Ukraine : la guerre ne justifie pas l’étranglement de la démocratie (PCF)

Publié le 24 juillet 2025

Mardi 22 juillet, Volodymyr Zelensky a fait approuver brutalement et sans réel débat une loi plaçant les deux principales agences de lutte contre la corruption (le Bureau national anticorruption et le Bureau du procureur spécialisé anticorruption) sous la coupe du procureur général, dépendant directement de la présidence. Depuis, des dizaines de milliers d’Ukrainiens descendent dans les rues de plusieurs villes du pays pour dénoncer l’autoritarisme du régime au pouvoir à Kiev. Continuer la lecture de Ukraine : la guerre ne justifie pas l’étranglement de la démocratie (PCF)

Castelsarrasin. Julien Sueres pour une liste unique à gauche In DDM

  • Julien Sueres arrivera-t-il à unir toute la gauche à Castelsarrasin ?. DDM, GSD
    Julien Sueres arrivera-t-il à unir toute la gauche à Castelsarrasin ?. DDM, GSD

 

Le militant du Parti communiste français se lance dans la course aux municipales au mois de mars prochain, dont il plaide notamment pour une gauche unie. Interview.

Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter succinctement ?

J’ai grandi à Castelsarrasin. Je suis le petit-fils de Roger Coudert, qui était une figure un peu emblématique de la ville. J’ai quitté Castelsarrasin pendant une quinzaine d’années pour vivre en Angleterre. Je suis revenu en 2016, et c’est à ce moment-là que j’ai rejoint les rangs du Parti communiste, dans les traces de mon grand-père, et commencé à m’engager localement.

Qu’est-ce qui vous pousse à lancer votre candidature?

Je suis allé à la rencontre des Castelsarrasinois depuis déjà quelque temps. D’une part, on entend beaucoup parler de la baisse du pouvoir d’achat. Les salaires stagnent, les retraites aussi, ce sont des enjeux nationaux. De notre côté, on constate un recul des services publics, notamment en ce qui concerne l’accès aux soins et la sécurité. Il faut réhabiliter une gauche qui parle de pouvoir d’achat, qui remet au centre des débats la question sociale, celle du travail, et de la justice économique. Il s’agit de porter ces combats avec des valeurs républicaines, sociales et laïques, sans tomber dans la démagogie, dont on a déjà beaucoup souffert.

Toutes les sensibilités seront-elles unies dans une seule et même bannière ? La vôtre ?

L’idée est de ne pas laisser un électorat de gauche orphelin à Castelsarrasin. Le maire sortant, Jean-Philippe Bésiers, issu du centre droit, va évidemment défendre son bilan. L’extrême droite n’a encore rien annoncé, mais vu la dynamique actuelle, on peut supposer qu’ils présenteront une liste à un moment donné. Et nous, nous ne pouvons pas laisser la gauche sans représentation. La dernière fois, il y avait eu deux listes à gauche, ce qui a rendu la situation complexe. Cette fois, notre objectif est de présenter une liste unique à gauche.

Avez-vous déjà travaillé sur un programme spécifique ?

Je lancerai une grande phase de consultation dès le mois de septembre. Nous irons dans tous les quartiers pour recueillir les retours des habitants. Mais dès à présent, je souhaite impulser une politique ambitieuse et volontariste en matière de logement, à l’échelle communale. L’écologie fera aussi partie des priorités. La lutte contre le réchauffement climatique est pourtant un sujet souvent rejeté dans notre territoire, alors même qu’il est crucial.


Je souhaite participer à cette campagne pour Castelsarrasin en commun

Je m’inscris et souhaite être contacter

Retour

Votre message a été envoyé

Attention
Attention
Attention
Attention

Attention.

Un événement politique de haute portée

À l’initiative d’Éléonore Pattery, 23 ans, actuellement étudiante en Master QSE et RSE (Qualité, Sécurité, Environnement / Responsabilité Sociétale des Entreprises), la pétition contre ce qui est communément appelée « Loi Duplomb » est en train de devenir un événement politique de haute portée. À l’heure où ces lignes sont écrites, nous marchons vers les 2 millions de signatures.

