Anne Genetet passe de la commission défense au ministère de l’Éducation nationale ce 21 septembre 2024. Le ton est-il donné ? La députée macroniste des Français de l’étranger est une des surprises du gouvernement Barnier. Aura-t-elle la volonté et le poids politique de défendre le budget de l’Education nationale ? Sa nomination confirme le cap choisi par le président Macron pour l’École qu’il considère comme « un domaine réservé ». Cette nomination n’est-elle pas à l’image du moment politique tant sur la méthode que sur le choix : un choix hors-sol, isolé et déconnecté du terrain faisant fi de la démocratie ? Continuer la lecture de Anne Genetet : une macroniste pour la rue de Grenelle
Mois : septembre 2024
Nouveau gouvernement : Retailleau, Genevard, Dati, Vautrin, Lecornu… Emmanuel Macron et Michel Barnier font fusionner les droites
Retailleau, Genevard, Dati, Vautrin, Lecornu… Au mépris des urnes, le camp présidentiel et « Les Républicains » se partagent les postes gouvernementaux. Un virage austéritaire et réactionnaire se dessine mais, au vu du rapport de force parlementaire, le nouvel exécutif n’aura pas les coudées franches. Sauf à s’acoquiner avec le RN.
Nouveau gouvernement ou remaniement ? Peu importe le terme choisi, le résultat est le même : la coalition des battus prend vie. Emmanuel Macron a officiellement topé avec « Les Républicains », qui font désormais office d’assurance-vie au chef de l’État. Il aura fallu attendre 66 jours depuis la démission de Gabriel Attal et ses ministres pour voir nommé un nouveau gouvernement. Un record sous la Ve République mais aussi sous la IVe.
Depuis le 5 septembre, le nom de son chef était déjà connu : Michel Barnier. Voici désormais son équipe de choc (austéritaire) et réactionnaire mise sur pied après quinze jours de tractations. Elle n’augure aucune réorientation politique ni changement de cap. Le premier ministre a beau ânonner « justice fiscale » devant chacun de ses interlocuteurs, comment y croire avec un tel casting ? Continuer la lecture de Nouveau gouvernement : Retailleau, Genevard, Dati, Vautrin, Lecornu… Emmanuel Macron et Michel Barnier font fusionner les droites
Y aura-t-il une force politique pour organiser la résistance à ce cirque impudique ?
Aujourd’hui nous publions différents articles autour d’un constat : “Ils” ne prennent plus même la peine d’y mettre la forme : “ils” se révèlent tels qu’ils sont… Sordides, puérils, effrayants qu’il s’agisse de l’opération terroriste au Liban, des critères de composition de la Commission européenne ou des tractations autour du gouvernement français, ils n’y mettent plus la moindre pudeur. Seules leurs ambitions, leur avidité, leur mépris de l’intérêt général semblent être le ressort d’une telle agitation … Continuer la lecture de Y aura-t-il une force politique pour organiser la résistance à ce cirque impudique ?
Stéphane Bonnery : « Le collège public a été particulièrement saboté »
BRIC par BRICS, la dédollarisation n’est qu’une question de temps
Les BRICS annoncent une monnaie de trading adossée à l’or pour briser l’emprise du billet vert sur la finance mondiale ou comme le préconisait Boccara l’équivalent de l’ECU, une monnaie commune qui ne prétendrait pas à la contrainte du dollar ou même de l’euro … Il faut bien mesurer que la puissance destructrice du dollar sur l’économie mondiale décrite ici est l’équivalent de celle de la pression militaire derrière l’OTAN et d’autres “alliances” et le primat du pillage, de l’échange inégal, du dévoiement de toutes les recherches et avancées scientifiques de l’humanité… Ce devrait être le rôle du PCF et de la gauche de faire mesurer à la population française dans quel système elle se trouve prise… Ne pas lancer des opérations hystériques comme la destitution de Macron qui aura comme résultat si elle réussit ce qui est impossible, de faire élire Marine le Pen, et une fois de plus de limiter à un individu ce qui est beaucoup plus structurel… Nous avons besoin d’une force collective organisée qui désignera la véritable racine du mal et se donnera les moyens d’un véritable combat qui ne sera pas réservé à des techniciens de la finance ou se contentera d’une opposition nord-sud… C’est ce qui a commencé à surgir et qu’il faut encourager. (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
Couverture de l’actualité géopolitique et de l’actualité à travers l’
Publié dans Financepar Jan Krikke 17 septembre 2024
Au début de ce mois-ci, lors d’un rassemblement de campagne dans le Wisconsin, le candidat à la présidence américaine Donald Trump a intensifié sa campagne America First en promettant d’imposer des droits de douane de 100% sur les marchandises de tout pays qui s’éloigne du dollar.
Trump n’a pas dit à ses partisans que la mesure visant à protéger le dollar serait douloureuse pour les ménages américains, avec de nombreux biens de consommation susceptibles de doubler leur prix. Environ 70 % des produits vendus chez Walmart et Target proviennent de Chine, le pays à l’avant-garde de la dédollarisation.
