Covid : Une nouvelle FAQ irréaliste et qui contredit JM Blanquer in Caf. Péda.

 JM Blanquer a bien tenu des propos aventureux en promettant le 28 décembre que les écoliers auraient besoin de plusieurs tests pour revenir en classe. La nouvelle Foire Aux Questions (FAQ) du ministère maintient pour l’essentiel les arbitrages en vigueur avant l’arrivée du variant Omicron. Les principaux aménagements concernent la répartition des élèves des professeurs absents qui est interdite dans le 1er degré, et les réunions qui doivent avoir lieu en distanciel. L’interdiction de prendre son café debout en salle des profs n’apparait pas dans la FAQ. Aucune mesure nouvelle n’est prise dans les cantines. L’EPS doit de préférence avoir lieu en extérieur. Cette nouvelle FAQ maintient pour l’essentiel le dispositif allégé malgré le variant Delta et semble largement insuffisante pour contenir la diffusion d’Omicron. La gestion immobile de l’Ecole alors que la situation sanitaire du pays se dégrade de jour en jour est-elle encore réaliste ?

Quelle valeur a la parole ministérielle ?

« Pour revenir en classe il faudra faire 2 tests à plusieurs jour d’intervalle », avait dit JM Blanquer le 28 décembre à propos des seuls écoliers. Ces propos nous semblaient très avancés. Ils sont clairement démentis par la nouvelle FAQ ministérielle. « La survenue d’un cas confirmé parmi les élèves entraîne par principe la suspension de l’accueil en présentiel, pour une durée de 7 jours, des élèves de la classe concernée et des contacts à risque identifiés en dehors de la classe. Toutefois, ces élèves pourront poursuivre les apprentissages en présentiel sous réserve de présenter un résultat de test négatif », rappelle la FAQ. Continuer la lecture de Covid : Une nouvelle FAQ irréaliste et qui contredit JM Blanquer in Caf. Péda.

École: Retour sans réelle protection

 

Soignants et syndicats enseignants s’inquiètent du manque de mesures sérieuses pour éviter la propagation du virus dans les écoles, pourtant épicentres de la contamination.

Le ministre de l’éducation nationale s’accroche à son mantra : maintenir les écoles ouvertes. En pleine cinquième vague de Covid, Jean-Michel Blanquer peine pourtant à mettre en place la moindre mesure qui rende ce rêve réalisable. Interrogé sur France Inter le 28 décembre, il s’est contenté d’annoncer le doublement du nombre de tests exigés pour les cas suspects. «  Désormais lorsqu’il y a un cas dans une école primaire, les élèves ne reviennent à l’école qu’avec un test négatif. Aujourd’hui on ne fait faire qu’un test, et on va sûrement aller vers deux ou trois tests à plusieurs jours d’intervalle » a – t-il expliqué. Continuer la lecture de École: Retour sans réelle protection

Passe sanitaire au travail : les syndicats s’y opposent et expliquent pourquoi

Division des salariés, renforcement du pouvoir de l’employeur, atteinte au secret médical... Autant de dangers pointés par les organisations syndicales. © Bruno Levesque/IP3

Le gouvernement a entamé les consultations sur la généralisation de l’obligation vaccinale en entreprise. Si le patronat est réticent, les syndicats sont contre. Pour la CGT, une telle mesure serait même contre-productive.

L’exécutif veut transformer l’actuel « passe sanitaire » en « passe vaccinal ». Cela fera l’objet d’un texte de loi prévu dès janvier, et, parmi l’extension possible de ses champs d’application, le gouvernement réfléchit à l’imposer en entreprise. La ministre du Travail, Élisabeth Borne, a échangé ce lundi en visioconférence avec syndicats et patronat pour entendre leurs avis sur le sujet. « Rien n’est acté à ce stade », a-t-elle assuré. Les représentants des salariés sont unanimes sur le fait qu’il vaut mieux « convaincre et inciter » que « contraindre ». L’opposition au passe vaccinal au travail apparaît franche à la CGT, FO et la CFE-CGC, quand la CFDT se dit « très, très sceptique » et la CFTC « très réservée ». Continuer la lecture de Passe sanitaire au travail : les syndicats s’y opposent et expliquent pourquoi

Vaccins anti-Covid : l’Europe à la botte de Big Pharma

Le 13 octobre 2021, à Genève, manifestation pour la levée des brevets. © Fabrice COFFRINI / AFP

Malgré l’inégalité d’accès – seuls 3 % des doses mondiales ont été administrées en Afrique –, malgré l’échec du programme Covax, malgré l’émergence du variant Omicron… l’UE, désormais quasi seule, s’oppose obstinément à une levée temporaire des brevets. Pendant ce temps-là, Pfizer-BioNTech et consorts se gavent. Et la pandémie court toujours.

