Adresse aux composantes de la NUPES82

Voici le courrier adressé à l’ensemble des composantes de la NUPES82 que nous rendons public. En ce ce dimanche 8 mai, EELV et le pôle écologiste ainsi que le PS ont répondu par l’affirmative.

« Chers ami.e.s,

Les principaux partis de gauche ont signé un accord dans le cadre des élections législatives. Le Parti communiste français est partie prenante de cette nouvelle union populaire, écologiste et sociale.

Ainsi, le PCF 82 s’inscrit pleinement dans cet accord et soutiendra les candidats et candidates désigné.e.s sur notre territoire afin de porter à l’Assemblée Nationale le plus grand nombre d’élu.e.s  en capacité d’empêcher Emmanuel Macron de mettre en œuvre ses politiques de casse sociale.

D’autre part, nous gardons à l’esprit le résultat du Rassemblement national dans notre département au soir du 1er tour de la présidentielle et sommes convaincus que la bataille sera rude pour éviter l’élection d’un député d’extrême droite sur l’une de nos circonscriptions.

Afin de dessiner ensemble les contours de la campagne que nous mènerons collectivement partout sur en Tarn et Garonne, nous proposons à toutes les organisations de la « Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale » de nous rencontrer dans les plus brefs délais. Cette rencontre permettrait un premier échange sur les apports que chacune des organisations est en mesure de proposer et la mobilisation militante que cela suppose.

Persuadés que notre boussole doit être l’espoir d’un changement de vie pour des millions de nos concitoyens et qui a travers l’accord de nos organisations est à porté de main, nous saurons les uns et les autres trouver le chemin du commun pour une dynamique de campagne à la hauteur des espérances.

Rencontrons-nous, échangeons et travaillons ensemble pour demain.

Fraternellement.

Pour le Conseil départemental du PCF 82

Catherine PHILIPPE »

 

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Accord entre la France Insoumise et le PCF pour les prochaines élections législatives (communiqué)

Communiqué de presse du mardi 3 mai 2022

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La France insoumise et le PCF se sont rencontrés ce mardi 3 mai dans le cadre de la préparation des prochaines élections législatives. Nous avons convenu des points d’accords suivants dans la continuité des échanges ayant déjà eu lieu depuis deux semaines entre la France insoumise et le PCF.

1) Nous voulons faire élire des député·es dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale (RSA sous condition de travail gratuit et retraite à 65 ans) et battre l’extrême-droite. Les 12 et 19 juin, par leurs votes, nous proposons aux Françaises et aux Français de mettre en place un large rassemblement s’appuyant sur la dynamique de la campagne présidentielle ouvrant la voie à une majorité à l’Assemblée nationale. Dans cette perspective, le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l’Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon.

2) Pour le permettre, nous souhaitons fédérer sur la base d’un programme ambitieux, toutes les forces qui le partagent, en respectant leur pluralité et leur autonomie. Pour la clarté, nous souhaitons le faire autour d’une bannière commune “Nouvelle union populaire écologique et sociale” ; pour faire vivre la pluralité, nous construirons un parlement de campagne rassemblant les forces politiques et des personnalités du monde syndical, associatif, culturel, intellectuel. La majorité pluraliste que nous voulons constituer, reposera sur des groupes parlementaires de chacune des composantes et se dotera d’un intergroupe pour compléter et poursuivre après l’élection ce travail commun.

3) Nous partageons des objectifs programmatiques communs qui constitueront la base d’un programme partagé de gouvernement de plusieurs centaines de propositions.

Nous défendrons notamment :

