Enseignement: Que retenir de l’enquête TALIS 2024 ? In Caf. Péda.

Les données de l’enquête internationale TALIS 2024 (Teaching and Learning International Survey) documentent une insatisfaction généralisée, des manques (de réflexion comme de moyen, temps, changements) face aux défis et aux transformations du métier enseignant. L’enquête compare les systèmes éducatifs de 55 pays participants en donnant la parole à 280 000 enseignant.es dont 6000 en France. Continuer la lecture de Enseignement: Que retenir de l’enquête TALIS 2024 ? In Caf. Péda.

Démission de Sébastien Lecornu : nous appelons à un gouvernement de gauche pour répondre aux exigences populaires ! (Fabien Roussel)

Publié le 06 octobre 2025
La France affronte une crise de régime, précipitée par le refus du pouvoir d’entendre l’exigence exprimée par les Françaises et les Français d’un changement profond de cap politique.

Les principaux responsables de cette situation sont le Président de la République, sa coalition présidentielle et les actionnaires des grandes multinationales qui agissent de concert depuis huit ans au service exclusif du capital.

Depuis début septembre des millions de travailleurs et travailleuses se mobilisent pour les salaires, les retraites, l’emploi, l’industrie, les services publics. Il faut les entendre !

C’est pourquoi la priorité est d’appeler le Président de la République à nommer enfin un Premier Ministre et un gouvernement de gauche qui mettront le plus rapidement possible à l’ordre du jour du Parlement des mesures d’urgences :

  • 100 euros de plus immédiatement pour les salarié·es et les retraité·es
  • l’abrogation de la réforme des retraites et une meilleure sécurité sociale
  • la taxation des hauts revenus et des revenus du capital, des critères sociaux et environnementaux sur les 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises 
  • un fonds d’avances de 100 milliards d’euros pour l’investissement, l’emploi et la formation dans l’industrie et les services publics
Le Rassemblement national, absent des mobilisations sociales, et en opposition à ces mesures de justice, n’est en rien une alternative et approfondirait la crise en aggravant les fractures du pays par son projet xénophobe et raciste.

Au regard de la forte mobilisation des forces du capital pour que rien ne change, l’heure est à la mobilisation la plus large des citoyennes et citoyens, des travailleurs et travailleuses, des forces vives du pays pour le progrès et la paix, forces de gauche, forces syndicales et associatives.

Le PCF échangera dans les jours qui viennent avec les forces de gauche sur ces objectifs.

Paris, le 6 octobre 2025

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF


C’est maintenant qu’il faut agir, je rejoins le PCF!

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Municipales. L’ANDEV alerte : l’éducation doit rester une priorité des mandats 2026-2032

« Il y avait autrefois une forme de sanctuarisation de l’éducation ». Face à une pression budgétaire croissante, l’Association nationale des directeurs et des cadres de l’éducation des villes et des collectivités territoriales (ANDEV) tire la sonnette d’alarme. Elle défend une vision de l’éducation comme un investissement coûteux mais rentable à long terme, tant pour la cohésion sociale que pour l’émancipation individuelle. À l’approche des élections municipales de 2026, elle appelle à replacer l’éducation au cœur des politiques locales.

Lire aussi: les propositions pour Castelsarrasin Continuer la lecture de Municipales. L’ANDEV alerte : l’éducation doit rester une priorité des mandats 2026-2032

BRICS : LEUR POIDS DANS L’ÉCONOMIE MONDIALE DÉPASSE CELUI DU G7.

