Municipales 2026 : les services publics locaux en première ligne

Avec Amandine Demore, maire d’Échirolles (38) Anne Vignot, maire de Besançon (25) Vincent Bouget, conseiller départemental du Gard (30)

 

Palestine : comment stopper le génocide et la colonisation ?

 

À la Fête de l’Humanité, l’ancienne base militaire du Plessis-Pâté a résonné de tous les appels à la justice pour le peuple palestinien. Un combat total où la reconnaissance d’un État doit s’accompagner de sanctions économiques, politiques et judiciaires.

 

Le 14 septembre 2025, un nouvel ordre d’évacuation de l’armée israélienne jette sur la route des Palestiniens. Ce jour là, 38 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza.  © Eyad BABA / AFP


 

La perspective de la reconnaissance de la Palestine par plusieurs pays et la mobilisation croissante au niveau mondial font-elles bouger les lignes ?

Hala Abou Hassira , Ambassadrice de Palestine en France

La situation en Palestine, dans l’ensemble de notre région et dans le monde ne changera pas sans la mobilisation de chaque homme et femme libre, sans votre mobilisation, sans votre courage et votre conviction solide que chacun mérite la liberté et que la politique du deux poids deux mesures doit cesser. Continuer de faire une exception à propos du peuple palestinien est inacceptable. Continuer d’accorder l’impunité totale à Israël est inacceptable. Ensemble, nous cherchons un moyen de sortir de l’enfer qui nous est imposé. Continuer la lecture de Palestine : comment stopper le génocide et la colonisation ?

« Est-ce que tu crois toujours au communisme ? » : quand « Le Papotin » interviewe Fabien Roussel à la Fête de l’Humanité (Video)

Nadège Dubessay

Créé il y a trente-cinq ans, le Papotin cartonne désormais sur France 2 avec plus de trois millions de téléspectateurs. L’équipe du magazine atypique était samedi 13 septembre sur la scène de l’Agora avec comme invité Fabien Roussel.

On se souviendra longtemps de cette rencontre entre l’équipe des journalistes du Papotin et le secrétaire national du parti communiste, et de l’émotion brute, inédite, qu’elle distille. © Nicolas Cleuet pour la Fête de l’Humanité

 

Gaspard ne peut pas garder pour lui ce qu’il veut demander à Fabien Roussel. « Quelle est la différence entre la gauche et l’extrême droite ? » dévoile en coulisses le grand gaillard à la silhouette élancée. Stanislas, lui, amuse la galerie avec l’une de ses éternelles imitations de Nicolas Sarkozy. Continuer la lecture de « Est-ce que tu crois toujours au communisme ? » : quand « Le Papotin » interviewe Fabien Roussel à la Fête de l’Humanité (Video)

Ruralités : un enjeu national (Vidéo du débat de la COOP)

Santé, services publics, transports, emplois, vie sociale, écoles…

Avec Yann Berhault, maire de Jarcieu (38) • Kim Delmotte, maire de Cheptainville (91) • Gladys Grelaud, conseillère régionale de Bretagne

Un engouement se dessine autour du Parti Communiste Français et des perspectives qu’il porte (F. Marsal)

NDLR de MAC: une analyse marxiste de cette évènement sans commune mesure qui « mouche » les détracteurs et contempteurs du Gourou qui croient encore que la seule présence de JLM fait un projet et une victoire de la gauche… Arrêtons de leur laisser autant de place, ces coucous sans vergogne qui n’existent que parce qu’ils sont les idiots utiles du Capital et du patronat!

Le discours de Fabien Roussel à la fête de l’Humanité n’avait pas lieu ni sur la grande scène, ni aux heures de grande écoute habituelles de l’après-midi, mais sur le modeste stand du Conseil National du PCF à 11h30 du matin. Il a pourtant retenu toute l’attention. Les propositions du PCF autour de la paix, de la réindustrialisation, de l’unité à construire dans le mouvement qui s’est amorcé le 10 septembre et se poursuivra le 18 apportent un regard nouveau dans la crise dans laquelle s’enfonce la France et l’affluence de la Fête de l’Humanité montre que l’envie de débattre et de trouver des réponses aux multiples questions qui se posent se tourne progressivement vers le Parti Communiste Français.