  • La hausse immédiate du SMIC à 1400 euros net et des salaires, le retour à la retraite à 60 ans pour toutes et tous, la garantie d’autonomie pour les jeunes, le blocage des prix sur les produits de première nécessité et l’éradication de la pauvreté.
  • La reconquête des services publics et de nouvelles créations d’emplois publics : dans la santé avec la fin des déserts médicaux ; dans l’éducation avec la gratuité réelle de l’école et des cantines ; dans le transport et le fret ferroviaire, avec la réouverture des petites lignes ; la construction de logements publics aux normes écologiques, l’encadrement des loyers à la baisse.
  • La renationalisation d’EDF, d’ENGIE, des autoroutes et des aéroports.
  • De nouveaux droits d’intervention et de décision des salariés dans les entreprises.
  • La justice fiscale : rétablissement de l’ISF, taxation du capital au même niveau que le travail et lutte contre l’évasion fiscale.
  • La formation d’un grand pôle public financier avec la nationalisation de banques généralistes, dans l’objectif d’assurer la transformation sociale et écologique de la France.
  • Une véritable planification écologique et démocratique, par l’application de la règle verte.
  • L’instauration d’une 6ème République pour en finir avec la monarchie présidentielle et introduire des droits nouveaux pour les citoyens, notamment le référendum d’initiative citoyenne.
  • La désobéissance aux règles de l’Union européenne qui seraient en contradiction avec l’application de notre programme, en se libérant du carcan budgétaire, des directives d’ouverture à la concurrence, et en introduisant un principe de non-régression sociale et écologique; la construction d’un nouveau projet au service de la construction écologique et sociale
  • Une diplomatie au service de la paix, préservant l’intégrité territoriale de tous les pays, grâce à des coopérations altermondialistes, en solidarité avec les peuples, pour un monde qui respecte les droits humains, la démocratie et lutte contre le dérèglement climatique.

4) Pour que cet accord soit efficace et pour répondre à l’immense attente de nos concitoyen·nes, nous nous donnons tous les moyens pour que les discussions entamées avec les autres forces aboutissent et nous nous appuierons sur les mobilisations populaires. En finalisant cet élargissement au plus vite, nous pourrions tenir un événement commun de lancement le samedi 7 mai.

 

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La gauche en mesure de viser la majorité

Sébastien Crépel

Sur la base des rapports de forces de la présidentielle, le « bloc de gauche » apparaît en capacité de briguer les sièges de députés dans près de 300 circonscriptions.

C’est l’un des grands enseignements de l’élection présidentielle : le « bloc » des voix de gauche a pesé presque autant au premier tour (31,95 %) que les deux autres « blocs » de droite (35,76 %) et d’extrême droite (32,29 %). Nous avons rapporté les scores obtenus par chacun de ces grands ensembles aux 577 circonscriptions du pays, de façon à dessiner la carte des rapports de forces politiques et idéologiques à la veille des législatives, en additionnant les résultats obtenus par les douze candidats à l’élection présidentielle : le « bloc de gauche », constitué du total des voix des six candidats de gauche (Mélenchon, Jadot, Roussel, Hidalgo, Poutou, Arthaud) ; le « bloc de droite » (Macron, Pécresse, Lassalle) ; et le « bloc d’extrême droite » (Le Pen, Zemmour, Dupont-Aignan).

Les trois blocs survivront-ils à juin ?

Législatives Le premier tour de la présidentielle a fait émerger trois forces politiques dominantes. Mais cette recomposition est loin d’être stable, et il n’est pas dit qu’on la retrouve lors des prochains scrutins.

A priori, on y voit plus clair. Au soir du premier tour de la présidentielle, le 10 avril, se sont dégagés nettement trois candidats qui incarnent autant de blocs appelés à composer la « tripartisation » du paysage politique. Emmanuel Macron (LaREM), champion du bloc de centre droit néolibéral. Marine Le Pen (RN), tête de pont du bloc national-populiste d’extrême droite. Jean-Luc Mélenchon (FI), héraut du bloc de la gauche radicale et écologiste.

Après le big bang Macron et les cinq années d’instabilité et de décomposition politique qui ont suivi (pas moins de 24 nouveaux partis créés depuis février 2016), la France aurait enfin retrouvé des lignes structurantes pour succéder au bipartisme PS-RPR/UMP, hégémonique de 1981 à 2017. « Le premier tour a confirmé l’institutionnalisation d’une radicalisation à droite et à gauche et assis le macronisme comme force de centre droit, relève Luc Rouban, politologue au Cevipof . Il confirme aussi l’effondrement, au niveau national, des grands partis traditionnels. »

Un agrégat électoral pas forcément homogène

La logique voudrait donc que cette recomposition se traduise à nouveau dans les urnes les 12 et 19 juin prochain, à l’occasion des législatives. En théorie, cela donnerait une majorité présidentielle reconduite (car un président élu n’a jamais été démenti aux législatives depuis l’instauration du quinquennat), une large opposition de gauche et un gros bloc de députés d’extrême droite. Mais, dans les faits, ce n’est pas si simple.

