Après l’action du Rassemblement national et des syndicats agricoles à Valence-d’Agen, la presse attaquée In DDM

NDLR de MAC:

Ne pas céder à la Haine du RN

Suite aux attaques contre le journal de la Dépêche, les communistes souhaitent exprimer leur solidarité aux journalistes et correspondants-tes de la rédaction.

Parfois en désaccord avec les contenus et la ligne éditoriale de la Dépêche, les communistes de Castelsarrasin/Moissac/Valence/Lomagne ont souvent été écartés des colonnes du journal. Néanmoins, tout en étant critiques, ils n’en sont pas moins attachés à la liberté de la presse et les attaques éhontées à caractère fasciste de l’extrême droite et de ses satellites contre le journal sont condamnables. L’attitude de Mme la députée et de ses affidés est indigne d’une représentante de la nation.

Cet épisode à la suite du harcèlement subit par le maire de Montjoi est symptomatique et donne un avant-gout de la « démocratie » version Rhaine. Les militants communistes et progressistes en font l’expérience à chaque confrontation ou ils subissent mépris, insultes parfois menaces de la part de frontistes bien loin de la « dédiabolisation » affichée dans les médias nationaux.

Nous ne céderons pas !

Et nous ne cesserons d’alerter sur le discours haineux de ces tenants d’un nationalisme mortifère qui sont au service des puissances de l’argent en instrumentalisant les peurs et les colères !

 


 Le samedi 2 mars 2024, sur la place Nationale à Valence-d’Agen, les organisateurs d’une manifestation agricole ont posé pour une photo en compagnie de Marine Hamelet, députée RN de la 2e circonscription, et des responsables locaux du parti.
Le samedi 2 mars 2024, sur la place Nationale à Valence-d’Agen, les organisateurs d’une manifestation agricole ont posé pour une photo en compagnie de Marine Hamelet, députée RN de la 2e circonscription, et des responsables locaux du parti. DDM, archives – Michel Bony

Suite à la publication, dans notre édition du 3 mars 2024, d’un article rendant compte d’une manifestation agricole sur le marché de Valence-d’Agen à laquelle s’étaient joints des responsables du Rassemblement national, les présidents de trois syndicats (FDSEA, JA et Coordination rurale) ont adressé une lettre ouverte à la rédaction de La Dépêche du Midi. Les termes utilisés et le ton menaçant exigent que nous nous exprimions.

Par recommandé arrivé le 3 avril 2024 à la rédaction du Tarn-et-Garonne, à Montauban, La Dépêche a reçu une lettre ouverte de l’intersyndicale agricole, cosignée par Damien Garrigues, président de la FDSEA, Benjamin Checchin, président des JA 82, Christian Schievene et Benoît Cransac, coprésidents de la Coordination rurale.

Ces responsables syndicaux protestent contre un article publié le 3 mars 2024 (et mis en ligne le 2 mars 2024 sur notre site internet) dans notre édition papier sous le titre « RN et syndicats agricoles la main dans la main ».

Parce que la presse est libre, nous avons fait notre métier et rendu compte factuellement de ce qui s’est passé, sur la voie publique, comme en témoignent les photos que nous avons publiées.

Dans ce papier, nous nous contentions d’informer nos lecteurs sur l’action menée par un certain nombre d’agriculteurs, sous la bannière des trois syndicats cités ci-dessus, en compagnie de la députée RN de la 2e circonscription et des responsables locaux du parti d’extrême droite qui s’étaient retrouvés le samedi 2 mars en milieu de matinée sur le marché de Valence-d’Agen, place Nationale.
Parce que la presse est libre, nous avons fait notre métier et rendu compte factuellement de ce qui s’est passé, sur la voie publique, comme en témoignent les photos que nous avons publiées.

A lire aussi : « Les masques tombent » : le Rassemblement national et des syndicats agricoles s’affichent ensemble sur un marché du Tarn-et-Garonne

À la suite de cet article, nous avons reçu un courrier au ton menaçant. Ses cosignataires considèrent que « le journal La Dépêche du Midi cherche à faire pression sur le mouvement des agriculteurs du Tarn-et-Garonne » et que « diviser, caricaturer, politiser, menacer, injurier et mentir sont devenus la ligne éditoriale de ce journal ».

