Signez la lettre ouverte à Emmanuel Macron : « Cessez de brutaliser la démocratie ! »

mercredi 24 juillet 2024, par Attac France

Le 23 juillet, dans une interview sur les antennes de France Télévisions, Emmanuel Macron a une nouvelle fois contesté la victoire du Nouveau Front Populaire aux élections législatives anticipées.

Il a refusé de nommer Lucie Castets, désignée comme candidate au poste de Première ministre par les différentes composantes du Nouveau Front Populaire. Il a réaffirmé son souhait d’imposer une coalition large dont son ex-majorité serait le pivot.

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Dans une lettre ouverte publiée le 11 juillet et mise à jour au lendemain de l’interview d’Emmanuel Macron, Attac appelle le président à respecter le vote populaire. Vous pouvez signer cette lettre ouverte via le formulaire ci-dessous.

Monsieur le président,

Votre décision de dissoudre l’Assemblée nationale a fait courir un risque immense pour le pays en rendant possible l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Celle-ci n’a été empêchée que grâce à une mobilisation sociale sans précédent qui s’est conclue par une victoire du Nouveau Front Populaire.

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Discours de Jean Vignoboul en 1990 (J.P. Damaggio)

In La brochure

Ce jour-là, le maire de Montauban, Hubert Gouze refuse, la salle du Marché-Gare à Jean-Marie Le Pen et une manifestation est décidée pour appuyer cette décision.  Coïncidence du calendrier, cette manifestation aura lieu après des profanations de tombes juives au cimetière de Carpentras (9 mai 1990).  Le refus d’Hubert Gouze n’a pas été immédiat mais une fois le refus affiché, le rassemblement fut très bien organisé et la manifestation est entrée dans l’histoire. Le FN tentera le lendemain une contre-manifestation mais elle fut très limitée. On le voit avec la banderole et le discours, la stratégie fut offensive et très unitaire.

P.S. Photo Maurice Baux

Il n’y a pas écrit : « Barrage à l’extrême-droite » mais « Pour l’égalité, Pour la démocratie ». Et l’allocution de Jean Vignoboul fut la seule. Elle renvoie à des questions d’aujourd’hui et des arguments présents. Pour ma part, dès ce moment là, j’ai refusé le raccourci FN-Nazisme. Sur la manifestation j’ai diffusé un tract qui racontait l’assassinat à Moissac en 1935 d’Elie Cayla par l’extrême-droite. Fait largement oublié auquel j’ai par la suite consacré un livre. Continuer la lecture de Discours de Jean Vignoboul en 1990 (J.P. Damaggio)

« On prend les mêmes et on recommence ! » (Fabien Roussel)

 

Le Président de la République se moque bien des Français. Voilà le ressentiment qui monte dans notre pays aujourd’hui, conjugué avec beaucoup de colère. Car malgré deux défaites aux élections européenne et législatives, le camp présidentiel ne lâche pas le pouvoir.

Il ose même renvoyer dos à dos le Rassemblement national et les forces politiques du Nouveau Front Populaire, justifiant ainsi ses petits arrangements politiciens pour empêcher le NFP d’accéder aux responsabilités.

Pourtant, les Françaises et les Français ont, ces dernières semaines, exprimé à trois reprises dans les urnes leur volonté de changement. Certes en utilisant des bulletins différents, mais à chaque fois avec la même volonté, la même colère, le même objectif : en finir avec la politique d’Emmanuel Macron.

En refusant le changement, c’est tout le processus démocratique, toutes les institutions de la République qui se trouvent fragilisées. Continuer la lecture de « On prend les mêmes et on recommence ! » (Fabien Roussel)

Exclusif HUMANITE : Périclès, le projet secret de Pierre-Édouard Stérin pour installer le RN au pouvoir

« 150 millions d’euros sur les dix prochaines années » pour promouvoir des « valeurs clés » de l’extrême droite, « servir et sauver la France » : le projet Périclès, dont l’Humanité publie les détails, fixe les ambitions du milliardaire Pierre-Édouard Stérin pour porter le RN au pouvoir.

Daniel Kretinsky l’a annoncé ce jeudi : il ne vendra pas son hebdomadaire Marianne au milliardaire Pierre-Édouard Stérin, dont les actifs sont évalués à 1,2 milliard d’euros. La proximité de ce dernier avec l’extrême droite lui aurait-elle coûté l’affaire ?

