Allocution de Macron : Un président-candidat au service du capital (com. PCF)

L’allocution du président de la République, ce 12 juillet, n’a pas été à la hauteur de la crise politique, sanitaire et économique que vit la France.

Pour le Parti communiste français, la vaccination doit devenir une grande cause nationale et mondiale car elle est la meilleure protection contre l’épidémie. Elle doit être accompagnée d’une politique ambitieuse de prévention et d’un investissement massif dans la recherche publique pour développer, en plus des vaccins, des traitements efficaces contre le Covid-19.

On ne peut combattre un tel virus à l’échelle d’un seul pays. Alors qu’une faible proportion de la population mondiale a jusqu’alors bénéficié de la barrière des vaccins et que les promesses du G7 en direction des pays les plus pauvres n’ont pas été suivies d’effets, il y a plus que jamais urgence à lever les brevets et à investir massivement dans la production de vaccins pour l’ensemble des peuples. Le chef de l’État l’a confirmé hier soir. Le gouvernement français se refuse toujours à imposer cette solution aux grands laboratoires pharmaceutiques. Il est également décisif d’apporter une aide immédiate aux pays les plus touchés, notamment ceux du Sud, par des moyens financiers, en matériel médical, médicaments et protections, et d’agir pour développer les capacités de production partout dans le monde.

Dans notre pays, les constats formulés par le chef de l’État résonnent comme l’impitoyable aveu de l’échec des politiques sanitaires mises en œuvre par le gouvernement. Continuer la lecture de Allocution de Macron : Un président-candidat au service du capital (com. PCF)

Lafrançaise, première commune du Tarn-et-Garonne à (avoir) accueillir un bureau de vote bulgare In Regards sur l’Est

« NDLR de MAC: face à l’ostracisme que nous avons souvent évoqué dans les colonnes de MAC, nous tenons à souligner le comportement exemplaire de la municipalité de Lafrançaise et de son humaniste de maire, Thierry Delbreil. Un maire qui par son implication locale a permis un recul de l’abstention aux dernières élections départementales et régionales. Surprenante est l’attitude du maire de Valence qui rejoint celui de Moissac dans le refus de faire vivre la démocratie… »

 

 

Plusieurs villes du Tarn-et-Garonne, principalement Moissac, mais aussi Valence d’Agen, Saint-Nicolas de la Grave et Auvillar, hébergent des saisonniers agricoles bulgares qui travaillent régulièrement dans la région, permettant le bon fonctionnement de l’économie agricole locale. Actuellement, près d’un millier de travailleurs bulgares résident dans ce département. Ces derniers sont des électeurs potentiels qui s’intéressent depuis plusieurs mois au changement de gouvernance qui pourrait advenir à la suite des élections législatives du 11 juillet 2021.

La législation bulgare et le droit européen leur offrent la possibilité de demander l’ouverture d’un bureau de vote dans leur commune de résidence. Les mairies des villes d’enregistrement peuvent bien sûr choisir de ne pas prêter leur concours à l’organisation de ces élections ; une décision rarissime, excepté dans le Tarn-et-Garonne, où la représentation diplomatique bulgare a essuyé les refus des municipalités de Moissac et de Valence d’Agen. Même si les élections peuvent être organisées dans un lieu privé sans le soutien de la ville, le scrutin électoral du 11 juillet qui doit permettre d’élire le Parlement bulgare ne se tiendra pas dans ces deux communes, afin d’éviter des tensions avec les mairies concernées. Continuer la lecture de Lafrançaise, première commune du Tarn-et-Garonne à (avoir) accueillir un bureau de vote bulgare In Regards sur l’Est

Automobile. Transition électrique, un virage à hauts risques

Chaîne d’assemblage de la Renault Zoe, à Flins. Le moteur électrique nécessite entre 40 % et 60 % de main-d’Suvre en moins, ce qui risque de coûter très cher en emplois. Gonzalo Fuentes/Reuters

Chaîne d’assemblage de la Renault Zoe, à Flins. Le moteur électrique nécessite entre 40 % et 60 % de main-d’Suvre en moins, ce qui risque de coûter très cher en emplois. Gonzalo Fuentes/Reuters

 

L’Union européenne devrait annoncer le 14 juillet la fin de la commercialisation des voitures thermiques à l’horizon 2035. Une révolution salutaire mais qui doit être bien préparée pour éviter un désastre en termes d’emplois.