Ainsi, ils voient dans la publication du 3 mars « un article diffamatoire à l’encontre d’un responsable de la FDSEA » qui, pourtant, était bel et bien sur place.
Faut-il rappeler que les photos publiées n’ont absolument pas été volées mais prises sur la voie publique, place Nationale à Valence-d’Agen ? Cette même scène de photo posée a du reste été mise en ligne le jour même par la députée RN Marine Hamelet, et reprise sur la page Facebook du Rassemblement national de Tarn-et-Garonne venu en opération de tractage sur le marché de Valence dans le cadre de la campagne des élections européennes.

Journal fier de son indépendance, « La Dépêche » trouve face à elle des personnes qui lui contestent le droit de rendre compte des faits.

La rédaction s’indigne du contenu de cette « lettre ouverte » dans laquelle est contestée la liberté de la presse. En 153 ans d’histoire, « La Dépêche du Midi » en a vu d’autres. Elle est née avec la République, en 1870. Depuis cette date, elle défend les valeurs républicaines de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité. Journal fier de son indépendance, « La Dépêche » trouve face à elle des personnes qui lui contestent le droit de rendre compte des faits.

On s’étonnera que les signataires de la lettre ouverte contestent aussi le contenu d’un article, en date du 5 mars 2024, dans lequel nous rendions compte du congrès des JA 82, la veille à Montauban, ayant porté Benjamin Checchin à la présidence du syndicat, succédant à Jean-Baptiste Gibert. Si cet article avait vraiment « prêté au président des propos politiques qu’il n’a pas tenus », pourquoi, depuis sa parution le 5 mars, l’intéressé n’a jamais contacté la rédaction pour lui demander de les rectifier ?

Les signataires du droit de réponse préfèrent manier l’anathème en donnant pour consigne à « tous les agriculteurs et membres de l’intersyndicale de ne plus communiquer avec La Dépêche du Midi et ses filiales tant que des excuses de la rédaction ne seront pas présentées ».

La Dépêche continuera à être au soutien de nos agriculteurs et, comme elle l’a fait depuis le début du mouvement de colère des paysans, à relater les faits dont elle a connaissance, à livrer des éléments de réflexion et de compréhension à ses lecteurs et à donner la parole à celles et ceux qui la demandent.

En tout cas, La Dépêche du Midi ne cédera ni aux menaces, ni au chantage, ni à la violence. Elle continuera à être au soutien de nos agriculteurs et, comme elle l’a fait depuis le début du mouvement de colère des paysans dans le Tarn-et-Garonne et ailleurs dans la région, à relater les faits dont elle a connaissance, à livrer des éléments de réflexion et de compréhension à ses lecteurs et à donner la parole à celles et ceux qui la demandent et ont des revendications légitimes à porter pour l’avenir de leur métier et de leurs exploitations.

Choqué par ce qui ressemble bien à une tentative d’intimidation et d’entrave à la liberté de la presse, le responsable d’édition, au nom de l’ensemble des journalistes de la rédaction du Tarn-et-Garonne, affirme avec force que rien ni personne ne le détournera de la mission adossée à beau métier de journaliste : informer.

Léon Deffontaines : « Face à l’impératif écologique, il faut produire plus en France » + grand débat sur France24/RFI

Tête de liste PCF, Léon Deffontaines tient son premier meeting de campagne ce jeudi soir, à Amiens. Souveraineté industrielle, environnement, guerre en Ukraine… le communiste entend marquer sa différence avec les autres listes de gauche.

En 2014, l’entreprise Goodyear fermait à Amiens, malgré la lutte historique des salariés. Dix ans plus tard, ce sont les 300 salariés de l’usine biochimique Metex qui se battent pour leurs emplois. Menacés, entre autres, par la concurrence déloyale de la lysine chinoise (sur laquelle l’Europe a supprimé les taxes douanières), certains prendront la parole ce 11 avril, à l’occasion du premier meeting de la tête de liste PCF Léon Deffontaines, sur ses terres natales. Le communiste entend s’y adresser à la « France du non en 2005 » (contre le traité établissant une Constitution européenne). Entretien.

