Finance. En pleine euphorie, le CAC 40 ne touche plus terre + soutien

Le 2 novembre au soir, le CAC 40 (indice boursier regroupant les 40 plus grosses entreprises françaises) a franchi la barre des 6 927 points. Éric Piermont/AFP

Dopé par les flots de liquidités et les plans de relance, l’indice vedette de la Bourse parisienne vient d’atteindre son plus haut niveau depuis vingt et un ans.

C’est un peu comme si un vieux record d’athlétisme venait de tomber et qu’il fallait congratuler le sprinteur valeureux, en nage sur la ligne d’arrivée. Le 2 novembre, au soir, le CAC 40 (indice boursier regroupant les 40 plus grosses entreprises françaises) a franchi la barre des 6 927 points (1), suscitant des commentaires enthousiastes. « L’attente a été longue, soupirent les Échos. Après plus de vingt ans, le CAC 40 a enfin inscrit un nouveau record historique. » La dernière fois que l’indice avait dépassé les 6 920 points, c’était le 4 septembre 2000, en pleine euphorie de la « bulle Internet ». Continuer la lecture de Finance. En pleine euphorie, le CAC 40 ne touche plus terre + soutien

Moissac: Rassemblement pour Sauver les Urgences du CHIC

COMMUNIQUḖ DU COMITḖ DE DEFENSE DE L’HOPITAL INTERCOMMUNAL DE CASTELSARRASIN MOISSAC

Alors que l’automne étale ses douceurs et ses couleurs flamboyantes, le temps est venu de remettre les pendules à l’heure (bientôt d’hiver).

En effet, que sont devenues les péroraisons de la campagne électorale ? Embauche de chirurgiens et autres anesthésistes au CHIC?

En vérité c’était du vent, soufflé par quelques candidats opportunistes pourtant bien au fait de la situation. Seuls quelques médecins intérimaires sont arrivés à l’hôpital, ils permettront peut-être une meilleure continuité des soins, mais creuseront un peu plus le déficit financier dont certains se serviront pour suggérer et justifier la fermeture.

LA FERMETURE PARTIELLE DES URGENCES DE MOISSAC ET MONTAUBAN A ETE ANNONCEE LE 2 novembre ET DOIT ETRE CONFIRMEE PAR L’ARS LE 15 novembre. Continuer la lecture de Moissac: Rassemblement pour Sauver les Urgences du CHIC

Industrie. Des milliards d’euros pour l’auto, quoi qu’il en coûte

Le 12 octobre, à l’Élysée. Le chef de l’État a présenté le plan «    France 2030 » destiné à favoriser la compétitivité de l’Hexagone. Il a pour vocation de développer les technologies françaises d’innovation, grâce à une enveloppe de 30 milliards d’euros sur cinq ans. Une nouvelle propagande    ?Ludovic Marin/AFP

Délocalisations, mise en concurrence… En France comme en Allemagne, les syndicats redoutent que les constructeurs poursuivent la même politique délétère, malgré une nouvelle pluie d’aides publiques.

«À ce rythme-là, autant les nationaliser : ça ira plus vite ! » Entre colère et ironie, ce trait d’humour d’un syndicaliste reflète bien l’état d’esprit qui prévaut sur le terrain, à l’heure où l’État s’apprête à signer un énième chèque aux constructeurs français. Le 12 octobre, ­Emmanuel Macron annonce face caméras son intention de lancer la France sur la voie de l’avenir. 30 milliards d’euros vont ruisseler sur différents secteurs ciblés pour leur caractère décisif dans la transition énergétique (hydrogène, aérien, automobile, etc.). Les constructeurs tricolores espèrent capter un gros morceau des 4 milliards d’euros mis sur la table pour les transports.

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Essai. « Nous sommes en guerre », une mise à nu de la militarisation de la police

Après « l’Arme à l’œil », paru en 2016, Pierre Douillard-Lefèvre dresse, dans son nouvel ouvrage, un réquisitoire contre un État qui, depuis plusieurs décennies, se laisse gagner par une hégémonie sécuritaire. Mais l’auteur ne s’en tient pas là et interroge nos capacités de résistance.

