Avec près de 2200 emplois supprimés au budget 2024 dans les 1er et 2d degrés publics, l’année du “budget historique” ressemble à celles du premier quinquennat. La publication des “bleus” budgétaires apporte enfin les précisions que le ministère n’a pas données le 27 septembre. On relève aussi au budget la baisse des fonds sociaux et l’augmentation des versements au privé.
La répartition des suppressions de postes
Si la publication du budget donne chaque année depuis 2017 lieu à des mises en forme habiles, celle du 27 septembre se distinguait par le refus d’apporter des informations sur des points importants. Gabriel Attal n’avait pas donné le nombre de postes supprimés dans chaque degré d’enseignement affirmant que c’était en discussion. Cela alors même que le projet de loi de Finances était déposé. Sa consultation indiquait 1331 postes supprimés dans le premier degré et 680 dans le second. Finalement, la publication des “bleus” budgétaires, qui affichent le détail des dépenses, permet d’y voir clair. Continuer la lecture de Budget Education 2024 : Où sont les suppressions de postes?
Pour la troisième année consécutive, Carole Delga a rassemblé ses soutiens issus de la plupart des organisations politiques de gauche. Ce weekend à Bram (11), intitulé « Les rencontres de la gauche », était organisé autour d’ateliers thématiques. Ian Brossat, porte-parole du Parti Communiste Français, a participé à celui sur « la Gauche : des idées communes pour changer la vie ».
Tarn et Garonnais • Engagé pour les locataires et le droit au logement • Team #FabienRoussel pour de nouveaux #JoursHeureux
Ian Brossat lors d’un atelier aux rencontres de la gauche à Bram (11)
Retrouvez ci-dessous quelques-unes de ses analyses. Entretien.
La gauche a besoin de se parler aujourd’hui pour aspirer à la victoire ?
Ian Brossat : C’est quand même pas mal de pouvoir débattre entre nous à gauche dans une ambiance chaleureuse. Ça change de ce qu’on peut voir parfois sur nos écrans de télévision. La question posée est très juste. Je suis frappé par une chose. Certains nous expliquent du matin au soir que le seul sujet que la gauche aurait à affronter aujourd’hui c’est la question de l’union, la question du rassemblement. Or nous sortons quand même d’une séquence 2022 où lors des élections législatives nous avons réalisé une forme d’union et nous avons échoué. Nous avons collectivement échoué. Cela doit nous interroger. Car si l’union est la seule condition à la victoire de la gauche, alors nous aurions dû réaliser de bien meilleurs résultats aux élections législatives. Continuer la lecture de Ian Brossat : « Remettons la question sociale au cœur du débat politique »
Nous sommes déjà même si nous feignons de l’ignorer passés des élections sénatoriales aux élections européennes. Peut-être sommes-nous en train de découvrir que toute notre “démocratie” ne repose que sur les règles arbitraires de ces “consultations” dont les enjeux en dehors de la lutte des places devient de plus en plus opaques. Ces règles arbitraires sont conçues de telle sorte qu’elles ne doivent pas mettre en jeu le capital et sa dictature réelle. Nous allons dans cette logique élire un parlement européen sans aucun autre pouvoir que d’assurer le financement de ses membres, une vache à lait dont le foin nous est taxé au prix du caviar. Coiffé par des décideurs élus par personne et imposant la guerre avec un fond baptisé fond de paix. Le tout avec une Banque centrale qui gère une politique monétaire en totale allégeance au dollar et donc à la Banque centrale des USA. Les capitalistes les plus fervents ont des doutes sur cette institution qui s’avère être la clé de voûte de l’impérialisme US si certains ne voient que la nécessité de continuer en accélérant l’effondrement, y compris en imposant guerre et fascisme, une autre partie se prend à rêver des origines, d’un far west sans autre loi que celle du colt et découvre qu’il n’est pas besoin d’avoir une politique monétaire il suffirait de laisser agir ce que Hegel désignait comme la bête sauvage des intérêts privés déchainés à savoir la poignée de capitalistes dont les intérêts ont déjà pompé l’état en mettant directement leurs conseils d’administration à la tête d’institutions supranationales. (note de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
Investing.com – Les banques centrales ont toujours eu une réputation douteuse, ce qui a souvent conduit à la fermeture de ces institutions par les gouvernements. Il est indéniable qu’elles entraînent régulièrement l’économie d’un pays dans le gouffre et détruisent des existences.
