Fumier devant les préfectures, panneaux décrochés : pourquoi les mobilisations des agriculteurs germent à nouveau

Après une année marquée par de nombreuses mobilisations, les producteurs se mettent à nouveau en mouvement. Entre épidémies à répétition et aléas climatiques, les agriculteurs cherchent une solution face à leur faible rémunération.

 

Les scènes ont un goût de déjà-vu. Le 9 octobre dernier, des agriculteurs venus de Meurthe-et-Moselle se sont déplacés, en tracteurs, jusqu’à la direction départementale du territoire de Nancy, avant d’y déposer amoncellements de paille et autres tas de lisier. Mêmes images devant la préfecture de la Marne, à Châlons-en-Champagne, où a été répandu du fumier. En Haute-Garonne, mais aussi en Ariège ou dans le Gard, des paysans ont décroché des panneaux de sortie de communes. Certains se sont retrouvés cadenassés sur les grilles de la préfecture de Nîmes.

Partout sur le territoire, des îlots de colère commencent à se reconstituer chez les agriculteurs. Souvent à l’appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA), syndicats défenseurs d’un modèle productiviste et majoritaires, certains exploitants ont quitté leurs champs pour prendre le chemin de la rue. Continuer la lecture de Fumier devant les préfectures, panneaux décrochés : pourquoi les mobilisations des agriculteurs germent à nouveau

Julien Sueres (CNL) à l’écoute des locataires de Saint-Aignan : « Il est urgent de geler les loyers » + Petition

Tarn et garonne - Julien Sueres à l'écoute des locataires de Saint-Aignan : « Il est urgent de geler les loyers »Par CNL Tarn et Garonne, le 19 Octobre 2024

 

Ce samedi après-midi, Julien Sueres, représentant des locataires au sein de Tarn-et-Garonne Habitat et membre de la Confédération Nationale du Logement (CNL), s’est rendu dans le quartier HLM de Saint-Aignan, accompagné de Philippe Fournié, maire de la commune. L’objectif de cette visite était d’échanger avec les locataires des 17 logements sociaux et de recueillir leurs préoccupations.

Les habitants ont exprimé leur mécontentement sur plusieurs points, notamment les charges et les loyers jugés trop élevés. « Les loyers et les charges ne cessent d’augmenter, bien au-delà de ce que cela devrait être pour des logements sociaux, et pour autant le service n’est pas au rendez-vous », a dénoncé une locataire. Des problèmes récurrents ont été soulevés, tels que des compteurs électriques obsolètes, l’absence de maintenance sur les systèmes de climatisation pourtant facturés, et des soucis d’humidité persistants. « Ils viennent mettre un coup de peinture et nous disent que c’est réglé. Quelques semaines plus tard, la moisissure revient », a témoigné un résident.

Pétition: Pour le gel des loyers et la construction massive de logements sociaux neufs !
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180 plans sociaux et 6,1 % de déficits publics : comment Sophie Binet étrille le bilan d’Emmanuel Macron

Lors d’une conférence de presse, ce vendredi 18 octobre, la secrétaire générale de la CGT a réaffirmé que l’abrogation de la réforme des retraites demeurait un « objectif majeur » de sa confédération. Les organisations syndicales seront auditionnées par les députés en commission des finances, lundi 21 octobre.

 

Forte d’une carte de France des 100 000 emplois menacés dans l’industrie en arrière-plan, Sophie Binet a donné le ton de sa conférence de presse de rentrée, ce vendredi 18 octobre. « La CGT recensait 140 plans de liquidation de l’emploi en mai dernier. Nous en dénombrant désormais 180, malgré des victoires à Metex ou Durlex », tance la secrétaire générale de la centrale de Montreuil. Continuer la lecture de 180 plans sociaux et 6,1 % de déficits publics : comment Sophie Binet étrille le bilan d’Emmanuel Macron

Non à l’infiltration de l’extrême droite dans nos écoles !

Tarn et garonne - Non à l'infiltration de l'extrême droite dans nos écoles !

Julien Sueres, un parent d’élève engagé pour défendre l’école de la République

« Vous avez entre vos mains l’intelligence et l’âme des enfants », disait Jaurès. C’est pour cette raison qu’il est crucial de mener la bataille des moyens pour l’éducation, et en particulier pour rendre le métier d’enseignant plus attractif. Prôner la haine, diviser et chercher des boucs émissaires ne sert à personne, mais l’extrême droite ne semble toujours pas l’avoir compris. Continuer la lecture de Non à l’infiltration de l’extrême droite dans nos écoles !

