Pourquoi le CAC 40 préfère verser 80,1 milliards d’euros aux actionnaires plutôt que d’investir dans la transition

Dans son dernier rapport, Oxfam montre que, plutôt qu’investir dans la transition énergétique et augmenter les salaires à hauteur de l’inflation, les grandes entreprises préfèrent verser des dividendes à leurs actionnaires.

Cinq familles françaises (Arnault, Hermès, Bettencourt- Meyers, Pinault et Del Vecchio) possèdent à elles seules 18 % du CAC 40. © Marta NASCIMENTO/REA

Cinq familles françaises (Arnault, Hermès, Bettencourt- Meyers, Pinault et Del Vecchio) possèdent à elles seules 18 % du CAC 40. © Marta NASCIMENTO/REA

Oxfam publie ce lundi 26 juin le second volet de son rapport sur les grandes entreprises françaises. Si le premier, paru en avril, montrait que les inégalités se creusaient entre les salariés et leurs patrons – le PDG de Teleperformance gagne 1 500 fois le revenu moyen dans son entreprise –, l’ONG se penche aujourd’hui plus particulièrement sur les actionnaires.

Ce rapport intitulé « L’inflation des dividendes » montre et documente le fait que les richesses créées sont toujours plus captées par le capital. Si, sur dix ans, les salaires dans les 100 plus grandes entreprises françaises ont augmenté de 22 %, les versements à leurs actionnaires ont, eux, bondi de 57 %.

« Le versement de dividendes aux actionnaires a augmenté presque trois fois plus vite que la dépense par salarié, on voit bien qu’il y a un vrai dérèglement dans le partage de la valeur au sein des grandes entreprises en France », pointe Léa Guérin, chargée de plaidoyer sur la régulation des multinationales chez Oxfam et principale autrice du rapport. Le constat est particulièrement cruel en ce contexte d’inflation. Continuer la lecture de Pourquoi le CAC 40 préfère verser 80,1 milliards d’euros aux actionnaires plutôt que d’investir dans la transition

La région lance un plan sur la gestion de l’eau ! + Invitation

La région Occitanie est l’une des plus exposées aux effets du changement climatique : hausse des températures moyennes, augmentation de la fréquence d’épisodes extrêmes tels que les tempêtes, les pluies diluviennes ou les canicules.

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Les élus régionaux autour de la Présidente Carole Delga pour la présentation du plan à la presse © Julien Sueres

Les conséquences de cette pression exercée sur la ressource en eau sont aujourd’hui nombreuses, à la fois sur les milieux aquatiques, sur les sols et les usages. À ce jour, le déficit annuel (différence entre ressource et besoins) régional en eau est estimé à environ 200 millions de m3, induisant inévitablement des conflits d’usages. Une situation d’urgence qui a amené la majorité régionale à bâtir depuis des mois un grand plan régional pour un nouveau modèle de gestion de la ressource. Le plan a été présenté aux élus régionaux lors de l’assemblée plénière qui s’est tenue le 22 juin dernier à Montpellier.

« Pour répondre à l’urgence climatique et renforcer notre engagement en faveur d’une gestion durable de l’eau, la Région se dote aujourd’hui d’un Plan régional pour l’eau qui fixe jusqu’à 2030 une feuille de route construite autour de 3 axes : sensibiliser, mobiliser et être exemplaire sur les enjeux de gestion de la ressource, optimiser les usages de l’eau, en alliant sobriété et innovation, et sécuriser les besoins en eau des milieux et des activités, pour un meilleur partage de la ressource », a déclaré la présidente Carole Delga lors de l’assemblée régionale. Continuer la lecture de La région lance un plan sur la gestion de l’eau ! + Invitation

Écoles fermées, toitures arrachées, foyers sans électricité: Moissac encore sonnée après un orage historique In DDM

« NDLR de MAC: Nous reprenons ici l’intégralité de l’article parut sur la DDM et nous appelons à la fois à la vigilance pour les prochaines heures et à la solidarité tout en remerciant les services territoriaux, les services publics et les moyens engagés pour secourir les sinistrés. Informations pratiques sur le site de la mairie. »

Au Sarlac, le bardage du toit d’un immeuble HLM a défoncé la toiture des ateliers communaux de l’avenue Jean-Jaurès avant de s’écraser en bord de route, près de Véolia.
Au Sarlac, le bardage du toit d’un immeuble HLM a défoncé la toiture des ateliers communaux de l’avenue Jean-Jaurès avant de s’écraser en bord de route, près de Véolia. DDM – GERALDINE JAMMET
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À Moissac, l’épisode orageux qui a balayé l’ouest du Tarn-et-Garonne ce mardi soir a entraîné d’importants dégâts matériels et des évacuations en urgence. Ce mercredi matin, 4 900 foyers étaient privés d’électricité.

