Depuis plusieurs décennies, le Parti communiste français a connu un recul notable de sa base ouvrière. Ce recul s’explique en partie par la désindustrialisation, mais aussi par des choix politiques internes, notamment l’abandon progressif d’une ligne révolutionnaire fondée sur les fondamentaux du marxisme. Le résultat : une transformation sociologique du parti, une perte d’influence dans les entreprises et une déconnexion croissante d’avec le monde du travail. Continuer la lecture de PCF : REDEVENIR LE PARTI DES TRAVAILLEURS ET DES OUVRIERS par Jean Paul Legrand
Nous n’en avons pas fini avec les puissantes répliques sismiques provoquées par la loi « Duplomb », improprement baptisée « loi pour lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur ».
Ce texte soutenu par les macronistes en perdition, les droites et l’extrême droite shootées au trumpisme a été imposé grâce à l’utilisation, par les soutiens de cette loi, d’artifices législatifs empêchant tout débat à l’Assemblée nationale, dans le but de réunir une commission mixte paritaire où ces mêmes forces politiques vivent dans un entre-soi donnant raison à Robespierre sur « la perfide tranquillité du despotisme représentatif * ».
Jean-Marc DURAND, membre du conseil national – PCF
Les lendemains du 14 juillet, journée de fête nationale pour commémorer la Révolution française de 1789, ont cette année un goût amer pour des millions de Françaises et de Français, après le catalogue de mesures, toutes plus réactionnaires les unes que les autres, débité par François Bayrou le 15 juillet.
Dans les faits, ce budget est une déclaration de guerre au monde salarié. Il montre deux choses en parallèle. L’ampleur des dégâts commis par plusieurs décennies d’un ultralibéralisme économique décomplexé – car ce sont bien les choix successifs, surtout sous l’ère Macron mais dont de sérieux prémices étaient perceptibles chez ses deux derniers prédécesseurs au moins, qui ont conduit à un tel tarissement des recettes budgétaires et de l’activité productive dans notre pays, avec des services publics mis dans l’incapacité d’accomplir leurs missions et une industrie lapidée (la production industrielle représente désormais tout juste 9,6 % du PIB national). Continuer la lecture de Projet de loi de Finances 2026 : refuser le spectre de la récession !
Des droits de douane multipliés par neuf pour atteindre 15%, une obligation d’achat de 750 milliards de dollars d’hydrocarbures ultra-polluants et d’armements US, 600 milliards d’investissements outre-Atlantique qui n’auront donc pas lieu en Europe, un vague espoir de réouverture du marché US de l’acier à condition que l’UE aide les États-Unis à y affronter les pays émergents, des clauses géostratégiques inconnues dont on ne doute pas qu’elles visent à enrôler encore plus les États européens derrière les entreprises belliqueuses de l’impérialisme étasunien… le prétendu « accord » entre Ursula Von der Leyen et Donald Trump est d’une violence rare et constitue une véritable déclaration de guerre contre les peuples européens, contre la paix, contre l’environnement. Nous devons résister et bâtir un large front des nations et des peuples pour empêcher sa mise en œuvre, pour bloquer Trump une bonne fois pour toute. Que les peuples reprennent la main !
En effet, la présidente de la Commission européenne offre une victoire politique à Donald Trump et un encouragement à tous les nationalistes, apprentis fascistes qui, de ce côté de l’Atlantique, rêvent de l’imiter. Le Premier ministre François Bayrou et son ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau peuvent verser des larmes de crocodile, ils portent la responsabilité de cette déroute en ayant soutenu Ursula von der Leyen à la tête de la Commission et accompagné les fermetures en France d’entreprises stratégiques. De même, le grand patronat français, Bernard Arnault en tête, tout comme l’extrême droite soutiennent cette politique et sont prêts à toutes les compromissions avec le nationaliste Trump.
Unissons-nous dans notre diversité ! C’est essentiel pour empêcher que les travailleurs, notre industrie, nos PME, notre agriculture et tous les activités qui y sont liées soient les premiers à pâtir de ces mesures. A part une minorité de financiers, c’est toute la société qui sera impactée.
Refusons des mesures dévastatrices pour le coût de la vie, l’emploi et le climat.
De telles mesures pourraient conduire tout droit l’Europe à la récession, augmenteraient le coût de la vie pour les salariés européens, amplifieraient « le chacun pour soi » entre Etats membres de l’UE et seraient dévastatrices pour l’emploi, pour la paix et le climat !