Les BRICS représentent désormais 40 % du PIB mondial en PPA, devançant largement les 29 % du G7.
Alors que les rapports de force économiques évoluent rapidement, le bloc des BRICS s’impose désormais comme le principal moteur de l’économie mondiale, en dépassant symboliquement le G7 sur un indicateur-clé : le PIB en parité de pouvoir d’achat (PPA).
Une bascule discrète mais déterminante
Selon les dernières données, la part des BRICS dans le PIB mondial en PPA est donc passée de 37 % à 40 %, tandis que celle du G7 stagne à 29 %. Ce différentiel de 11 points en faveur des BRICS marque un changement structurel dans l’économie globale, renforçant l’idée d’un monde multipolaire en gestation.
Des projets pour consolider la souveraineté financière du bloc
Lors du dernier sommet de Kazan, plusieurs propositions concrètes ont été déposées sur la table pour accentuer l’autonomie financière du bloc BRICS, et renforcer la coopération économique entre pays du « Sud global ».
Parmi ces pistes :
– Création d’une nouvelle infrastructure de règlement inter-États, indépendante des systèmes occidentaux.
– Mise en place d’une bourse propre au bloc, afin d’échanger devises et actifs dans un cadre déconnecté du système dollar.
– Lancement d’un mécanisme d’investissement commun pour faciliter les flux de capitaux intra-BRICS.
– Développement d’une banque de développement régionale, via l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), pour financer les projets stratégiques des pays membres.
Ces outils visent à protéger les économies des BRICS d’un environnement jugé instable, dominé par des mécanismes de concurrence défavorables aux pays émergents.
L’effet Trump : catalyseur d’un réalignement
L’accélération de cette dynamique découle en partie des tensions commerciales provoquées par les États-Unis. L’imposition brutale de droits de douane par l’administration Trump en avril dernier a incité plusieurs membres du bloc à rechercher des alternatives concrètes au dollar.
Ce réalignement financier, qui semblait encore théorique il y a quelques années, se concrétise désormais à travers des initiatives tangibles, orientées vers la dé-dollarisation partielle des échanges, la redéfinition des flux de capitaux et la maîtrise des leviers monétaires régionaux.
Une trajectoire qui pourrait redessiner la carte financière mondiale
Si ces projets se matérialisent à grande échelle, le poids des BRICS dans l’économie mondiale pourrait encore croître, renforçant une tendance de fond : la montée en puissance des économies dites émergentes au détriment des structures occidentales établies.
La décennie à venir pourrait ainsi voir émerger un nouvel ordre monétaire international, où plusieurs centres de gravité coexisteraient.
Enzo Becher, Analyste économique

80 ans de la Sécurité sociale : comment retrouver son ambition originelle ?

Quatre-vingts ans après sa création, la Sécurité sociale est toujours au cœur d’une bataille politique. Nos trois invités retracent cette histoire. Ils appellent à renouer avec les principes fondateurs de la Résistance et à s’inspirer de la figure marquante d’Ambroise Croizat.

A l’occasion du 80ème anniversaire de la Sécurité sociale, Pierre Caillaud-Croizat, Léo Rosell et Emmanuel Defouloy, ont participé à une rencontre le vendredi 12 septembre au Village du livre de la Fête de l’Humanité 2025.
©Guillaume CLEMENT.

 

Deux ouvrages très importants paraissent afin de comprendre les enjeux, d’hier à aujourd’hui, de cette création originale de notre pays qui célèbre cette année son 80e anniversaire. L’historien Léo Rosell publie la Sécu, une ambition perdue ? De la solidarité à la rentabilité, chez Lattès. Le journaliste Emmanuel Defouloy propose une biographie intitulée Ambroise Croizat. Justice sociale et humanisme en héritage aux Geai bleu Éditions. Continuer la lecture de 80 ans de la Sécurité sociale : comment retrouver son ambition originelle ?

Dans l’agriculture, la traite des êtres humains bat son plein

Durant cinq mois, Mohammed, travailleur marocain, a été victime de traite dans les champs du sud de la France. Il témoigne pour la première fois auprès de l’Humanité. Pour les centaines de petites mains comme lui, l’État français a toutes les peines du monde à faire respecter la loi et protéger ces travailleurs saisonniers indispensables à l’agriculture française.

Dans l’agriculture, la sous-traitance généralisée ouvre la porte à de graves abus en matière de droits humains.
© Come SITTLER/REA

Son calvaire a duré cinq mois. Mohammed en parle avec un mélange de tristesse et de rage : « Ils nous traitaient comme des chiens. » Entre avril et août 2023, il a travaillé dans une exploitation fruitière du sud de la France, sept jours sur sept, entre douze et quatorze heures et surveillé en permanence par les sbires de son patron. Continuer la lecture de Dans l’agriculture, la traite des êtres humains bat son plein

Jours de colère in Caf. Péda.

La colère gronde.