Non à la loi Duplomb 

C’est en tant que future professionnelle de la santé environnementale et de la responsabilité collective, qu’Éléonore Pattery a initié cette campagne de signatures sur le site de l’Assemblée nationale quand cette loi n’a été adoptée que par l’entremise de manigances d’arrière-salles au Parlement. L’Assemblée nationale n’a pas eu à en débattre véritablement. Les amendements déposés par l’opposition de gauche et des écologistes ayant été rejetés sans débat.

En plus d’être une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire, cette loi devient le symbole de la démocratie parlementaire foulée au pied par les intérêts de l’agrochimie et de l’agrobusiness. Et maintenant, la Présidente de l’Assemblée nationale, bien contrainte de la remettre à l’ordre du jour des débats, ne veut surtout pas de nouveau vote.

Or, il peut devenir impossible de nier cette vague citoyenne qui montre le rejet massif d’une loi qui menace notre santé, notre biodiversité et l’avenir de notre agriculture en réintroduisant des pesticides néonicotinoïdes, comme l’acétamipride, ou en facilitant l’appropriation de la ressource en eau au profit de quelques gros agri-manager et l’agrandissement de fermes-usines.

Un débat doit avoir lieu, avec un droit d’amendement et un vote. Le président de la République a le pouvoir de ne pas promulguer cette loi qui ne « protège » pas le travail paysan, mais protège les firmes de l’agro-industrie. 

Non à la loi Duplomb 

Et, l’Anses

Mieux encore, alors que la loi ne traite pas avec précision les missions de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), un décret publié le 8 juillet prévoit deux dispositions particulièrement préoccupantes. L’une permet au ministre de l’Agriculture de décider, par arrêté, d’une liste de pesticides qu’il souhaite voir examiner de manière prioritaire et contraint l’Anses à prendre en considération cette liste dans la définition de son calendrier d’autorisation de mise sur le marché.

Il s’agit d’une pression directe sur l’agence veillant à la qualité alimentaire et à l’environnement, -l’Anses-, qui devra désormais d’abord examiner les demandes de pesticides choisis par le ministre.

La seconde disposition, complémentaire de celle-ci, introduit dans les critères de mise sur le marché, celui dit « de condition agronomique ». Ceci cache en fait  la volonté de permettre l’utilisation de produits dont la nocivité est avérée, mais jugée par certains indispensable à la production.

L’affaire est grave. Laisser seul le ministère de l’Agriculture prendre de telles décisions est contraire à notre droit puisque l’Anses est sous la triple tutelle des trois ministères.

Les principes de précaution et de prévention, qui, tous deux, figurent dans la Constitution, sont allègrement violés, tout comme le principe de non-régression. L’indépendance de l’Anses est mise en cause, ainsi que la possibilité de faire prévaloir les critères de santé et environnementaux sur les enjeux d’augmentation de la productivité – afin de ne pas traiter ceux de la rémunération du travail paysan.

Le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État devraient être saisis immédiatement. 

Amplifions le grand mouvement citoyen en cours. 


Image by jette55 from Pixabay.

Pétition intersyndicale : Monsieur Bayrou, écoutez la voix des salarié·es!

Publié le 23 juillet 2025

Le PCF salue la riposte intersyndicale au projet de budget 2026 par le lancement de la pétition « Budget : les sacrifices pour le monde du travail, ça suffit » qu’il invite à signer largement.

JE SIGNE LA PÉTITION

Nous partageons le constat d’un budget d’« une brutalité sans précédent » contre les travailleurs et les travailleuses du pays et l’idée qu’« il existe des solutions qui intègrent les plus hauts revenus comme la contribution des entreprises ».

Le Premier ministre et le gouvernement doivent entendre ce message. Le pays a besoin d’un autre budget.

Le PCF se tient aux côtés des organisations syndicales pour contribuer, dans le respect de nos rôles respectifs, à une riposte populaire d’ampleur à ce projet de budget. Nous appuierons toute date de mobilisation décidée par les organisations syndicales.

