LES JEUX GAZIERS DE L’ALLEMAGNE: Merkel sort du silence

 

Ce texte pourrait figurer dans la catégories « Si on vous le dit », tant les propos rapportés de Merkel font écho à ce que nous avons dit dès le début. La cible était d’abord l’Europe, avant d’être la Russie. La priver de son autonomie énergétique, casser la compétitivité de son industrie en la privant des sources d’énergie bon marché. Comme le souligne Merkel, la Pologne et l’Ukraine ont joué le rôle des alliés les plus atlantistes, au service d’un bloc Angleterre-USA qui fut uni tant que Biden était à la Maison Blanche. Ces deux pays contrôlent à eux seuls l’ensemble des routes terrestres qui relient la Russie à l’Europe continentale. Les « changements de régime » y ont placé des amis des intérêts atlantistes au pouvoir. Les gazoducs NordStream et TurkStream avaient pour but de contourner ce blocage qui se traduisait, comme le souligne Merkel, par des frais de passages exorbitants. L’arrivée de Trump a poussé la logique, demandant et obtenant de l’UE qu’elle se sacrifie financièrement et industriellement, pour payer les frais de cette guerre qui a mal tourné. Ce que n’explique pas Merkel, c’est pourquoi elle-même a consenti à cette politique, par exemple en bloquant jusqu’au bout sous la pression de la Pologne et des USA, l’ouverture du gazoduc NordStream 2, pourtant financé par les industriels allemands et français ? Elle ne fait pas part (peut-être cela viendra-t-il) des pressions et des menaces qui ont abouti à cette situation d’automutilation de l’industrie. Quel est ce contrôle politique qui s’exerce sur les gouvernements au détriment des choix démocratiques ? (note de Franck Marsal pour Histoire&Société). Continuer la lecture de LES JEUX GAZIERS DE L’ALLEMAGNE: Merkel sort du silence

Fabienne Fédérini : « L’Etat privilégie l’enseignement privé au détriment de l’enseignement public de trois manières »

Pas de sectorisation, sélection des élèves et exclusion des élèves à profil éducatif spécifique, non mixité sociale, et répartition des moyens qui ne prend pas compte des points précédents : c’est ce que pointe Fabienen Fédérini dans Enseignement privé catholique. Comment l’Etat brise l’école de la République. La docteure en sociologie, professionnelle des questions éducatives et des politiques publiques des territoires prioritaires décrypte des décennies de choix politiques menant à une concurrence déloyale des écoles privées sous contrat au détriment du service public d’éducation. Ces écoles privées sont financées à 75% d’argent public et relèvent pour 96% d’entre elles, de l’enseignement catholique. Fabienne Fédérini répond aux questions du Café pédagogique à l’occasion de la sortie de son ouvrage publié aux éditions au Bord de l’eau. Continuer la lecture de Fabienne Fédérini : « L’Etat privilégie l’enseignement privé au détriment de l’enseignement public de trois manières »

Rentrée 2025 : des équipes incomplètes dans 73% des collèges et lycées

Dans son enquête de rentrée, le SNES-FSU contredit le ministère. « Il manque au moins un professeur dans 55% des collèges et lycées » selon Sophie Vénétitay. La secrétaire générale du SNES-FSU dévoile les chiffres d’une enquête réalisée d’après un échantillon de 1000 établissements scolaires. Les postes non pourvus sont nombreux à la rentrée, vraisemblablement au-delà de l’estimation des 2500 postes de la ministre Borne. Continuer la lecture de Rentrée 2025 : des équipes incomplètes dans 73% des collèges et lycées

Débat: Et maintenant, comment changer de politique sociale ?

Avec son plan budgétaire, François Bayrou veut accroître encore une logique austéritaire que subissent les classes populaires. Il existe des alternatives qui favorisent la réponse aux besoins sociaux.

 

Construisons de larges rassemblements avec les usagers, syndicats, associations et élus pour exiger le déploiement des services publics.