Des arbres et des lignes électriques couchés, des routes coupées, des habitants relogés, des écoles fermées, des entreprises sinistrées. Et des vergers dévastés. Ce mercredi, Moissac s’est réveillée encore sonnée. Dans la nuit de mardi, l’épisode orageux qui s’est abattu à l’ouest du département a généré de nombreux dégâts dont il est encore difficile de dresser un inventaire exhaustif.

Sur la RD 927, le panneau d'Intermarché n'a pas résisté.

Sur la RD 927, le panneau d’Intermarché n’a pas résisté. DDM – GERALDINE JAMMET

Dans le secteur de la Croix-de-Lauzerte, plusieurs entreprises ont notamment été inondées.
Dans le secteur de la Croix-de-Lauzerte, plusieurs entreprises ont notamment été inondées. DDM – GERALDINE JAMMET

« Il y a eu trois vagues et la plus violente, la première, a impacté le secteur entre Valence-d’Agen, Moissac et Castelsarrasin jusqu’à Lauzerte. La gendarmerie et le service départemental d’incendie et de secours ont dû gérer 500 appels chacun. Depuis hier soir et encore ce matin, les pompiers font face à 260 interventions. Continuer la lecture de Écoles fermées, toitures arrachées, foyers sans électricité: Moissac encore sonnée après un orage historique In DDM

Un projet de société révolutionnaire – Construire un système de sécurité de l’emploi et de la formation

Nous voulons rendre effectif pour chaque membre de la société, à tout moment, le droit à un emploi ou à une formation débouchant sur un emploi plus qualifié, dans une sécurité de revenu.

C’est une réponse à de profondes aspirations dans la société, et aux défis de notre époque – défis sociaux, écologiques, défis de paix et de co-développement.

Concrètement, chacun·e sera affilié·e, dès la sortie du système scolaire, à un service public de l’emploi et de la formation ayant pour mission de procurer à toutes et tous les moyens d’alterner périodes d’exercice d’un emploi et périodes de formation dans des domaines librement choisis, sans jamais passer par la case « chômage ». Continuer la lecture de Un projet de société révolutionnaire – Construire un système de sécurité de l’emploi et de la formation

Eddie Jacquemart, combattant des HLM

Le président de la Confédération nationale du logement publie une biographie, à la fois déclaration d’amour au logement social et appel à la mobilisation de ses locataires.

«Se mobiliser devient compliqué. Les gens ont du mal à se rendre compte qu’en se battant pour le collectif, on se bat aussi pour soi-même.» ©

 

Derrière le rire facile et l’aspect bonhomme, Eddie Jacquemart cache la pugnacité d’un militant opiniâtre du logement social. À presque 59 ans, celui qui est devenu en 2013 président de la Confédération nationale du logement (CNL), une des principales associations de défense des locataires, n’a pas l’intention de baisser les armes. Fils d’HLM, le livre qu’il vient de publier aux éditions Arcane 17, il l’a conçu à la fois comme un moyen de rendre lisibles les batailles politiques autour du logement et comme une ode aux HLM. «J’ai décidé de l’écrire parce que, à un moment où le logement social est très stigmatisé, il fallait rappeler qu’il n’est pas qu’un problème, mais aussi une solution.» Continuer la lecture de Eddie Jacquemart, combattant des HLM

Fin du tarif réglementé, ça sent le gaz pour 2,6 millions de foyers

À partir du 1er juillet, au nom de la sacro-sainte concurrence, les Français raccordés au gaz n’auront plus accès aux tarifs réglementés, ni au bouclier tarifaire. En pleine crise de l’énergie, près de 3 millions de ménages sont livrés à la jungle du marché. Ce nouveau désengagement financier de la puissance publique augure, entre autres, des hausses sauvages sur les factures.

À la hausse des prix, prévisible dès l'hiver prochain, s'ajouteront des modifications « brutales de hausse de contrat », selon l'association CLCV. © Frederic Scheiber / Hans Lucas via AFP

À la hausse des prix, prévisible dès l’hiver prochain, s’ajouteront des modifications « brutales de hausse de contrat », selon l’association CLCV. © Frederic Scheiber / Hans Lucas via AFP

Au 1er juillet, comment je fais ? Nombre des 2,6 millions de Français raccordés au gaz doivent se poser la question alors que leur contrat d’approvisionnement au tarif réglementé prend mécaniquement fin. C’est en effet à cette date que ce tarif estampillé d’un logo bleu sur la facture disparaît, et le bouclier tarifaire avec. Faut-il changer de fournisseur dès maintenant, en comparant des offres pléthoriques ? Rester chez Engie, en changeant de contrat ? Ou attendre de voir, en basculant automatiquement sur le tarif « passerelle » mis en place dernièrement sous la houlette du gouvernement et de la Commission de régulation de l’énergie ?

