Le 2 septembre, 12 millions d’élèves et 1 million de salariés vont retrouver l’école, profondément déstabilisée par des années de réformes réactionnaires et antisociales. Alors que le flou règne sur les conditions d’application du « choc des savoirs », le futur gouvernement ne pourra pas esquiver ses responsabilités.
Cette rentrée s’annonce « encore plus chaotique que d’habitude », avertit Zoé Butzbach, de la CGT-Éduc’action de Seine-Saint-Denis. Aux données de base que sont le déficit d’enseignants dû à la crise de recrutement, le manque de moyens général, la vétusté du bâti dans les grandes métropoles comme l’Île-de-France ou Marseille, ou encore l’état d’épuisement et de découragement d’un personnel durement maltraité ces dernières années, s’ajoute une nouveauté imprévue. On pense bien entendu à la désorganisation du système scolaire qu’entraîne l’absence concrète de gouvernance depuis qu’Emmanuel Macron a accepté, le 16 juillet, la démission du gouvernement. Pour l’école, avec une période estivale signifiant la préparation de la rentrée, les effets sont d’autant plus lourds que ce lundi 2 septembre doit être le premier jour de mise en œuvre du « choc des savoirs », cette réforme aussi importante par ses ambitions affichées que contestée dans ses modalités et ses finalités. Continuer la lecture de Choc des savoirs, manque de remplaçants, ministre démissionnaire… Une rentrée scolaire sous le signe de l’incertitude