C’est pour moi la première leçon de cette fête : l’énergie militante des communistes, les idées qui ont été corrigées au cours des deux derniers congrès et qui lentement (parfois trop lentement à nos yeux) infusent l’expression politique du parti sont en train de rencontrer le peuple qui se met en mouvement. C’est le signe d’une étape importante. Jusqu’ici, face aux déceptions multiples de la gauche, émergeait toujours une nouvelle force issue de la social-démocratie, comme nouvelle incarnation de l’espoir. Cette logique inscrivait le mouvement populaire dans la voie tracée par François Mitterrand : il n’est possible d’agir qu’en « gouvernant », il n’est admissible pour les forces progressistes de gouverner que si la social-démocratie prend le dessus sur le parti communiste.

Pour parvenir à prendre le dessus, le PS s’était en quelque sorte radicalisé à travers le programme commun, qui lui avait apporté cette caution. La radicalité du PS a fait long feu, mais a été prolongée par une longue série de rééditions, il y eut la « gauche plurielle » jospinienne. Dans la foulée du référendum de 2005, les collectifs anti-libéraux avaient validé la candidature PCF de Marie-Georges Buffet mais les forces de gauche n’en tinrent pas compte et imposèrent la candidature supplémentaire de José Bové. Suite à cette expérience, le PCF lui-même accepta alors de se mettre en retrait, et cela créa l’opportunité du mélenchonisme, dans la continuité mitterrandienne. On eut également les frondeurs du PS, puis toute une série de groupuscules pilotés par tel ou tel ancien ministre tentèrent leur chance.

Lorsque le PCF, dans son 38ème congrès, annonça son retour comme force politique aussi légitime que les autres à présenter des candidats à toutes les élections et potentiellement à prendre la direction de l’alternative, c’est donc un pari très audacieux qui a été lancé et incarné par Fabien Roussel. Pari dont l’accouchement a été long et difficile, rien n’a été épargné, ni en interne, ni en externe. Ni les élus communistes de haut niveau qui préfèrent soutenir la candidature mélenchonienne que celle choisie par les communistes, ni les abandons de circonscriptions perpétuels au profit de la gauche social-démocrate, y compris dans des villes communistes, y compris en réduisant les chances de victoire, ni les campagnes et coups bas contre le PCF et son secrétaire national, ni la difficulté à se saisir réellement d’une ligne radicale assumée et le besoin permanent de se justifier, menant parfois à des positions ubuesques par excès de prudence, comme sur les questions internationales, laissant par exemple la FI prendre sans coup férir la position historique du PCF comme premier acteur et dirigeant de la lutte pour la cause palestinienne, et isolant sans raison le parti par des refus inexplicables de signer les communiqués collectifs.

Mais les communistes se sont battus, sur l’ensemble de ces questions.

Le travail idéologique, le combat idéologique a été mené. Les décisions de congrès sur la paix, sur la nécessaire sortie de l’OTAN sont entrées comme pièce centrale du discours du parti. Samedi, l’opposition à la militarisation de l’économie et à la trajectoire de guerre de la soi-disant « coalition des volontaires » a été exprimée très clairement. Un travail de fond sur les questions industrielles a été réalisé. La question du travail, des salaires, l’opposition travail / capital, portées inlassablement par Fabien Roussel sont devenues des références claires. La question des nationalisations, comme reprise de l’outil de production par les travailleurs a cessé d’être taboue. La perspective de la transformation révolutionnaire de la société (l’établissement d’une société socialiste, donc) a même été reprise dans la dernière conférence nationale. Et tout en acceptant de passer sous les fourches caudines imposées par la situation, de la NUPES et du NFP, le PCF, par la voix de son secrétaire national, n’a jamais perdu une occasion d’appeler au dépassement de ces alliances temporaires et limitées.