Elles renforceraient les orientations stratégiques des grands groupes pour soutenir les profits contre les salaires et l’emploi et viendraient justifier de nouveaux plans de licenciements, fermetures de sites et délocalisations. De nombreuses PME, des exploitations agricoles seront mises en difficulté par la baisse d’activité, le coût élevé de l’énergie et la baisse des investissements en France.
Beaucoup de secteurs seront aussi lourdement taxés, telle la métallurgie.
Surtout la guerre énergétique que nous mène Trump pèsera sur notre économie. Le coût de l’électricité et du gaz restera élevé pour les ménages comme pour les entreprises. L’achat de 250 milliards par an d’énergie aux Etats-Unis conduira aussi à un immense recul écologique conduisant à l’abandon des objectifs français et européens de réduction de l’utilisation des énergies fossiles, gaz et pétrole. De plus, la production américaine de gaz de schiste émet beaucoup plus de CO2 que l’utilisation du gaz conventionnel !
Avec un tel accord, le solde de la balance commerciale française va encore plonger !
L’impérialisme américain n’a pour autre objectif que de liquider l’économie européenne !
Il sera impossible de redresser les comptes de la nation avec un tel accord ! Idem en Allemagne et dans tant d’autres pays.
Enfin, ces mesures renforcent la dépendance technologique et militaire, voire la soumission, des Etats du continent pour un plat de lentilles, les profits de quelques multinationales apatrides.
Il est temps de résister et de siffler la fin de la récréation !
Pour le PCF, l’échange entre la Présidente de la Commission européenne et le Président des Etats-Unis ne peut constituer un « accord » dont Madame Von der Leyen n’a pas le pouvoir !
Nous refusons ce déni démocratique aux conséquences gravissimes pour les peuples, pour les travailleurs et travailleuses de part et d’autre de l’Atlantique qui paieraient ainsi très cher ces mesures si elles se concrétisaient.
La France, par la voix de son président, doit exiger la tenue d’un conseil européen exceptionnel. De même, la France et ses parlementaires européens comme nationaux doivent appeler à convoquer les parlements au plus vite. Chaque nation de l’UE, comme pour la ratification d’un traité, a le pouvoir de dire NON !
C’est maintenant qu’il faut agir contre cette politique américaine qui s’en prend à tous les continents. D’autres pays résistent tels le Brésil, le Mexique ou la Chine. La France doit aussi s’engager et résister en refusant cet accord.
Nous appelons à un large mouvement de résistance des nations et des peuples de tous les continents face à l’impérialisme américain.
En France, n’ayons pas peur de redonner la parole au peuple et à s’appuyer sur sa légitimité pour refuser un tel accord.
L’heure est à reprendre la main sur nos choix, sur notre politique pour ne pas laisser la Commission européenne décider à notre place.
Travaillons aussi à unir les pays de l’Union européenne qui vont souffrir d’un tel accord.
Entre l’UE et le Sud global, il est temps d’engager le dialogue et de résister ensemble à l’administration Trump et ses alliés nationalistes !
Il faut siffler la fin de la recréation.
Ne rien faire, c’est laisser faire.
Alors agissons, ensemble, dans la diversité de nos opinions. L’avenir de la France, de notre République est en danger.
Construisons l’arc de la résistance le plus large et le plus populaire possible.
Georges Ibrahim Abdallah a accordé un entretien exclusif à l’Humanité, dans son village de Kobayat, qu’il vient de retrouver. Il revient sur ces quarante ans de prison en France et réaffirme son engagement de militant révolutionnaire en faveur de la Palestine.
Rencontre avec Georges Abdallah au Liban, dans son salon à Kobayat le 25 Juillet 2025. « C’est grâce à ces milliers d’hommes et de femmes qui m’ont accompagné que je suis ce que je suis aujourd’hui », affirme le militant politique libanais. Kobayat (Liban), envoyé spécial.
Georges Ibrahim Abdallah a un sourire éclatant. À 74 ans, il est fatigué, mais heureux d’avoir enfin retrouvé sa famille et son pays après plus de quarante ans passés dans une prison française. L’homme est debout politiquement. Il n’a pas été brisé. Il nous a reçus en exclusivité.
Le patrimoine des 500 plus grandes fortunes de France est au plus haut depuis 1996 ! Avec 1128 milliards d’euros de patrimoine, les 500 fortunes de France, souvent des familles qui transmettent leur patrimoine de génération en génération, n’ont jamais été aussi riches. Les caisses de l’Etat sont à sec mais la France reste la championne d’Europe des millionnaires avec 2,9 millions de millionnaires, devançant même l’Allemagne et la Grande Bretagne !