La colère est grande, contre le mépris, contre les institutions bafouées, contre la violence de gouvernements qui « pour épargner les grandes fortunes, obscurcit l’avenir de millions d’enfants » analysent Dominique Bucheton, professeure des Universités et Denis Paget, ancien responsable au Snes-FSU et membre du Conseil Supérieur des Programmes (CSP). Il y a de la colère certes, mais ils rappellent que la riposte se prépare, pour « reconstruire ensemble, démocratiquement un projet nouveau pour l’école à la hauteur des enjeux sociétaux, économiques, climatiques ». Avec le collectif La Riposte, « nous organiserons un grand Grenelle alternatif pour réinventer l’école de demain » écrivent-ils. Continuer la lecture de Jours de colère in Caf. Péda.

Castelsarrasin : l’État et la commune doivent agir ensemble pour le logement

Le logement est aujourd’hui au cœur des préoccupations de nombreuses familles à Castelsarrasin et dans tout le Tarn-et-Garonne. Trouver un logement décent et abordable est devenu un véritable parcours du combattant.

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La liste Castelsarrasin en commun en campagne dans les quartiers HLM de la commune © Julien Sueres

Que l’on soit locataire du parc privé ou du parc social, les difficultés sont bien réelles :

  • loyers trop élevés,
  • conditions d’accès de plus en plus dures pour les locataires (garanties financières impossibles à fournir, demandes refusées),
  • offre insuffisante, qui pousse certaines familles à s’éloigner toujours plus de leur lieu de travail ou de leurs proches.

À cela s’ajoute une situation préoccupante dans certains immeubles du centre-ville, où la vétusté menace la sécurité des habitants, avec des risques d’effondrement qui font la une de l’actualité nationale. Ces situations dramatiques rappellent l’urgence d’une action publique forte et coordonnée. Continuer la lecture de Castelsarrasin : l’État et la commune doivent agir ensemble pour le logement

Fabien Roussel | 80 ans de la Sécurité sociale : un combat d’hier et d’aujourd’hui + Pétition

 

Notre ambition communiste pour la Sécurité sociale

Quatre-vingts ans de création… et de vie pour notre Sécurité sociale ! On peut parler aujourd’hui d’un véritable défi, face à la domination et au pouvoir du capital sur la production de richesses et sur sa répartition.

PETITION

Défi de prolonger ce principe fondamental : « contribuer selon ses moyens et recevoir selon ses besoins », car il constitue une avancée énorme, considérable, révolutionnaire, au cœur de la lutte des classes. C’est une réponse aux besoins sociaux des populations et au développement des capacités humaines.

Le défi de prolonger le choix par ses fondateurs d’un financement par la cotisation sociale est central. C’est le choix d’un partage des richesses produites en faveur des salarié·es, au détriment des profits, c’est le choix de la solidarité, de la responsabilisation des entreprises, le choix d’une Sécurité sociale gérée par les assurés sociaux. C’est véritablement un choix de société. Et c’est bien là le nœud du problème pour le capital et le grand patronat !

Ce financement de la Sécurité sociale par la cotisation est présenté comme un coût qui pèse sur l’entreprise, un frein à leur efficacité productive, un frein au développement économique du pays.

Ainsi, dès le début de sa création et tout au long de ses 80 ans d’existence, les plans de démantèlement de la Sécurité sociale et les réformes libérales associées ont visé successivement, la gestion démocratique, la modification du financement par un accroissement de la fiscalisation (CSG) et une limitation des dépenses par une mainmise sur leur régulation (PLFSS). Imposer son application et son contrôle en fonction de la dette publique, du coût du travail, de sa part dans le PIB et donc de la place qu’elle occuperait dans l’économie relève d’une imposture, à l’opposé des bases fondatrices voulues par les initiateurs du projet de Sécurité sociale. La baisse organisée des recettes, conjuguée à la hausse du chômage, est aujourd’hui à la source des déficits de la Sécurité sociale et justifie les politiques de réduction des dépenses.

Les enjeux de la protection sociale font l’objet de débats cruciaux : handicap pour l’économie ou atout majeur ! Pour nous, communistes, il est capital de mettre en œuvre les moyens d’accroître les ressources de la Sécurité sociale à partir de l’emploi.