Pourquoi faites-vous de la souveraineté industrielle le cœur de votre campagne ? Continuer la lecture de Léon Deffontaines : « Face à l’impératif écologique, il faut produire plus en France » + grand débat sur France24/RFI

Prix planchers pour les agriculteurs : victoire pour la gauche à l’Assemblée nationale

L’Assemblée Nationale a adopté, en première lecture et contre l’avis du gouvernement, une loi en faveur de « prix planchers » pour les agriculteurs, jeudi 4 avril en fin de soirée. Portée par l’écologiste Marie Pochon, la proposition vise à « garantir un revenu digne aux agriculteurs ».

« Victoire ! » C’est sans doute le sentiment qui dominait les élus de gauche cette nuit. Après avoir banni, à partir de 2026, les polluants éternels des cosmétiques et des vêtements, les élus de gauche, écologistes en tête, sont parvenus à faire adopter par l’Assemblée Nationale une proposition de loi en faveur de prix planchers pour les agriculteurs. Les écologistes ont en effet donné du fil à retordre au gouvernement jeudi 4 avril, avec l’adoption contre son avis de ce texte de leur « niche » parlementaire.

La proposition, portée par la députée Marie Pochon, et visant à « garantir un revenu digne aux agriculteurs », a été approuvée par 89 voix contre 66, la gauche votant pour et la majorité contre alors même qu’Emmanuel Macron s’était engagé à l’instauration de prix planchers lors du salon de l’Agriculture. Continuer la lecture de Prix planchers pour les agriculteurs : victoire pour la gauche à l’Assemblée nationale

Laïcité, sécurité, conditions de travail : Les chefs d’établissements en première ligne

Trois jours après l’annonce du départ du proviseur d’un lycée parisien menacé de mort après une altercation avec une élève pour qu’elle enlève son voile, le principal syndicat, le SNPDEN-Unsa a salué l’action de l’État estimant ne plus être « à l’époque du « pas de vague »». Le SNUPDEN-FSU pointe, pour sa part, le manque de moyens alloués aux collèges et lycées qui ne permet pas « de travailler en amont » correctement.

 

Trois jours après l’annonce de sa mise en retrait par le proviseur du Lycée Maurice Ravel, à Paris, menacé de mort après une altercation avec une lycéenne à qui il avait demandé d’enlever son voile, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées, ce vendredi 29 mars au matin, dans le 20e arrondissement de Paris, peu avant une conférence de presse du SNPDEN-Unsa, syndicat majoritaire des chefs d’établissements. Une quinzaine d’élus socialistes et écologistes étaient présents pour réaffirmer leur « attachement à l’École et aux lois de la République », a fait savoir le PS sur les réseaux sociaux. Continuer la lecture de Laïcité, sécurité, conditions de travail : Les chefs d’établissements en première ligne

Immigration : le RN poursuit sa stratégie des fake news

NDLR de MAC: En bon affidé, M. Lopez reprend les mêmes fake-news que ses mentors lepénistes dans sa dernière ITW parut dans un journal local!

Mardi, le parti d’extrême droite s’est réuni pour des « états généraux de l’immigration » en vase clos. L’occasion pour Jordan Bardella de déblatérer son programme, et diffuser de nombreuses fausses informations.

Le Rassemblement national est d’accord avec lui-même. Dans une mise en scène souvent grotesque, le parti dirigé par Jordan Bardella a organisé, mardi, ses « États généraux de l’immigration ». Sous l’égide de leur député Franck Allisio, ex-UMP qui a racheté le nom RPR, l’objectif était de se placer dans les pas de Jacques Chirac qui en 1990 avait organisé deux jours de débats, entre membres de l’opposition de la droite et du centre, sur ce même thème.

