Scandale démocratique: la majorité accorde la motion référendaire au RN

Assemblée nationale Les députés d’extrême droite ont emporté un tirage au sort décidé avec leur appui par la majorité, en dépit du règlement, pour savoir qui du RN ou de la Nupes pourrait présenter sa motion référendaire sur la réforme des retraites. Une décision « politique inacceptable et sans fondement réglementaire » dénoncée par la gauche. 

Un « scandale », un « choix honteux », « une décision politique inacceptable prise sans fondement réglementaire » … Les députés de gauche n’ont pas de mot assez fort pour dénoncer l’arbitrage de la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, ce mardi, de passer par un tirage au sort – emporté par l’extrême droite – pour déterminer laquelle des motions référendaires de la Nupes ou du RN sur la réforme des retraites pourrait être présentée, en séance, le 6 février.

Le président communiste du groupe GDR, André Chassaigne, avait déjà alerté la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, par un courrier la semaine dernière, pour s’assurer que la motion déposée par la Nupes serait bien celle prise en compte. Car la procédure de tirage au sort est largement contestable au regard du règlement de l’Assemblée. Continuer la lecture de Scandale démocratique: la majorité accorde la motion référendaire au RN

Retraite: Un vrai Tsunami contre cette réforme injuste… (Portfolio vidéos)

Partout en France et en Occitanie

Dans le Tarn-et-Garonne, des milliers de manifestants réunis à Montauban

Gers : des milliers de manifestants contre la réforme à Auch

Revivez les images de la manifestation à Toulouse

Retrouvez le film des manifestations à Albi et à Tarbes

Revivez le film de la manifestation à Cahors

Mobilisation en hausse à Rodez selon les syndicats, mais pas pour la police

Des milliers de manifestants ont défilé à Castres

À Agen, des milliers de manifestants contre la réforme

Les jeunes se mobilisent… Voila pourquoi

 

 

Mardi, c’est TSUNAMI!

Rendez-vous massivement à 10h00 place des fontaines à Montauban Mardi 31 janvier pour imposer le retour à la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités de cotisations….

 

Les communistes optent pour la continuité

Avec 81,92 % des voix, une majorité d’adhérents du PCF ont choisi, en vue de leur congrès, le texte d’orientation proposé par la direction actuelle emmenée par Fabien Roussel plutôt que la proposition alternative.

 

Pas de séisme en vue au PCF

Appelés à voter ce week-end pour choisir leur texte d’orientation dans la perspective de leur congrès à Marseille début avril, les communistes se sont prononcés à 81,92 % des suffrages exprimés en faveur de la « base commune de discussion » proposée par la direction actuelle. Contrairement au dernier congrès de 2018, où trois textes alternatifs avaient été déposés et où l’un d’eux l’avait emporté pour la première fois de l’histoire de la formation, une seule proposition alternative était cette fois en lice – signé à la fois par les anciens secrétaires nationaux Pierre Laurent et Marie-George Buffet, des parlementaires comme Elsa Faucillon ou Stéphane Peu, des maires, des responsables locaux, et soutenu au total par un millier de militants. Ce texte, intitulé « Urgence de communisme – ensemble pour des victoires populaires », recueille 18,08 % face à « L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux », adopté en décembre dernier par le conseil national (CN) du PCF et soutenu par son secrétaire national, Fabien Roussel. En quatre ans, la majorité du candidat à la présidentielle s’est renforcée avec le renfort de certaines fédérations importantes comme celles des Bouches-du-Rhône (87 % pour le texte du CN), de la Gironde (92 %) ou des Hauts-de-Seine (66 %) tandis que la participation au vote s’est élevée à 70,79 %.

Parmi les 42 000 adhérents à jour de cotisations qui pouvaient participer au scrutin, Eugénie Graf et Michel Cucheval ont poussé la porte du local du PCF de Lille (Nord) vendredi soir, sur le coup de 17 heures. Ici, le texte du conseil national « au regard des discussions » avait de bonnes chances d’être « majoritaire dans la fédération », selon les pronostics de la secrétaire départementale du Nord, Karine Trottein. Et c’est l’option qu’ont choisie les deux militants, qui ont glissé leur propre bulletin dans l’urne après avoir confié les neuf enveloppes de vote par correspondance collectées dans l’après-midi dans leur cellule de Lomme, commune associée à Lille. La principale motivation de leur choix ? La question stratégique, sur laquelle les deux textes ne proposaient pas la même démarche, en particulier vis-à-vis de la coalition de gauche formée aux législatives.