Isabelle Mathurin, Co-présidente de la Convergence nationale des collectifs de défense et développement des services publics

Devant l’ampleur des attaques gouvernementales portant durement atteinte aux conquêtes sociales, la Convergence des collectifs de défense et développement des services publics soutient la mobilisation en cours, l’appel intersyndical pour l’abandon du projet de budget du premier ministre, la contestation de la loi Duplomb, l’appel citoyen à tout bloquer le 10 septembre, l’appel intersyndical à la mobilisation du 18 septembre. Elle nécessite la construction de larges rassemblements avec les usagers, syndicats, associations et élus pour faire échec à ce budget ultra-austéritaire. Continuer la lecture de Débat: Et maintenant, comment changer de politique sociale ?

Le PCF refusera tout budget de recul social + résolution du CN

Le conseil national du PCF appelle à la mobilisation et au rassemblement autour d’un « pacte d’avenir pour la France » pour préparer l’après-Bayrou. Un congrès se tiendra les 3, 4 et 5 juillet 2026.

Pour les communistes « l’heure est à changer de gouvernement mais aussi et surtout de politique ». PHOTO B.K.
Pour les communistes « l’heure est à changer de gouvernement mais aussi et surtout de politique ». PHOTO B.K.

 

Alors que le gouvernement Bayrou devrait tomber ce lundi, la direction communiste se réunissait samedi place du Colonel Fabien. À l’ordre du jour : les initiatives à prendre dans cette période d’instabilité politique, l’hypothèse d’une nouvelle dissolution, mais aussi l’adoption d’un cahier thématique sur la Sécurité sociale du XXIe siècle, 80 ans après sa création.

Dans son introduction, Fabien Roussel ne retient pas ses coups contre le gouvernement Bayrou et son budget qu’il qualifie de « déclaration de guerre sociale ». Les députés communistes et leurs partenaires d’Outre-mer voteront donc contre la confiance demandée par l’hôte actuel de Matignon.

« Nous n’accepterons aucune ponction supplémentaire sur le pouvoir d’achat des salariés, des retraités, aucun compromis sur ce sujet. Pas touche à la santé, aux salaires, aux pensions, aux allocations », affirme le secrétaire national du PCF avant de prévenir : « nous sommes prêts à voter une nouvelle censure, à faire tomber un nouveau gouvernement s’il s’entête à taper sur les Français et donc nous sommes prêts à une nouvelle dissolution même si nous ne souhaitons pas qu’il y en est une ».

Pacte d’avenir pour la France

Décidé à « travailler sur un budget alternatif », il rappelle, à la veille des mobilisations des 10 et 18 septembre, que « l’ADN du PCF est d’être une force au service du monde du travail et des rassemblements les plus efficaces ». Continuer la lecture de Le PCF refusera tout budget de recul social + résolution du CN

Pouvoir d’achat : comment le libéralisme nous fait les poches

Si les chiffres officiels montrent une augmentation constante du niveau de vie des Français, les enquêtes d’opinion disent au contraire le sentiment de déclassement. La faute au coût croissant des dépenses contraintes, dont le poids, qui pèse surtout sur les ménages les plus pauvres, contribue à l’accroissement des inégalités.

La croissance des inégalités face aux besoins de la vie courante s’est accrue sous la présidence Macron, avec la multiplication de mesures fiscales et économiques favorisant les plus riches et les détenteurs de patrimoine.
© DPA/ABACA

 

« Pour 100 balles t’as plus rien », dit l’adage populaire. Après deux années d’inflation galopante en 2022 et 2023, la formule fait plus que jamais écho au quotidien des Français. Enquête après enquête s’exprime leur sentiment d’avoir perdu du pouvoir d’achat. Selon l’étude « Fractures françaises 2024 », quelque 70 % d’entre eux estiment que « les gens comme (eux) ont des conditions de vie de moins en moins bonnes ». Les statistiques économiques disent pourtant le contraire.

