Alors que le Parti socialiste pensait avoir conclu la question de sa liste de candidats pour le scrutin de juin, des voix s’élèvent en interne pour dénoncer son manque de représentativité sociale. Dont celle du député Philippe Brun, qui claque la porte de la direction de la formation politique.
Il fut un temps où les socialistes, regroupés en Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), définissaient leur action par un but, « transformer la société capitaliste en une société collectiviste ou communiste », et un moyen, « l’organisation économique et politique du prolétariat ».
Soixante-dix-huit années ont passé et ces principes aussi. Jusqu’à ne plus voir un seul ouvrier ou membre des classes populaires en position d’éligibilité sur la liste du Parti socialiste menée par Raphaël Glucksmann, tout juste actée par son conseil national, pour les élections européennes de juin.
« Notre projet politique a pourtant vocation à faire émerger de nouvelles têtes, à favoriser une certaine diversité sociale sans forcément faire d’ouvriérisme », déplore le député socialiste de l’Eure, Philippe Brun. Révolté, il a décidé de claquer la porte de la direction du parti. D’autant que celui-ci « bataillait » depuis plusieurs semaines pour imposer « seulement cinq noms » dont les professions étaient les suivantes : vigile, téléconseillère, cheminot… Sans succès. Continuer la lecture de Européennes 2024 : où sont les ouvriers sur la liste du PS ?