Or, de débats, il n’y en a bien sûr pas eu ce mardi à la Maison de la chimie à Paris. L’exercice – articulé en deux tables rondes, sur les « constats » et les « solutions » – consistait à déblatérer en vase clos sur les obsessions favorites de l’extrême droite autour d’une prétendue « submersion migratoire », très éloigné du propos du RPR et de ses invités en 1990, dont le RN tente se revendique désormais. Continuer la lecture de Immigration : le RN poursuit sa stratégie des fake news

Marine Hamelet : la duperie permanente (PCF82)


Après avoir voté contre l’inscription de l’IVG dans la constitution en séance législative, la députée RN Marine Hamelet n’a pas voulu participer au vote solennel et historique en congrès pour ratifier cette inscription.

Quel courage de sa part ! Elle parade aux cotés de certains agriculteurs proches de sa formation politique pour un coup de communication mais se fait discrète sur un sujet fondamental qui consacre le droit des femmes à disposer de leur corps. Et ce à quelques jours de la journée internationale des droits des femmes…

Démagogue jusqu’au bout, Mme la députée de la 2ème circonscription du Tarn et Garonne est malheureusement une abonnée absente des séances de vote malgré ses récentes prises de position.

Soutenue par le maire de Moissac Romain Lopez, elle s’imagine déjà en conquête du département. Pour autant, ses actes comme ses prises de position témoignent d’un immense mépris social. La duperie permanente !

Les communistes du Tarn et Garonne n’auront de cesse de combattre l’extrême droite qui, par ses votes, finit toujours par montrer son vrai visage.

 

PCF 82, Montauban le 5 mars 2024

« Les masques tombent » : le Rassemblement national et des syndicats agricoles s’affichent ensemble sur un marché du Tarn-et-Garonne In DDM

Sur la place Nationale à Valence-d'Agen, les manifestants agricoles posent aux côtés de la députée RN Marine Hamelet et du responsable local du parti Patrick Large.
Sur la place Nationale à Valence-d’Agen, les manifestants agricoles posent aux côtés de la députée RN Marine Hamelet et du responsable local du parti Patrick Large. DDM – M. B.


NDLR de MAC: La section PCF Castelsarrasin/Moissac/Pays de Serres s’insurge contre cet amalgame nauséabond entre le Rhaine et certains syndicats dit « agricole ». Toujours soucieux de préserver l’indépendance syndicale, les communistes entérinent là ce qu’ils savaient déjà depuis longtemps, c’est à dire la collusion entre certains syndicalistes/poujadistes et le Rhaine au mépris des revendications légitimes du monde agricole. Cependant, les communistes regrettent aussi l’indignation à rebours de M. Baylet qui passe plus de temps à « chasser » les communistes qui tractent sur le marché comme mardi dernier.  Quand à Mme Hamelet elle reste une affidée de l’éclat antidémocratique permanent tout en tentant de faire oublier ses prises de positions ultradroitières  (Elle a voté contre le droit à l’IVG).

Les communistes ont raison de combattre ces tenants d’un autre age aux relents fascistes!


Du jamais vu en Tarn-et-Garonne et dans la région: des agriculteurs arborant les drapeaux de plusieurs syndicats (Coordination rurale, JA et FDSEA) se sont retrouvés ce samedi matin 2 mars sur le marché de Valence-d’Agen aux côtés de la députée RN de la circonscription et des militants locaux du parti d’extrême droite. Une action visiblement concertée et menée « main dans la main ».

Des tracteurs garés aux quatre coins de la place et des militants du Rassemblement national qui tractent pour les élections européennes et posent avec les agriculteurs: le marché de plein vent de Valence-d’Agen (Tarn-et-Garonne) a été le théâtre d’une scène inédite, ce samedi 2 mars. Continuer la lecture de « Les masques tombent » : le Rassemblement national et des syndicats agricoles s’affichent ensemble sur un marché du Tarn-et-Garonne In DDM

Au Salon de l’Agriculture, « comment des paysans peuvent tomber dans le panneau du RN ? »

Un jour après la cohue autour d’Emmanuel Macron, Jordan Bardella a, lui, pu s’offrir un bain de foule. Une opération de communication rodée qui fait des convertis, même si de nombreux agriculteurs ne sont pas dupes.