PETITION

Nous présentons des réformes de progrès qui nous semblent à la fois possibles et indispensables.

– Développer les cotisations sociales, contre la fiscalisation et ses effets néfastes notamment la CSG.

– Appliquer une contribution additionnelle sur les revenus financiers des entreprises. Ceux-ci ne contribuent pas au financement de la dépense sociale. Si on appliquait les taux de cotisation patronale globale à ces revenus financiers des entreprises, cette contribution additionnelle représenterait 171,8 Mds.

– Supprimer progressivement les exonérations de cotisations patronales. En 2024, 80 Mds d’aides publiques ont été donnés aux entreprises pour ces exonérations.

– Moduler les taux de cotisations sociales patronales en fonction des politiques d’emploi et de salaire des entreprises.

-Sécuriser le socle du financement de la Sécurité sociale à partir des cotisations sociales en fonction de l’emploi et des salaires avec la Sécurité d’emploi ou de formation.

– Faire de la dépense de Sécurité sociale un moteur, au lieu de la considérer comme un frein à la croissance et à l’emploi. L’urgence d’un développement massif des services publics.

– Rétablir la démocratie sociale en redonnant la parole et les pouvoirs aux cotisant·es par le retour des élections.

PETITION

Être fidèles à celles et ceux qui nous ont précédé, c’est oser innover ! Comme eux, en leur temps, il nous faut inventer pour s’émanciper des règles de l’exploitation capitaliste et de toutes les dominations, pour se donner les moyens de répondre aux besoins sociaux dans le cadre d’une nouvelle efficacité économique, tout en portant des exigences immédiates. C’est notre ambition communiste pour une Sécurité sociale du XXIe siècle.

Maryse Montangon, membre du CEN

Que faire ? Au coeur de l’empire… Une Analyse Marxiste

Le retour à Marx et au matérialisme historique même dialectique est manifeste. Visiblement on ne se contente plus de le citer à travers quelques vagues formules tronquées on le relit y compris aux USA. Et on peut conseiller ceux qui arrivent encore à dépasser trois lignes en matière de lecture de se replonger effectivement dans les luttes des classes en France, en se disant que la bouffonnerie sinistre que Marx voyait déjà dans Napoléon III a encore augmenté d’un cran. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsocieté)

Marv Waterstone

À mesure que nous progressons vers une gouvernance par la coercition, nous devons être prêts à retirer notre consentement à être gouvernés par ce régime. Image par Koshu Kunii.

Que reste-t-il à faire ?

Poussé par les exigences contradictoires de sa situation, et étant en même temps, tel un jongleur, sous la nécessité de garder le regard du public sur lui-même… en suscitant des surprises constantes – c’est-à-dire sous la nécessité d’organiser chaque jour un coup d’État en miniature – [il] jette l’ensemble… l’économie jusqu’à la confusion, viole tout ce qui semblait inviolable, rend les uns tolérants à la révolution et en fait désirer d’autres, et produit l’anarchie au nom de l’ordre, tout en dépouillant tout l’appareil d’État de son auréole, en le profanant et en le rendant à la fois répugnant et ridicule – Karl Marx, Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, 1851

Ainsi se termine la chronique perspicace de Marx sur les événements en France de 1848 à 1851 qui ont abouti à l’écrasement brutal du prolétariat français, ainsi qu’à l’ascension de Napoléon III, d’abord en tant que président (très temporairement) et finalement en tant qu’empereur. Au milieu de notre consternation et de notre souci de comprendre notre propre glissade actuelle vers ces temps sombres, nous pourrions nous tourner vers l’analyse de Marx pour obtenir des conseils bien nécessaires. Comme Marx lui-même a décrit son objectif (dans une préface de 1869 à une deuxième édition) pour la série d’articles qui est devenue le pamphlet, il n’était pas intéressé à glorifier Bonaparte ou à raconter une histoire du genre « grand homme de l’histoire », mais plutôt il voulait « démontrer comment la lutte des classes en France a créé les circonstances et les relations qui ont permis à une médiocrité grotesque de jouer un rôle héroïque ». Cela ressemble à quelqu’un / quelque chose que nous connaissons ? Continuer la lecture de Que faire ? Au coeur de l’empire… Une Analyse Marxiste