Mort de Léon Landini, le dernier FTP-MOI

Engagé dans le PCF clandestin et dans les FTP-MOI dès l’adolescence, le militant antifasciste est mort à 99 ans ce dimanche, au terme d’une vie marquée par sa participation à la lutte armée contre l’occupant, d’abord dans le Var, la Creuse, puis à Lyon pour la libération de la ville. Léon Landini n’avait jamais cessé les combats qui l’ont porté toute sa vie, avec son idéal communiste.

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Léon Landini est décédé le 21 septembre à l’âge de 99 ans. Il était le dernier des francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) encore en vie. Au moment de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, en 2024, la France avait redécouvert le visage de ce « vieux combattant », ainsi qu’il se qualifiait lui-même. Continuer la lecture de Mort de Léon Landini, le dernier FTP-MOI

Municipales 2026: Sport en danger, un enjeu local et national (Vidéo)

Avec Sébastien Nolesini, directeur général de la Fédération française de judo • Philippe Rio, maire de Grigny (91), président de la Coop des élu·e·s CRC • Anne Saouter, adjointe au maire d’Oloron-Sainte-Marie (64), anthropologue du sport

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Bernie Sanders : c’est un génocide…

Bernie Sanders (qui est de confession juive) explique avec sa simplicité et sa clarté habituelle pourquoi il est légitime et nécessaire de dire que l’état israëlien conduit un génocide à Gaza avec le soutien total des USA. Il appelle les peuples des USA à mettre fin à ce soutien. La question du proche et moyen orient déborde largement Gaza aujourd’hui : la vie des Palestiniens est rendue impossible en Cisjordanie, menacée d’annexion à courte échéance, le Sud Liban est bombardé régulièrement et également menacé d’annexion, la Syrie est partiellement occupée et des colons commencent à s’y installer. La responsabilité des états impérialistes d’Europe est énorme dans cette situation catastrophique, dans laquelle on a sciemment poussé des peuples à se disputer une même terre pour garantir l’ordre impérialiste global dans la région, accélérer le commerce des armes et implanter des bases militaires dans l’ensemble de la région et obtenir un contrôle du commerce du pétrole. Cela découle d’un ordre mondial général qui est dépassé aujourd’hui et doit être mis à bas. (note de Franck Marsal pour Histoire&Société)


Bernie Sanders

Photographie de Nathaniel St. Clair

Le Hamas, une organisation terroriste, a commencé cette guerre par son attaque brutale du 7 octobre 2023, qui a tué 1 200 personnes innocentes et pris 250 otages. Israël, comme tout autre pays, avait le droit de se défendre contre le Hamas.

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Palestine : comment stopper le génocide et la colonisation ?

 

À la Fête de l’Humanité, l’ancienne base militaire du Plessis-Pâté a résonné de tous les appels à la justice pour le peuple palestinien. Un combat total où la reconnaissance d’un État doit s’accompagner de sanctions économiques, politiques et judiciaires.

 

Le 14 septembre 2025, un nouvel ordre d’évacuation de l’armée israélienne jette sur la route des Palestiniens. Ce jour là, 38 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza.  © Eyad BABA / AFP


 

La perspective de la reconnaissance de la Palestine par plusieurs pays et la mobilisation croissante au niveau mondial font-elles bouger les lignes ?

Hala Abou Hassira , Ambassadrice de Palestine en France

La situation en Palestine, dans l’ensemble de notre région et dans le monde ne changera pas sans la mobilisation de chaque homme et femme libre, sans votre mobilisation, sans votre courage et votre conviction solide que chacun mérite la liberté et que la politique du deux poids deux mesures doit cesser. Continuer de faire une exception à propos du peuple palestinien est inacceptable. Continuer d’accorder l’impunité totale à Israël est inacceptable. Ensemble, nous cherchons un moyen de sortir de l’enfer qui nous est imposé. Continuer la lecture de Palestine : comment stopper le génocide et la colonisation ?