La voiture de demain sera propre, silencieuse et produite au plus près du client. Elle réconciliera l’automobile et l’environnement, sans peser sur le portefeuille des Français… Sur le papier, la transition technologique a de quoi faire rêver les cyniques les plus endurcis. Et il est vrai que l’arrêt programmé de la vente des voitures thermiques en Europe, qui pourrait advenir en 2035, n’est pas une mauvaise nouvelle pour le climat, à condition de s’en donner les moyens. Et d’éviter le tête-à-queue social.

Le premier obstacle est d’ordre industriel. « On devrait vendre environ 120 000 voitures électriques en France cette année, pronostique l’économiste Bernard Jullien. Ce qui ne représente même pas 10 % de l’ensemble des véhicules vendus ! Autant dire que le défi est colossal, même si on peut compter, notamment, sur les dix années d’expérience acquise par Renault dans l’électrique. » Il n’empêche que personne n’a jamais été capable de passer à une production de masse, même si les constructeurs affichent leurs ambitions, à l’image d’Audi, qui a annoncé son intention de cesser toute production de moteurs thermiques dès 2033.

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Revalorisation : Nouveaux scénarios et nouvelles propositions in Caf. Péda.

Que restera-t-il du Grenelle ? Les groupes de travail ont terminé cette semaine leurs travaux. Le ministère propose deux nouveaux scénarios (que vous trouverez ci-dessous) qui saupoudrent davantage la revalorisation envisagée par le ministère. Il prépare de nouvelles mesures sur le remplacement et la mise en place de chargés de mission dans les établissements. Le Grenelle aura surtout servi à justifier l’évolution du métier voulue par JM Blanquer.

Deux nouveaux scénarios de revalorisation

La revalorisation des enseignants est limitée en 2022 à 245 millions comme nous l’expliquions le 15 juin.  Le ministère avait alors proposé trois scénarios répartissant les 245 millions du 1er au 8ème échelon. Deux nouveaux scénarios s’ajoutent , allant jusqu’au 9ème échelon mais dans les mêmes limites ce qui réduit d’autant les montants. Continuer la lecture de Revalorisation : Nouveaux scénarios et nouvelles propositions in Caf. Péda.

COMMUNIQUE DE PRESSE DE FABIEN ROUSSEL : PCF ET CLIMAT

Rapport du Haut Conseil pour le Climat : arrêter la procrastination climatique et agir ! (Fabien Roussel – PCF)

Le Haut Conseil pour le Climat vient de sortir son rapport annuel visant à évaluer les politiques climatiques de la France et émettre des recommandations.

Nous voulons tout d’abord saluer le travail des scientifiques de cet organisme indépendant, véritable juge de paix concernant le respect des objectifs de l’accord de Paris de 2015.

Comme les années précédentes, il est très critique vis-à-vis des politiques gouvernementales, et constate que les objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre ne sont pas respectés. Ainsi, de 2015 à 2018, la France a émis près de 65 millions de tonnes de CO2 au-delà de ce qu’elle avait prévu dans sa première stratégie nationale bas carbone (SNCB1). Plus grave, ces émissions en excès, doivent être compensées par des efforts accrus reportés pour les autres périodes de références (de 2019 à 2023 et de 2023 à 2027). Continuer la lecture de COMMUNIQUE DE PRESSE DE FABIEN ROUSSEL : PCF ET CLIMAT

VIe République, services publics… quels remèdes face à la grève des urnes ?

Selon un sondage Ifop pour Sud Radio : 80 % des Français se disent favorables à l’idée de comptabiliser le vote blanc dans le calcul du résultat des élections.

 

Après la démobilisation historique lors des derniers scrutins, le gouvernement multiplie les propositions techniques tandis qu’une partie de la gauche plaide pour une refonte des institutions.

« C oup de semonce » pour le délégué général de LaREM, Stanislas Guerini , « schisme entre la classe politique et les Français » pour l’écologiste Yannick Jadot… Les responsables politiques n’ont pas manqué de commenter l’abstention depuis le premier tour des élections régionales. Dans la foulée, le gouvernement a multiplié les propositions, sans attaquer toutefois le problème à la racine. « Je suis favorable au vote électronique », a ainsi déclaré son porte-parole, Gabriel Attal, sur BFMTV et RMC, en invitant à « être très ouvert » et à « avoir une vraie discussion transpartisane avec l’ensemble des formations politiques ». Laminé aux élections régionales et départementales, le parti présidentiel de Stanislas Guerini souhaite aussi que le « vote par Internet » soit mis en place « dans le prochain quinquennat ». Cette réforme du mode de scrutin présenterait des risques, comme des problèmes de sécurité et de sincérité du vote. À ce titre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’y oppose, estimant qu’il s’agit d’une « fausse bonne idée ». Quant au président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, il a annoncé la création d’une mission d’information pour « identifier les ressorts de l’abstention ». Il n’exclut pas une énième « consultation » des Français sur ces thématiques. Continuer la lecture de VIe République, services publics… quels remèdes face à la grève des urnes ?