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Nous sommes en guerre
Pierre Douillard-Lefèvre
Grevis, 250 pages, 12 euros

À 16 ans, Pierre Douillard-Lefèvre est grièvement blessé à l’œil par un tir de lanceur de balles de défense (LBD) lors d’une manifestation lycéenne en 2007. Membre fondateur de l’Assemblée des blessés, le militant est aujourd’hui devenu chercheur en sociologie urbaine. Mais ce n’est ni le témoignage d’une victime, ni une historiographie universitaire que nous livre l’auteur dans son dernier ouvrage.

« Nous sommes en guerre » est un essai politique, la démonstration chapitre après chapitre du « processus de militarisation de la police » qui se mettrait « au service d’une terreur d’État », le tout dans une langue précise et incisive. Continuer la lecture de Essai. « Nous sommes en guerre », une mise à nu de la militarisation de la police

Présidentielle 2022. Ivresse des sondages, gueule de bois démocratique

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Dans un contexte politique instable, les enquêtes d’opinion, de plus en plus nombreuses, n’ont jamais eu autant de poids. Elles sont les témoins, le symptôme, mais aussi parfois la cause, d’une crise profonde de la démocratie représentative.

C’est une décision éditoriale forte. Ouest-France, journal le plus vendu en France, a fait savoir, le 24 octobre, qu’il ne publierait ni ne commenterait plus aucun sondage d’intentions de vote jusqu’à la fin de la présidentielle de 2022. «  Le temps passé à les commenter détourne les personnalités politiques et les médias de l’essentiel : la rencontre avec les citoyens, l’échange approfondi, le débat d’idées », justifie le rédacteur en chef du quotidien régional, François-Xavier Lefranc. Continuer la lecture de Présidentielle 2022. Ivresse des sondages, gueule de bois démocratique

Harcèlement scolaire. « Les solutions ne peuvent être que collectives »

Mulhouse (Haut-Rhin), le 24 octobre. Marche blanche en mémoire de Dinah. Victime de harcèlement, cette adolescente de 14 ans s’est donné la mort le 5 octobre. © Frédéric Florin/AFP

Pour Éric Debarbieux, pédagogue spécialiste de la violence à l’école, la lutte contre le harcèlement nécessite une prise en charge globale de l’acceptation de l’autre qui dépasse le milieu scolaire.

Plus de 1 400 personnes ont défilé, dimanche 24 octobre, à Mulhouse (Haut-Rhin) pour rendre hommage à Dinah, l’adolescente de 14 ans qui s’est suicidée le 5 octobre. Depuis deux ans, elle était victime de harcèlement en raison de son origine ethnique et de son orientation sexuelle. Éric Debarbieux, philosophe et professeur en sciences de l’éducation, réagit.

Comment de tels drames peuvent-ils encore avoir lieu ?

Éric Debarbieux Philosophe et professeur en sciences de l’éducation

Éric Debarbieux On aurait certainement pu faire autrement. Les cellules d’écoute ne sont pas suffisantes. La prise en compte collective dans les établissements scolaires, la formation ne sont pas à la hauteur, même si les choses ont progressé. Mais on le sait : dans la plupart des cas les plus sévères, aucun programme magique de peut résoudre le problème.

Les programmes nationaux de lutte contre le harcèlement ne seraient donc pas efficaces ? Continuer la lecture de Harcèlement scolaire. « Les solutions ne peuvent être que collectives »

Tollé contre la levée du secret médical dans les écoles in Caf. Péda.

L’amendement à la loi « portant diverses dispositions de vigilance sanitaire » autorisant les chefs d’établissement et les personnes qu’ils autorisent à avoir accès au statut virologique et vaccinal des élèves suscite de nombreuses protestations. Le syndicat des infirmières Snics Fsu estime que les retombées du texte seront bien plus négatives que son application. Le principal syndicat de personnels de direction, Snpden Unsa, juge que c’est inopportun.

Un amendement pris sans concertation

 L’amendement 366 de la loi « portant diverses dispositions de vigilance sanitaire » a t-il un avenir ? S’il en avait un il faudrait s’interroger sur des motivations cachées. Car à l’évidence ceux qui sont susceptibles de l’utiliser n’en veulent pas. Continuer la lecture de Tollé contre la levée du secret médical dans les écoles in Caf. Péda.