« Le pouvoir d’achat par unité de consommation (individus qui composent un ménage – NDLR) a crû en moyenne de 0,5 % par an sous le quinquennat d’Emmanuel Macron, ce qui correspond à un gain annuel moyen de 170 euros. C’est plus que durant le quinquennat de François Hollande (+ 0,1 %) ou celui de Nicolas Sarkozy (+ 0,2 %), mais moins que durant les mandats précédant la crise de 2008 », écrivaient, en 2023, les économistes Pierre Madec, Mathieu Plane et Raul Sampognaro. Continuer la lecture de Pouvoir d’achat : comment le libéralisme nous fait les poches

Suicide de Caroline, professeure des écoles, victime de harcèlement homophobe

Caroline, enseignante dans le Cantal, s’est suicidée lundi 1er septembre 2025. Caroline n’a pas pu faire sa rentrée en 2024 dans son école, elle n’a fait pas de rentrée en 2025 et elle n’en fera plus. C’est une immense tragédie pour l’Éducation nationale. Caroline a été victime d’insultes homophobes et de menaces de mort au sein de son école. Elle a souffert de ces actes mais aussi du manque de soutien de l’institution.

Des menaces dans l’école

En 2023, Caroline Grandjean découvre l’inscription homophobe « sale gouine » sur le mur de l’école du village et dépose plainte. Elle enseigne depuis trois ans dans cette école. Trois mois plus tard, un autre tag apparaît sur le mur de l’école. Malgré la demande de son inspectrice et des réserves côté mairie, elle adresse aux familles un communiqué cosigné avec les parents d’élèves et le maire pour dénoncer l’insulte. Quand elle reçoit une menace de mort, elle porte plainte, soutenue par la directrice académique. Un troisième tag apparait « dégage la gouine ». Remedium relate que l’inspectrice demande alors à Caroline « ce qu’elle a pu faire pour qu’on s’en prenne à elle ». L’auteur de bandes dessinée et de livres pour enfants, a relaté dans Cas d’école l’histoire de Caroline en janvier 2025.

Quand la directrice académique lui propose de changer d’école pour la protéger, Caroline « refuse de plier face au corbeau ». L’administration lui propose un autre poste à la rentrée 2024, contre son gré mais pour son bien et sa protection. Mais pour elle, c’est une double sanction : victime de harcèlement et mutée loin de chez elle.

L’isolement d’une victime

Pour Caroline, garder son poste est ne pas faiblir dans la lutte contre les discriminations. Elle se sent seule et isolée dans sa circonscription. Quand elle n’a pas pu faire la rentrée en 2024 dans son école, dans un règne du #pas de vague, Caroline a des messages de la mairie du village, non de soutien mais de soulagement qu’elle ne soit pas dans son école à la rentrée, ce qui la mènera à une tentative de suicide. Le corbeau ne sera pas identifié malgré les 5 plaintes et l’enquête judiciaire.

Pour Remedium, « dernièrement il y a eu une accumulation de plusieurs événements qui ont renforcé son sentiment d’injustice. D’abord le classement sans suite de sa plainte, et puis la promotion de l’inspectrice de l’éducation nationale qui, selon elle, ne l’avait pas vraiment soutenue tout au long de cette affaire. Il y a un message dans le fait qu’elle ait choisi cette date de la rentrée pour se donner la mort. »

Son suicide révèle une nouvelle fois les manquements de l’Éducation nationale dans la gestion des violences et la protection de ses agents. Le FSU-SNuipp et le S2DE demandent l’ouverture d’une enquête administrative pour faire la lumière sur cette affaire. Pour le syndicat des directions, Caroline était « broyée par l’institution, par son village […], elle avait écrit sur un groupe de directeurs : « lundi… sera bien plus difficile pour moi que pour vous ».

Djéhanne Gani

*Au printemps, le Café pédagogique voulait échanger avec Caroline, mais sa santé ne le permettait pas. Le Café pédagogique adresse son soutien à ses proches, à la communauté éducative endeuillée.