Trump a fait cette annonce à la veille du très attendu sommet annuel des BRICS, prévu du 22 au 24 octobre à Kazan, en Russie. De manière cruciale, la réunion pourrait annoncer une feuille de route pour développer une alternative au système financier mondial actuel centré sur le dollar. Continuer la lecture de BRIC par BRICS, la dédollarisation n’est qu’une question de temps
Sophie Binet face au patron du Medef : « J’ai un stylo, j’espère que vous avez le chéquier » + Vidéo
Paritarisme, partage de la valeur, transition écologique, montée de l’extrême droite. Samedi 14 septembre, la secrétaire générale de la CGT et le président du Medef ont débattu à la Fête de l’Humanité, devant un Forum social comble. Malgré des positions irréconciliables, le patron des patrons a fini par reconnaître la légitimité des revendications salariales.
Il a relevé le défi. Et il a apprécié, puisqu’il pense revenir l’année prochaine. Patrick Martin a accepté l’invitation de Sophie Binet à débattre samedi 14 septembre au Forum social, devenant ainsi le premier patron des patrons à croiser le fer devant le public de la Fête de l’Humanité avec la secrétaire générale de la CGT.
Tantôt à fleurets mouchetés, tantôt sabre au clair, leurs échanges confirment la volonté de la dirigeante de la centrale syndicale comme celle du président du Medef de reprendre la main sur un paritarisme et des négociations sociales affaiblies par sept années d’ingérence macroniste.
Patrick Martin, vous avez été élu à la tête du Medef en juillet 2023 sur une promesse de relance du paritarisme. Où en êtes-vous ? Continuer la lecture de Sophie Binet face au patron du Medef : « J’ai un stylo, j’espère que vous avez le chéquier » + Vidéo
Super-héritages : le jackpot fiscal des ultra-riches (OXFAM)
Tandis que 80% des Français∙es ne reçoivent aucune donation du vivant et que parmi celles et ceux qui héritent, 9 sur 10 touchent moins de 100 000€ au cours de leur vie, Oxfam France publie un nouveau rapport alertant sur l’émergence d’une minorité d’ultra-riches touchant des super-héritages insuffisamment taxés.
Ce rapport montre notamment que le top 0,1% des héritiers ne paye qu’environ 10% de droits de succession – contre 45% en théorie – et met en lumière un système de taxation des successions opaque et inadapté.
Super-héritages : les chiffres-clés Continuer la lecture de Super-héritages : le jackpot fiscal des ultra-riches (OXFAM)
Intervention d’Hervé Poly au Conseil National du PCF
Hervé Poly est l’incarnation de ce que Mélenchon (avec lequel je partage pourtant une culture universitaire jamais reniée) méprise d’une manière imbécile non parce que le dit Melenchon serait la “haine incarnée”qu’en font certains médias, mais parce qu’en bourgeois séditieux, il ne voit qu’une clientèle dans le peuple même quand il imagine le défendre. Même quand Melenchon n’a pas tout à fait tort (à la Danton) de dénoncer la tartufferie de la valetaille du capital, il en reste prisonnier. Hervé Poly, lui appartient à cette classe ouvrière du Pas de Calais qui a donné Maurice Thorez, enfant de Robespierre, de la Commune de Paris et du choix du bolchevisme, amoureux de la France et de sa culture ouverte sur l’universel… Par quelle transmutation politique, de celles que réalisait le PCF jadis peut-il y avoir la compréhension la plus directe entre l’intellectuelle des “broussailles” que je suis avec ses signaux, ses analogies, dans lesquels je perds mon lecteur et la capacité de cette classe à aller à l’essentiel, celui du taiseux qui monte de la mine et des collines, sans renoncer à rien de la complexité ? Comment traduire l’exigence politique en termes d’action ? Nous ne sommes que l’écho de cette histoire, lui et moi, n’étant que pour avoir été, mais percevant aussi ce qui nait au-delà de nous. Cette intervention au Conseil National, cette obstination à ne pas se laisser déposséder ni du parti, ni de la France dans laquelle nous nous retrouvons intellectuels et classe ouvrière est la meilleure démonstration du dépassement en forme d’invective de l’affrontement Ruffin et Mélenchon, l’invite à réfléchir et à agir que peut réaliser le parti quand il reprend pied sur son sol. Encore une fois je vous conseille de lire et de vous abonner à liberté-actus pour retrouver une expression de ce monde nouveau dont nous sommes tous un peu les porteurs y compris celui qui envoie dans l’espace le saltimbanque sous le plus grand chapiteau de notre monde à tous… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Hervé Poly
En premier lieu, je pense qu’il est nécessaire de réunir le Parti, section par section, cellule par cellule, à tous les niveaux, pour examiner la phase électorale et le réel rapport de force qui en découle.
La nomination de Michel Barnier est dans les faits, à mes yeux, une entrée par la grande porte de l’Union européenne à Matignon, comme cela avait été le cas en Italie avec Mario Draghi.
En fait, c’est l’austérité teintée de sang et de larmes qu’ils nous promettent au nom du sacro-saint dogme de la réduction de la dépense publique, oubliant au passage les cadeaux fiscaux au patronat et aux riches.