Bien que la BCE et la Fed se soient donné pour mission d’assurer la stabilité, elles ne provoquent rien d’autre qu’une alternance permanente d’inflation et de récession. C’est aussi vrai aujourd’hui qu’il y a 300 ans, mais jamais dans l’histoire les faux pas n’ont été aussi énormes, raison pour laquelle EJ Antoni et Peter St. Onge en concluent que les jours de la BCE, de la Fed & Co sont comptés. Continuer la lecture de La banque centrale échoue à nouveau – le krach arrive, c’est garanti
Le déficit de logements, à destination notamment des classes populaires, est sans précédent. Mais le gouvernement reste aveugle à la crise et continue de croire que ce secteur doit permettre de faire des économies budgétaires.
Les bailleurs sociaux sont moins que jamais en position de répondre à la demande. En 2023, la production « sera en berne », résumait Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH), à quelques jours du 83e congrès des HLM qui se tient à partir de ce mardi 3 octobre à Nantes. Les remontées du terrain indiquent que moins de 90 000 logements sociaux seront construits cette année, moins qu’en 2022, et très loin des 125 000 en 2017.
À plus long terme, les perspectives sont encore plus inquiétantes. Le rapport annuel prospectif de la Banque des territoires, pourtant modéré, évoque seulement 65 000 nouveaux logements HLM à partir de 2028. Faute de moyens suffisants, la rénovation de plus de 100 000 logements par an, nécessaire au respect de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) comme au bien-être des locataires, se fera nécessairement au détriment de la construction, analyse l’organisme. « Le secteur n’est plus en capacité financière de soutenir le plan d’investissement présenté en 2022 », estime-t-il. Continuer la lecture de Les HLM poussés au bord du gouffre
Pendant que certains tentent d’abattre le PCF et ses dirigeants dans une campagne injurieuse et mortifère en faisant pire que le RN/FN, ce dernier déploie sa haine sur les marchés et dans les quartiers sous la forme d’un tract populiste et odieux.
Que l’on en juge sous le titre « Vivement le 9 juin ! »(1), en 6 phrases se déversent toute l’incompétence crasse et les mensonges d’un RN/FN anti-républicain tels que l’antienne rengaine de la « submersion migratoire » avec les « délinquants étrangers » , « rompre avec le laxisme » et « lutter contre l’islamisme » dans un fourre-tout appelé « votre sécurité ».
Mieux encore pour le pouvoir d’achat, après avoir voté contre les augmentations du SMIC, le RN/FN demande aux entreprises « d’augmenter les salaires de 10% sans hausse des charges patronales ». On comprend pourquoi ces gens-là protègent la finance et la libre concurrence, le capital et les profits des grands patrons sans jamais remettre en cause les immenses fortunes accumulées. Ils osent ainsi parler d’élections de mi-mandat comme si les Européennes étaient américanisées à la sauce Trump !
Le Bon Sens
Face à eux, les militants communistes sont les seuls à arpenter les quartiers et les villages, à combattre la misère en organisant des ventes de fruits et légumes, en soutenant les salariés-es en lutte et leurs revendications, en agissant au quotidien sur le logement, les transports, l’école ou mieux encore pour la santé et contre les déserts médicaux ! Ici point de RN/FN sur ces thématiques…
Ce sont bien des questions de « Bon Sens » (2) portées par le PCF, avec L. Deffontaines et F. Roussel que de vouloir « augmenter les salaires » avec un SMIC à 1600 euros net, « bloquer les prix » et « produire en France ». L’inflation insupportable que nous subissons est portée par les 45% de profits enregistrés (Source FMI).
C’est bien une question de « Bon Sens » de vouloir un « pacte pour la jeunesse » et protéger son avenir, comme promouvoir « l’Egalité partout et pour tous ».