REPORTAGE in DDM. Grève du 18 septembre : « Il faut une révolution », entre 1 300 et 3 000 personnes dans les rues de Montauban

Une semaine après le mouvement « Bloquons tout », qui avait rassemblé 400 personnes dans les rues de Montauban, une nouvelle journée de mobilisation avait lieu ce jeudi 18 septembre, après l’appel des syndicats (CFDT, CGT, CFE-CGC, Unsa, FSU, Solidaires, Confédération paysanne) à manifester.

Montauban a concentré l’essentiel de la mobilisation tarn-et-garonnaise du 18 septembre 2025. Un seul mouvement d’ampleur s’est formé dans le département à l’appel de la grève intersyndicale. Le rendez-vous était fixé à 10 heures sur la place Prax-Paris. Selon les organisateurs, 3 000 personnes ont défilé dans les rues, 1 300 d’après les chiffres de la préfecture. Continuer la lecture de REPORTAGE in DDM. Grève du 18 septembre : « Il faut une révolution », entre 1 300 et 3 000 personnes dans les rues de Montauban

« Est-ce que tu crois toujours au communisme ? » : quand « Le Papotin » interviewe Fabien Roussel à la Fête de l’Humanité (Video)

Nadège Dubessay

Créé il y a trente-cinq ans, le Papotin cartonne désormais sur France 2 avec plus de trois millions de téléspectateurs. L’équipe du magazine atypique était samedi 13 septembre sur la scène de l’Agora avec comme invité Fabien Roussel.

On se souviendra longtemps de cette rencontre entre l’équipe des journalistes du Papotin et le secrétaire national du parti communiste, et de l’émotion brute, inédite, qu’elle distille. © Nicolas Cleuet pour la Fête de l’Humanité

 

Gaspard ne peut pas garder pour lui ce qu’il veut demander à Fabien Roussel. « Quelle est la différence entre la gauche et l’extrême droite ? » dévoile en coulisses le grand gaillard à la silhouette élancée. Stanislas, lui, amuse la galerie avec l’une de ses éternelles imitations de Nicolas Sarkozy. Continuer la lecture de « Est-ce que tu crois toujours au communisme ? » : quand « Le Papotin » interviewe Fabien Roussel à la Fête de l’Humanité (Video)

Ruralités : un enjeu national (Vidéo du débat de la COOP)

Santé, services publics, transports, emplois, vie sociale, écoles…

Avec Yann Berhault, maire de Jarcieu (38) • Kim Delmotte, maire de Cheptainville (91) • Gladys Grelaud, conseillère régionale de Bretagne

Un engouement se dessine autour du Parti Communiste Français et des perspectives qu’il porte (F. Marsal)

NDLR de MAC: une analyse marxiste de cette évènement sans commune mesure qui « mouche » les détracteurs et contempteurs du Gourou qui croient encore que la seule présence de JLM fait un projet et une victoire de la gauche… Arrêtons de leur laisser autant de place, ces coucous sans vergogne qui n’existent que parce qu’ils sont les idiots utiles du Capital et du patronat!

Le discours de Fabien Roussel à la fête de l’Humanité n’avait pas lieu ni sur la grande scène, ni aux heures de grande écoute habituelles de l’après-midi, mais sur le modeste stand du Conseil National du PCF à 11h30 du matin. Il a pourtant retenu toute l’attention. Les propositions du PCF autour de la paix, de la réindustrialisation, de l’unité à construire dans le mouvement qui s’est amorcé le 10 septembre et se poursuivra le 18 apportent un regard nouveau dans la crise dans laquelle s’enfonce la France et l’affluence de la Fête de l’Humanité montre que l’envie de débattre et de trouver des réponses aux multiples questions qui se posent se tourne progressivement vers le Parti Communiste Français.