« La Nupes est certainement un bon outil entre les mains des parlementaires pour harmoniser les votes de la gauche, mais sa création ne s’est pas faite avec la population », pense Michel Cucheval. « Enclencher un mouvement majoritaire et créer un rapport de forces doit se faire avec les victimes du capitalisme, poursuit ce prof de maths à la retraite, membre du PCF depuis 1973. Cela suppose un renforcement de l’activité du parti, essentiellement pour convaincre les abstentionnistes de voter et les électeurs du RN de revoir leur position. Cela prendra du temps et de l’énergie, mais c’est la seule voie. »

De son côté, Eugénie Graf, salariée en invalidité dans un centre d’appels, voit dans la Nupes « un outil ponctuel pour l’élection »  : « Je ne tiens pas à ce que le PCF y fonde son identité. Notre projet économique est cohérent, ce que je ne retrouve pas dans d’autres formations. Le nucléaire est aussi un point de divergence. Et la valeur travail, à mon avis, est importante. Je ne suis pas contre le droit à la paresse, mais une fois qu’on a le travail. » Parmi les 87 inscrits de ce bureau, Martine Devynck, qui a longtemps travaillé à la mairie de Lille, fait à son tour son entrée. Elle vote également pour le premier texte, pas convaincue par « l’urgence » revendiquée par le projet alternatif, mais elle confie aussi quelques critiques. « Nous ne sommes pas les meilleurs, nous avons fait des erreurs. Sur le féminisme, les violences exercées contre les femmes, nous avons longtemps été à côté de la plaque. La prise de conscience vient un peu tard », estime-t-elle.

Apporter « une perspective à la colère de tous ces gens dégoûtés de la politique »

Autant de questions qui ont également traversé les échanges des communistes du 20e arrondissement parisien, réunis pour un débat de près de deux heures jeudi soir avant que sonne l’heure du vote. À la tribune improvisée, la responsable locale Raphaëlle Primet présente le texte du conseil national, qu’elle soutient, parce qu’il s’agit notamment, à ses yeux, d’être « à la fois unitaire et de mener le rapport de forces », pour apporter « une perspective à la colère de tous ces gens dégoûtés de la politique ».

À ses côtés, l’ancien secrétaire national Pierre Laurent, adhérent de la section, défend la démarche d’« Urgence de communisme ». « Bien que la société se pose la question du dépassement du capitalisme, notre niveau d’influence reste bas. C’est le grand paradoxe de la période. L’idée de communisme a été abîmée par le XXe siècle, nous devons en porter une vision nouvelle et la faire vivre au présent », expose-t-il, insistant sur le rassemblement, car, à défaut, « nous risquons soit que perdure la politique de Macron, soit la victoire du RN ».

Un point qui anime le débat. Dans la salle, Boris se dit ainsi favorable au texte du conseil national notamment parce qu’il « parle beaucoup plus de comment convaincre les gens plutôt que d’alliances », celles-ci condamnant à « toujours être pris dans la logique du vote utile », selon lui. « La situation est tellement urgente qu’on n’est pas dans une configuration où on peut se payer le luxe de se poser la question d’avoir un candidat à chaque fois et faire, peut-être, 5 % », estime, pour sa part, Charlotte, qui n’a envie ni « de se faire bouffer par FI », ni « d’un repli sur nous-mêmes ».

Partisans d’un texte ou de l’autre, les militants pointent aussi des questions à approfondir.

À l’instar de Nicolas, qui a choisi – comme près de 75 % des 129 votants de la section – le texte de la direction, qu’il estime porteur d’« une ambition à poursuivre avec enfin une visibilité » du PCF, mais qui voudrait voir davantage interrogé « le projet de société : quelles transformations de l’économie, quels nouveaux rapports de production, et comment on franchit le cap pour les obtenir ».

S’il affirme une orientation, le vote de ce week-end ne clôt pas les débats. La « base commune de discussion » choisie par les adhérents du PCF doit désormais être amendée d’abord dans les sections, puis les fédérations, courant mars, et enfin à Marseille début avril. D’ici là, un autre chantier doit s’ouvrir dès le week-end prochain avec un nouveau conseil national, notamment consacré à la révision des statuts du Parti.