D’abord, parce que le mode de scrutin, majoritaire à deux tours, réparti sur 577 circonscriptions, n’y est pas forcément propice, à l’inverse d’une proportionnelle. Il favorise les partis en capacité de faire des alliances et de rassembler largement, et dépend donc à la fois du rapport de forces national et des particularités locales, circonscription par circonscription. Le RN, a fortiori s’il met à distance le parti d’Éric Zemmour, Reconquête !, est lui historiquement défavorisé. Si des candidats frontistes se hissent au second tour, ils risquent de voir fleurir des barrages locaux en travers de leur route.

Il faut ensuite intégrer l’aléa de participation entre l’élection reine et son « troisième tour ». En 2017, l’abstention au premier tour était passée de 22 % à la présidentielle à 51 % aux législatives. Un gouffre, qui pénalise surtout les blocs d’opposition. Le bloc libéral de LaREM bénéficie d’un socle plutôt homogène, et donc plus stable et facile à reconduire au prochain scrutin. « L’électorat de Macron pourra se reposer sur les plus de 65 ans, les plus diplômés… C’est un électorat qui vote tout le temps, souligne Vincent Martigny, professeur de science politique à l’université Côte d’Azur et à l’École polytechnique. L’enjeu, pour le RN et la FI, c’est de remobiliser. Le RN, chez les ouvriers et les employés, et ce ne sera pas simple. La sociologie du vote Mélenchon est plus large : vous avez une partie des classes populaires, surtout dans les banlieues, la petite bourgeoisie intellectuelle, une partie de la fonction publique, les chômeurs, les étudiants… » Un agrégat électoral pas forcément homogène, avec des ensembles néanmoins très sensibles aux aléas de participation, et donc difficiles à remobiliser dans la perspective d’élections comme les législatives. À cette aune, la stratégie de la France insoumise de transformer le scrutin en présidentielle bis pour « élire Jean-Luc Mélenchon premier ministre » est une tentative pour éviter la grande démobilisation redoutée.

Surtout, la théorie des trois blocs suppose quelques nuances. D’abord, la puissance de frappe à la présidentielle de ces trois machines de guerre électorales tranche avec leur statut de nain au niveau local. Les échecs électoraux aux municipales, départementales et régionales des marcheurs, des insoumis, et du Rassemblement national (malgré quelques territoires d’implantation) en témoignent. Or le scrutin législatif, basé sur les circonscriptions, est particulier : il dépend à la fois du rapport de forces national, avec cette prime devenue quasi mécanique envers le président élu, mais aussi des équilibres locaux.

« Tout le monde, y compris la France insoumise, a intérêt à ce que l’union se fasse »

« Le problème, c’est que les partis supposés incarner ces trois blocs ne sont pas des partis forts, encore moins au niveau local, en conclut Luc Rouban. LaREM est un mouvement organisé autour de la seule figure d’Emmanuel Macron, incapable de se structurer et d’offrir des cursus du local au national pour faire émerger des cadres. La FI est très structurée autour de Jean-Luc Mélenchon mais reste instable pour des raisons similaires. Le RN est celui qui ressemble le plus à un vrai parti, c’est le moins fragile des trois, mais son ancrage territorial et son réservoir de cadres en capacité de diriger est très relatif. » Or, pour que les voix de ces blocs ne s’éparpillent pas dans la nature, il faut des blocs pérennes et enracinés. Ce qui plaide, notamment à gauche, pour l’union, selon Vincent Martigny : « Tout le monde, y compris la FI, a intérêt à ce que l’union se fasse. Le PS et le PCF pourraient apporter à un potentiel bloc de gauche l’ancrage territorial qui manque aux insoumis. Et la FI offre sa puissance de frappe nationale. »

Pour que les rapports de forces à l’Assemblée nationale se recomposent à leur tour, il faudra donc veiller à ce que la participation ne s’effondre pas, que les rapports de forces locaux s’accordent avec les équilibres nationaux, et que les partis s’entendent. Ça fait certes beaucoup de si… Mais, en cas d’échec, le risque est d’avoir une majorité à l’Assemblée qui serait une fois de plus aux ordres et disproportionnée au regard de la réalité politique du pays. Une aberration démocratique. L’enjeu est d’autant plus fort qu’après les législatives s’ouvre un désert sans élection jusqu’aux européennes du printemps 2024.