C’est encore modeste, mais perce l’idée que les communistes ont un rôle à jouer qui n’est plus subalterne et des propositions qui sont radicalement différentes et que cela peut sortir le mouvement progressiste de la répétition des espoirs déçus. Quelles que soient les limites, il y a là quelque chose de nouveau et fondateur, un fil ténu mais réel dans la profonde période de crise de perspective que nous avons traversée depuis plusieurs décennies et dans le champ de ruine qu’est devenu la gauche au fil de ses échecs.

Le combat reste entier, et nul n’entretient la moindre illusion à cet égard : pendant encore longtemps, rien ne nous sera non plus épargné.

Mais dans ce combat, chacun se ragaillardit. Le parti se ressaisit de son histoire. C’est par exemple l’immense stand de la section de Vitry sur Seine, qui porte fièrement la continuité historique du PCF, c’est avec une gigantesque banderole « Vitry sur Seine : Un siècle de communisme municipal ».

Et en fond de stand, une autre non moins belle et non moins porteuse de la continuité historique du PCF.

Dans ce combat, notre travail de production idéologique a trouvé sa modeste place. Notre ouvrage était présent sur le stand de l’éditeur, Delga et s’est très bien vendu et j’ai animé un débat sur le stand de l’association Livres en luttes. Comme chaque fois que nous intervenons, c’est l’occasion, bien sûr de vendre des livres et de nouer des contacts qui déboucheront sur de nouveaux débats, deux contacts pris cette fois. Mon agenda commence à être bien rempli …

La Fête de l’Humanité, au diapason des luttes de la rentrée sociale

 

La Fête de l’Humanité qui s’ouvre ce vendredi, au Plessis-Pâté (Essonne), dans un contexte politique explosif, offrira un point de ralliement à tous ceux qui cherchent à inventer un avenir de progrès.

 

 

Traditionnellement, c’est un de ces rendez-vous qui comptent dans une rentrée sociale parfois maussade, un long week-end passé à refaire le monde que l’on attend avec une fébrilité joyeuse. Et cette année, peut-être un peu plus que d’habitude.

« Pour tout militant syndical, la Fête de l’Huma, c’est le lieu où il faut être, résume Baptiste Talbot, membre du bureau confédéral de la CGT, qui s’y rendra comme tous les ans. Mais en cette période, on a plus que jamais besoin que les forces de progrès travaillent à faire émerger une alternative pour changer la donne dans ce pays. Il faut ouvrir les voies du possible. » Continuer la lecture de La Fête de l’Humanité, au diapason des luttes de la rentrée sociale

Sébastien Lecornu nommé premier ministre : le choix du surplace à droite

Représentant de l’aile la plus droitière de la Macronie, Sébastien Lecornu a été appelé à Matignon par le chef de l’État. Il devient son septième premier ministre. Un choix qui trahit l’obstination à pencher toujours plus à droite.

 

Il est l’un des premiers fidèles d’Emmanuel Macron et le voilà récompensé. Sébastien Lecornu, 39 ans, ex-ministre des Armées, devient le septième premier ministre depuis le premier mandat du chef de l’État. Alors que la gauche revendiquait Matignon, le chef de l’État opte pour le candidat soutenu par l’ancien président Nicolas Sarkozy. C’était aussi le profil le moins rejeté par le Rassemblement national, avec celui de Bruno Retailleau, qui devrait par ce choix rempiler à l’Intérieur. Continuer la lecture de Sébastien Lecornu nommé premier ministre : le choix du surplace à droite

Des têtes de cochon déposées dans la nuit devant plusieurs mosquées franciliennes

Ce mardi 9 septembre, des têtes de cochon ont été retrouvées aux pieds de mosquées dans la capitale et ses alentours. Des actes antimusulmans « abjects », rapidement dénoncés par le ministre de l’Intérieur. Une enquête est en cours.