Lire aussiSuicide d’une professeure des écoles : le ministère saisit l’Inspection générale

LA BOUCHE D’ÉGOUT par Pierre Caillaud-Croizat

J’ai été contacté hier par Marie-Claire Cailletaud, que je remercie, qui m’a informé d’un article dans le JDD du 31/08/2025 particulièrement malveillant envers Croizat et les communistes en général.
Cela mérite un droit de réponse que je m’octroie ici.
N’ayant pas de contact à la CFTC, j’espère que certains d’entre vous feront le nécessaire afin que ma réponse leur parvienne et puisse être remise à l’auteur de l’article, M. Thouvenel, ancien vice-président de la CFTC.
Merci d’avance.
Après avoir pris connaissance de cet article dans le JDD du 31 août 2025, je me sens obligé d’apporter quelques précisions sur mon point de vue à M. Thouvenel, ancien vice-président de la CFTC.
Evoquant Ambroise Croizat, M. Thouvenel explique qu’il n’a pas désavoué le pacte germano-soviétique.
C’est effectivement le cas de la grande majorité des communistes à cette période.
Et c’est facile à comprendre quand on connait les raisons profondes qui ont amené Staline à conclure ce pacte. Entre autre les atermoiements et tergiversations diplomatiques des gouvernements anglais et français pour conclure des alliances de défense mutuelle avec l’Union soviétique, et la signature des accords de Munich par les mêmes.
Quelque temps après, Croizat est arrêté avec d’autres députés communistes par les autorités de la IIIè république et embastillé pour une durée qui s’étendra d’octobre 1939 à février 1943, soit quasiment 3 ans et demi dont presque deux au bagne.
La première chose que je voudrais rappeler à M. Thouvenel, c’est que les députés communistes ont été destitués, condamnés et emprisonnés par ceux qui avaient en 1936 refusé le soutien à l’Espagne républicaine, les mêmes qui ont signé avec Hitler les Accords de Munich, qui ont permis à l’Allemagne nazi de dépecer et occuper la Tchécoslovaquie avec qui nous avions des accords de défense militaire réciproque, et qui permettaient à l’occupant d’utiliser l’industrie de ce pays pour réaliser ses ambitions d’expansion territoriale, et toujours les mêmes qui s’apprêtaient à se vautrer dans la collaboration en confiant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Seuls 80 d’entre eux ont refusé de les voter.
Et quand M. Thouvenel évoque avec beaucoup de légèreté cette période de détention, il ne semble pas apprécier pleinement les conditions dans lesquelles les députés ont été détenus.
Ils vont séjourner dans plusieurs prisons d’abord en France métropolitaine. Dans les courriers qu’il envoie à son épouse, Croizat décrit l’extrême précarité des conditions de détentions. Les députés sont privés d’accès aux journaux, l’hygiène est déplorable, les cellules sont glacées l’hiver et étouffantes en été, la ration alimentaire est limitée à sa portion congrue.
Ils ont faim.
Début avril 1941, ils vont être transférés par bateau, à fond de cale et boulets aux pieds, de Marseille en Algérie. On les envoie au bagne de Maison-Carrée dans la banlieue d’Alger.
Leur situation va encore se dégrader au point qu’ils tombent malades les uns après les autres, atteint par la malnutrition, le typhus, la dysenterie, attaqués de toutes parts par les vermines en tous genres et pourchassant les rats qui viennent leur courir dessus pendant leur sommeil.
L’objectif recherché est clairement de les faire mourir d’épuisement à petit feu.
Quand Croizat sortira du bagne en février 1943, 3 mois après le débarquement allié, il sera comme tous ses camarades terriblement affaibli physiquement et aura perdu 30 kilos.
Et quand M. Thouvenel se permet de dire que « comme déporté et résistant, on a connu mieux », je pense qu’il ne mesure pas la dureté du calvaire qu’on a fait subir à ces élus du peuple déchus arbitrairement par ceux qui sont devenus des collabos. Ce commentaire méprisant est une honte absolue et digne d’une bouche d’égout.
J’ai été aussi particulièrement accablé par la manière dont M. Thouvenel évoque la création et la mise en place de la sécurité sociale. Il explique que Croizat n’est pas ministre quand les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 font leur apparition et que cela valide une participation minimale de celui-ci.
Mais quand on relate des faits historiques, la moindre des choses conduisant à l’honnêteté consiste à prendre connaissance du rôle qu’ont tenu les uns et les autres dans l’élaboration de ces ordonnances. Le texte qui leur donnera naissance a été discuté à l’Assemblée consultative provisoire.