Les maires et élus locaux solidaires du mouvement populaire contre la réforme des retraites

Malgré un rejet populaire très massif de leur projet de réforme des retraites, Macron et son gouvernement persistent à vouloir imposer une régression sociale violente pour le monde du travail, pour la jeunesse, pour les femmes et les catégories populaires. La mobilisation exceptionnelle du 19 janvier a été un signal clair de la détermination des salariés, des retraités, de la jeunesse à empêcher l’adoption de leur réforme.

Notre peuple ne veut pas de la retraite à 64 ans, de l’allongement de la durée de cotisations. Il a parfaitement compris que ces mesures n’allaient pas améliorer notre système de retraites, à l’instar des précédentes réformes, injustes et inefficaces. Continuer la lecture de Les maires et élus locaux solidaires du mouvement populaire contre la réforme des retraites

PCF, 39ème Congrès: les communistes ont choisi + texte à télécharger

NDLR de MAC : Malgré de fortes pressions plus particulièrement dans notre département et dans certaines fédérations, les communistes souverains et riches de leur pratique démocratique ont amplifié  le vote du conseil national en votant massivement pour la base commune « L’ambition communiste pour de nouveaux Jours heureux » déjouant ainsi les pronostiques mortifères des « observateurs » qui mènent campagne contre le PCF et son secrétaire national depuis de longs mois. Un texte de base qui sera amendé, enrichi dans le cadre du processus menant au congrès de Marseille en Avril prochain. Maintenant au travail dans la clarté, le débat et l’expression des  communistes!

 

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Le communiqué National

 

Résultat du vote des communistes pour le choix de la base commune du 39e Congrès du PCF

Les 27, 28 et 29 janvier, 42 237 communistes à jour de leurs cotisations et ayant adhéré au PCF il y a plus de trois mois, devaient choisir le texte de base commune de discussion pour le 39e congrès du PCF.

29 898 de ces électrices et électeurs inscrit·es ont voté, soit 70,79 % des inscrit·es.

Il y a eu 686 bulletins blancs ou nuls, et 29 212 suffrages exprimés.

Cette participation montre la vitalité militante et démocratique du PCF.

La proposition de base commune adoptée par le Conseil national, « L’ambition communiste pour de nouveaux Jours heureux », a obtenu 23 930 suffrages, soit 81,92 % des exprimés.

Le texte alternatif « Urgence de communisme » a réuni 5 282 suffrages, soit 18,08 % des exprimés.

En application de nos statuts, le texte « L’ambition communiste pour de nouveaux Jours heureux » devient donc la base commune de discussion dont tou·te·s les communistes vont désormais se saisir pour la travailler, l’enrichir de tous les débats et du mouvement social en cours, des contributions et amendements. Ce travail, nous le mènerons avec l’ensemble des communistes lors de nos congrès de sections et de fédérations jusqu’au congrès national qui se tiendra du 7 au 10 avril à Marseille.

Paris, le 29 janvier 2023.

La commission de transparence des débats du 39e Congrès du PCF.


En Tarn et Garonne

Inscrits et à jour de leurs cotisations 196, votants 142 soit 72,44%

Blancs et nuls 5 soit 3,52 %

Exprimés 137 soit 96,47%

Texte 1: « L’ambition communiste pour de nouveaux Jours heureux »                                  80 soit 58,39%

Texte 2: « Urgence de communisme »                                                                                57 soit 41,61%


Texte choisi

Projet de Base Commune L’ambition communiste pour de nouveaux «Jours heureux»

L’enrichissement record des milliardaires en temps de crise et de guerre

Un rapport annuel d’Oxfam démontre l’enrichissement indécent des plus riches. Depuis 2020, les 1 % les plus aisés ont capté les deux tiers des richesses produites à travers la planète. Un profit sans précédent et d’autant plus révoltant que de nouvelles mesures d’austérité se préparent pour le plus grand nombre.