« Cocorico » titre le magazine CHALLENGES ; mais pour les Françaises et les Français, c’est plutôt la nausée et la colère qui montent !
La nausée devant des chiffres qui illustrent comment ces fortunes explosent depuis 2017 en bénéficiant de toutes les largesses que le président des riches et tous ses gouvernements ont mis en place depuis : ils ont siphonné les caisses de l’Etat avec la suppression de l’ISF, la baisse des impôts sur les dividendes, sur les revenus financiers, les niches fiscales au profit des plus riches.
Pire, ces 500 familles sont celles qui bénéficient le plus de toutes les aides publiques aux grandes entreprises estimées à 211 milliards d’euros par an comme l’a révélé la commission d’enquête parlementaire de notre camarade sénateur Fabien Gay ; non seulement elles payent moins d’impôts que les autres ménages mais en plus, l’Etat leur verse de l’argent par milliards ; certaines d’entres elles se félicitent même que la France devienne un vrai paradis fiscal !
Oui, tout cela donne de la nausée car cette fortune est indécente quant la pauvreté augmente en France, quand les travailleurs pauvres se développent, quand nos étudiants font la queue pour l’aide alimentaire.
La colère ensuite car si les finances publiques vont mal et sont dans le rouge, c’est bien à cause d’eux et à cause de tous les cadeaux fiscaux dont ils bénéficient !
Mais c’est à nous, aux salarié·es, aux rétraité·es, aux classes moyennes et même aux plus pauvres de notre pays que ce gouvernement demande de mettre encore une fois la main à la poche.
Ce gouvernement propose même de supprimer des jours fériés, de taxer les retraité·es, les malades pour payer les cadeaux aux riches et pour financer la politique guerrière de Trump sous l’égide de l’Otan !
Les industriels de l’armement se frottent les mains comme jamais.
Comme je l’ai écrit dans mon livre « Le parti pris du travail », ces 500 familles sont de vraies sangsues qui pompent notre sang, nos vies, notre argent, avec un gouvernement à leur botte, composé de millionnaires – ils sont 20 selon la HATVP – qui protègent d’abord leur capital comme ils défendent leur classe.
Et c’est bien là le cœur du sujet : la lutte des classes existe et ce sont bien eux qui la mènent cruellement et la gagnent aujourd’hui contre la classe des travailleurs, contre les catégories moyennes et populaires avec une brutalité féroce, en s’en prenant à notre pouvoir d’achat, à notre sécurité sociale, à nos écoles et nos enfants jusqu’à notre sécurité dans nos villes et nos quartiers.
C’est un vrai braquage organisé par la finance contre le peuple, contre l’État, contre la République !
C’est pourquoi, à l’occasion du budget 2026, nous n’accepterons pas qu’un seul euro soit pris dans les poches des Français·es, dans nos services publics, dans nos communes, dans notre protection sociale pour payer les yachts des riches et financer leurs guerres !
La dictature de la finance, à coup de 49-3, c’est fini !
Nous appelons à mettre fin à cette milliardocratie et à la mobilisation pour prendre le pouvoir partout dans le pays, dans les banques, dans les multinationales !
Nous voulons vivre de notre travail, vivre en paix et bâtir une France des Jours heureux, de l’égalité et de la fraternité qui place l’être humain et son bonheur au cœur de tous nos choix.
Nous appelons à participer aux mobilisations syndicales, associatives et citoyennes de la rentrée prochaine pour mettre un coup d’arrêt à cette politique brutale, inhumaine et obtenir le changement de cap tant attendu.
Dans LIBERTES ACTUS, un historique complet sur la situation de l’entreprise Ducs de Gascogne de Gimont (32) ET LES PROPOSITIONS COMMUNISTES POUR SAUVER L’ENTREPRISE.
Dans le Gers
Entreprise emblématique du Gers, Ducs de Gascogne est aujourd’hui au bord du gouffre. Placée en redressement judiciaire depuis mai 2025, elle pourrait être liquidée dès novembre. Une chute brutale qui soulève une question plus large : comment une PME patrimoniale enracinée dans son territoire a-t-elle pu devenir, en quelques années, une coquille vidée par la logique financière ?
En 2017, Marie et Cyril Jollivet reprennent l’entreprise à Pierre Dubarry, figure historique de l’agroalimentaire local. À l’époque, l’entreprise compte 75 salariés, produit trois millions de boîtes de foie gras et réalise 11 millions d’euros de chiffre d’affaires. Les nouveaux propriétaires parlent alors d’une « belle endormie à réveiller ». Continuer la lecture de Ducs de Gascogne, une entreprise historique menacée… par Jean-Paul Legrand
Par Charlotte Balavoine, coordinatrice pour le PCF de la campagne de solidarité politique et matérielle avec Cuba.