A l’opposé de la politique du pouvoir, nous proposons d’augmenter les salaires et les pensions, baisser le prix de l’électricité, garantir tout de suite l’égalité professionnelle, l’emploi et la formation pour tous et pré-recruter des dizaines de milliers d’agents pour nos écoles, nos hôpitaux, nos trains, nos commissariats et nos tribunaux, développer l’industrie et l’agriculture pour répondre aux besoins, relever les défis énergétique, climatique et alimentaire, et agir pour la paix par la diplomatie et le respect du droit international, en Ukraine et à Gaza !

Face au braquage inédit de nos richesses, l’heure est à prendre le pouvoir sur l’argent et sur les choix des entreprises et du pays :

  • Nationaliser ou mettre en coopérative les grandes entreprises stratégiques, avec des pouvoirs d’intervention de l’Etat, des collectivités, des salariés et de leurs représentants qui doivent avoir un droit de veto et de contre-propositions
  • Créer un pôle public bancaire
  • Instaurer des critères et un contrôle sur les 211 milliards d’aides aux entreprises
  • Faire davantage contribuer le capital et les grandes fortunes
  • Engager un réel plan de lutte contre la fraude fiscale.

JE SIGNE LA PÉTITION

Paris, le 23 juillet 2025

Parti communiste français

« Nous décrétons l’état d’urgence culturelle » : l’appel pour de nouveaux états Généraux de la culture

Appel

À la suite d’une réunion publique tenue en mairie d’Avignon le samedi 19 juillet, un appel est rendu public pour défendre le monde de la création. Prochain rendez-vous dimanche 14 septembre à la Fête de l’Humanité, à 14 h 30, à l’Espace Jack Ralite.

Nous décrétons l’état d’urgence culturelle.

Ferments essentiels de la démocratie, les politiques publiques de la culture et l’audiovisuel public sont furieusement attaquées par les intégristes du libéralisme et les fanatiques du marché, avec une volonté d’accaparement. Elles le sont aussi par l’extrême droite qui cherche à installer son horizon populiste, nationaliste, autoritaire, masculiniste ou encore xénophobe. Continuer la lecture de « Nous décrétons l’état d’urgence culturelle » : l’appel pour de nouveaux états Généraux de la culture

Loi Duplomb : le point de vue de la commission écologie du PCF

Communiqué du groupe de travail « Pollution-Santé-Environnement » de la commission Ecologie du PCF.

Comme les syndicats agricoles Confédération paysanne et MODEF, la commission écologie du PCF dénonce le caractère mortifère pour l’agriculture, l’environnement et la santé publique, de la proposition de loi du sénateur LR Laurent Duplomb. Votée en juillet 2025 par le Parlement et visée par une pétition pour son abrogation ayant déjà recueillie 1 million de signatures, cette proposition de loi affiche le but populiste de « Lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » au prix de reculs environnementaux et sanitaires majeurs et d’une main mise sur les moyens de contrôle de l’État.

PETITION

Continuer la lecture de Loi Duplomb : le point de vue de la commission écologie du PCF

De l’utilité du parti politique… Par Jean Quetier

Dans son ouvrage De l’utilité du parti politique. Organisation, démocratie, émancipation (puf, 2024), Jean Quétier montre en quoi le discrédit dans lequel est tombé la forme « parti » se révèle être très problématique pour mener des luttes émancipatrices. De manière nuancée, le philosophe s’attache à penser cette forme d’organisation à nouveaux frais pour la réformer.

Jean-quetier-par-Diego-Chauvet.jpg
© Diego Chauvet

Entretien avec Jean Quétier

CC : Comment expliques-tu que la corporation des philosophes (toutes tendances confondues) ait si peu investi le thème du parti ? Alors que les partis structurent notre vie politique, on serait bien en peine de citer un livre de philosophie consacré à ce sujet. Les grands philosophes politiques ne lui consacrent aucune réflexion. Ni John Rawls, ni Jürgen Habermas, ni Michael Sandel, ni Axel Honneth, On pourrait allonger la liste….