En second lieu, je voudrais insister sur un point en particulier. En lisant les résolutions de ce Conseil national, je me questionne sur l’originalité du PCF et la contribution des communistes face à cette nouvelle phase de la crise de la mondialisation capitaliste. C’est un aspect que je voudrais développer.
Ce qui prédomine, c’est d’abord un monde en guerre, traversé par deux conflits majeurs au Moyen-Orient et aux portes de l’Europe. Mais ce monde en guerre, ce ne sont pas seulement les obus, les missiles et les bombardements et tous les risques de déflagration et de généralisation du conflit au Moyen-Orient et les menaces de conflit direct entre l’Otan et la Russie.
C’est la guerre des sanctions, du blocus qu’on met en place contre Cuba et tous pays qui contestent les États-Unis et la militarisation du Dollar. La guerre est aussi économique, on l’a vu au travers du dossier d’Alstom, avec le « Patriot Act », une arme économique extrêmement puissante.
Dans les faits, le droit américain est devenu une arme de guerre économique ; ces dernières années, plus de 14 milliards de dollars d’amende ont, par exemple, été payés par les multinationales françaises au Trésor américain…
La guerre est aussi commerciale avec ses barrières douanières, elle est même dans le conflit qui oppose la Russie à l’Otan, une guerre industrielle où l’Union européenne peine à produire 1 million d’obus pendant que la Russie en produit 3 millions par an.
Tout cela révèle que la mondialisation capitaliste sous domination atlantiste a poussé à un recul de l’industrie et à une financiarisation de l’économie pour produire dans des pays à bas coûts.
Pour ma part, je pense que nous devons marteler et dire haut et fort, pas de progrès social dans un monde en guerre.
Ce monde en guerre, pour l’heure, n’ouvre comme seule perspective que la poussée fasciste et l’austérité aggravée pour les travailleurs.
Il faut comprendre que le monde est en pleine bascule, que nous entrons dans une phase de survie de l’hégémon américain dont les désordres mondiaux confirment chaque jour cette réalité.
Autrement dit, le centre de gravité mondial n’est plus outre-atlantique. Il est désormais en Asie. Face à ce déclin irréversible de l’impérialisme américain, les USA ont choisi les guerres à tous les niveaux. Il faut, pour l’impérialisme, éliminer un concurrent comme hier avec le Japon, c’est l’Union européenne et tout particulièrement l’Allemagne.
Et que pouvons-nous constater ? Le sabotage terroriste de Nord Stream 2 (acte de guerre) provoque l’effondrement de l’Allemagne.
C’est cette réalité qu’il nous faut interpréter…
Qui d’autre que nous pour parler dans ces temps obscurs de paix et de développement.
Qui d’autre que nous pour faire la démonstration de ces logiques de guerre, de son coût et de l’austérité qui s’abat sur les travailleurs.
Oui l’Allemagne s’effondre dans une Europe toujours plus vassalisée. C’est toute l’industrie européenne qui est en danger et notamment celle de l’automobile et de ses équipementiers.
Ne soyons pas à la marge du combat de classe qui secoue l’Union européenne, notre pays et le monde.
Qui d’autre que nous pour faire le lien entre guerres, austérité, et possibilité de progrès social et de coopération dans un monde débarrassé des guerres.
SNU : le rapport accablant de la Cour des Comptes
Entre Ruffin et Mélenchon : un divorce et un débat de fond pour toute la gauche
NDLR de MAC: Les communistes de la section de Castel/Moissac/Beaumont/Valence ont décidé de s’adresser autant aux quartiers populaires dans les villes que dans les villages. Pas de discriminations et d’oppositions dans le monde du travail. Cela fera leur force et cimentera les victoires de demain. Pas question de laisser la place au RN et à la désespérance.
Au-delà des invectives et des petites phrases échangées entre eux, cette joute ouvre un débat de fond pour l’ensemble de la gauche. Doit-elle concentrer ses forces sur un électorat bien précis et acquis ou élargir sa cible vers des terres plus hostiles ?
Terminé le temps des salamalecs. Entre Jean-Luc Mélenchon, fondateur de la France insoumise, et François Ruffin, député Picardie debout ! (et ex-FI) de la Somme, l’heure est plutôt aux clés de bras, à l’affrontement stratégique. « Il faut mobiliser la jeunesse et les quartiers populaires ! a lancé le premier lors de la manifestation du 7 septembre. Tout le reste, laissez tomber, on perd notre temps. Là, se trouve la masse des gens qui ont intérêt à une politique de gauche. »
Une position qui n’est pas née à cette occasion. En novembre 2023, lors d’un colloque de l’Institut La Boétie, le fondateur de la FI déclarait : « Le gros de la troupe, qui va nous faire gagner, ce sont les quartiers populaires où on vote pour nous à 80 % au premier tour, mais où 30 % seulement vont voter. Si nous montons à un niveau égal à celui de la participation du reste de la société, nous avons gagné. » Continuer la lecture de Entre Ruffin et Mélenchon : un divorce et un débat de fond pour toute la gauche