D’après les indiscrétions parues dans la presse spécialisée, l’acteur américain Danny DeVito vient d’achever un script dans lequel le Pingouin, son personnage de vilain qui, face à Batman, cherche d’ordinaire à mettre la main sur les bijoux les plus précieux de la ville, tomberait amoureux de Catwoman et, avec elle, partirait plutôt dérober les stocks de vaccins retenus par les multinationales pharmaceutiques en vue d’une spéculation effrénée et cynique. Coup de théâtre : le couple, déjà improbable, ferait en réalité tout ça pour distribuer les doses aux plus pauvres et sauver le monde entier du Covid-19… Loin de Gotham City, l’Union européenne, c’est un peu le contraire : un bon petit gars, visage avenant, ton affable, à qui on donnerait le bon dieu sans confession dans le prégénérique, mais qui deviendrait un terrible méchant avant la fin du film.

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Alyson McGregor : « Notre système de santé néglige les femmes »

Alyson McGregor enseigne la médecine à l’université Brown (États-Unis), où elle a fondé une division d’étude du sexe et du genre en médecine d’urgence. © Angela C. Brown

Mauvaise prise en charge des pathologies, absence de recherche médicale spécifique liée au genre… Dans « le Sexe de la santé », Alyson McGregor, médecin urgentiste américaine, fait le procès d’une médecine occidentale « androcentrée » qui met en danger la moitié de la population. Entretien.

Alyson McGregor est médecin urgentiste, spécialiste des questions de genre et de sexe. Elle enseigne la médecine à l’université Brown  (États-Unis), où elle a fondé une division d’étude du sexe et du genre en médecine d’urgence. Signataire de nombreux articles scientifiques sur ce thème, elle a cofondé le collectif Sex and Gender Women’s Health Collaborative, qui regroupe connaissances et pistes de formation.

Le Sexe de la santé, d'Alyson McGregor (Érès)

À pathologie cardiaque similaire, les femmes meurent plus que les hommes. Parmi tous les médicaments mis sur le marché, la grande majorité n’est jamais testée sur des femmes. La plupart de celles qui se présentent aux urgences à la suite d’un malaise risquent bien souvent de se voir renvoyées chez elles avec un diagnostic d’anxiété…

En s’appuyant sur des exemples cliniques, sur des études médicales à grande échelle et sur sa propre expérience de médecin urgentiste, Alyson McGregor fait le constat effarant de la différence abyssale existant entre le soin des patients et celui des patientes. Son livre, « le Sexe de la santé » (éditions Érès) se présente comme une source d’information pour les soignants comme pour le grand public, mais aussi comme un manuel destiné aux femmes, qui leur donne des armes pour être mieux entendues et donc mieux soignées.

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Éducation. Quand les profs manquent à la pelle

Comme ailleurs en France, le département est confronté à un déficit de professeurs. Le Covid n’explique pas tout. À Roubaix, où presque toutes les écoles sont en « réseau prioritaire », l’exaspération est à son comble. Dans le Nord, près de 400 classes attendent un remplaçant. 

Roubaix (Nord), correspondance.

« Anatole-France, Jean-Macé, George-Sand, Charles-Perrault, Léo-Lagrange, Jules-Verne, Littré, Lucie-Aubrac, Léon-Jouhaux, Prévert… » C’est devenu un rituel : chaque vendredi midi, devant les locaux des trois inspections de circonscription de Roubaix, on fait l’appel des écoles de la ville représentées. Il y a d’abord eu 80 personnes, en majorité des enseignants, puis une centaine, puis plus de 120, malgré le froid et la pluie, qui s’acharnent de semaine en semaine. L’objet de la mobilisation est résumé sur une banderole : « Roubaix, 10 016 élèves, 532 enseignants, 49 écoles, zéro remplaçant ! »

Là où les classes de CP et CE Continuer la lecture de Éducation. Quand les profs manquent à la pelle

Covid : L’école appelle à l’aide 

« Nous vous demandons solennellement de prendre en urgence toutes les mesures nécessaires pour endiguer l’épidémie au sein des écoles ». Tous les syndicats du 1er degré (sauf FO) appellent ensemble le premier ministre à intervenir. Alors que le ministère de l’éducation nationale minimise la crise sanitaire, l’épidémie atteint un niveau inédit dans les écoles, mettant en danger les enfants et leurs familles et contribuant largement à la diffusion du covid. L’inaction du ministre de l’éducation nationale, avec le maintien d’un protocole allégé, tourne à la faute. C’est la rentrée de janvier qu’il est urgent de préparer.

L’appel de 7 syndicats au premier ministre

« Vous avez annoncé des mesures qui n’en sont pas vraiment, nous inquiètent et génèrent une importante désorganisation dans les écoles », écrivent les secrétaires généraux du Snuipp Fsu, du Se Unsa, du Sgen Cfdt, de la Cgt , de Sud et du Sne, représentant plus de 80% des enseignants du premier degré.