C’est enfin et toujours une question de « Bon Sens » de vouloir « la Paix en Ukraine et partout dans le monde » et aussi « Agir pour le climat »…
Deux conceptions de l’avenir s’opposent !
Allons-nous laisser ces gens-là, avec leur vision étriquée et passéiste, saper les fondements de notre République et mettre en péril notre devise « Liberté, Égalité, Fraternité », mettre à mal la Laïcité et la Solidarité?
Maximilien
Je veux lutter contre le racisme, contre le capitalisme et l’obscurantisme, je rejoins le PCF
“On a fait le choix historique de réinvestir massivement dans l’Ecole de la République… L’humain c’est le cœur de ce budget exceptionnel”. Gabriel Attal a présenté le 27 septembre le budget 2024 de l’Education nationale. Le ministre se décerne les félicitations avec un budget en hausse de 6.5%, une amélioration de l’encadrement des élèves, de leurs résultats et un effort de rénovation du bâti. Pourtant l’ancien ministre du budget n’était pas capable de donner les plafonds d’emploi par degré d’enseignement pour 2024. Bercy lui les connait : en pleine crise du recrutement 2511 postes sont supprimés au budget 2024 pour ces deux niveaux dont 501 dans le privé. Finalement ce budget rappelle les précédents…
Un budget en hausse pour un Etat qui fait des économies
“Ce budget je l’ai travaillé d’un coté et de l’autre de la Seine. Ancien ministre du Budget, je suis aujourd’hui à la tête d’un ministère dont le budget est le premier de la nation“, explique Gabriel Attal le 27 septembre. Accompagné de Prisca Thévenot (Carole Grandjean est absente pour cause de covid), Il a tenu à présenter lui-même le budget de l’Education nationale car “tout budget est un acte politique“. Continuer la lecture de Education…. Budget 2024 : 2500 postes supprimés
Auditionnés par les députés, dans le cadre de la commission d’enquête sur la libéralisation de Fret SNCF, les syndicats représentatifs ont méthodiquement déconstruit le plan de discontinuité de Fret SNCF, porté par Clément Beaune, ministre délégué aux Transports. La CGT cheminots accuse le gouvernement de liquider l’opérateur public et d’aller vers une privatisation totale du fret ferroviaire.
Dans la commission d’enquête sur la libéralisation de Fret SNCF, la parole était, ce mardi 19 septembre, aux quatre fédérations syndicales représentatives. Quatre mois après la présentation du plan de discontinuité de Fret SNCF, qui prévoit le transfert des activités de gestion capacitaire dans une nouvelle filiale du groupe SNCF, ainsi que la cession de 30 % d’activités de l’entreprise publique, suite l’ouverture d’une enquête de Bruxelles pour des aides publiques perçues entre 2007 et 2019, les syndicats maintiennent la pression sur l’exécutif.
Laurent Brun voit « une procédure européenne hypocrite et contre-productive. » « Les aides sont les conséquences de la restructuration du Fret. Avant 2003, le transport de marchandise ferroviaire est totalement intégré dans la production de la SNCF. Cette dernière était centralisée, planifiée, sans avoir de bilan financier propre », poursuit le secrétaire général de la CGT Cheminots. Le cégétiste ajoute : « considérer que de passer d’une situation monopolistique à une entité autonome et concurrentielle en 4 ans, avec 1,5 milliard de recapitalisation, est un problème est une vaste plaisanterie. »
L’ouverture à la concurrence a déjà entraîné la liquidation de 10 000 emplois
De son côté, Lionel Lecocq, de l’Unsa Ferroviaire, assène : « Libéraliser un marché en décroissance est une aberration ». À l’entendre, « l’ouverture à la concurrence en 2006 a entraîné une fragmentation du secteur avec l’arrivée des opérateurs privés. Cela a conduit à une baisse des tarifs, et une diminution de la rentabilité de l’entreprise historique, et la baisse de la qualité de service. »
« Le mensonge originel est celui de développement d’un marché, alors que l’une des activités du Fret, le wagon isolé, est une activité de service public qui ne répondra pas aux caractéristiques de la concurrence, poursuit Laurent Brun. L’ouverture à la concurrence a déjà entraîné la liquidation de 10 000 emplois et la fin de la déserte pour 5 000 PME, au gré des plans de restructuration de l’appareil productif pour se confirmer au marché.