Perpignan année 1 Par M.P. Vieu-Martin in Regards.fr

Louis Aliot vient d’accueillir dans sa ville le congrès du Rassemblement national, un an jour pour jour après avoir été élu maire de Perpignan. Dans les rues, plus de 2000 personnes battaient le pavé contre l’extrême droite. Une occasion donnée à Regards de faire l’état des lieux et des résistances à la gestion frontiste de la cité catalane.

Sur la place de Catalogne, les drapeaux s’entremêlent et à la buvette des stands, les discussions vont bon train. Il est quasiment 14h et les militants convergent, heureux de se retrouver. Le cortège naissant a « de la gueule ». Tant mieux, même si chacun a compris qu’il en faudra bien plus pour faire reculer la régression brune…

 

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Un notable élu sans étiquette politique

À quelques kilomètres, le congrès du RN a débuté. En place des festivités escomptées on sert de la soupe à la grimace. Avec une perte de plus de la moitié de ses conseillers départementaux ( 26 contre 62 en 2015) et de 30% de ses conseillers régionaux (252 contre 358 en 2015) le mouvement a connu des jours meilleurs. Pour l’hôte des lieux, la peine est double : battu aux départementales et contesté dans son entreprise de normalisation du Parti. Continuer la lecture de Perpignan année 1 Par M.P. Vieu-Martin in Regards.fr

M. Lopez/DDM: l’insoutenable légèreté des collusions (+vidéo)

Nous venons de traverser une séquence électorale d’une intense richesse ou le mélange des genres et la transgression de bien des barrières a fini par jeter dans l’abstentionnisme bon nombre de nos concitoyens. Entre les professions de foi des municipales, ou celles des départementales qui refusaient d’indiquer les appartenances politiques et les appels de ci de là à soutenir des candidatures par un Rassemblement National avançant masqué, tout a été fait pour détourner les électeurs des urnes.

Mieux, le puissant journal local, en l’occurrence la Dépêche du Midi a occulté tous débats possibles avec une ligne éditoriale axée sur le sensationnalisme au lieu de promouvoir la bataille des idées. La rubrique « anonyme » des « indiscrétions » de l’édition du dimanche permettait même à quelques plumitifs en manque d’inspiration de décocher des flèches venimeuses à souhait (j’en fait souvent les frais!) pratiquant ainsi un journalisme de caniveau digne d’un populisme nous renvoyant des décennies en arrière avec des titres de presse d’alors peu reluisants. Continuer la lecture de M. Lopez/DDM: l’insoutenable légèreté des collusions (+vidéo)

Territoires de l’éducation : L’introuvable handicap de la ruralité + soutien au Caf. Péda.

Annoncée par JM Blanquer et poursuivie par N Elimas, la réforme de l’éducation prioritaire annonce une redistribution des moyens éducatifs en supprimant les Rep et en dirigeant leurs moyens notamment vers les territoires ruraux. L’éloignement rentrerait dans le calcul des subventions aux établissements. Dans ce contexte, la publication d’Education & formations (n°102), une revue du ministère (Depp), apporte un démenti cinglant au handicap rural ». Les articles confirment, avec des donnés très récentes, les bons résultats de l’école rurale avec un système éducatif offrant la même performance scolaire qu’en ville. Les collèges ruraux ont sensiblement plus de moyens que ceux des villes. Les enseignants y ont un profil un peu différent qu’en ville mais ils sont plus enclins à l’innovation. Si finalement l’orientation demandée par les élèves est moins ambitieuse scolairement qu’en ville, une étude relie cette réalité à la composition sociale des zones rurales et à un effet d’attachement au territoire. Rien dans la ruralité ne semble justifier la redistribution des moyens des Rep.

La même performance scolaire en zone rurale

La majorité de la vingtaine d’articles d’Education & formations (n°102) concerne le monde rural qui est bien au coeur des réflexions du ministère. Pourtant , on le verra, ces études contredisent l’a priori ministériel qui présente les zones rurales comme victimes d’un handicap qu’il faudrait compenser comme on le fait (et avec ses moyens !) du handicap social des zones prioritaires. Bien au contraire la revue montre des résultats scolaires et une offre scolaire équivalents à ceux des villes et des enseignants aux caractéristiques positives. Continuer la lecture de Territoires de l’éducation : L’introuvable handicap de la ruralité + soutien au Caf. Péda.