (au sens des sondages). Puisqu’on m’en fait le reproche, je tiens aussi à dire que ceux qui me « suivent » ne sont pas tous des gens négatifs et sans cesse critiques. Bien au contraire !
Bien sûr, la forme particulière de l’exercice conditionne des réponses courtes et le lieu d’expression conduit plutôt à des critiques ou des jugements sans nuances.
Mais je crois qu’il faut entendre ce qui est dit dans ces mots répétés.
COLLEGIENS, LYCEENS, ETUDIANTS, PARENTS, PROFESSIONNELS DE L EDUCATION NATIONALE ; SOUTENEZ NOUS EN SIGNANT CETTE PETITION, A MAINTENIR POUR NOS JEUNES,
POUR LEUR SANTÉ AU QUOTIDIEN, DES CONSULTATIONS INFIRMIERES
(DIPLOMEE D ETAT, SOUMISE AU SECRET MEDICAL ET PROFESSIONNEL),
GRATUITEMENT, EN LIBRE ACCES AU SEIN DES ETABLISSEMENTS.
GRANDE MOBILISATION LE 26 janvier 2021 !
VENEZ NOMBREUX !
Communiqué de presse SNICS-FSU du 17/12/2020,Décentralisation de la santé à l’Ecole, pour le SNICS FSU, c’est toujours NON !
Le SNICS FSU s’oppose au projet de loi 4D et plus particulièrement à l’annonce de décentralisation de la santé en milieu scolaire de l’Educationnationale vers les collectivités territoriales faite par la Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, sans dialogue social ni concertations.
Ce transfert de compétences ne permettra pas d’accroître la performance de la santé scolaire grâce à un pilotage départemental et nuirait gravement à l’objectif ambitieux posé par la loi pour une École de la confiance : celui de la réussite scolaire de tous-tes les élèves.
Dans l’entretien au journal « les Echos », la Ministre justifie ce projet en s’appuyant sur les compétences des collectivités territoriales en matière de santé et adhère à l’objectif de guichet unique en matière de santé en direction des jeunes.
Cette orientation va à l’encontre des politiques menées depuis plus de 40 ans qui n’ont eu de cesse de renforcer et de réaffirmer l’importance et l’impérieuse nécessité d’accroitre la responsabilité du Ministre de l’Education nationale en matière de promotion de la santé, et par là même l’adhésion et la participation de l’ensemble de la communauté éducative au premier rang de laquelle se trouvent les familles.
Ce projet ne rencontre pas l’adhésion des infirmier.es de l’Education nationale qui sont attaché.es au cadre ministériel et au caractère national de la santé à l’Ecole car ce cadre donne l’assurance d’une équité territoriale, et surtout répond aux besoins des élèves et de l’ensemble de la communauté éducative, traduits par 18 millions de consultations infirmières réalisées chaque année à leur demande.
Parce que la santé des élèves est un des déterminants majeurs de la réussite scolaire, la politique éducative sociale et de santé en faveur des élèves doit rester une mission de l’Ecole, colonne vertébrale de la République.
Le SNICS-FSU refuse un scénario de décentralisation de la santé à l’Ecole qui s’entendrait sur la totalité du champ, médecins et infirmier.es y compris dans les établissements scolaires.
Les infirmier.es de l’Education nationale doivent continuer à exercer au sein des établissements scolaires au service des élèves et de leur réussite, sous la responsabilité et la gouvernance du Ministère de l’Education nationale et non sous celle des départements.
Si leur rôle dans le cadre de la protection maternelle et infantile a toute sa pertinence, l’étendre à l’Ecole n’est pas « la suite logique » contrairement à ce que prétend la Ministre.
La santé à l’Ecole doit rester l’affaire de toute la communauté éducative, au service de la réussite scolaire.
[VOLET 1/3] Promue sans la moindre réserve par la classe dirigeante, l’auto électrique serait le véhicule « propre ». Or, comme le montre Reporterre dans une grande enquête, de la production des batteries à leur durée de vie, en passant par le renouvellement du parc , le poids des véhicules et leur usage, le caractère écolo de l’auto électrique n’a absolument rien d’évident. Premier volet : qu’en est-il des émissions de gaz à effet de serre ?
Cet article est le premier d’une enquête en trois volets que nous consacrons à la voiture électrique.
C’est simple. Pour arrêter de polluer, il suffit de changer de voiture. Voici en substance le message que le gouvernement nous a adressé en mai dernier lors du lancement du plan de soutien aux « véhicules propres » assorti d’une enveloppe de huit milliards d’euros. Objectif : soutenir l’industrie automobile du pays et « inciter tous les Français, même les plus modestes, à se doter d’un véhicule propre, moins polluant et moins émetteur de gaz à effet de serre », avec des aides à l’achat d’un véhicule électrique avoisinant les 10.000 euros.
Les véhicules électriques émettent-ils réellement moins de CO2 que les voitures thermiques ? Depuis plus de dix ans, des équipes de recherche du monde entier en débattent à coups d’analyses de cycle de vie, ces études qui quantifient les conséquences sur l’environnement d’un objet depuis l’extraction des métaux nécessaires à sa fabrication, jusqu’à sa mise au rebut. Entre 2010 et 2019, au moins 85 études de ce type ont été réalisées sur les véhicules électriques par des instituts de recherche divers [1] !