Patron d’Otium Capital, de Smartbox et du Fonds du bien commun, Pierre-Édouard Stérin continue à démentir. Catholique, conservateur, libertarien et exilé fiscal – il s’est installé en Belgique en 2012 –, celui que l’Humanité Magazine présentait en début d’année comme le « saint patron de l’extrême droite », n’en démord pas. « Je suis engagé, écrit-il à l’Humanité, mais mon engagement n’est pas partisan, à ce titre je revendique cette neutralité. Comme vous avez pu le voir, j’échange et soutiens des personnalités de différents partis et sensibilités de la droite. »

150 millions d’euros pour faire gagner l’extrême droite dans les urnes et dans les têtes

Un document ultra-confidentiel, établi à l’automne 2023 et que l’Humanité a pu consulter, dit pourtant tout le contraire sur une vingtaine de pages dont nous révélons les grandes lignes aujourd’hui. Cette feuille de route vise très explicitement à installer au pouvoir en France une alliance de l’extrême droite et de la droite libérale conservatrice. Continuer la lecture de Exclusif HUMANITE : Périclès, le projet secret de Pierre-Édouard Stérin pour installer le RN au pouvoir

Le piège LR-Macronie se referme sur la gauche à l’Assemblée nationale

Avec 220 voix, Yaël Braun-Pivet est parvenue à se maintenir au Perchoir à la faveur de magouilles avec « Les Républicains ». Le candidat du Nouveau Front populaire, le communiste André Chassaigne, échoue de peu à la renverser.

Il leur fallait se sauver à tout prix. Quitte à verser dans la tambouille. Quitte à oublier que les Français viennent de voter aux législatives. Mais voilà venue la « clarification » attendue par Emmanuel Macron, qui a tout fait pour éviter d’avoir à reconnaître sa défaite électorale. À l’issue des trois tours de scrutin pour désigner le président de l’Assemblée nationale, le camp présidentiel a réalisé un hold-up. Les députés ont réélu Yaël Braun-Pivet, avec 220 voix.

Dont 17 voix de ministres démissionnaires toujours en poste au mépris de la séparation des pouvoirs inscrite dans la Constitution. La titulaire du Perchoir pour la mandature à venir ne doit sa survie qu’à un deal d’arrière-cuisine avec « Les Républicains » (LR), qui l’ont aidé à battre le communiste et candidat commun du Nouveau Front populaire (NFP), André Chassaigne, qui a rassemblé 207 voix. Continuer la lecture de Le piège LR-Macronie se referme sur la gauche à l’Assemblée nationale

Méditations sur l’unité faite autour d’André Chassaigne, par Danielle Bleitrach

 

Félicitations pour le choix d’André Chassaigne comme candidat de la NFP au “perchoir” de l’assemblée Nationale. Il est un atout pour le fonctionnement de cette assemblée dans le respect du dialogue mais aussi pour l’application du programme de la principale force issue des élections. Notons que cette propositions est une des premières décisions qui restaure la dignité du vote des Français. et pas seulement au niveau de la gauche… Mais nous vous proposons de pousser plus avant la réflexion d’une manière collective, sans censure, ni tentation de règlement de comptes…

Pour mesurer pleinement la signification d’une telle proposition et l’espoir qu’elle peut encore représenter alors que Macron poursuit son travail de sape, mais peut-il faire autre chose ? Les forces qui continuent à le porter sont-elles capables d’autre chose que d’engendrer la guerre, la misère, la destruction des hommes et de l’environnement ? A cela il faut répondre non et voir que là est la question… Et que face à cela le sursaut antifasciste entre les deux tours n’a aucune expression politique digne de ce nom si ce n’est étrangement un parti communiste en état de survie ? Continuer la lecture de Méditations sur l’unité faite autour d’André Chassaigne, par Danielle Bleitrach

André Chassaigne : « Plus on tergiverse, plus on donne le gouvernail au président de la République »

Le président du groupe Gauche démocrate et républicaine, André Chassaigne, déplore les dissensions à gauche sur la proposition de nom de premier ministre du Nouveau Front populaire. Il souhaite un vote des parlementaires de gauche.

 

L’Assemblée nationale va désigner, jeudi 18 juillet, son ou sa présidente. Qu’est-ce qui se joue dans cette élection ?

Elle désignera l’autorité suprême de l’Assemblée nationale, mais pas seulement. Ce scrutin déterminera aussi quelles seront la majorité et l’opposition au sein de cette assemblée : la sensibilité du Nouveau Front populaire (NFP), celle de la Macronie associée à d’autres, ou celle du Rassemblement national (RN).

Les groupes de gauche ont acté deux choses. La première : nous nous adressons aujourd’hui aux autres groupes pour leur faire part de notre volonté de prolonger le front républicain et de ne pas accorder de responsabilités au sein de notre Assemblée à l’extrême droite. Continuer la lecture de André Chassaigne : « Plus on tergiverse, plus on donne le gouvernail au président de la République »

Fabien Roussel: « Pas d’ultimatum, pas de veto, soyons responsables »

La France Insoumise vient de décider de ne plus participer aux discussions menées jusqu’à présent avec le PCF, le PS et les écologistes dans le cadre du Nouveau Front Populaire visant à proposer au Président de la République, un nom pour le poste de Premier ministre.