L’absence de débouché électoral pour régler les tensions que le quinquennat ne manquera pas de susciter ne sera pas sans conséquence, prédit Luc Rouban : « Le calendrier particulier jusqu’en 2024 favorisera encore plus la multiplication des conflits sociaux, et peut-être un retour en force des syndicats, a fortiori si les partis sont trop fragiles pour structurer ces mouvements. » Si le « bloc » de gauche veut exister au-delà du 10 avril, il ne doit pas se louper aux législatives.

Lettre du PCF à la France Insoumise et copie aux autres formations de gauche et écologistes

PCF ; Jeudi 28 avril 2022
À la direction de La France insoumise
Copie aux autres formations de gauche et écologistes
Chères et Chers Camarades,
Dans la dernière période, nos formations se sont rencontrées à de nombreuses reprises pour travailler à un accord en vue des élections législatives du mois de juin.
À cette étape pourtant, nous constatons que les discussions piétinent. Aussi, souhaitons-nous, par ce courrier, attirer votre attention sur les problèmes que nous avons à traiter.
Nous le regrettons d’autant plus qu’un large rassemblement nous paraît tout à fait possible, si nous nous en donnons les moyens, afin de faire élire le plus grand nombre de députés de gauche à l’Assemblée nationale et gagner une majorité nous permettant de gouverner ensemble le pays.
Le 24 avril, si l’élimination de la représentante de l’extrême droite a évité le pire au peuple de France, le meilleur reste à construire.
Emmanuel Macron reconduit à l’Élysée, c’est une nouvelle vague de violences néolibérale et d’injustices sociales et climatiques qui menace notre peuple, symbolisée par le passage à 65 ans de l’âge du départ à la retraite.
Le risque est grand, si une alternative crédible de progrès et de justice sociale ne voit pas le jour, qu’aux élections législatives de juin prochain, une fois encore, le Rassemblement national et ses cousins du parti de Zemmour parviennent à détourner la légitime colère des Françaises et des Français, dans plusieurs dizaines de circonscriptions.
Cette perspective n’a rien d’inéluctable.
La politique de Monsieur Macron est minoritaire dans le pays, et Madame Le Pen a été clairement battue au second tour de la présidentielle.
Notre peuple, le monde du travail, la jeunesse ont besoin d’espoir.
Ils attendent que l’on réponde enfin aux défis de la création d’emplois stables, de l’augmentation des salaires et des pensions, du développement des services publics, de la lutte contre la dictature de la finance, du dérèglement climatique et de la transition écologique, de la refondation démocratique et sociale de la République afin que citoyens et salariés disposent de nouveaux pouvoirs.
Pour répondre à ces attentes, la gauche doit se rassembler et faire de sa diversité une force. Il lui faut avoir pour objectif de refléter et respecter la réalité des opinions de nos concitoyennes et concitoyens qui se sont prononcés en faveur d’un changement progressiste.
Nous avons des différences. Elles ont d’ailleurs constitué une richesse dans l’activité de nos groupes parlementaires respectifs, chacune permettant de résister à la politique du pouvoir et à arracher des avancées pour notre peuple. Les communistes insistent ainsi particulièrement sur les moyens financiers permettant d’atteindre nos objectifs, ainsi que sur les pouvoirs décisionnels dont doivent disposer citoyens et salariés. N’en faisons pas un obstacle, mais faisons-les plutôt vivre comme une richesse. C’est notre volonté.
L’ensemble des forces de gauche a, au total, recueilli plus de 32% des suffrages exprimés au premier tour de l’élection présidentielle. Il est possible à la gauche réunie de battre simultanément la droite dont Emmanuel Macron a dorénavant pris la tête, et l’extrême droite qu’incarne Madame Le Pen. Celle-ci va tenter de faire élire de très nombreux députés dans la prochaine Assemblée nationale, et y conquérir une majorité de sièges.
Des millions et des millions de nos concitoyennes et concitoyens attendent que la gauche porte désormais l’ambition de cette nouvelle majorité et de ce nouveau gouvernement, pleinement représentatifs de toutes ses composantes et riches de leurs apports respectifs, Jean-Luc Mélenchon en tant que représentant de la formation sortie en tête de la gauche le 10 avril pouvant en prendre la direction.
Nous n’avons pas le droit de décevoir cette espérance. Nous avons, au contraire, la responsabilité de répondre ensemble aux attentes populaires, afin d’entraîner une nouvelle dynamique majoritaire dans le pays.
Le temps presse donc et il nous faut conclure pour partir en campagne afin de remobiliser le peuple de gauche.
C’est la raison pour laquelle nous pensons indispensable de changer de braquet. En clair, d’aller vers une véritable union respectueuse de chacun, d’entendre réellement les propositions que nous avons pour notre part formulées, ainsi que celles qu’ont avancées d’autres formations.
Pour aboutir au plus large rassemblement, il nous appartient en commun de travailler à la construction d’un front, d’un pacte, d’une coalition (peu importe le nom) de toute la gauche, sur la base du pluralisme auquel toutes les organisations concernées affirment être attachées.