C’est pour moi la première leçon de cette fête : l’énergie militante des communistes, les idées qui ont été corrigées au cours des deux derniers congrès et qui lentement (parfois trop lentement à nos yeux) infusent l’expression politique du parti sont en train de rencontrer le peuple qui se met en mouvement. C’est le signe d’une étape importante. Jusqu’ici, face aux déceptions multiples de la gauche, émergeait toujours une nouvelle force issue de la social-démocratie, comme nouvelle incarnation de l’espoir. Cette logique inscrivait le mouvement populaire dans la voie tracée par François Mitterrand : il n’est possible d’agir qu’en « gouvernant », il n’est admissible pour les forces progressistes de gouverner que si la social-démocratie prend le dessus sur le parti communiste.

Pour parvenir à prendre le dessus, le PS s’était en quelque sorte radicalisé à travers le programme commun, qui lui avait apporté cette caution. La radicalité du PS a fait long feu, mais a été prolongée par une longue série de rééditions, il y eut la « gauche plurielle » jospinienne. Dans la foulée du référendum de 2005, les collectifs anti-libéraux avaient validé la candidature PCF de Marie-Georges Buffet mais les forces de gauche n’en tinrent pas compte et imposèrent la candidature supplémentaire de José Bové. Suite à cette expérience, le PCF lui-même accepta alors de se mettre en retrait, et cela créa l’opportunité du mélenchonisme, dans la continuité mitterrandienne. On eut également les frondeurs du PS, puis toute une série de groupuscules pilotés par tel ou tel ancien ministre tentèrent leur chance.

Lorsque le PCF, dans son 38ème congrès, annonça son retour comme force politique aussi légitime que les autres à présenter des candidats à toutes les élections et potentiellement à prendre la direction de l’alternative, c’est donc un pari très audacieux qui a été lancé et incarné par Fabien Roussel. Pari dont l’accouchement a été long et difficile, rien n’a été épargné, ni en interne, ni en externe. Ni les élus communistes de haut niveau qui préfèrent soutenir la candidature mélenchonienne que celle choisie par les communistes, ni les abandons de circonscriptions perpétuels au profit de la gauche social-démocrate, y compris dans des villes communistes, y compris en réduisant les chances de victoire, ni les campagnes et coups bas contre le PCF et son secrétaire national, ni la difficulté à se saisir réellement d’une ligne radicale assumée et le besoin permanent de se justifier, menant parfois à des positions ubuesques par excès de prudence, comme sur les questions internationales, laissant par exemple la FI prendre sans coup férir la position historique du PCF comme premier acteur et dirigeant de la lutte pour la cause palestinienne, et isolant sans raison le parti par des refus inexplicables de signer les communiqués collectifs.

Mais les communistes se sont battus, sur l’ensemble de ces questions.

Le travail idéologique, le combat idéologique a été mené. Les décisions de congrès sur la paix, sur la nécessaire sortie de l’OTAN sont entrées comme pièce centrale du discours du parti. Samedi, l’opposition à la militarisation de l’économie et à la trajectoire de guerre de la soi-disant « coalition des volontaires » a été exprimée très clairement. Un travail de fond sur les questions industrielles a été réalisé. La question du travail, des salaires, l’opposition travail / capital, portées inlassablement par Fabien Roussel sont devenues des références claires. La question des nationalisations, comme reprise de l’outil de production par les travailleurs a cessé d’être taboue. La perspective de la transformation révolutionnaire de la société (l’établissement d’une société socialiste, donc) a même été reprise dans la dernière conférence nationale. Et tout en acceptant de passer sous les fourches caudines imposées par la situation, de la NUPES et du NFP, le PCF, par la voix de son secrétaire national, n’a jamais perdu une occasion d’appeler au dépassement de ces alliances temporaires et limitées.

C’est encore modeste, mais perce l’idée que les communistes ont un rôle à jouer qui n’est plus subalterne et des propositions qui sont radicalement différentes et que cela peut sortir le mouvement progressiste de la répétition des espoirs déçus. Quelles que soient les limites, il y a là quelque chose de nouveau et fondateur, un fil ténu mais réel dans la profonde période de crise de perspective que nous avons traversée depuis plusieurs décennies et dans le champ de ruine qu’est devenu la gauche au fil de ses échecs.