Dans cette démarche inédite, ils affirment que « le passage du niveau 2 au niveau 3 du protocole sanitaire n’aura qu’un effet limité sur la circulation du virus dans les écoles, ces mesures sont trop faibles au regard de la contamination installée avec des taux d’incidence chez les 6-10 ans jamais atteints auparavant et deux fois plus importants que l’ensemble de la population ». Continuer la lecture de Covid : L’école appelle à l’aide 

Santé. Comment attirer les médecins

Face à l’accroissement des déserts médicaux, une étude a analysé et croisé les stratégies internationales et propose d’en adapter certaines mesures.

Les déserts médicaux gagnent du terrain. La pandémie n’a fait qu’accentuer ce constat, alors que l’évolution de la démographie médicale en France accroît, année après année, les déséquilibres. Comment renverser la tendance et attirer de nouveaux médecins généralistes dans ces zones ? Le problème n’a rien d’hexagonal. Et c’est peut-être de l’international que viendra la solution. Comme l’attestent les différents rapports de l’Organisation mondiale de la santé, de l’Organisation de coopération et de développement économiques ou de la Commission européenne, quels que soient les pays, il est toujours plus difficile de se soigner dans les zones rurales ou les zones urbaines défavorisées. Continuer la lecture de Santé. Comment attirer les médecins

Le 3 CSP 82, un collectif citoyen mobilisé pour l’accès aux soins + Bulletin d’adhésion

« Nous avons certainement posé un certain nombre de choses sur ce territoire en matière d’accès aux soins, de centres de santé publics et de médecins salariés », a rappelé dans son introduction Maximilien Reynes Dupleix, président du collectif pour la création de centres de santé publics en Tarn et Garonne qui a tenu son assemblée générale ce jeudi soir à Castelsarrasin. En présence d’élus locaux, dont les maires de St Porquier et de Castelsarrasin, mais aussi du conseiller régional Rodolphe Portolès, l’association a fait le point sur les projets de santé et de recrutement de médecins sur le territoire.

Depuis sa création en 2018, le collectif qui mène des actions comme des débats publics et des distributions de tracts, a participé à une certaine prise de conscience sur ces questions de santé dans le département. Mais avec la fermeture récente des urgences de l’hôpital de Moissac la nuit, les débats se sont tout de même rapidement tournés vers le centre de santé porté par les communes de Castelsarrasin, Saint Porquier et Lavilledieu du Temple. La désertification médicale en cours crée une anxiété réelle au sein de la population. Les maires présents ont pu faire part des avancées, notamment leur candidature à l’appel à manifestation d’intérêt lancé récemment par la Région. « La perspective de pouvoir s’associer au conseil régional pour recruter des médecins nous a naturellement parut une excellente piste à creuser », a expliqué Xavier Prévedello, maire de Saint Porquier et délégué à la santé à la communauté de communes Terres des Confluences.

« C’est tout le sens de ce que nous proposons avec Carole Delga en lançant la création d’un groupement d’intérêt public pour recruter en direct des médecins et les mettre à disposition des territoires les plus en difficulté », a détaillé Rodolphe Portolés. L’assemblée s’est conclue en réaffirmant la volonté de l’association de soutenir et accompagner les élus locaux dans la construction de ce projet si important pour le territoire.

Voir la vidéo entretien avec le Président: https://fb.watch/9OFidwVeQx/

Violences faites aux femmes. « S’il n’y a pas de sang, madame, on ne se déplace pas »

Myriam, Marine et Sarah sont membres de l’association la Collective des mères isolées de Montreuil qui dénonce les manquements à la déontologie du commissariat de leur ville, lors de dépôts de plaintes pour violences conjugales. Teresa Suarez

À Montreuil, six femmes victimes de violences conjugales ont décidé de dénoncer l’accueil déficient du commissariat de leur ville lors des dépôts de plainte. IGPN et Défenseur des droits sont saisis.

« Maman, il est là. » Lorsqu’elle l’alerte une première fois, en janvier 2021, Katia se dit que sa fille se fait des films. Mais le lendemain, l’adolescente la rappelle en lui expliquant que son père la filme sur le chemin du conservatoire et qu’il lui a crié : « Vous allez me le payer. » Katia rejoint alors sa fille et fonce au commissariat de Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour porter plainte. « Les agents ont d’abord refusé, en disant que c’était son père – alors qu’il est déchu de ses droits parentaux – et que filmer sur la voie publique était un droit. Mais je ne suis plus celle que j’étais en 2013 : j’ai hurlé jusqu’à ce qu’ils acceptent de prendre ma plainte. » Août 2013 : c’est le mois où Katia, après six ans de violences conjugales, finit par appeler la police. Continuer la lecture de Violences faites aux femmes. « S’il n’y a pas de sang, madame, on ne se déplace pas »