Face aux enjeux particulièrement graves que nous avons à affronter, il ne peut en effet s’agir du seul ralliement à votre programme, votre logo, ou votre candidat à la présidentielle.
Nous avons déjà eu l’occasion de vous le dire et Fabien Roussel l’a dit publiquement à de très nombreuses reprises, pour enclencher une véritable dynamique de conquêtes et de victoire, le pacte, la coalition indispensable, doit s’établir sur un document programmatique présentant au pays ce que sera l’action de la nouvelle majorité politique tout au long de la mandature. Ce document, s’il doit évidemment prendre en compte les propositions de La France insoumise à laquelle les électeurs ont donné une responsabilité première à gauche, se devra d’intégrer les apports des autres tendances de l’accord, dont ceux de « La France des Jours heureux », défendus par Fabien Roussel tout au long de la campagne présidentielle.
Tel est le sens de la proposition de contrat de législature que nous vous avons soumis et de la centaine de mesures qu’il comprenait, qui visaient à donner à notre peuple une vision concrète de ce qui pourrait changer immédiatement dans la vie quotidienne avec l’arrivée d’une nouvelle majorité politique et d’un gouvernement qui en serait issu.
Travailler en ce sens peut permettre d’associer au nouvel élan progressiste indispensable les 11 millions de nos compatriotes qui ont voté à gauche le 10 avril, c’est-à-dire les 7,6 millions d’électeurs et électrices qui ont choisi le bulletin de Jean-Luc Mélenchon bien sûr, mais également les 3,5 millions qui ont choisi une autre candidature de gauche. Plus encore, l’objectif doit être de remobiliser les 13 millions d’hommes et de femmes qui se sont abstenus ou ont voté blanc et nul.
Le choix de nos candidates et candidats dans l’ensemble des départements de l’Hexagone doit répondre au même objectif, afin d’assurer la visibilité du pluralisme de la gauche, et de représenter pleinement la démocratie de proximité contre la logique présidentialiste qu’encouragent les institutions de la Ve République. Nos compatriotes s’y montrent particulièrement attachés lorsqu’ils choisissent, chaque fois qu’ils le peuvent, des personnalités dont ils connaissent les engagements de terrain. De plus, des forces citoyennes, n’ayant pas nécessairement de présence nationale, sont également à in- clure dans notre rassemblement pour arracher la victoire qui permettra d’arrêter les projets de Monsieur Macron.
En ce sens, nous avons proposé de nous attacher ensemble à la reconduction des députés sortants de toute la gauche engagés dans le combat contre la politique d’Em- manuel Macron. Nous vous avons également soumis une première liste d’hommes et de femmes qui, par leur influence dans les combats emblématiques des territoires, nous paraissent les mieux à même de conduire une bataille de conquête. Celle-ci va nécessiter des efforts considérables, puisque ce sont 289 circonscriptions au moins, qu’il nous faut faire basculer pour disposer d’une majorité au Palais Bourbon, et donc davantage encore dans toutes celles où notre rassemblement peut et doit se qualifier au second tour.
Des rencontres unitaires et citoyennes ont d’ailleurs commencé à se tenir dans de nombreux départements pour construire un élan conquérant dans de nombreuses circonscriptions. C’est une bonne chose.
Au final, l’objectif doit être de donner à chaque force la représentation nationale qui permettra à tous de disposer d’un groupe dans la prochaine Assemblée, et de for- mer sur cette base un intergroupe permettant à nos parlementaires de coordonner leurs actions.
Tel est, à notre sens, la seule manière de relever le défi institutionnel qui contraint les candidats à franchir la barre des 12,5% des inscrits pour accéder au second tour dans une circonscription, de battre l’extrême droite dans les très nombreuses circonscriptions qu’elle pourrait remporter si la gauche allait à la bataille divisée, d’empêcher dans le même mouvement le pouvoir macroniste d’arracher, une nou- velle fois, une majorité parlementaire entièrement soumise au président de la Ré- publique au lieu de représenter le peuple
.
Tout cela, encore une fois, nécessite de mobiliser de nouveau et de rassembler les électrices et électeurs qui se sont prononcés en faveur de chacune de nos forma- tions au premier tour de la présidentielle.
Pour prolonger les discussions que nos organisations ont eues jusqu’alors dans une configuration bilatérale, nous pensons indispensable que se tienne, dans les toutes prochaines heures, une rencontre plénière entre toutes les formations de gauche disposées à travailler à la constitution d’un tel cadre d’union.
Se mettre ensemble autour de la même table est encore la meilleure manière de construire du commun.
Il y a maintenant urgence à aboutir pour répondre aux aspirations du pays. En l’attente de votre réponse,
Soyez assurés, Chères et Chers Camarades, de nos fraternelles salutations.
Le comité exécutif national du PCF