Le combat reste entier, et nul n’entretient la moindre illusion à cet égard : pendant encore longtemps, rien ne nous sera non plus épargné.

Mais dans ce combat, chacun se ragaillardit. Le parti se ressaisit de son histoire. C’est par exemple l’immense stand de la section de Vitry sur Seine, qui porte fièrement la continuité historique du PCF, c’est avec une gigantesque banderole « Vitry sur Seine : Un siècle de communisme municipal ».

Et en fond de stand, une autre non moins belle et non moins porteuse de la continuité historique du PCF.

Dans ce combat, notre travail de production idéologique a trouvé sa modeste place. Notre ouvrage était présent sur le stand de l’éditeur, Delga et s’est très bien vendu et j’ai animé un débat sur le stand de l’association Livres en luttes. Comme chaque fois que nous intervenons, c’est l’occasion, bien sûr de vendre des livres et de nouer des contacts qui déboucheront sur de nouveaux débats, deux contacts pris cette fois. Mon agenda commence à être bien rempli …

« Si la Fête reste imparfaite, il s’y transmet toujours un esprit de luttes » : une socio-analyse poétique de la Fête par le sociologue Fabien Truong

Professeur agrégé au département de sociologie et d’anthropologie de l’université Paris-VIII, Fabien Truong est connu pour ses enquêtes au long cours sur la jeunesse de banlieue. Il est aussi réalisateur et écrivain, auteur de récits littéraires et d’un roman noir aux accents de polar social, Routines. Ce week-end, il a arpenté pour l’Humanité les allées de la Fête.

 

Le RER D est lancé. Il quitte la capitale : cap vers le sud, au cœur de l’Essonne. Le wagon est animé, empli de ces trajectoires à l’air aléatoire mais pourtant si déterminées. Je dénombre : 33 personnes, toutes d’apparence non blanche, à l’exception d’un jeune homme à l’air pirate, avec de longs cheveux tirant vers le roux, enserrés dans un bandana noir à flammes orange. Je prends les paris : sûr que lui aussi, il y va. À la Fête. Continuer la lecture de « Si la Fête reste imparfaite, il s’y transmet toujours un esprit de luttes » : une socio-analyse poétique de la Fête par le sociologue Fabien Truong

Fabien Roussel plaide pour « qu’un nouvel accord se dégage à gauche » (Video discours Huma2025)

Fabien Roussel a fixé des lignes rouges – dont l’abandon du budget Bayrou, l’abrogation de la réforme des retraites, la hausse des salaires – à l’intention du premier ministre, sous peine de censure. Le secrétaire national du PCF a aussi affirmé ne pas vouloir renouveler l’accord scellé par le Nouveau Front populaire en l’état, en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, au profit d’un nouvel accord qu’il appelle de ses vœux.

« Je comprends les Français qui en ont marre et veulent que Macron parte maintenant, confie Fabien Roussel. Mais nous serons davantage prêts en attendant 2027, à la condition qu’il y ait un mouvement social puissant qui nous porte. » ©DR

 

Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, a profité de cette première journée à la Fête de l’Humanité 2025, pour inviter à la mobilisation sociale en cette rentrée, à l’occasion d’un déjeuner de presse. Actualité oblige, le maire de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) a confirmé que le PCF « ne censure pas a priori » le prochain gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre mardi 9 septembre. Et de préciser immédiatement : « Il doit envoyer des signaux rapides aux Français : augmentation des salaires, abrogation de la réforme des retraites, taxes sur les plus riches, débattre des aides aux entreprises, estime Fabien Roussel. Mais si c’est pour passer de 44 milliards à 39 milliards d’économies, ce n’est même pas la peine de nous appeler. Nous n’avons pas peur ni de censurer ni d’une dissolution. »

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