La fortune de Bernard Arnault a bondi de 100 % en deux ans, son patrimoine équivaut à celui de 20 millions de Français, soit le tiers de la population. © Come Sittler/REA

La fortune de Bernard Arnault a bondi de 100 % en deux ans, son patrimoine équivaut à celui de 20 millions de Français, soit le tiers de la population. © Come Sittler/REA

En plein 53e Forum économique de Davos, où débarquent en jets et en masse grands patrons, oligarques et dirigeants politiques pour «améliorer l’état du monde», Oxfam propose un nouveau rapport baptisé «La loi du plus riche», toujours plus accablant, sur l’insoutenabilité des inégalités. Dans cette publication désormais annuelle, l’ONG s’efforce de trouver les plus impressionnantes comparaisons pour montrer l’indécence des grandes fortunes.

Et cette année est un bon cru, Oxfam en a concocté plusieurs très efficaces. Ainsi, après deux années de crise sanitaire et économique, le patrimoine de Bernard Arnault vaut celui de 20 millions de Français, soit près d’un tiers de la population du pays. Ou encore, si une personne avait gagné 2 millions d’euros à chaque édition du Loto depuis l’armistice de 1918, elle n’aurait même pas la moitié de la fortune du PDG de LVMH. «Les milliardaires ont été les premiers gagnants de la réponse au coronavirus. À eux seuls, les 10 premiers milliardaires français ont engrangé 189 milliards d’euros depuis 2020, assez pour couvrir les factures de gaz, d’électricité et de carburant de tous les ménages français pendant deux ans», renchérit Quentin Parrinello, porte-parole d’Oxfam France et coauteur du rapport, principalement sur son volet français. Continuer la lecture de L’enrichissement record des milliardaires en temps de crise et de guerre

Patrick Tort face au sondage des jeunes sur la science… In La Brochure

avant-garde

Patrick_Tort_sur_l_Avant_Garde

Le journal de la Jeunesse communiste est allé interroger Patrick Tort sur une question qui aurait dû faire bondir la classe politique. 27 % des jeunes semblent contester la science de l’évolution ! 19%  estiment que « les pyramides égyptiennes ont été bâties par des extraterrestres ». 25% pensent qu’on « peut avorter sans risque avec des produits à base de plantes ». Etc.

Sur l’émission 28 minutes j’ai entendu la représentante de Regards, suivant le principe qu’il faut flatter les jeunes, prétendre que le phénomène ne mérite aucune attention. Ce serait des jeunes qui veulent se distinguer ! Or le phénomène ne touche pas que les jeunes ! J’ai encore devant moi un homme très sensé niant les crimes à Charlie Hebdo qui auraient été montés de toute pièce pour dénigrer les musulmans ! La preuve ? Personne n’a jamais vu les corps ! Il est donc heureux que Patrick Tort ait pu s’exprimer et il mériterait d’être sur le plateau de 28 minutes.

De l’entretien je retiens cette phrase qui signe le retour de la servitude volontaire : « Ces formes modernes de l’aliénation jouant sur le désir, le fantasme et la récompense symbolique ont contribué d’une manière décisive à convaincre leurs cibles humaines qu’elles n’obéissent qu’à leur liberté en choisissant d’adhérer à ce qui les asservit. »

J-P Damaggio

Retraites. Les femmes seront davantage pénalisées

Cette réforme, comme les précédentes, va accroître les inégalités sociales en général et, en particulier, celles de genre, décrypte l’économiste Rachel Silvera.

En quoi cette réforme risque-t-elle d’aggraver les inégalités de genre ?

L’allongement des durées de cotisation déjà entérinées dans la précédente réforme Touraine et le recul de l’âge de la retraite vont pénaliser davantage les femmes que les hommes. C’est mathématique. Parce qu’elles ont des carrières incomplètes en raison d’inégalités sur le marché du travail, et des montants de pension beaucoup plus faibles. Pour rappel, celles-ci sont en moyenne inférieures de 40 % à celles des hommes.