Législatives : dépêchez-vous, il ne vous reste que plus que quelques jours pour vous inscrire sur les listes

Les élections législatives se tiendront les 12 et 19 juin prochains.
Les élections législatives se tiendront les 12 et 19 juin prochains. AFP – RICHARD BOUHET

La fin de l’élection présidentielle signe l’approche des élections législatives, qui se tiendront les 12 et 19 juin prochains. Vous avez jusqu’au mercredi 4 mai en ligne et jusqu’au 6 mai en mairie pour vous inscrire.

Il n’est pas trop tard pour s’inscrire sur les listes électorales en vue des élections législatives. Ces scrutins, qui se tiendront les 12 et 19 juin prochains, permettent aux Français d’élire les députés qui siégeront à l’Assemblée nationale.

Vous avez donc jusqu’au 4 mai en ligne et jusqu’au 6 mai en mairie pour vous inscrire sur les listes.

Comme le précise le ministère de l’Intérieur, les demandes d’inscription peuvent être déposées, au choix :

Par ailleurs, vous aurez besoin d’anticiper votre démarche si vous comptez vous inscrire en mairie ou par courrier.

Si vous optez pour une inscription en mairie ou par courrier, pensez à anticiper votre démarche.

À noter que les nouveaux électeurs de 18 ans qui ont effectué leur recensement citoyen sont automatiquement inscrits sur les listes électorales. C’est aussi le cas des personnes devenues françaises après 2018.

Si vous avez déménagé, vous devez vous réinscrire auprès de la mairie de votre nouveau domicile ou déclarer votre nouvelle adresse en cas de déménagement dans la même commune.

Pour vérifier si votre situation est à jour, rendez-vous sur le lien suivant : https://www.elections.interieur.gouv.fr/.

Lopez… 2 de chute et dix de der?

Monsieur Lopez a fait des choix… malheureux, et c’est le moins que l’on puisse dire. Si nous avions un tant soit peu d’empathie pour la fachosphère, nous le plaindrions.

Nos concitoyens-nes le savent, ce n’est pas dans les colonnes de notre site que telle chose serait probable.

Revenons sur les faits! Du haut de sa suffisance, voire de sa morgue affichée depuis son élection à la tête de la ville de Moissac, môssieur n’a eu de cesse de vouloir donner des leçons à tout un chacun. Aux populations travailleuses Bulgares tout d’abord qu’il a opposées aux migrations successives (Italiennes, Espagnoles, Marcocaines, Polonaises…. ) puis aux citoyens-nes sur les questions de sécurité avec des impôts pour satisfaire un budget sécuritaire, et en suivant aux employés-es municipaux dont de nombreux cadres sont partis pour exercer sereinement leurs missions ailleurs, enfin aux associations auxquelles il supprime à tour de bras les subventions, surtout pour celles dont il ne peut maitriser les objectifs et les contenus… Bref, il met en place ce que communément, les observateurs avertis nomment « le municipalisme lepéniste ».

