La colère gronde chez les enseignant·es, mais aussi chez les chef·es d’établissement. La succession d’annonces – groupes de niveau, uniforme, internats de punition, redoublement, généralisation du SNU… – dont beaucoup doutent de la légitimité voire les estiment contraires à leurs valeurs, mettent à mal la communauté éducative. « Depuis des mois, ça monte », nous dit Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN, « les collègues sont ulcérés par tout ce qui se passe. Le ministère organise un hold up sur les moyens engagés des établissements, la ligne rouge est franchie ». Si l’ire des chef·fes d’établissement semble aujourd’hui atteindre un niveau rarement égalé, c’est par ce qu’ils et elles ont appris dans un mail lapidaire que l’institution récupérait sans délai les HSE et IMP non utilisées comme vous le révélait en exclusivité le Café pédagogique lundi 29 avril. Depuis, le ministère a annoncé, via l’envoi d’un communiqué de presse aux rédactions mardi 1er mai à 16 heures, avoir reculé. « Le Premier ministre et la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse ont souhaité que les établissements scolaires continuent à disposer des moyens de mener à bien leurs missions » est-il indiqué. « En conséquence, la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a donné instruction pour que, dès demain, les académies recouvrent les moyens budgétaires initialement notifiés afin de poursuivre l’attribution d’heures supplémentaires dans les établissements ». Retour sur cet épisode rocambolesque. Continuer la lecture de HSE et IMP récupérées : histoire d’un rétropédalage in Caf. Péda.