Avec la participation de Benoit Biteau….
Un espace d'échanges et de constructions pour redonner des couleurs à gauche dans et pour nos villes et nos cantons.
En mettant la réforme de la voie professionnelle au rang de ses priorités, avec un projet de loi annoncé d’ici à l’été, Emmanuel Macron ravive les inquiétudes des défenseurs de la filière.
Si les récentes annonces de l’exécutif sur le « pacte » et la rémunération des enseignants ont été abondamment commentées, celles qui concernent l’avenir des lycées professionnels sont – c’est hélas habituel – passées presque inaperçues.
Voir aussi :Lycée professionnel : stop au mépris de classe
Pourtant, alors que la « voie pro » compte pour environ un tiers des lycéens français, leur portée n’est pas moindre, au contraire. D’autant que, à en croire les syndicats, vent debout depuis la prise de parole du président de la République le 17 avril, c’est peut-être l’existence même de la filière qui pourrait se voir mise en cause. Continuer la lecture de Lycée professionnel. L’Élysée veut frapper vite et fort
Depuis un an, l’augmentation des marges des entreprises explique pour moitié l’envolée des prix de production. Les géants du secteur en jouissent à plein.
Oui, Emmanuel Besnier a bien entendu le ministre de l’Économie, Bruno le Maire, souhaiter que l’agro-alimentaire répercute la baisse des cours des matières premières, de l’énergie et du fret maritime dans ses prix, afin de rendre du pouvoir d’achat aux Français.
La valse des étiquettes des produits alimentaires (+ 15,6 % sur un an) n’est-elle pas devenue le principal moteur de l’inflation (+ 5,7 %) ? Mais le patron et actionnaire familial de Lactalis n’en a cure. Continuer la lecture de Inflation de profits dans l’agro-alimentaire
Maintes fois annoncé par le ministre, le plan en faveur de la mixité scolaire se fait attendre. Il y a pourtant urgence à rebattre les cartes pour enrayer la ségrégation à l’école. Fuite vers le privé, ghettoïsation de l’enseignement public… la mixité sociale est en danger. Face aux logiques de marché, l’état doit imposer un cadre et mobiliser les moyens, maintenant.
On dirait le dernier gadget éducatif à la mode, surtout depuis que, fin février sur France Culture, Pap Ndiaye a prévenu qu’il allait bientôt faire des annonces « pour favoriser la mixité scolaire ». Un thème présenté comme prioritaire. Mais depuis, ces annonces ont été sans cesse repoussées, et sans doute reportées pour de bon, leur avenir suspendu – comme, peut-être, celui du ministre lui-même – à l’issue de la crise sociale et démocratique provoquée par la réforme des retraites.
Pourtant la mixité scolaire, c’est tout sauf un gadget. C’est même le cœur du problème dans une France où l’école républicaine peine à tenir ses promesses d’égalité, où un véritable séparatisme social s’exprime dans la fréquentation des établissements, et où l’origine sociale demeure un facteur déterminant de la réussite scolaire. Continuer la lecture de La mixité sociale à l’école est une urgence
Chacun le sait, la Libre Pensée agit de manière conséquente pour la défense de la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat. C’est pourquoi, elle agit sur tous les terrains, notamment juridique, pour faire respecter l’Article 28 de cette loi qui prohibe d’ériger tout symbole religieux sur un emplacement public, après le 1er Janvier 1906.
Loin de vouloir éradiquer les symboles religieux, la Libre Pensée demande que les Vierges, Statues, crèches catholiques soient désormais à leur juste place : dans le domaine privé et/ou religieux, au nom du principe de Victor Hugo : « L’Église chez elle et l’État chez lui ! ». Ceux qui ont été érigés avant le 1er janvier 1906 ne sont pas visés par cette prohibition, la Libre Pensée n’a aucune remarque à faire sur leur existence et emplacement.
Il a fallu trois condamnations de Justice administrative, conclues par celle du Conseil d‘État, la plus haute juridiction administrative de ce pays, pour dire le Droit à un Maire qui confond ses opinions privées et religieuses avec la mission de défendre l’Intérêt général, aux Sables d’Olonne en Vendée à propos d’une statue de « saint-Michel » (1). Continuer la lecture de DÉCLARATION SOLENNELLE. La Libre Pensée s’adresse au mouvement laïque, démocratique, syndical et humaniste
En déplacement dans l’Hérault, le chef de l’État a annoncé des augmentations de salaire pour les professeurs, conditionnées ou pas à des contreparties. Déçus, les syndicats refusent le « pacte » du gouvernement.
L’accueil a une fois de plus été très mouvementé, avec des centaines de manifestants chantant « on est là » et scandant « Macron démission » devant la mairie de Ganges, petite commune de 4 000 habitants au nord de Montpellier (Hérault). Ce jeudi 20 avril, Emmanuel Macron, accompagné du ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, était attendu au collège Louise-Michel afin de s’entretenir avec des professeurs, élèves et parents d’élèves. C’est finalement dehors – sur des chaises installées à la hâte – que cette rencontre a eu lieu, la CGT énergie ayant coupé l’électricité de l’établissement.
Voir aussi :En Alsace, les casseroles ne lâchent pas Macron
Le lundi 17 avril, lors de son allocution télévisée, le président de la République avait annoncé la couleur, promettant que l’école allait changer « à vue d’œil » dès septembre avec des enseignants « mieux rémunérés » et des élèves « davantage accompagnés ». Continuer la lecture de Les promesses de Macron, une provocation pour les enseignants
Malgré l’interdiction de « dispositifs sonores portatifs », les manifestants se sont fait entendre à Ganges où le président de la République a poursuivi ce jeudi son opération de com pour tenter de tourner la page des retraites.