Des têtes de cochons ont été découvertes dans plusieurs mosquées franciliennes dans la matinée du 9 septembre 2025.
© iStock

 

Découvertes matinales sidérantes ce mardi 9 septembre. Certains fidèles venus prier dans les mosquées de Paris et sa banlieue ont découvert des têtes de cochons, déposées aux pieds des édifices religieux. Rapidement informé de cet outrage à la communauté musulmane, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a dénoncé des « actes abjects » sur le réseau social X. « Une enquête a immédiatement été ouverte », a-t-il ajouté, assurant que « tout est mis en œuvre pour [en] retrouver les auteurs ». Continuer la lecture de Des têtes de cochon déposées dans la nuit devant plusieurs mosquées franciliennes

Fabien Roussel : « L’intervention des citoyens dans les jours qui viennent sera déterminante »

L’Humanité s’entretient avec Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF appelle à changer non seulement de gouvernement, mais surtout de politique. Il décrit la période qui s’ouvre comme celle d’un « bras de fer » contre les politiques favorables au capital et invite à la mobilisation.

En cette rentrée, alors que le gouvernement Bayrou est sur la sellette, le PCF exige des mesures d’urgence : augmentation du Smic à 2 000 euros brut, abrogation de la réforme des retraites, remise à plat des aides publiques aux entreprises, moratoire sur les licenciements, action pour la paix.

Redoutant la désignation d’un nouveau premier ministre dans la lignée des précédents, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, invite à la mobilisation les 10 et 18 septembre. En cas de dissolution, il appelle toute la gauche à se rassembler pour faire émerger, dans les territoires, les candidatures les mieux placées pour battre l’extrême droite.

François Bayrou souhaite que le vote de confiance scelle un « constat » sur l’état des finances publiques. Quel est le vôtre ? Continuer la lecture de Fabien Roussel : « L’intervention des citoyens dans les jours qui viennent sera déterminante »

Le PCF refusera tout budget de recul social + résolution du CN

Le conseil national du PCF appelle à la mobilisation et au rassemblement autour d’un « pacte d’avenir pour la France » pour préparer l’après-Bayrou. Un congrès se tiendra les 3, 4 et 5 juillet 2026.

Pour les communistes « l’heure est à changer de gouvernement mais aussi et surtout de politique ». PHOTO B.K.
Pour les communistes « l’heure est à changer de gouvernement mais aussi et surtout de politique ». PHOTO B.K.

 

Alors que le gouvernement Bayrou devrait tomber ce lundi, la direction communiste se réunissait samedi place du Colonel Fabien. À l’ordre du jour : les initiatives à prendre dans cette période d’instabilité politique, l’hypothèse d’une nouvelle dissolution, mais aussi l’adoption d’un cahier thématique sur la Sécurité sociale du XXIe siècle, 80 ans après sa création.

Dans son introduction, Fabien Roussel ne retient pas ses coups contre le gouvernement Bayrou et son budget qu’il qualifie de « déclaration de guerre sociale ». Les députés communistes et leurs partenaires d’Outre-mer voteront donc contre la confiance demandée par l’hôte actuel de Matignon.

« Nous n’accepterons aucune ponction supplémentaire sur le pouvoir d’achat des salariés, des retraités, aucun compromis sur ce sujet. Pas touche à la santé, aux salaires, aux pensions, aux allocations », affirme le secrétaire national du PCF avant de prévenir : « nous sommes prêts à voter une nouvelle censure, à faire tomber un nouveau gouvernement s’il s’entête à taper sur les Français et donc nous sommes prêts à une nouvelle dissolution même si nous ne souhaitons pas qu’il y en est une ».

Pacte d’avenir pour la France

Décidé à « travailler sur un budget alternatif », il rappelle, à la veille des mobilisations des 10 et 18 septembre, que « l’ADN du PCF est d’être une force au service du monde du travail et des rassemblements les plus efficaces ». Continuer la lecture de Le PCF refusera tout budget de recul social + résolution du CN