À ce propos, Julien Troccaz (Sud Rail), s’est inquiété de la conséquence écologique du transfert de 23 flux détenus par Fret SNCF à ses concurrents : « Le report modal inversé a commencé. Deux des flux transférés ont été abandonnés et seront sur les routes : Barcelone-Bettembourg et Valenton-Sete. Une ligne rouge du ministre Clément Beaune a déjà été franchie »
Mais c’est bien sur la raison qui a amené à ce plan de discontinuité qu’ont porté les 2 heures 30 d’audition. « La commissaire nous a fait part de son étonnement dans la précipitation du gouvernement français, alors que la procédure européenne est ouverte sur 18 mois », tance Laurent Brun. Le cégétiste a rappelé que des procédures similaires avaient lieu en Roumanie (2015) et en Allemagne (2020), avant la France, sans que ces gouvernements n’actent une discontinuité.
À ses côtés, Hervé Gomet (CGT cheminots), complète : « Lors de la réforme ferroviaire de 2018, les dirigeants de la SNCF nous disaient que le point faible de cette réforme était la SAS FRET. Elle a été créée, dès 2017, avant la réforme ferroviaire puis nourrie dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2020. » Il ajoute : « La CGT se demande si cette procédure n’est pas une aubaine pour en terminer avec l’opérateur public afin de tout privatiser. »
Ce qui s’est passé à la fête de l’Humanité et le positionnement de Fabien Roussel face à la NUPES et à la liste des élections européennes était l’étape indispensable non seulement pour le PCF, la gauche mais pour offrir une perspective politique à notre pays. S’émanciper de la NUPES et de ces “mouvements” qui privilégient le sociétal, finissent par approuver les politiques de l’OTAN et des marchés financiers à la Syriza, était indispensable, le faire en mettant en avant un programme et des propositions d’action contre l’inflation était encore mieux. Roussel a choisi enfin d’affronter politiquement le consensus autour de Macron mais cette orientation que nous approuvons doit être approfondie et l’essentiel reste d’avoir un parti avec des militants organisés et formés pour être plus que de simples distributeurs de tracts. Même si nous éprouvons quelque joie moqueuse à voir Melenchon dénoncer le caractère “insurrrectionnel” supposé du PCF après avoir suporté à peu près toutes les foucades du maître autoproclamé de la France isoumise, tout étant toléré à condition que cela serve l’image du chef, il ne faut surtout pas jouer le même jeu qui épuise vite, et pour cela il faut reconstruire le collectif partout et toujours.
Le secrétaire national du PCF a également appelé la gauche à faire union pour les européennes 2024… autour de son parti et la liste menée par Léon Deffontaines. Les commentateurs l’ont tous noté : Fabien Roussel a assumé s’éloigner de la NUPES, un pari qui apparement est risqué à la veille des sénatoriales, en fait même dans ce contexte la LFI ne sert pas à grand chose.
Jean Luc Melenchon qui est entré dans une zone de désaveu assez comparable à celle de Macron, celui où “les mouvements” autour de leaders qui prétendent dépasser les clivages traditionnels en collant à des préoccupations définies par des sondages, une “modernité” qui vieillit vite, dans un temps où la vie devient de plus en plus difficile, s’est lancé dans un mauvais procès sur “l’appel à envahir les préfectures” en raison de l’inflation.