Seulement, à force de se croire tout permis, le jeune édile a cru bon d’accentuer sa dérive extrême droitière en faisant allégeance à la tendance Z, aux cotés de son mentor Marion Maréchal Lepen dans la logique de son directeur de la communication (qui depuis les résultats de la présidentielles s’est retiré du parti Reconquêtes pour lequel il briguait l’investiture législative pour le Lot).

Mal lui en a pris, et les résultats sont éloquents sur les bureaux de vote de la ville de Moissac qui font la part belle à MLP, reléguant Z bien loin derrière. Continuer la lecture de Lopez… 2 de chute et dix de der?

Social et électoral, le troisième tour se prépare + 1er Mai

À peine Emmanuel Macron reconduit, les ministres défilent sur les plateaux pour vanter ses futures réformes, y compris celle des retraites. De quoi déclencher la colère des syndicats, tandis que la gauche tente de s’entendre en vue des élections législatives, les 12 et 19 juin.

crédit photo MAC

Comme en 2017, Emmanuel Macron, élu par défaut, a endossé le costume de l’humilité face aux résultats des urnes. Mais, pendant qu’au pied de la tour Eiffel, il assure que le niveau de l’abstention et le vote barrage « (l’)oblige(nt) », ses lieutenants se démultiplient pour faire entendre une autre musique. À l’instar de la surprenante analyse du président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand : « Emmanuel Macron a eu le meilleur score jamais obtenu par un candidat pour sa réélection depuis 1969, si on excepte 2002. » Sauf que ce soutien de la première heure ne prend pas en compte l’abstention.

Et ça change tout : en pourcentage des inscrits, le président sortant obtient en réalité, avec 38,52 %, le plus mauvais score depuis 1969, où Georges Pompidou avait recueilli 37,51 % du fait d’un record d’abstention à 31,1 % (contre 28,01 % dimanche). Continuer la lecture de Social et électoral, le troisième tour se prépare + 1er Mai

Le PCF 82 appelle au rassemblement de la gauche

Dimanche soir, le pire a été évité en écartant l’extrême droite du pouvoir. En Tarn et Garonne, les résultats qu’elle a recueillis sont très préoccupants puisque les électeurs de notre département l’ont placé en tête.

Nous n’avons également aucune illusion sur la poursuite des politiques de casse sociale que le président réélu continuera d’imposer dans les cinq prochaines années.

C’est pourquoi le PCF 82 se tient prêt pour un grand rassemblement de gauche que nous souhaitons partout dans le pays et dans notre département dans le respect de l’ensemble des organisations progressistes pour les luttes à venir et les prochaines échéances législatives.

Dans ce cadre, le PCF 82 met à disposition de l’ensemble de la gauche ses candidats issus du monde du travail en prise avec les réalités sociales dans le respect de toutes les organisations.

Nous ne ferons pas d’annonce de candidature officielle sans discussions préalable avec les autres forces du département et sommes prêts à engager les discussions dans les tous prochains jours au plan départemental dans l’objectif d’aboutir à un accord dans l’intérêt des Tarn et Garonnais.

Pour le Conseil départemental du PCF82,

Catherine PHILIPPE

L’extrême droite écartée, mais plus forte que jamais

Avec 42 % des voix, la candidate du RN porte le score du camp nationaliste à un niveau jamais vu sous la Ve République. Le danger immédiat est écarté, mais une recomposition s’annonce.

Photo : Matthieu Alexandre/AFP

Un soupir de soulagement. Un « ouf » qui traduit aussi le réel danger de voir l’extrême droite accéder au pouvoir, après trente années d’une montée du FN puis du RN. Pour la troisième fois en vingt ans, un Le Pen était au second tour de l’élection présidentielle, un fait qui à lui seul témoigne à quel point la crise sociale et politique que connaît le pays est profonde. Car Marine Le Pen, pour sa deuxième accession en finale, a porté l’extrême droite à un niveau jamais atteint depuis l’après-guerre. En 2002, son père avait obtenu 17,79 %, et cela semblait alors déjà trop. En 2017, c’est Marine Le Pen qui réunissait cette fois 33,9 % des suffrages, après avoir atteint 21,3 % au premier tour. Continuer la lecture de L’extrême droite écartée, mais plus forte que jamais