Comme la veille en Alsace, un comité d’accueil attendait Emmanuel Macron à son arrivée à Ganges dans l’Hérault, où le président s’est rendu pour continuer son opération diversion, cette fois sur le thème de l’éducation. Après la sortie du chef de l’Etat la veille sur les casseroles qui ne feront pas « avancer la France », les gendarmes ont tout de même empêché leur entrée dans le village. Les « dispositifs sonores portatifs » ont été interdits par un arrêté préfectoral, et les manifestants ont été fouillés à leur arrivée.
« Cet arrêté préfectoral est totalement illégal. Un périmètre de protection de l’article L226-1 CSI n’a que pour seule fonction que de prévenir le risque terroriste et non protéger le président des hués de ses citoyens », a réagi le professeur de droit public, Serge Slama. Continuer la lecture de Dans l’Hérault, Macron accueilli par un nouveau concert de contestation
Par CNL Tarn et Garonne, le 18 Avril 2023
Les élections des représentants des locataires HLM pour siéger dans les conseils d’administration des offices publics ont eu lieu en décembre dernier.
Première organisation de défense des locataires et de l’habitat public, la Confédération Nationale du Logement (CNL) a obtenu deux sièges au conseil d’administration de Tarn et Garonne Habitat, principal bailleur social du département qui gère quelques 4926 logements. Julien Sueres et Oumar Gueye y représentent la CNL et ont participé à la séance de mardi dernier qui s’est tenue dans les locaux du conseil départemental à Montauban.
« Nous sommes plus que jamais mobilisés pour défendre les intérêts des locataires dans un contexte économique et social très préoccupant. Baisse du pouvoir d’achat, augmentation des prix de l’énergie, du carburant et même des loyers, la situation devient critique pour un grand nombre de ménages dans le département », insiste Julien Sueres, dénonçant une crise du pouvoir d’achat qui se superpose à celle du logement.
« L’Etat n’a eu de cesse depuis 6 ans de diminuer son soutien à la construction de logements publics. Les aides à la pierre ont été réduites drastiquement, et une ponction des offices publics a été mise en place, plus de 1,6 Millions d’euros par an pour Tarn et Garonne Habitat. La construction d’habitat public est en berne alors que nous n’avons jamais eu autant de demandes en attente. En 2022, pour plus de 5000 demandes de logement, seulement 530 se sont vu attribuer un logement », détaille le castelsarrasinois, appelant à la mobilisation du plus grand nombre pour défendre le droit au logement pour tous.
La CNL 82 lance un appel à la mobilisation générale des habitants pour exiger du gouvernement des mesures fortes en faveur du pouvoir d’achat et contre la destruction orchestrée du logement social. Pour rejoindre la CNL, vous pouvez contacter la fédération Tarn et Garonne directement au 05 63 92 11 32 ou par mail à cnl-82@orange.fr.
Une permanence est assurée tous les mardis de 14h à 17h à la maison des associations, 65 Avenue Marceau Hamecher à Montauban.
Ferry, Buisson, Combes, des déviants notoires ? On pourrait le croire lorsqu’on prend connaissances de certaines réactions à la nomination d’Alain Polcar au’’ Conseil des sages de la laïcité’’ et que l’on a connaissance de certaines des positions réelles de ces trois grands fondateurs de l’École républicaine et laïque. Elles sont sans aucun doute fort surprenantes par rapport à une doxa simpliste qui tend à s’imposer. Mais l’histoire réelle de la laïcité à l’École est bien plus complexe qu’on ne le pense et ne relève pas d’une notion intangible et de la profession de foi péremptoire. La laïcité passe aussi par la vérité et la complexité du réel. Continuer la lecture de Laïcité : Ferry, Buisson, Combes, des déviants notoires ? in Caf. Péda.
NDLR de MAC: texte un peu long mais un décryptage marxiste qui en vaut la lecture… Temps estimé de lecture 28 minutes.
Publié initialement sur https://www.erudit.org/fr/revues/cd1/2020-v61-n3-cd05489/1071385ar/
Macron a spécialement mis en scène la validation par l’institution appelée “Conseil Constitutionnel” de sa loi de report de l’âge légal de la retraite. Sitôt la validation réalisée, il s’est empressé de la promulguer, de toute urgence, à 4h du matin, au lendemain de cette décision.
Il fallait s’attendre à ce que la juridiction, dite “suprême”, valide le projet politique et trouve pour se faire des arguments juridiques. On trouve toujours des arguments juridiques. De fait, les manifestants et grévistes s’y attendaient et les mobilisations se poursuivent dans tous le pays.
La précipitation de Macron est un aveu de faiblesse. L’insistance à confondre la forme du processus avec sa légitimité n’entame en rien la réalité de la contestation très majoritaire du projet sur le fond, de la manière dont il a été adopté. Au contraire, en prétendant valider sa politique par la seule légitimité des règles constitutionnelles, Macron pose lui même la question de la légitimité de ces règles, et du cadre juridique de de ce que l’on appelle “la démocratie”.
C’est à ce questionnement que les travailleurs et leurs organisations doivent désormais porter leur attention et leur critique. Continuer la lecture de Le droit et la société de classe, par Mathieu J. Laîné, intro de F. Marsal