Le gouvernement a fini par concéder que les femmes seraient « un peu pénalisées ». Un peu

L’âge moyen de départ en retraite recouvrirait en effet de fortes disparités, avec un écart allant du simple au double : si on prend la génération 1980, les hommes travailleraient 4 mois supplémentaires contre 8 mois pour les femmes. Le gouvernement part du principe que les gens prolongent naturellement leur départ. Évidemment que les femmes prolongent ! Une grande majorité d’entre elles n’ayant pas de carrière complète, elles essayent de faire une ou plusieurs années de plus, voire attendre 67 ans la fin de la décote, parce que leurs pensions sont trop faibles. Lors de la conférence de presse de présentation de la réforme, Élisabeth Borne a osé dire et répété trois fois que cette réforme serait « juste pour les femmes car l’âge d’annulation de la décote restera à 67 ans ». Mais en quoi est-ce un progrès, alors que cette décote restera en vigueur et pénalisera davantage les femmes ? Si la durée de carrière des femmes s’allonge progressivement, elle reste inférieure à celle des hommes…

Pourtant, le gouvernement continue d’affirmer que cette réforme permettra de réduire les écarts de pension entre les femmes et les hommes…

C’est scandaleux ! Comme elles vont travailler plus longtemps, elles vont cotiser plus longtemps, elles vont donc percevoir une pension un petit peu plus élevée. C’est mécanique. On nous dit aussi que la pension moyenne des femmes sera revalorisée de 1 à 2,2 %, contre 0,2 à 0,9 % pour celle des hommes. Le message envoyé, c’est : « Mesdames, vous allez travailler plus longtemps, mais ne vous inquiétez pas, l’écart entre pensions, qui est de 40 % actuellement, va se réduire. » Mais de qui se moque-t-on ? Et ce n’est pas la revalorisation des minimums de pension qui changera la donne. Le gouvernement fait miroiter un minimum de 1 200 euros brut. Mais, pour percevoir ce montant, il faudra avoir une carrière complète. Or, les femmes qui sont nombreuses à avoir des carrières incomplètes, toucheront ce minimum au prorata de leur durée de cotisation. Donc, non, contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, les femmes ne sont pas les grandes gagnantes.

Y a-t-il une meilleure prise en compte de la pénibilité ?

Depuis la mise en place du compte professionnel de prévention (C2P), en 2017, la pénibilité est moins prise en compte, car les critères sont plus restrictifs. Peu de personnes ont pu bénéficier de trimestres cotisés en bonus grâce à ce système. On estime que seulement 3 % des salariés en auraient bénéficié dont 75 % d’hommes. Le gouvernement dit qu’il va améliorer les seuils. Mais, pour les emplois très féminisés, les facteurs de pénibilité ne sont absolument pas pris en compte, notamment ceux liés aux contraintes physiques mais aussi « émotionnelles » : faire face à la souffrance d’un patient en fin de vie, à la violence de personnes qu’on accompagne… Toutes ces dimensions sont totalement invisibles.

Ce n’est même plus une double peine…

Au départ, il y a deux inégalités principales : les montants des pensions et les contraintes familiales qui font que, encore aujourd’hui, une femme sur deux, au moment de la naissance d’un enfant, va réduire ou même stopper son activité professionnelle. Par comparaison, c’est un homme sur 9. Il y a donc une double pénalité à la fois dans le calcul sur les durées qui va jouer, ensuite sur les montants. Montants qui vont dépendre des carrières, etc.

Faudrait-il lutter en amont contre les inégalités de genre ?

C’est ce qui conditionne les montants des pensions. Il faudrait commencer par réduire, voire supprimer les inégalités salariales, s’attaquer à la question des pénalités que subissent les femmes quand elles sont mères, etc.

 

Si les ubérisés étaient requalifiés en salariés, près d’un milliard en plus dans les caisses de retraite

NDLR de MAC: les communistes de Castel/Moissac/Pays de Serres/Beaumont travaillent et se forme sur la question des salaires et de la part socialisée qu’il contient pour affuter leurs arguments sur auto-entrepreneuriat et les ubérisations en tout genre. Le grand gagnant de cette situation est le Capital.

 

L’Humanité a calculé ce que cela rapporterait à la solidarité nationale, et au système des retraites, si les faux indépendants, travailleurs des plateformes, étaient requalifiés en salariés.

 © GEORGES GOBET/AFP

Le « en même temps » macronien est un art que le gouvernement pousse jusqu’au raffinement. Pour justifier sa réforme des retraites, l’exécutif se plaint des prévisions de déficit du régime général. Or, en même temps et en digne héraut de la « Start up nation », il s’en prend méthodiquement au salariat, principale source de financements de nos retraites via les cotisations, en défendant les Uber et compagnies qui rêvent de transformer les travailleurs en autoentrepreneurs, sans cotisations sociales ni patronales à verser.