« Une saignée », « un sabordage » : les syndicats d’enseignants dénoncent la suppression de 4 000 postes prévus dans le budget 2025

Sous couvert de démographie scolaire, le gouvernement a annoncé la suppression de 4 000 postes dans l’Éducation nationale, jeudi 10 octobre lors de la présentation du projet de budget 2025. Pour les syndicats l’argument ne tient pas. Ils dénoncent une scandaleuse « saignée » qui mettra à mal leurs missions.

 

« Nous voulons faire mieux avec moins. Je sais, vous avez déjà entendu cela avant. Sauf que nous, nous ferons moins d’abord. » La sentence prononcée par le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, jeudi 10 octobre à l’heure de présenter le projet de budget 2025, prend une dimension toute particulière dans l’Éducation nationale. Elle devrait être amputée, selon les prévisions de l’exécutif, de pas moins de 4 000 postes. Et le gouvernement Barnier a beau se réfugier derrière la démographie scolaire (« 97 000 élèves en moins à la rentrée 2025 », selon la rue de Grenelle) et l’augmentation du nombre d’AESH (+ 2 000 postes d’accompagnants d’élèves en situation de handicap), l’argument est loin de convaincre les syndicats d’enseignants. Continuer la lecture de « Une saignée », « un sabordage » : les syndicats d’enseignants dénoncent la suppression de 4 000 postes prévus dans le budget 2025

Aide sociale à l’enfance : le Cese alerte sur le désengagement institutionnel

Le Conseil économique, social et environnemental publie mardi 8 octobre un avis sur la protection des mineurs. Il insiste sur la nécessité de renforcer la coordination entre l’État et les départements.

 

C’est une bonne nouvelle : jamais la société civile ne s’est autant préoccupée du sort des enfants. Les lois de 2007, 2016 et 2022 sont venues affirmer et réaffirmer leurs droits. Pourtant, les chiffres restent effarants. Vingt ans. C’est le nombre d’années d’espérance de vie en moins des enfants maltraités.

Plus de 2 000 enfants vivent dans la rue, dont 500 de moins de 5 ans, selon le dernier baromètre de l’Unicef. Le Syndicat de la magistrature, lui, révèle que 70 % des juges n’ont pas prononcé de décisions de protection parce qu’ils savaient qu’elles ne seraient pas mises en œuvre. Et il faudrait 38 000 professionnels supplémentaires afin que les structures dédiées à la protection de l’enfance fonctionnement correctement. Continuer la lecture de Aide sociale à l’enfance : le Cese alerte sur le désengagement institutionnel

Castelsarrasin : Permanence du conseiller régional Rodolphe Portolès

Le conseiller régional Rodolphe Portolès viendra rencontrer les castelsarrasinois sur le marché le jeudi 10 octobre prochain. L’ensemble des acteurs associatifs, économiques et sociaux du territoire sont invités à venir le rencontrer à l’Espace Métais, rue de la Révolution à Castelsarrasin à partir de 10h jusqu’à 12h.

« Il est important pour moi de venir régulièrement, au moins une fois par trimestre, rencontrer nos concitoyens dans les territoires afin de pouvoir répondre à leurs sollicitations concernant les travaux du conseil régional mais aussi pour faire un point sur les dossiers plus spécifiques, notamment sur les sujets comme la santé, les transports ou l’éducation », tient à souligner Rodolphe Portolès.

« Nous tenons tout particulièrement à inviter nos élus locaux mais aussi tous nos concitoyens à venir profiter pleinement de cette opportunité. A l’heure où notre démocratie est parfois bien malmenée, il nous semble toujours intéressant d’avoir un élu régional qui prenne l’initiative de visiter les territoires pour expliquer les tenants et aboutissants de son mandat », explique de son côté Maximilien Reynès Dupleix, secrétaire de la section locale du PCF.

Pour la paix au Proche-Orient : il faut des actes concrets !

Publié le 02 octobre 2024

L’armée israélienne a violé les frontières libanaises. Cela fait suite à des bombardements massifs qui touchent la population civile, faisant plusieurs milliers de morts. Ce sont pour le Liban les journées les plus sanglantes depuis la fin de la guerre civile en 1990. Le gouvernement libanais estime à un million le nombre de déplacés. C’est dans une logique de guerre régionalisée que s’est aujourd’hui engagée le pouvoir d’extrême-droite israélien.

Ce 1er octobre, l’Iran a décidé de lancer une vague de missiles sur plusieurs villes d’Israël et leurs populations. L’évènement est sans précédent. L’embrasement n’est plus une possibilité. Il est là, sous nos yeux. Continuer la lecture de Pour la paix au Proche-Orient : il faut des actes concrets !

Eau, énergie, environnement : luxe ou enjeu d’avenir ?