Le PCF alerte sur le danger de mettre fin à ces discussions.

Aucune position n’est figée, de part et d’autre. Notre responsabilité est immense. Il serait incompréhensible que l’une des forces quitte les discussions que nous avons depuis des semaines, au risque de laisser le camp présidentiel reprendre la main.

Si nous partageons l’incompréhension du refus de la candidature d’Huguette Bello, nous continuons de partager l’ objectif de présenter une candidature unique du NFP – communiste, socialiste, écologiste ou insoumise – pour la présidence de l Assemblée nationale et nous portons avec le PS et EELV une proposition commune pour le poste de Premier ministre visant à rassembler toute la gauche et la société civile.

Nous demandons à nos partenaires, à l’issue de la réunion des groupes parlementaires, de reprendre au plus vite les négociations pour aboutir à une solution partagée.

Oui, il faut de la clarté et répondre à l’immense attente de nos électeurs comme celle de tous les Français.

Pas d’ultimatum, pas de veto, soyons responsables.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,

Le 15 juillet 2024.

Emmanuel Casajus, sociologue : « Nous assistons à une libération de la parole raciste »

Les succès électoraux du RN s’accompagnent d’une hausse importante des actes racistes. Selon le sociologue Emmanuel Casajus, ce discours radical décomplexé est le résultat d’une stratégie culturelle et de puissants relais médiatiques.

 

Insultes, menaces, agressions : la campagne des législatives, après la victoire du Rassemblement national (RN) aux européennes, a été marquée par une multiplication des actes racistes et homophobes. Le sociologue Emmanuel Casajus, auteur notamment de Style et violence dans l’extrême droite radicale (éditions du Cerf, 2023), lie cette question à celle du travail mené par l’extrême droite dans le but d’établir son hégémonie culturelle.

Plus de 10 millions de personnes ont voté pour le RN lors des législatives. Considérez-vous que le racisme est le principal déterminant de ce vote ? Continuer la lecture de Emmanuel Casajus, sociologue : « Nous assistons à une libération de la parole raciste »

Avec ma franchise habituelle ou pourquoi cette déclaration de Fabien Roussel va dans le bon sens… par D. Bleitracht

Proposition du Premier Ministre : déclaration de Fabien Roussel… Soyons clair cette déclaration a le mérite de ne pas rompre avec l’espoir d’un gouvernement de Front populaire, qui arriverait à imposer quelques mesures de première urgence avant d’être viré ou de tourner sa veste vers l’union sacrée… Mais il prend de la distance et apparait moins intervenir depuis la “bande des quatre” (LFI, PCF, PS, Verts) qui en conciliabules fiévreux, de cafés en restaurants, joue les tacticiens au petit pied… en tablant sur le copinage pour retenir les intérêts privés dominants… Ravis d’avoir su ériger un mur face à la prise de pouvoir par le RN sans mesurer le service rendu qui peut lui être rendu. Un RN qui peut jouer en toute quiétude le renforcement sur le terrain et la présidentielle, lui aussi de petits repas à rencontres secrètes, dans le mépris général de la base. Une certaine manière de faire de la politique qui ne correspond ni aux urgences de l’heure, ni à la vocation d’un parti communiste. Dans cette confusion et machandages, cette base citoyenne, qu’il s’agisse du peuple de France, des électorats ou des militants, sont tout au plus invités à devenir les pompoms girls de “blocs” impuissants puisque leur logique réelle est tout de même l’adhésion à l’impérialisme et à l’OTAN, des politiques qui génèrent le fascisme qu’ils prétendent combattre.


Il y a quelque chose en effet de pathétique dans cette ardeur, qui pourrait être mieux employée, à imaginer que la situation telle qu’elle est peut en l’état résoudre quoi que ce soit. D’un côté la frénésie qui s’est emparée de certains “militants”, en particulier sur les réseaux sociaux autour de cette minable affaire de la non nomination d’un gouvernement, dit à quel point il manque une conscience de l’ampleur du problème auquel il faudrait s’attaquer. l’exemple vient de haut, de ce président dérisoire, chargé des vœux de l’atlantisme eux-mêmes dominés par la violence du cirque démocratique des sociétés occidentales. Continuer la lecture de Avec ma franchise habituelle ou pourquoi cette déclaration de Fabien Roussel va dans le bon sens… par D. Bleitracht