Fabien Roussel a eu le mérite tout à fait nouveau d’affronter toutes les hostilités dans une fête de l’humanité qui pourtant n’avait pas été conçue en sa faveur en assumant mieux que cela avait été fait lors du Congrès de Marseille une orientation qui était celle voulue par l’immense majorité des militants et qui correspond à l’opinion des couches populaires, même s’il reste tout à faire pour concrétiser. La faiblesse de Fabien Roussel était dans le compromis permanent avec “les liquidateurs”, il ne leur a laissé aucun espace dans cette fête. Dans son discours de ce samedi 16 septembre, le secrétaire national du PCF a assumé ses propos. Il l’a fait avec franchise à partir non de sa personne mais des idées, d’un programme et quand un groupe de “jeunes” de la NUPES a tenté de le provoquer, sans agressivité il leur a répondu « C’est d’abord autour des idées que l’on doit se rassembler. Or, nous n’avons pas les mêmes, je le regrette. Nous n’avons pas les mêmes priorités pour la France », a-t-il déclaré dans des propos relayés par Franceinfo.
Les jeunes ne sont pas ignorés et la place qui leur est faite n’est pas négligeable mais pour le moment ils sont dans un collectif avec un programme: nouveau responsable des Jeunes communistes à la suite de Léon Deffontaines – devenu tête de liste du PCF aux Européennes – le toulousain Assan Lakehoul est formel : «Nous devons absolument être au plus près des préoccupations des Français qui sont dans la colère, des jeunes en particulier. En 2027, il faudra faire le poids face au RN». Or selon lui «pour le moment,Jordan BardellaetMarine Le Penarrivent à parler à une génération que la gauche a perdue et qui oscille entre le RN ou l’abstention.»
Sur quelle base peut-on parler à la jeunesse ? En tous les cas pour Fabien Roussel cela reste sans démagogie et sur le fond, sur des préoccupations concrètes, non gadgétisées concernant la possibilité d’études, d’un emploi, d’un logement.
Vendredi dans les travées de la Fête, aux militants qu’il rencontre comme dans les débats qui vont émailler les trois jours, le député du Nord le dit et compte le faire savoir. Avec lui, pas question «de marcher à côté de militants qui crient ’tout le monde déteste la police’», même s’il dénonce «des violences et du racisme dans l’institution, mais pas de façon systémique». Il ne serait donc pas de la manifestation organisée le 23 septembre par les Insoumis contre les violences policières. Et puis avec lui encore, «pas de décroissance». Et puis «dunucléaireaussi»
Fabien Roussel cultive son indépendance et son envie d’être une voix alternative à la Nupes. « Le nombre de gens qui m’ont arrêté pendant les émeutes pour me dire « Ouf, quelqu’un de gauche parle comme nous ». Ça m’encourage ! », a-t-il expliqué à la presse vendredi, rapporte l’AFP.
Roussel a eu l’habileté de prendre appui sur les spécificités du PCF dans les solutions concrètes pour notre pays. Ainsi en est-il du dossier nucléaire face à une majorité de socialistes, aux écologistes et aux Insoumis… «Le nucléaire, dit Roussel, j’en fais le sujet central de la reconstruction de la France, de notre industrie et de notre lutte en faveur du climat». Il le dit samedi dans son grand discours en fin de matinée. Et il le répéte dimanche dans un débat en début d’après-midi avec l’ancien Premier ministre Édouard Philippe dans un débat d’idée droite et gauche dans l’application de cette orientation . Car si l’un et l’autre défendent cette énergie, Roussel lui, veut «sortir du marché spéculatif de l’énergie».Or selon lui, «Edouard Philippe est prêt à sacrifier l’avantage énergétique français pour préserver le couple franco-Allemand». «Tout accepter des Allemands au nom de notre histoire et du pacte, assure Roussel, c’est prendre le risque d’un bond en arrière qui ouvre la porte à l’extrême-droite». La hausse du prix de l’électricité est en effet pour lui, «un véritable déclencheur de crise majeure».
Le PCF, tout comme le PS et EELV, ont depuis quelque temps acté leur refus d’élaborer une liste commune pour les élections européennes. Sur scène ce samedi, Fabien Roussel a fait le service après-vente de la liste communiste, menée par Léon Deffontaines. « La liste d’union elle est là, elle est à votre disposition. Venez ! », lance-t-il.
Face à une fête de l’humanité qui avait été conçue pas nécessairement pour être celle du PCF, Fabien Roussel a eu la grande habileté de refuser un match provocateur avec Jean Luc Melenchon, il s’est contenté d’affirmer être trop occupé et de hausser les épaules face au rappel des propos que Jean-Luc Mélenchon a tancé vendredi le communiste, lors d’un débat dans l’émission Backseat diffusée sur Twitch, à propos de son appel « à envahir les préfectures », en raison de l’inflation. « Jamais un chef ne devrait appeler à des actions d’un tel niveau de violence sans consulter personne », a estimé le triple candidat à la présidentielle.
Donc le bilan de cette fête de l’humanité, la prestation de Fabien Roussel et des militants communistes a relevé du sans faute. Est-ce que pour autant tout est résolu : non tout reste à accomplir .
2014 : aujourd’hui cela est bien dépassé
CE PAS EN AVANT INDISPENSABLE APPELLE D’AUTRES AVANCEES
Il y a eu de grands absents dans cette fête : si l’on excepte un meeting autour de Cuba dans lequel André Chassaigne et l’ambassadeur de Cuba ont donné à la fête une dimension de lutte et de justice internationale, c’est peu dire que le contenu réel de l’indispensable mouvement de la paix, la nécessité d’affronter la politique de Macron que ce soit en Europe comme en Afrique a été éludée. Pourtant on ne peut pas limiter la question de l’inflation a une bataille pour l’énergie en ignorant totalement comment elle est déjà engagée au niveau géopolitique.
Macron c’est le choix d’une vassalisation au coût monstrueux.
S’il est nécessaire comme cela a été fait par Roussel de rompre avec la logique des banquets consensuels dans lesquels Macron, malgré la provocation des retraites et le choix de la guerre partout, tente d’apparaître comme le président du “dialogue”, en appelant le peuple français à exiger de l’Etat une autre politique, nous ne sommes qu’au milieu du gué. Il n’y a pas de consensus social, le président méprise la représentation nationale et l’opinion majoritaire des Français, le député communiste réclame l’intervention citoyenne et dans le fond en revient à la force de la Constitution de l’an II: la proclamation du droit à l’insurrection citoyenne, sans pour autant donner à cette intervention une autre visée que la démocratie directe. Oui mais le consensus autour de Macron ne se limite pas à entériner ses choix en matière d’énergie, le pire même si l’on en reste à cette conception républicaine est de priver les citoyens du droit à décider de la paix et de la guerre.
De ce point de vue, si ceux qui parmi les communistes encartés ou non, de la base au sommet ont dénoncé les opportunismes, les lâchetés de la représentation nationale ont sans doute aidé Fabien Roussel à éviter la question en restant sur la question sociale. Mais l’une mène à l’autre surtout dans le contexte des Européennes.
En outre si nous sommes convaincus que pour rompre avec l’inféodation aux marchés financiers, aux trusts de l’armement qui gouvernent en maître une UE de plus en plus vassalisée et d’identifiant avec l’OTAN, la rupture avec la NUPES est absolument indispensable parce qu’il est nécessaire de créer un autre rassemblement dans lequel peuvent apparaître les véritables adversaires, nous sommes encore loin de cette mise en évidence et plus nous nous en rapprocherons plus le combat va devenir rude, et moins on pourra compter sur les médias.
L’enjeu reste donc un parti apte à mener cette bataille qui ne peut pas être seulement électorale.
Ce qui s’est passé à la fête de l’humanité témoigne plus que jamais du sens de qui est à accomplir.
La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, était l’invitée, samedi, de l’Agora de l’Humanité. La dirigeante estime que les syndicats ont « semé des graines », alors que la centrale cégétiste a réalisé 40 000 nouvelles adhésions.
La foule des grands jours pour Sophie Binet. Samedi, en début d’après-midi, la secrétaire générale de la CGT avait carte blanche à l’Agora de l’Humanité. Alors que la rentrée prend à la gorge une majorité de salariés et de familles qui n’arrivent plus à faire face à la cherté de la vie, la dirigeante cégétiste a avancé des propositions alternatives. Avec pour ligne de mire la mobilisation du 13 octobre pour les salaires et contre l’austérité, elle a aussi indiqué de nouveaux enjeux où se cristallise l’affrontement de classe.