Je commencerais par nuancer légèrement le constat que tu dresses, même s’il me semble globalement juste. On ne peut pas tout à fait dire, par exemple, que Habermas ne se serait pas du tout intéressé à cette question : même si ce n’est pas central dans son approche, il y a, notamment dans sa thèse d’habilitation de 1962 sur L’Espace public, des pages assez significatives sur la question de la « publicité » interne des partis politiques, qui méritent d’être lues. En réalité, ce qui me frappe davantage, c’est que la réflexion philosophique sur le parti, quand elle existe, se concentre en général sur le problème du pluralisme démocratique. Continuer la lecture de De l’utilité du parti politique… Par Jean Quetier

« C’est à la fois une victoire judiciaire et un scandale politique » : Georges Ibrahim Abdallah, un révolutionnaire enfin libre

Georges Ibrahim Abdallah va recouvrer la liberté le 25 juillet, comme l’a décidé la cour d’appel de Paris. Le militant communiste libanais va pouvoir rejoindre les siens après plus de quarante ans d’enfermement, alors qu’il aurait pu sortir depuis 1999. Un acharnement politico-judiciaire scandaleux.

 

Le numéro d’écrou 2 388/A221 va bientôt disparaître des registres de l’administration pénitentiaire. Très exactement le 25 juillet. C’est la date fixée par la Cour d’appel de Paris pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le plus ancien prisonnier politique de France, d’Europe et peut-être du monde. Continuer la lecture de « C’est à la fois une victoire judiciaire et un scandale politique » : Georges Ibrahim Abdallah, un révolutionnaire enfin libre

Quels rapports syndicats/partis construire pour défendre une agriculture familiale et émancipatrice?

Vice-président du MODEF et militant PCF, Agriculteur, vice-président du Mouvement de défense des exploitants familiaux (MODEF) et militant au Parti communiste français (PCF), Olivier Morin revient sur les enjeux des rapports syndicats/partis dans le monde agricole, ainsi que sur les initiatives communes passées et à imaginer.

C’est peu de dire que syndicalisme et engagement politique sont étroitement liés. Le monde agricole n’échappe pas à la règle. Il suffit d’observer les responsables de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) qui deviennent parlementaires et, plus récemment, les liens constatés entre une frange non négligeable des militants de la Coordination rurale et les partis d’extrême droite. Si les forces réactionnaires et d’argent agissent de la sorte, de manière décomplexée, c’est qu’elles ont conscience que les liens entre organisations syndicales agricoles et partis politiques peuvent permettre d’asseoir leur idéologie. D’autant plus lorsqu’elles actionnent les rouages du monde agricole tel qu’il va. Continuer la lecture de Quels rapports syndicats/partis construire pour défendre une agriculture familiale et émancipatrice?

Suppression du 8 mai : ne capitulons pas ! (Pétition)

Après avoir, l’an passé, panthéonisé le résistant communiste arménien Missak Manouchian et sa femme Mélinée, le pouvoir macronien entend à présent supprimer le 8 mai, juste après avoir commémoré le 80e anniversaire de la capitulation nazie !

Le gouvernement s’en prend une fois encore à la vie des travailleuses et des travailleurs pour mieux choyer les grandes fortunes – gavées de cadeaux fiscaux depuis 2017 – et les grandes entreprises – qui marient « optimisation fiscale » et aides publiques à gogo (211 milliards sans critères).

Le Premier ministre veut supprimer deux jours fériés. Pour nous, c’est non !

PETITION

Mesurons que la suppression d’un jour férié rapporterait plus de 4 milliards – volés aux travailleurs·ses –, précisément ce dont l’État s’est privé en exonérant les plus riches par la suppression de l’impôt sur la fortune ! C’est vrai de la suppression du 8 mai comme du lundi de Pâques ou de tout autre jour férié.

Supprimer le 8 mai comme jour férié est une infamie doublée d’une folie.

Une infamie qui méprise la souffrance de toutes celles et de tous ceux qui éprouvèrent dans leur chair ce régime de terreur et le courage de toutes celles et de tous ceux qui se levèrent contre l’occupant nazi et ses alliés vichystes.

Une folie à l’heure où les périls bruns montent dans toute l’Europe et dans notre pays même.

Nous le disons avec gravité : en ce moment si sombre et si dangereux, organiser l’oubli national du fascisme et de ses crimes, c’est mettre en danger la République.

Hommes et femmes attaché·es à la liberté, à la démocratie et au respect de notre histoire nationale, refusons cette mesure antisociale et antirépublicaine.

PETITION