Terrifiant retournement de situation. Voyant l’attroupement autour de Jordan Bardella, Jean-Michel, éleveur berrichon de 55 ans, essaie d’atteindre les oreilles du président du Rassemblement national (RN) : « Facho ! Tu n’as rien à faire au salon ». Aussitôt, une dizaine de personnes, badauds et paysans, lui intiment de « dégager » : « C’est à toi de partir, gauchiste ! » « Tu dis n’importe quoi, va-t’en. »

Au même endroit où, en 2002, Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, avait écourté sa visite sous les huées (et où, samedi, Emmanuel Macron a eu besoin de CRS pour entrer dans le salon), la tête de liste du RN aux européennes est accueillie par des « Jordan président ». Ce dimanche, ils sont même des centaines à jouer des coudes pour lui arracher une photo ou une poignée de main. Continuer la lecture de Au Salon de l’Agriculture, « comment des paysans peuvent tomber dans le panneau du RN ? »

La Cérémonie, retour sur une entrée au Panthéon Par olivier Barbarant

 

 

Le poète Olivier Barbarant, spécialiste de Louis Aragon et membre du comité de rédaction de Commune, faisait partie des invités à la cérémonie de panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian. Il nous livre un témoignage éminemment personnel sur ce grand moment d’hommage à la résistance immigrée et communiste et aux héros de l’Affiche rouge.

L’entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian (et à travers eux de l’ensemble des 23 martyrs de l’Affiche rouge, comme de la résistance de la « Main d’œuvre immigrée », voire pour la première fois de la résistance communiste) n’a pas attendu ce pluvieux 21 février 2024 pour occuper les esprits. Depuis plusieurs mois, dans les collèges et les lycées, on apprend leur histoire, on étudie les biographies des « Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant », on analyse l’admirable renversement par lequel une propagande a vu se retourner l’affiche conçue pour susciter la haine, cherchant « un effet de peur sur les passants », en stèle d’hommage, parce que « des doigts errants/ avaient écrit sous vos photos ’Morts pour la France’ »… L’École de la République, grâce à l’investissement de ses maîtres, les associations de mémoire de la résistance, les syndicats, le Parti communiste, les collectifs arméniens ont nourri depuis des mois ce dont la cérémonie est à la fois la source et l’aboutissement. Dans ce seul mois, deux rencontres ont eu lieu à la Place du Colonel Fabien, les 5 et 20 février, faisant toutes deux salle comble.

On a raconté la vie des apatrides, passant d’une guerre à l’autre dans leur exil, comme Celestino Alfonso sortant de la guerre contre Franco pour combattre le fascisme dans un pays dont on sait comment il y fut accueilli… C 215 a peint dans la prison de Fresnes les portraits des héros étrangers.

On a honoré leur mémoire sans que l’étude cédât au culte, sans que la précision historique fût enveloppée dans les brumes d’un rituel ne servant que les intentions du jour –ce qui était à craindre. La science aussi a progressé dans la foulée de cet élan : les carnets manuscrits de Missak Manouchian, redécouverts au musée d’art et de littérature d’Erevan par sa petite-nièce Katia Guiragossian, désormais mis en ligne par les Archives nationales, rejoignent les dossiers de naturalisation, ceux des filatures, les organigrammes reconstitués par la police de Vichy… Continuer la lecture de La Cérémonie, retour sur une entrée au Panthéon Par olivier Barbarant

Les maires et le naufrage démocratique Par Philippe Rio

Passé presque inaperçu, le 15e « Baromètre annuel de la confiance politique » du Cevipof vient de sortir. Il dresse le portrait de Françaises et de Français déçus de la démocratie et méfiants envers leur prochain. De page en page, on vacille sur sa chaise quand on ne manque pas d’en tomber. Du moins à première vue. La méfiance (38 %) et la lassitude (36 %) caracolent en tête pour qualifier l’état esprit de nos concitoyens quand l’enthousiasme (9 %) et le bien-être (15 %) se morfondent dans les profondeurs du classement. Continuer la lecture de Les maires et le naufrage démocratique Par Philippe Rio