Et dans celle-ci, la commission du Travail et des Affaires sociales, dont Croizat était le président, a pesé de tout son poids pour que ces ordonnances soient conformes à ses orientations.
Je ne puis m’empêcher de vous faire prendre connaissance de ce que le ministre Croizat en avait dit lui-même dans un discours à L’Assemblée prononcé le 8 août 1946 :
« L’ordonnance du 4 octobre 1945, à laquelle est à juste titre attaché le nom d’un ami qui nous est commun à tous, M. Alexandre Parodi, a été le produit d’une année de travail au cours de laquelle des fonctionnaires, des représentants de tous les groupements et de toutes les organisations intéressées, des membres de L’Assemblée consultative provisoire, dont certains font partie de la présente Assemblée, ont associé leurs efforts pour élaborer un texte que le gouvernement de l’époque a en définitive consacré conformément à l’avis exprimé par 194 voix contre 1 à l’Assemblée consultative. »
Je conseille également à M. Thouvenel la lecture du livre d’Emmanuel Defouloy (Ambroise Croizat, justice sociale et humanisme en héritage, paru aux éditions du Geai Bleu le 14 mai 2025) qui relate avec maintes précisions et documents à l’appui l’influence de Croizat et de la commission du Travail et des Affaires sociales sur le contenu de ces ordonnances et l’éclairera dans ses connaissances de l’histoire sociale de notre pays.
Quant au rôle central qu’a tenu M. Pierre Laroque, personne n’en disconvient. Mais je dois rappeler à M. Thouvenel qu’un haut fonctionnaire est au service d’un ministre, que ce soit Alexandre Parodi ou Ambroise Croizat, qu’ils ont agi de concert dans cette construction avec bien d’autres (je pense notamment aux conseillers qui entouraient Croizat comme Henri Raynaud, Henri Jourdain, maître Marcel Willard…), et que la mobilisation des militants de la CGT a été déterminante pour donner une réalité concrète et physique à cette œuvre civilisatrice qu’est la sécurité sociale.
Toujours dans ce discours à L’Assemblée du 8 août 1946 :
« Le plan de sécurité sociale est une réforme d’une trop grande ampleur, d’une trop grande importance pour la population de notre pays pour que quiconque puisse en réclamer la paternité exclusive.
Cette sécurité sociale, née de la terrible épreuve que nous venons de traverser appartient et doit appartenir à tous les français et toutes les françaises sans considérations politiques, philosophiques ou religieuses. C’est la terrible crise que notre pays subit depuis plusieurs générations qui lui impose ce plan national et cohérent de sécurité. »
M. Thouvenel pourra constater que Croizat sait prendre de la hauteur et mettre en valeur l’importance du collectif, ce dont il ferait bien de s’inspirer tant il semblerait que cette qualité lui soit étrangère. En être dépourvu en matière de syndicalisme confère à une usurpation de la fonction.
A la fin de votre article, vous attribuez à George Bidault un rôle d’inspirateur du programme du CNR « les jours heureux » qui a préconisé la création de la sécu. Je veux bien vous croire sur parole, bien qu’en matière d’inspiration, ma référence se porte plutôt sur Pierre Villon.
Mais en aucun cas cela n’a été suivi d’effet par la CFTC, qui au contraire s’est opposée vigoureusement à ce que le ministre Croizat mettait en œuvre avec son équipe.
Certainement plus préoccupée par la disparition des caisses confessionnelles d’avant-guerre que par l’intérêt général, elle est allée jusqu’à refuser par dépit, de présenter des candidats aux premières élections des administrateurs de la sécurité sociale.
Et cela M. Thouvenel, ce sont des faits historiques, loin de vos élucubrations partisanes et malsaines fortement teintées d’anticommunisme et desquelles suinte cet insipide salmigondis dont vous nous avez grassement abreuvé et saturé jusqu’au dégoût. La citation de Staline à laquelle vous avez fait référence vous sied à ravir.
Le marigot bolchevique ne vous adresse pas ses salutations et pense que vous êtes mûr pour passer vos vacances à Saint Raphaël dans le Var, ville dans laquelle le maire LR à porosité RN vient d’ériger une stèle en mémoire des victimes du communisme. Montrez lui votre article, il vous accueillera les bras ouverts et votre succès contribuera à flatter vos petites ambitions de rayonnement médiatique.
Pierre Caillaud-Croizat, petit fils du ministre Croizat