« Repère », ou la belle entourloupe

Difficile en tout cas de s’y retrouver à la lecture des courriers gouvernementaux, de l’opérateur historique, ou devant les démarchages des concurrents d’Engie. Dans cette jungle tarifaire, coexistent une trentaine d’offres de marché sur lesquelles l’État n’intervient pas, où « les prix sont fixés librement par chaque fournisseur », rappelle l’UFC-Que choisir. Continuer la lecture de Fin du tarif réglementé, ça sent le gaz pour 2,6 millions de foyers

Comment Macron piétine l’héritage du Conseil national de la Résistance

Emmanuel Macron se réfère régulièrement aux Jours heureux du Conseil national de la Résistance, mais depuis 2017, il les démolit. Droit à la retraite, modèle démocratique et social, répartition des richesses, intérêts de la nation… Le chef de l’État mène une entreprise de casse programmée des conquis du CNR, dont la première réunion s’est tenue il y a 80 ans, le 27 mai 1943.

Manifestation à Lyon, lors du déplacement d'Emmanuel Macron pour les commémorations du 8 mai dernier. © Emrah Oprukcu/Nurphoto via AFP

Manifestation à Lyon, lors du déplacement d’Emmanuel Macron pour les commémorations du 8 mai dernier. © Emrah Oprukcu/Nurphoto via AFP

 

Le président de la République a commémoré, en catimini, les 80 ans de la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR). Emmanuel Macron n’a même pas pris la parole pour célébrer l’événement. Il n’a pas non plus respecté la véritable date de la réunion, le 27 mai 1943, mais préféré se rendre le 24 mai au 48, rue du Four, à Paris.

Sans doute avait-il mieux à faire trois jours plus tard. La réunion constitutive du CNR à cet endroit représente pourtant une date essentielle dans l’histoire de notre pays : les forces de la Résistance se donnaient alors pour objectif de vaincre l’Allemagne nazie, mais aussi de rétablir la République sur des bases démocratiques et sociales d’une ambition rare qui ont façonné notre modèle de société. Devant pareil souvenir, le président s’est contenté de déposer une gerbe. Un geste à la fois insuffisant, vu l’importance de la date, et insincère, vu la politique menée par Emmanuel Macron.

Industrie verte : le capital remporte la mise, l’écologie, l’emploi et la formation attendront !

Le bilan de l’action d’Emmanuel Macron sur la « réindustrialisation » est mensonger : notre pays continue de se désindustrialiser.

Le déficit commercial de marchandises manufacturées a enregistré un record en 2022, en atteignant 80 milliards d’euros ! Et le solde très faiblement positif d’emplois industriels depuis 2017 ne compense pas les millions d’emplois détruits (deux millions depuis 1974, dont un million depuis 2001). Aujourd’hui, seuls deux secteurs de l’industrie (énergie et traitement des déchets) voient des créations d’emplois, quand tous les autres décrochent. Dans l’automobile, après deux décennies d’affaiblissement, le patronat vient à nouveau de planifier la réduction d’emplois jusqu’en 2035, projetant une destruction de 90 000 emplois. Dans d’autres secteurs, la faiblesse de la filière est flagrante, comme dans le médicament, avec des pénuries de produits désormais. Continuer la lecture de Industrie verte : le capital remporte la mise, l’écologie, l’emploi et la formation attendront !

Les députés communistes protègent EDF du démantèlement

BIEN COMMUN Contre l’avis du gouvernement, l’Assemblée nationale a adopté jeudi en deuxième lecture un texte, porté par la gauche, pour « protéger EDF d’un démembrement », qui entend aussi élargir le nombre d’entreprises et collectivités bénéficiaires de tarifs réglementés de l’électricité.

AFP

« Victoire. Quand il n’y a pas 49.3 et qu’on vote, on fait avancer les sujets concrets contre les macronistes», s’est félicité le député communiste Sébastien Jumel jeudi soir. Sa proposition de loi contre le démembrement d’EDF et pour les tarifs réglementés d’électricité pour les artisans vient alors d’être adoptée, par 127 voix pour, 89 contre.

Déjà voté en première lecture par les députés lors de la niche socialiste en février, puis accepté dans une version amendée au Sénat, ce texte « visant à protéger le groupe EDF d’un démembrement » a connu ce jeudi une étape décisive. Pour cela, la navette parlementaire doit désormais retourner au Sénat, où la gauche a bon espoir de le voir définitivement adopté. Continuer la lecture de Les députés communistes protègent EDF du démantèlement

Un mois après les affrontements de Sainte-Soline, quelles sont les conséquences ?

Avec la participation de Benoit Biteau….