Squid Game : pas de gagnant sous le capitalisme

Donc dans les pays “émergents” on se tue à la tâche pour récupérer le différentiel de productivité avec les pays à plus forte capitalisation et par là, d’une productivité bien supérieure. Les “tigres”, les “dragons”, les jaguars” autoproclamés du tiers-monde deviennent des enfers sur terre pour ceux qui travaillent 60 heures par semaine en moyenne ou bien plus, n’ont presque pas de vacances, etc. et qui ne jouissent jamais d’un moment de tranquillité et doivent bourrer les crânes de leurs enfants pour conserver une position sociale très précaire car soumise à une concurrence de la force de travail, impitoyable.

Pour survivre dans cette jungle, ils s’endettent et avalent force stimulants et calmants alternativement afin de tenir “le rythme de travail” et voient passer toutes leurs “vies” au service des patrons. Le pays reste quand même dépendant des puissances technologiques impérialistes et tout sorte d’effets malfaisants se développent “pour tenir”. Continuer la lecture de Squid Game : pas de gagnant sous le capitalisme

Commerce. Dans les magasins Noz, grande braderie sur le Code du travail

L’enseigne Noz, spécialisée dans la revente à bas prix des fins de série, compte 312 magasins dans l’Hexagone. Christophe Barreau/L’Indépendant/MaxPPP

En s’immisçant dans les zones grises de la législation, l’enseigne de déstockage a réduit au strict minimum les droits de ses travailleurs. Ces derniers, incités à renoncer à leur contrat de travail, sont privés de représentation syndicale. 

Sur les étalages des 312 magasins que compte Noz en France, les produits changent d’un jour à l’autre, au prix le plus bas. Alimentation, habillement, décoration, culture… Qui se donnera la peine de fouiller dans ces bazars perpétuels mettra la main, c’est promis, sur une excellente affaire.

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Dans cette quête, les clients peuvent compter sur plusieurs milliers – le chiffre est incertain – de personnes travaillant pour le déstockeur. Mais celles-ci, pour la plupart, ne sont pas des salariés. Ce sont des cogérants. Depuis une poignée d’années, en effet, l’enseigne a décidé de délaisser les contrats de travail pour un tout nouveau statut, bien moins protecteur. Continuer la lecture de Commerce. Dans les magasins Noz, grande braderie sur le Code du travail

Laïcité : Blanquer menace les professeurs  in Caf. Péda.

JM Blanquer montre son vrai visage. « Transmettre les valeurs de la République » ou « quitter l’enseignement ». Le ministre de l’éducation nationale a énoncé une nouvelle règle d’interdiction professionnelle le 19 octobre  durant la première journée de formation à la laïcité organisée par son ministère. Ses menaces confirment la conception particulièrement excluante de la laïcité que porte JM Blanquer et son opposition avec la culture professionnelle des enseignants. Il ne s’agit pas de défendre la laïcité mais d’imposer la version du ministre qui, par ailleurs , est un fervent soutien du catholicisme dans son ministère. « L’école de la confiance » était bien un leurre. Ces propos font réagir des enseignants.

« Sortez de ce métier »

« Lorsqu’on devient professeur, on devient fonctionnaire. Lorsqu’on est fonctionnaire de la République, on connaît les valeurs de la République et on les transmet », déclare Jean-Michel Blanquer le 19 octobre. « Si quelqu’un a un problème avec les valeurs de la République, ça peut être possible sur le plan démocratique, en tant que citoyen français, par contre ce n’est pas possible en tant que fonctionnaire de la République… Si vous devenez professeur, vous transmettez les valeurs de la République. Et si vous ne les transmettez pas et si même vous militez contre les valeurs de la République, éventuellement sortez de ce métier, parce que vous vous êtes trompés à un moment donné ». Et JM Blanquer précise encore la menace : « Cela n’a peut-être pas été assez clair dans le présent et le futur, au travers de la formation comme de la gestion de la carrière des personnes ». Continuer la lecture de Laïcité : Blanquer menace les professeurs  in Caf. Péda.