Sécurité sociale, arrêts maladies… Ces décrets que le gouvernement veut faire passer avant sa chute annoncée le 8 septembre

Alors que le vote de confiance du 8 septembre approche, le gouvernement Bayrou poursuit, en toute discrétion, sa politique antisociale. Un coup de force dénoncé par les élus de gauche.

 

C’est un vieux truc d’illusionniste : profiter de ce que l’attention du public se concentre sur une main pour, de l’autre, réaliser son tour de passe-passe en douce. Alors que l’échéance du 8 septembre, journée durant laquelle le premier ministre engagera la responsabilité de son gouvernement à l’Assemblée nationale lors d’un vote de confiance, est dans toutes les têtes, l’exécutif poursuit discrètement sa politique antisociale. Comme l’Humanité le révèle, François Bayrou s’apprête à s’attaquer à l’assurance-maladie en imposant, entre autres, par décrets, le doublement des franchises pour les assurés.

Lire Aussi: Consultation du Premier Ministre : face au budget d’austérité, le PCF propose un pacte d’avenir pour la France !

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Changer les aides publiques, leurs critères et leur contrôle pour changer le rôle des entreprises (vidéo)

Ndlr de Mac: Un article pour une meilleure compréhension du système d’aides publiques aux entreprises ou comment l’argent public est détourné. Pour combattre aussi les détracteurs qui remettent en cause les 211 milliards versés. La dette n’est pas de la faute des citoyens-nes… A diffuser et mettre entre toutes les mains!

Alain Morin

À nouveau, à l’occasion de la commission d’enquête[1] du Sénat sur l‘utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants, la question du contrôle et de l’efficacité de ces aides fait l’actualité.

Jour après jour, son rapporteur, Fabien Gay, sénateur communiste, a dénoncé les scandales des multinationales qui s’en repaissent tout en versant de généreux dividendes à leurs actionnaires, en rachetant leurs propres actions, voire même en supprimant des milliers d’emplois.

L’Humanité a rapporté quotidiennement des cas d’entreprise, relayé ces événements et en a fait ce qui devient une grande campagne politique… que nous pouvons mieux politiser.

Michelin : “En 2023 a cumulé 113 millions d’euros d’aides publiques… Malgré un versement de 1,4 milliard d’euros de dividendes, et un plan de rachat d’actions, Michelin veut licencier plus de 1 200 salariés en France”. L’Humanité du 20 mars 2025. ST Microélectronics “5 milliards d’argent public, 200 millions de dividendes et 3000 licenciements : que se passe-t-il chez ST Microélectronics ?” L’Humanité du 9 avril 2025. Carrefour : “En 2018, le groupe de la grande distribution touche 350 millions d’euros de diverses aides publiques – principalement des exonérations de cotisations sur la masse salariale – pour un effectif de 109 000 salariés. En 2024, il bénéficie d’un montant quasi similaire 330 millions d’euros. Sauf que dans l’intervalle, les effectifs eux sont tombés à… 85 000 salariés.”. L’Humanité du 11 avril 2025. Continuer la lecture de Changer les aides publiques, leurs critères et leur contrôle pour changer le rôle des entreprises (vidéo)