Le 26 juillet 1953, un groupe de résistants cubains avec à leur tête Fidel Castro, prenait d’assaut la « caserne Moncada » à Santiago de Cuba, symbole de la dictature sanglante de Fulgencio Batista. L’opération est un échec mais entraînera l’union des mouvements de résistance au sein du M-26 permettant quelques années plus tard de faire triompher la Révolution Cubaine. Le 26 juillet, devient alors la fête nationale à Cuba. En parallèle, depuis le 1er janvier 1959, les États-Unis n’ont eu de cesse de vouloir mettre fin, par tous les moyens possibles, au processus révolutionnaire. Actions terroristes, attentats contre Fidel Castro et les autres dirigeants cubains, tentative d’invasion… et depuis 1962 un blocus économique et commercial visant à asphyxier le peuple cubain pour le pousser à mettre fin au socialisme. Continuer la lecture de 26 juillet : Cuba, un peuple et une Révolution toujours debout face à la guerre menée par les États-Unis
NDLR de MAC: première partie d’une réflexion destinée à alimenter les contenus du débat nécessaire sur la construction des projets municipaux!
Une réflexion par PCF, fédération de la Drôme
Les élections municipales de mars 2026 seront observées de près par les analystes et responsables politiques. Elles vont en effet constituer un test majeur pour les futures échéances nationales de 2027. D’ores et déjà dans de nombreuses communes, les discussions vont bon train. Programme et composition des listes sont en cours de discussion.
Dans ce contexte, Economie&Politique a choisi de porter à la réflexion et au débat public un certain nombre d’analyses, d’interrogations et de propositions qui, semble-t-il, devraient présider à la construction d’une politique municipale ancrée à gauche. Des outils utiles voire essentiels pour bâtir partout des listes de large rassemblement des forces politiques de gauche en présence. Mais également utiles pour placer cette construction sous la maîtrise des citoyennes et des citoyens rassemblés autour de propositions identificatrices d’une alternative crédible et cela, à partir de la diversité sociale, philosophique, religieuse et de genre qui compose le corps électoral populaire des communes. Continuer la lecture de Municipales 2026 : Partout rassembler, résister et construire ! (1)
Je maintiens ce que je dis à Xuan par ailleurs, concernant la vanité de ses efforts à penser pouvoir tirer autre chose que de la confusion du secteur international de l’Humanité. En revanche, cet éditorial de Francis Wurtz, comme en général sa rubrique dans l’humanité témoigne du fait qu’il y a plus que la possibilité d’un dialogue entre cette prise de parti de Francis Wurtz et notre livre « Quand la France s’éveillera à la Chine, la longue marche vers un monde multipolaire. La photo de Francis, sur fond de drapeau européen dit aussi le point de divergence. Ce n’est pas rien : l’UE qu’il considère lui-même en train de identifier au bellicisme de l’OTAN, à l’atlantisme est-il le cadre dans lequel il faut déployer nos efforts ? Il est clair que les communistes, comme le peuple français, la jeunesse aspirent à de tels débats, sans hostilité, sans complaisance sur les buts et le moyens. Il serait temps d’en finir avec les excommunications sur ce qui relève d’un indispensable affrontement d’idées. L’impérialisme a érigé un système de propagande, qui se prétend « information » mais qui bloque tous les moyens de communication. Les Faits sont là, les Kamenka, les Boulet, fonctionnent et font fonctionner le PCF, la gauche tout entière de ce fait sur ce modèle de l’excommunication qui est celui du capital. Ils ne sont pas nocifs pour leur opinion, mais par leur pratique,( le choix du soutien au terrorisme « ukrainien » contre le peuple russe au nom des communistes français d’un Kamenka c’est-à-dire de fait la guerre anticipée, provoquée) , la censure systématique en faveur justement de l’idée d’une menace russe. Parce que nous sommes convaincus que l’immense majorité des communistes, de notre peuple a besoin de ce choc des expériences, des pratiques autant que des idées, s’entendre, s’écouter pour agir, nous publions ce texte et disons notre accord (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
« La Russie est devenue une menace pour la France et pour l’Europe »; « Strasbourg-l’Ukraine, c’est à peu près 1500 km, ce n’est pas très loin »; « Jamais, sans doute, depuis 1945, la liberté n’avait été si menacée » : depuis plusieurs mois, le Président de la République donne le ton.