En débat

Depuis que la France a libéralisé le marché de l’électricité, Bruxelles somme Paris d’ouvrir les barrages hydrauliques à des opérateurs extérieurs. Au Forum social de la Fête de l’Humanité, quatre intervenants ont débattu de l’avenir de ces équipements.

Il y avait tous les ingrédients pour rendre cette table ronde électrique. Une salle pleine à craquer. Un sujet qui fâche de Paris à Bruxelles : le parc hydroélectrique que l’Union européenne pousse la France à privatiser.

Des débatteurs hors normes : le secrétaire général adjoint de la CGT mines et énergie, Fabrice Coudour ; la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier ; Luc Rémont, président-directeur général d’EDF, et Albane Crespel, cofondatrice du collectif Construire l’écologie. Enfin, le public du Forum social de la Fête de l’Humanité, farouche dès qu’on touche à des biens communs comme l’eau et l’électricité.

Quels problèmes poserait la libéralisation du secteur hydroélectrique ? Continuer la lecture de Eau, énergie, environnement : luxe ou enjeu d’avenir ?

Nous combattrons de toutes nos forces le choix de l’austérité ! + réponse d’A. Chassaigne

Dans son discours de politique générale, le Premier ministre fait le choix de la poursuite de la politique du président de la République qui a échoué et a été massivement sanctionnée dans les urnes par les Françaises et les Français.

Une boussole est au cœur des annonces de Michel Barnier : mener une politique d’austérité confirmant que les deux tiers de la réduction du déficit public, plus de 20 milliards d’euros, seront assurés par la réduction des dépenses de l’Etat et des collectivités, affaiblissant ainsi les services publics de proximité et l’ensemble de notre économie. Il confirme ainsi un cap : servir le capital, au détriment du travail et de la réponse aux besoins des Français et des Françaises en métropole comme dans les Outre-Mer, des TPE-PME dont le nombre de faillites atteint un record, et des collectivités dont les ressources ne cessent d’être amputées.

Les salariés, leurs salaires et retraites, sont les grands absents de cette déclaration.

Des millions de salariés demandent de véritables hausses de salaire pour un travail qui paie, et ils obtiennent pour seule réponse une revalorisation minimale anticipée du Smic et les fausses recettes libérales que sont l’intéressement et la participation salariée.

Des millions de salariés demandent l’abrogation de la réforme des retraites, et celle-ci est rejetée par le Premier ministre qui confirme qu’aucun moyen supplémentaire ne sera dégagé au nom de « l’équilibre financier ».

Quant aux enseignants et soignants mobilisés au quotidien au service de nos concitoyennes et concitoyens, ils n’obtiennent rien d’autre qu’une vague promesse de renforts de bénévoles retraités !

Et aucune mesure n’est annoncée pour l’avenir de la jeunesse du pays, traitée sous le seul angle de la délinquance, celle-ci se voit stigmatisée et la justice des mineurs menacée de destruction.

En matière d’immigration, le Premier ministre cède à l’argumentaire du Rassemblement national, comme en témoigne notamment sa volonté de renforcer Frontex et ses pratiques contraires aux droits humains.

Pire, le Premier ministre décide d’aller plus loin dans l’austérité comme en témoignent les plafonds de dépenses prévus dans le cadre du budget 2025, en baisse de 10 milliards d’euros, touchant massivement le travail et l’emploi.

Au regard de ces choix, la surtaxe sur les grandes entreprises — qui n’est en fait qu’un retour, pour une petite minorité de grandes entreprises, sur certains cadeaux fiscaux accordé par Emmanuel Macron – vise à masquer cette nouvelle cure d’austérité. L’heure est à une remise à plat total de la politique d’exonérations et d’aides publiques aux entreprises, pour servir le progrès social et écologique.

Nous combattrons de toutes nos forces le choix de l’austérité. La France a besoin d’un nouveau mode de développement, éradiquant le chômage et  garantissant un emploi de qualité pour tous et toutes et la formation, davantage de dépenses orientées vers une nouvelle industrialisation sociale et écologique du pays et le développement des services publics. 

En matière de politique étrangère, la voix de la France ne sera pas plus forte avec Michel Barnier, alors même que la situation européenne et mondiale, les risques d’escalade en Ukraine et au Proche-Orient appellent plus que jamais une voix indépendante de la France et une diplomatie au service de la paix.

Aux côtés de nos parlementaires qui appellent à censurer ce gouvernement, le PCF salue les organisations syndicales qui ont organisé une première journée d’action interprofessionnelle. Il appelle à amplifier la mobilisation pour combattre la politique du gouvernement Barnier.

Paris, le 1er octobre 2024

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF