Valérie Pécresse et Fabien Roussel, projet contre projet…Présidentielle 2022

Mardi 14 Septembre 2021

Industrie, protection sociale, services publics… le candidat du PCF et la désormais candidate LR ont débattu sans concession lors de la dernière fête de l’Humanité.

Sous un chapiteau plein à craquer et dans une ambiance électrique, deux prétendants à l’Élysée ont confronté leurs propositions, en vue de 2022, au Forum social. À gauche, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. À droite, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse.

Est-il possible de réindustrialiser le pays ?

Valérie Pécresse On a laissé se désindustrialiser la France, à gauche comme à droite. Les usines, ça polluait, ça exploitait, donc il fallait une France sans usines. Mais nous avons perdu la moitié de nos emplois industriels. C’est une catastrophe. On le voit encore plus avec la crise du Covid. Il faut donc réindustrialiser, c’est une question de souveraineté. Certains d’entre vous pensent qu’il faut produire moins, pour la planète. Mais il faut produire plus et mieux, en faisant la transition écologique, et en payant mieux ceux qui produisent.

Fabien Roussel J’entends bien tous les candidats dire qu’il faut produire en France. Mais, rappelez-vous que, le premier, c’était Georges Marchais. Quand Peugeot décide de délocaliser la C5 en Chine, ou Renault d’y produire la Dacia Spring, ils le font avec le soutien de l’argent public. Ça ne doit plus exister. Il faut un moratoire contre les délocalisations, les interdire tout de suite. Et chaque euro public doit être conditionné à la relocalisation, au maintien des emplois et des savoir-faire, à l’égalité professionnelle hommes-femmes et à la préservation de nos ressources naturelles. Cent cinquante milliards d’euros sont versés tous les ans, cette manne doit nous permettre de retrouver une industrie forte. Continuer la lecture de Valérie Pécresse et Fabien Roussel, projet contre projet…Présidentielle 2022

Pétition: Le racisme n’est pas une opinion c’est un délit : Inéligibilité !

La République a toujours été et demeure un combat. La France a progressé et rayonné chaque fois qu’elle a porté haut les valeurs de Liberté, d’Égalité et de Fraternité.

Elle est déshonorée chaque fois qu’en son nom ces valeurs sont trahies, défigurées, salies.

Défigurées par l’indécence des inégalités, la violence des discriminations, trahies par l’arrogance du pouvoir de l’argent, salies par le racisme visant à opposer les victimes de l’injustice sociale.

Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit.

On ne peut accepter qu’une personne condamnée pour racisme puisse être candidate à une élection.

C’est une exigence légitime, la République, qui doit être la garante du respect des droits fondamentaux de la personne et du principe d’égalité, ne peut participer d’une banalisation qui y porte atteinte.

Nous réclamons, dans le prolongement de la loi sur la presse et de la loi Gayssot (qui réprime l’incitation à la haine raciale et la négation des crimes contre l’Humanité), que soit rendue inéligible toute personne condamnée pour racisme.

TRIBUNE DE FABIEN ROUSSEL

Santé. Laurence Cohen : « La situation des hôpitaux doit être au cœur de la présidentielle »

Aux urgences de Laval, le personnel soignant a entamé un mouvement de grève depuis le 9 octobre. Thierry Pasquet/Signatures
Aux urgences de Laval, le personnel soignant a entamé un mouvement de grève depuis le 9 octobre. Thierry Pasquet/Signatures

L’état de notre système de santé publique continue de se détériorer. La sénatrice PCF l’a constaté récemment en Mayenne, où elle a également avancé les solutions portées par les communistes pour sortir de cette crise durable.

Le projet de loi de finances de la Sécurité sociale 2022 (PLFSS 2022), qui doit être tout prochainement adopté, est loin de répondre aux besoins de l’hôpital public, dont la crise ne fait que s’aggraver. C’est ce qu’a dénoncé au Sénat Laurence Cohen (PCF), qui s’est ensuite rendue auprès des personnels hospitaliers mobilisés. Pourtant, des solutions à court et long terme existent.

En début de semaine, vous vous êtes rendue en Mayenne rencontrer les soignants. Qu’avez-vous pu constater sur l’état de l’hôpital public ?

Laurence CohenSénatrice PCF

Laurence Cohen Ce territoire, le troisième désert médical de France, illustre ce qui se passe pour l’ensemble du système de santé français. Les deux hôpitaux publics de ce département sont en grande difficulté. Dans celui de la ville de Mayenne, l’agence régionale de santé (ARS) veut supprimer l’activité de chirurgie conventionnelle et continue à supprimer des lits de surveillance, ce qui par ricochet met en danger le service de cardiologie et la maternité. L’ARS souhaite transférer la chirurgie conventionnelle vers l’hôpital de Laval, sans savoir s’il peut absorber ce surplus d’activité. De toute évidence non, puisque, depuis le début du mois de novembre, les urgences ont dû fermer leurs portes plusieurs nuits. Et lorsqu’elles sont ouvertes, les conditions d’accueil et de soins sont terribles. Ces deux derniers week-ends, les personnels ont dû tenir les urgences alors qu’ils n’avaient aucun lit disponible… Caroline Brémaud, la cheffe des urgences, m’a dit que « le premier médicament indispensable, c’est l’humain », mais ce contact n’existe plus. C’est dû au manque de personnel mais aussi à une gestion extrêmement administrative de l’hôpital. Ils sont en train de dégoûter les professionnels.

Olivier Véran assure que le PLFSS 2022 sera « celui de la sortie de crise ». Le texte du gouvernement peut-il permettre d’améliorer la situation ?

Laurence Cohen Non seulement il ne l’améliorera pas, mais il la détériore encore. À aucun moment dans le PLFSS on ne prévoit une réouverture de lits, un changement du mode de gouvernance, une tentative d’améliorer les conditions de travail… La boussole reste la même : faire des économies au niveau de la santé et de l’hôpital. C’est extrêmement important de rendre compte de la situation des hôpitaux et de la mobilisation des personnels parce que ce débat doit être au cœur de l’élection présidentielle. Les gens que j’ai rencontrés ne me parlent pas de sécurité, ils me parlent de pouvoir d’achat et de santé. Il y a notamment besoin de nouveaux financements pour la Sécurité sociale, ce qu’ont refusé à la fois Olivier Véran et la droite sénatoriale. Il faut mettre fin aux nombreuses exonérations de cotisations patronales qui existent et mettre à contribution les revenus financiers.

Faire appliquer la loi de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ferait de plus augmenter les cotisations, ce qui permettrait donc de faire entrer plusieurs milliards d’euros de recettes pour la Sécurité sociale.

Ces moyens suffiraient-ils pour ouvrir rapidement des lits ? L’exécutif rétorque que pour cela il faut davantage de personnels et donc du temps pour les former…

Laurence Cohen D’une part, quand on est au gouvernement, il faut avoir une vue à long terme. C’est donc dès maintenant qu’il faut mettre des moyens pour ces formations, ce qu’il ne prévoit pas. Des moyens pour que le numerus clausus en faculté de médecine soit réellement supprimé, mais aussi pour que des formations internes puissent se faire sans attendre. Une aide-soignante de Laval m’expliquait que le centre hospitalier, faute de budget, lui a refusé une formation d’infirmière pourtant prévue par son contrat…

Pour le court terme également, il faut revoir totalement l’organisation de l’hôpital, améliorer les conditions de travail et rendre celui-ci plus attractif. Avant la pandémie et encore plus depuis, énormément de personnels ont quitté les hôpitaux. Mais beaucoup reviendraient rapidement si on changeait de logique, en arrêtant les économies et la tarification à l’acte, en changeant le mode de gouvernance, en retrouvant de l’humanité dans ces métiers. Mais le gouvernement ne le veut pas et continue de considérer que notre système de santé est un coût qu’il faut réduire.

L’inquiétante porosité entre les attaques du Figaro magazine et les discours de M. Blanquer in Slate.fr

[TRIBUNE] Les enseignants bataillent contre l’appauvrissement de l’école publique, contre les inégalités qu’elle continue d’entretenir voire d’aggraver, pourtant ce serait toujours eux le problème. 

Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer ne semble jamais pressé de défendre les profs, ni d'ailleurs l'institution dont il a la charge. | Ludovic Marin / AFP
Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer ne semble jamais pressé de défendre les profs, ni d’ailleurs l’institution dont il a la charge. | Ludovic Marin / AFP

Une petite musique se fait entendre, depuis un an plus insistante. C’est en tout cas à cette époque l’année dernière que j’ai commencé à y faire attention, parce qu’elle intervenait lors d’un épisode particulièrement traumatique, l’assassinat de notre collègue Samuel Paty. Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a cru bon d’affirmer, à cette occasion, que les tendances «islamo-gauchistes» de l’université française avait pour ainsi dire armé, sinon matériellement, du moins idéologiquement, l’assassin.

Il déclare ainsi sur Europe 1, moins d’une semaine après l’attentat: «Ce qu’on appelle l’islamo-gauchisme fait des ravages. Il fait des ravages à l’université, il fait des ravages quand l’UNEF cède à ce type de choses (…). Ces gens-là favorisent une idéologie qui ensuite, de loin en loin, mènent au pire.» Il poursuit, en parlant du terroriste: «C’est un assassin conditionné par d’autres gens, en quelque sorte des auteurs intellectuels de cet attentat.» Les «auteurs intellectuels de cet attentat», l’accusation est gravissime et le raccourci, pour le moins, osé, qui passe de l’université au meurtre abominable dont notre collègue, lui-même produit valeureux de ladite université, fut victime. Continuer la lecture de L’inquiétante porosité entre les attaques du Figaro magazine et les discours de M. Blanquer in Slate.fr

Présidentielle. Avec Fabien Roussel, pleins feux sur l’emploi et les salaires + Soutien

«  Macron a été le serviteur le plus zélé de la finance. Le président des riches, nous n’en voulons plus   », a déclaré le candidat communiste, dimanche, à Paris. N. Cleuet/Hans Lucas

Le candidat communiste à la présidentielle a tenu son premier grand meeting dimanche, place Stalingrad, à Paris. En écho aux préoccupations des 3 à 4 000 participants, il a multiplié les propositions pour le pouvoir d’achat et une juste répartition des richesses, à commencer par une augmentation du Smic de 20 % et le triplement de l’ISF.

Disparus de nombreux radars médiatiques à cinq mois de l’élection présidentielle, les salaires, les conditions de travail ou encore l’emploi ont été à l’honneur dimanche sur la place Stalingrad, à Paris, où le candidat communiste à l’Élysée, Fabien Roussel, a tenu son premier grand meeting devant 3 000 personnes. Un rendez-vous démarré littéralement en fanfare avec une troupe de batucada. Dès 11 h 30, alors que la musique bat son plein, Jean-Philippe Juin, chasuble CGT sur le dos, est là avec quelques-uns de ses collègues de la Fonderie du Poitou. « On veut liquider nos emplois, nous, on se bat pour les préserver, on est en dedans », explique le délégué syndical dont le combat porte aussi sur les salaires. « On est payés 1 800 euros net, à la fin du mois c’est de plus en plus difficile. On a demandé une augmentation de 150 euros qu’on n’a pas obtenue mais on estime qu’il faudrait au moins 300 euros par mois supplémentaires pour vivre décemment », poursuit-il. Continuer la lecture de Présidentielle. Avec Fabien Roussel, pleins feux sur l’emploi et les salaires + Soutien

#NousToutes. « Sur les violences faites aux femmes, un retard considérable en France »

Marine Turchi est journaliste à Mediapart. Son travail d'enquête sur les violences sexuelles a permis, en novembre 2019, les révélations d'Adèle Haenel. © Emmanuelle Marchadour

Alors que #NousToutes organise une soixantaine de manifestations en France contre les violences sexuelles ce samedi 20 novembre, la journaliste de Mediapart Marine Turchi interroge la défiance face à nos institutions dans son livre enquête « Faute de preuves » (Seuil).

« La justice nous ignore, on ignore la justice. » Cette phrase forte était prononcée par l’actrice Adèle Haenel suite à la révélation de son affaire par Marine Turchi, relançant en France la vague #MeToo. La journaliste de Mediapart est allée recueillir les paroles d’avocats, magistrats, policiers, plaignantes pour confronter la justice à son miroir.

La justice est-elle structurellement antiféministe ?

Marine Turchi Il y a trois types de réponses qui reflètent le débat qui existe au sein même du monde judiciaire. Il y a ceux qui haussent les épaules quand j’évoque la question du miroir renvoyé à la justice sur ses dysfonctionnements et qui n’ont pas l’impression de rendre des non-lieux à la pelle. Il y a ceux qui considèrent que ces défaillances sont des loupés sur une minorité de dossiers. Et ceux qui estiment le problème systémique. Continuer la lecture de #NousToutes. « Sur les violences faites aux femmes, un retard considérable en France »

Hôpitaux en Tarn-et-Garonne : « La population est en danger » in DDM + appel

Les syndicats manifestaient hier midi devant la préfecture. DDMW.B.
Les syndicats manifestaient hier midi devant la préfecture. DDMW.B.

l’essentiel Une manifestation était organisée hier devant la préfecture suite à la décision de fermer les urgences de Moissac la nuit.

Pour le personnel hospitalier, la pilule n’est toujours pas passée. Mardi dernier, l’ARS a décidé de la fermeture des urgences de l’hôpital de Moissac, la nuit (20 h-8 h), à compter du 1er décembre. Une des deux équipes du Smur (Service mobile d’urgence et de réanimation) de Montauban sera donc affectée au secteur pour transiter les patients entre les hôpitaux de Montauban ou d’Agen.

« Le Gouvernement s’était engagé à ce qu’en France, les urgences vitales soient accessibles en 30 minutes. Ce ne sera plus le cas ici », interpelle Agnès Seguela, déléguée et secrétaire départementale FO. Elle participait, avec une trentaine d’autres manifestants, à une mobilisation devant la préfecture, hier midi. « Cela met en danger la population. Et cela va augmenter la pression au service des urgences de Montauban, déjà en tension : 130 patients par jour et des temps d’attente qui peuvent atteindre 7 ou 8 heures », avertit-elle.

Lutte contre la désertification

Au cœur du problème, un manque d’effectifs flagrant. « On a des infirmières qui enchaînent 12 heures de garde de jour, puis travaillent de nuit le lendemain. Il faut stabiliser les contractuels, les plannings et les conditions de travail », revendique Agnès Seguela.

« On se retrouve seules avec un interne, sans infirmier, on n’a pas les qualifications pour s’occuper au mieux des patients », témoigne une aide-soignante qui travaille à l’hôpital de Montauban depuis 8 ans. « On le vit mal, on est épuisés, on enchaîne les heures supplémentaires. C’est encore plus dur pour les infirmiers. Il y a beaucoup de départs, ils ne restent que quelques mois. Les postes ne sont pas assez attractifs. Depuis 8 ans je constate une différence énorme », conclut la soignante.

William Bernecker
Peut être une image de texte

Magyd Cherfi : «Zemmour est l’immigré des revanchards, des peine-à-jouir, des trouillards et des hétéros étroits»

« NDLR de MAC et Magyd Cherfi : «Zemmour est l’immigré des revanchards, des peine-à-jouir, des trouillards et des hétéros étroits», que ces soutiens se reconnaissent »

Dans un texte transmis à «Libération», l’ex-membre et auteur du groupe Zebda revient sur l’omniprésence du polémiste d’extrême droite dans le débat public en France.

par Magyd Cherfi, Chanteur de Zebda

Je pense aux Français, pas à tous, à ceux qui pensent qu’ils le sont plus que d’autres et qui regardent Zemmour vomir son dégueulis raciste en plissant des paupières honteuses. Je les vois horrifiés au plus profond d’eux-mêmes et, dans le même temps, se délecter qu’un homme puisse larguer autant d’horreurs avec aisance, plaisir et dextérité.

Oui, ils se délectent d’horreurs qui ne leur font pas si horreur car basta les bons sentiments ! On n’en peut plus ! Toute la réussite est là.

Je pense à tous ces Français qui font sa gloire, qui se cachent la figure en pliant le coude mais en laissant traîner une oreille ébahie devant la force de son propos. Je pense aux chaînes trop contentes de gonfler leurs audiences en prétextant le droit de donner la parole à quiconque même venu proférer des horreurs qu’elles désavouent bien sûr. Je pense aux sondeurs, je pense aux sondés qui font monter les compteurs à bon compte, aux radios, aux journaux sûrs de vendre… et ça vend ! Continuer la lecture de Magyd Cherfi : «Zemmour est l’immigré des revanchards, des peine-à-jouir, des trouillards et des hétéros étroits»

Présidentielle 2022. Le financement, facile pour les uns, casse-tête pour les autres + souscription

Sans parti derrière lui mais avec de solides soutiens dans le monde financier, le Macron de 2017 a pu passer d’une candidature quasi dissidente à la conquête du pouvoir. © Lafabregue / Alpaca / Andia.f

Nombre de candidats ne disposent pas d’une machine politique ou de sondages flatteurs leur permettant d’emprunter facilement. D’autres peuvent compter sur de riches donateurs. Une situation qui interroge notre système de financement de la vie politique.

«En campagne, le candidat, faute de moyens, sillonne la France en TER. » Le « JDD » met ainsi en exergue les faibles moyens financiers dont dispose pour l’instant le candidat à l’élection présidentielle Arnaud Montebourg, en l’accompagnant sur l’un de ses déplacements. À cinq mois du scrutin, c’est loin d’être anodin… Car, si la présidentielle suscite des vocations, toutes n’iront pas jusqu’au bout. Et une raison majeure, au-delà de la question des 500 parrainages d’élus nécessaires à valider une candidature, est essentiellement financière. Continuer la lecture de Présidentielle 2022. Le financement, facile pour les uns, casse-tête pour les autres + souscription

Extrême droite. Cette France qui écoute… et vote Zemmour?

Le 29 octobre, à l’espace Delta de la commune de Pleurtuit (Ille-et-­Vilaine). Le thème de la soirée   : « patrimoine et identité  ». MPP/Bureau233

Le polémiste, qui n’est pas encore candidat, s’est installé dans la campagne présidentielle et multiplie les conférences. Son public, comme son électorat potentiel, est à la croisée des droites les plus réactionnaires. Nous sommes allés à la rencontre de ses sympathisants.

Pleurtuit (Ille-et-­Vilaine), envoyé spécial.

Il tient sans discontinuer des propos racistes, misogynes, défend Pétain et Vichy, tord l’histoire et parle ouvertement de « grand remplacement ». Pourtant, Éric Zemmour, omniprésent dans les médias, multiplie les conférences qui font salle comble et est crédité de 15 à 17 % d’intentions de vote par les enquêtes d’opinion, tutoyant le seuil de qualification au second tour.

Ce vendredi-là, il n’est pas attendu avant 15 heures, mais les 700 places de l’espace Delta de la petite commune de Pleurtuit, au sud de Dinard (Ille-et-­Vilaine), sont déjà toutes occupées. ­Dehors aussi, c’est l’effervescence : un face-à-face tendu, de part et d’autre d’un cordon de gendarmes mobiles, oppose les 300 manifestants qui protestent contre la présence du polémiste d’extrême droite et le public venu l’écouter parler « patrimoine et identité », à l’invitation de deux associations locales, l’Alliance souverainiste de l’estuaire de la Rance et Mémoire du futur, axée sur la défense du patrimoine bâti chrétien. Continuer la lecture de Extrême droite. Cette France qui écoute… et vote Zemmour?